Agathodaimon – Phoenix

Le 23 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Chris "Ashtrael" Bonner (chant) Martin "Sathonys" Wickler (guitare+chant) Jan Jansohn (guitare) Felix Ü. Walzer (claviers) Till Ottinger (basse) Manuel Steitz (batterie)

Style:

Black sympho goth

Date de sortie:

20 mars 2009

Label:

Massacre Records
Agathodaimon est donc de retour. Après cinq années de silence radio, vous auriez pu penser tout comme je l’ai fait que le combo avait splitté et était passé à la trappe dans une jungle black métaleuse impitoyable. En fait que nenni, les allemands de Mayence ayant juste vu leur line up subir quelques convulsions entrainant le départ de deux des membres fondateurs, ce qui est somme toutes assez habituel chez eux, mais suffisant pour nous tenter le coup de la résurrection et nous asséner ce Phœnix . Les teutons de Rhénanie-Palatinat renaissent ils réellement de leurs cendres tel le symbolisme de la créature mystique choisie, ou n’est ce qu’un effet d’annonce dans le but de nous accrocher ? Tout dépend.

Sans revenir trop profondément sur la discographie passée, on ne peut cependant taire le fait que le groupe a toujours craché le feu et la glace, le bon et le quelconque. En fait, à chaque ponte moyenne, comme le « Higher Art of Rebellion » en 1999 et le dernier « Serpent’s Embrace » de 2004 –au fameux clip fashion sex ringard- ont succédé des opus très réussis tels le « Blacken The Angel » inaugural de 1998 ou plus encore le « Chapter III » de 2001. Ce dernier album, leur meilleur à ce jour, décelant des petits bijoux comme un marquant « Soldier Spirit ». Si l’on parie sur l’alternance, on peut donc en déduire que ce « Phœnix » devrait être moyen, contrairement au cover black/gothique plutôt réussi et à un passage gratifiant de Nuclear Blast –leur label historique- à Massacre Records. Ces derniers comme le dit si bien MrFredo666 de la SOIL rédac n’ayant pas pour habitude de signer des « nanars ».

Alors changement profond ou révolution, et fi du black métal mélodique nuancé sympho ayant conféré une certaine notoriété à Agathodaimon ? Disons plutôt évolution et enrichissement de l’alchimie délivrée par l’adjonction de divers éléments assurant une once d’originalité et de diversité. La trame de ce Scud reste le black sympho, mais une certaine tendance à dériver vers le gothique se fait plus que sous jacente. « Oncoming Storm » ou « Devil’s deal » sont à ce titre très explicites, et les grandes plages claviers alternant par exemple avec des voix moulinées au voice coder assez nouvelles et surprenantes pour le sextet deutsch. En outre, on flirte même parfois quasiment avec le progressiste –malheureusement pas le progressif- sur des plages comme « Grey whisper » et « To our Ashes », l’impression étant renforcé par le chant clair et foncièrement appréciable du guitariste Martin « Sathonys » Wickler répliquant au criard bruleur d’églises Chris « Ashtrael » Bonner (plus en latin comme jadis, ouf !!!). Un panel d’influences restitué par tous les pores musicaux du combo, assénant aussi bien des guitares acoustiques que des volutes organiques créant des atmosphères délétères et romantiques ou nostalgiques, des arrangements orchestraux discrets et des vagues de piano… Cela peut sonner parfois même résolument Pagan comme un « Winterchild » qui aurait put être composé par Elivagar et Helfahrt. Mais le plus sidérant reste le ressac polyrythmique alors que les tempos sont exclusivement middle.

Beauté emphatique de la symbiose entre mélodies et atmosphères, et unicité de la recette délivrée sont sans conteste des atouts majeurs pour Agathodaimon ; mais la facette rageuse n’en reste pas moins le maitre mot. Un « Ghost of a soul » de feu, syncopé et gavé de testostérones à « donf » ; des « Ground Zero » et « Decline » du même acabit ; un « Heliopolis » inaugural appelé à devenir un single et à la dualité soli claviers/guitares de très haut vol. On peut dire que la première partie de cette galette, est une sacrée déferlante, une véritable tuerie ; peut être juste un peu trop calibrée et alésée, avant une seconde partie d’opus plus …Eclectique et canalisée. Et ce malgré un true black ravageur “Throughout The Fields of Unshaded Grace”, véritable brulot ou vous feriez bien de ne pas vous fier à l’intro.

Au final, l’univers mélodique délivré s’avère plus que crédible et véritablement agréable. La renaissance suggérée par le Phœnix est un peu usurpée dans la mesure où les ingrédients issus de la genèse du band sont toujours présents ; mais il est clair que l’évolution est réelle. Ne serait ce que par l’adjonction un peu « touche à tout » de coups de pinceaux issus d’autres genres métal, et visant à magnifier une toile de maitre. A découvrir quoiqu’il en soit, autant pour les blackeux pur et durs, que pour ceux appréciant modérément ce genre.

Petite précision pour finir. Si vous vous décidez à l’achat (intelligent !!!) de cet album, optez pour la version « Limited Edition ». Vous profiterez ainsi de deux versions d’un « Alone In The Dark » énorme et dont on ne peut que se demander pourquoi il ne figure pas sur l’édition normale…

MetalPsychoKiller

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