Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Le dimanche 22 mai 2022 a été l’occasion d’une première, pour ma part.
Celle de voir enfin sur scène un des groupes de thrash metal qui me fascine depuis qu’ils ont, un 24 avril 1987, jour de mes 17 ans, sorti “Terror squad”, leur deuxième album, qui reste encore aujourd’hui un de mes albums fétiches dans le genre.
Ah ça, des titres comme “The challenge”, “Terror squad”, “In the trash” ou “At war with science”, ils restent gravés à jamais dans mon esprit… ainsi que dans mes playlists.

Le groupe Danois s’est formé en 1982, a choisi ce nom grâce au titre “Heavy artillery” de l’album “Filth hounds of hell” (1982) de Tank, et a sorti la bagatelle de dix albums oscillant entre le bon (“My blood”, “B.A.C.K.”, “Penalty by perception”, “When death comes”), le carrément excellent (“Fear of tomorrow”, “The face of fear”, “X”), voire le légendaire (“Terror squad”, “By inheritance”) et ce, malgré deux arrêts entre 1993 et 1998, puis entre 2000 et 2007.
Et depuis cette dernière reformation, pas moins de six albums et tous, hormis peut être “My blood” un peu moins intense que les autres, carrément excellents.
Autant dire que la venue d’Artillery en mes terres Grenobloises s’est transformé en rendez-vous immanquable et je n’ai vraiment pas été déçu.
Et vient aujourd’hui ce live, le premier du groupe sur un support CD, qui a été enregistré également en 2022, le 18 juin pour être précis, au Copenhell (un des plus gros festival au Danemark) et qui sera une des dernières apparitions publique du batteur Joshua Madsen, trop tôt décédé des suites d’un accident de voiture.
Niveau setlist, pas de grands changements par rapport à la déflagration connue à Grenoble : Artillery fout un bordel du feu de Dieu et chaque titre se montre comme étant une véritable arme de destruction massive.

Alors imagine : onze titres d’affilée, puisés sur six des dix albums du quintet, il y a de quoi secouer la crinière de plus d’un thrasher averti. Même si l’impasse a été faite sur les albums “Fear of tomorrow” (1985), “B.A.C.K.” (1999), “My blood” (2011) et “Penalty by perception” (2016), les presque 60 minutes de ce show sont purement apocalyptiques.
Artillery s’y entend pour reproduire sur scène la furie et l’intensité déployées sur leurs albums.
On ne va pas se mentir, le son a été correctement retravaillé en studio mais, pour avoir assisté à un concert de cette même tournée, on s’y retrouve.

Et c’est bien là l’essentiel.
Artillery nous distille son thrash metal de haute volée, qui peut sembler bordélique mais reste d’une précision diabolique et nous gratifie de sacrés moments de bravoure.
L’énergie est là, l’intensité aussi et la furie n’est pas absente.
Un live comme une veritable tuerie : quel plus bel hommage rendu au batteur disparu ?
Que demander de plus ?

Tracklist :

1. The Devils Symphony (4:18) (“X” 2021)
2. By Inheritance (5:49) (“By inheritance” 1990)
3. Turn Up the Rage (3:51) (“X” 2021)
4. The Face of Fear (3:40) (“The face of fear” 2018)
5. Bombfood (5:50) (“By inheritance” 1990)
6. The Challenge (4:38) (“Terror squad” 1987)
7. In Thrash We Trust (4:13) (“X” 2021)
8. 10,000 Devils (4:10) (“When death comes” 2009)
9. Legions (4:35) (“Legions” 2013)
10. Khomaniac (8:26) (“By inheritance” 1990)
11. Terror Squad (6:20) (“Terror squad” 1987)

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