by Bloodybarbie | Mar 6, 2022 | Chroniques
Note de la SoilChroniqueuse (Migou) : 8/10
Ils sont 5 et vous ont chié (de leurs propres termes) dix putains de chansons qui vont défriser le brushing de Mémé.
Défriser ? Pourtant ça devrait lui parler : il y a des éléments old school, du death, du heavy !
Ouais… Ouais … Mais pas que !
Fetal Blood Eagle, c’est un peu comme une réunion Tupperware entre le old et le new death…. Des paroles explicites, du sweepping, de la violence et de la brutalité… Et cette voix de Sven de Caluwé (Aborted), qui vous envoie dix mètres en arrière, gros coup de tabac dans la moumoute, uppercut dans le bide. Bam ! Défrisée, Mémé !
Les bas lui en tombent sur les charentaises…
Pourtant tout avait bien commencé ! À la base du New Hampshire, comme l’hôtel du même nom dont John Irving nous a dépeint l’équipe de fous furieux, deux compères (de Solium Fatalis), forts d’avoir jeté sur papier quelques lignes mélodiques, ont appelé deux amis du Massachusetts (de Necronomichrist) pour parfaire la sélection musicale.
C’était en 2021.
A ce stade, on se dit que ça augure un bel avenir, à ce petiot. Ça fleure bon la culture et la folie douce…
Mais dites donc, il ne manquerait pas un chanteur dans cette joyeuse sauterie ? Ils ont directement lorgné vers l’Europe et ce petit pays d’irréductibles Gaulois (taratata, je vous vois venir ! Jules César n’a-t-il pas dit que de tous les peuples de la Gaule, les Belges étaient les plus forts / braves ?) : il y avait là un petit chanteur à la voix qui envoie du bois, à défaut d’être un petit chanteur à la croix de bois (à moins d’être inversée) !
2 + 2 + 1 = 5… Le compte est bon !
Passons aux voyelles et aux consonnes… Consonne : F – Consonne : B – Voyelle : E…
« J’ai trouvé », a dit Mémé ! « Fetal Blood Eagle » !
Il faut dire qu’il y a quelques mois, elle était tombée sur un teaser de qualité, avec cet air entraînant de valse de Strauss, le «beau Danube bleu»… Elle avait même esquissé quelques pas, retrouvant un peu de sa jeunesse. Les douleurs articulaires furent vite balayées quand elle perdit son dentier à la fin de la session. Mais oui, Mémé, il ne faut jamais se mettre face à un ventilateur en route ! Et il faut bien l’avouer, Sven a une soufflerie dans la gorge.
Dès lors, mémé était piquée au jeu de l’amour et du grand bazar que représente Fetal Blood Eagle. D’ailleurs, elle a opté pour la pilule rouge, celle avec laquelle on ne revient jamais sur ses pas. Désormais, elle répète en boucle, le corps se balaçant d’avant en arrière, « Only Meth is real » :
Un véritable dialogue entre le chant – que dis-je, les chants variés de Sven – et les riffs et soli des deux guitares.
Dialogue en écho de celui qui se tient à la fin de la piste.
Et Mémé rit… Et son rire ressemble à celui qui ouvre l’album Indocrinate. Mémé a reçu l’illumination.
Comment ne pas être hypé par ce morceau d’ouverture d’album, « Necromorphic illumination » ?
On y retrouve ce travail des guitares qui s’amusent à nous perdre dans des riffs qui sweep, que l’on retrouve également sur Solium Fatalis où les deux guitaristes officiaient.
Aussi la puissance de la voix de Sven de Caluwé. Mais au-delà de ça, il y a cette rythmique toujours à fond à fond à fond. Toujours ? Non… La descente d’organes est avérée avec les ralentissements puissants suivis de reprises et d’accélérations, les jeux sur les contretemps. On est baladé, on est ballotté au gré des rythmes comme ce personnage de Dead Space dont ils se sont inspirés pour cette piste. Mémé s’est dit, « tiens, ça me fait un peu penser à Nile, sans le côté mystique, et à Cannibal Corpse (merci Arno), tout en gardant sa propre identité ». Oui, je sais, Mémé nous étonnera toujours…
Les morceaux s’enchaînent, le tout reste cohérent, sans pour autant se ressembler. On ne s’ennuie pas un seul instant. Mémé en a laissé son crochet de côté ! C’est dire… Elle s’applique à comprendre les paroles. Parce qu’il est quelque peu difficile de se les procurer comme ça, sur le pouce. Il n’y a que cette première piste, bénéficiant d’un clip, qui offre un aperçu des paroles explicites de ce qu’ils appellent eux-mêmes le plus heavy, brutal, indestructible death metal jamais créé (du moins pour cette semaine) à partir de la vision putride portée à son apogée de la part de réprouvés.
Pour autant, Fetal Blood Eagle se veut aussi groovy que brutal, avec une bonne dose d’humour, tant dans les titres que dans le traitement musical de l’album.
Et oui ! FBE, c’est fun ET brutal. Et cela résume bien le matos qu’ils viennent de nous offrir.
Vous l’aurez compris, Mémé est conquise ! Michel Drucker n’a plus droit de cité dans sa vie ! Mémé est complètement Indocrinate !
Des 34 minutes de bonheur, Mémé préfère “Only Meth is Real” !
Tracklist :
1. Necromorphic Illumination
2. Hate Fucked Face
3. Razowire Communion
4. Caverns of Deformulated Flesh
5. Only Meth Is Real
6. Devoid Of Corrosive Form
7. Abortion Dympster Overload
8. Injected Larvae of the Hive Mind
9. Decompression Disembowelment
10. Cinder Block Suicide
https://www.facebook.com/FBEmetal/
https://www.fetalbloodeagle.com/
https://www.instagram.com/fbemetal/
https://www.youtube.com/channel/UCucaYT … 2u3u7ll-6A
by Bloodybarbie | Mar 6, 2022 | Chrocorico Soil, Chroniques, Soilderground
Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 9.5/10
« L’homme, doué de sa force physique, l’exerce par la violence. La femme, douée du charme, domine par la caresse. C’est notre arme, arme redoutable, invincible, mais qu’il faut savoir manier. » Guy de Maupassant
Ce qui pousse ma curiosité à continuer inlassablement les chroniques se situe parfois dans la thématique des groupes. Et les Dieux savent qu’en matière de recherche ou de perpétuation de certains sujets de prédilection, le metal est un parfait vivier. On a vraiment de tout, que ce soit en visuel sur la scène comme en concept sur les albums. C’est simple, chaque chronique a souvent son lot de découvertes en la matière, et il arrive par moment de tomber sur une perle rare, un genre de CD qui traite d’un sujet assez cocasse, ou plus grave mais d’une manière totalement inattendue. La fatigue de ce soir m’empêche de vous trouver des exemples précis, mais je sais que ma discothèque personnelle est garnie d’albums achetés uniquement pour un visuel original, ou sur des thèmes surprenants.
J’ai aussi remarqué que pas mal de groupes parlaient de plus en plus de sujets de société. Vous savez, ces grands thèmes qui sont légion dans les médias par exemple, et qui reflètent les difficultés, voire selon certains cas de réels points noirs dans notre vie quotidienne ou notre environnement. Ainsi, le metal se prête volontiers à l’exercice de la politique mais aussi de la dénonciation de quelques fléaux sociétaux. Et cela, je dois dire que non seulement cela me réconcilie régulièrement avec l’espèce humaine, mais en plus je suis content de voir que le metal n’est pas réservé à une caste de bien-pensants qui nous rabâchent le cerveau avec les mêmes sujets depuis des plombes. Celeste fait partie de ceux-là, et l’album que je vous présente officiellement ce soir s’appelle Assassine(s). Et quand on lit les thèmes rapportés par Metal Archives, cela va bien de pair avec ce que je viens de dérouler. Inutilement, comme toujours avec mes introductions, mais bon…
J’imagine que j’ai un train de retard concernant Celeste, puisque c’est l’un des groupes qui montent le plus actuellement et dont tout le monde ou presque parle sur les réseaux sociaux. Je vais néanmoins faire une petite présentation pour les néophytes qui nous liraient. Celeste est un groupe français, qui vient de la (belle) ville de Lyon. Moi qui ai vécu plus de quatre ans dans cette ville, j’avoue avoir encore plus honte de ne pas avoir découvert le groupe avant mais comme je disais une fois, au plus on me conseille un groupe au moins je l’écoute. Ma stupidité d’ardéchois caractériel et consanguin. Bref ! Le groupe existe tout de même depuis 2005, ce qui commence à faire pas mal. Après avoir sorti cinq albums et deux EPs, le quatuor lyonnais sort donc son sixième album cette année, et il est important de préciser que cette sortie sonne également le début d’une collaboration avec l’un des plus gros labels metal qui soient : Nuclear Blast. Autant dire que l’on a largement de quoi être fier d’être représentés sur un si gros label par un groupe aussi prometteur comme Celeste ! Moi, en tout cas, je suis très heureux de chroniquer Assassine(s) car cela marque pour moi un rattrapage en profondeur (à venir) du groupe que j’avais eu mille fois l’occasion de connaître avant. Allez on y va !
Alors, comme souvent dans ce genre de sorties un peu « glorieuses », les pochettes sont un peu décevantes. Ce qui ne signifie pas que celle d’Assassine(s) est mauvaise en elle-même, loin s’en faut. Mais je trouve que les artworks manquent un peu de profondeur parfois. Probablement un brin étouffé par la volonté d’être vendeur, certains sont assez pauvres visuellement parlant, et je trouve que c’est hélas un peu le coup de cet album. Proposer un visage féminin encadré par des mains sûrement masculines relève d’une volonté selon moi de rester succinct et accessible à tout un chacun, en particulier les fameux néophytes. Moi, je considère que si le thème semble assez identifiable (mais reste une hypothèse) autour des violences faites aux femmes et que l’on se situe sur une musique résolument dénonciatrice de faits sociétaux malsains et à combattre, il n’en demeure pas moins que cet artwork représente tout ce que je n’aime pas dans le metal de nos jours. Sans nom de groupe ni d’album, sans volonté de faire plus chiadé qu’une bête photographie en nuances de gris, avec ce visage qui n’exprime rien (quand la musique de Celeste exprime tout !) tant on ignore s’il s’agit d’un faciès d’une femme décédée ou juste assaillie, on a un visuel qui est selon moi ni fait ni à faire. A revoir drastiquement pour une prochaine fois.
J’ai lu une ou deux chroniques histoire de prendre la température de Celeste, et j’ai été fort surpris de constater que ce groupe n’a pas réellement la réputation qu’il mérite en France, mais bien plus en Europe ! Alors que la musique est franchement incroyable, pour une première fois avec eux je me suis pris une belle claque derrière la nuque. Décrire l’ensemble instrumental s’avère être un petit casse-tête mais il apparaît très clairement la résurgence d’un sludge metal fortement teinté de post-hardcore old school et de quelques riffs black metal fort bienvenus. La musique se met en tout cas au service d’une dimension atmosphérique très… Céleste pour le coup. C’est excellent dans la mesure où les riffs sont très identifiables mais le son apporte une touche atmosphérique excellente, qui fait tout selon moi, sinon toute la différence. En eux-mêmes les riffs sont assez classiques du genre post-hardcore avec pas mal de variations rythmiques qui oscillent sur quelques éléments légèrement –core, et l’univers très pessimiste et sombre rend honneur à ce sludge metal empreint de black metal. Ce qui est étonnant c’est que la musique ne fait quasiment pas de pauses, hormis ce court interlude qui ne m’a pas semblé si dispensable, mais c’est un véritable raz-de-marée qui ne prend fin qu’à la dernière seconde d'[b]Assassine(s)[/b]. C’est ainsi une musique très dense, un peu compacte sur les bords et qui s’écoute facilement d’une traite avec un temps de latence derrière important pour digérer ce pain noir et moisi. Une première écoute qui a mis d’accord sans aucun doute les deux polarités cérébrales qui combattent à chaque chronique pour chasser les doutes. Celeste a pondu un album formidable, de prime abord !
C’est sans équivoque ni contestation que je décerne la palme d’or de l’année, pour moi, pour la production de ce sixième album. Elle est tout simplement extraordinaire et joue un rôle plus que prépondérant sur Assassine(s). L’atmosphère de cet album est son trône d’or. Avec un son qui se situe à la frontière entre le post-hardcore et le sludge metal, c’est-à-dire boueux et épais, mais avec une vraie dissonance sur des jeux de guitares très black metal, avec un son pas mal nasillard sur certains passages. Ce couplage sonore se voit régulé grâce à la batterie qui sert non seulement de dénominateur rythmique, mais aussi commun pour rassembler ces deux éléments musicaux principaux que sont le sludge metal habituellement rebondi et lourd, et le black metal incisif et froid. Et l’on remarque que ce son est constant, servant de ciment sur l’ensemble de l’album et devenant le révérend noir de l’ensemble instrumental. Outre donc la place de chaque instrument qui sont quasi parfaitement bien installés dans le mixage, c’est surtout cette dimension aérienne et agressive à la fois, comme une sorte de chute d’un avion de guerre et qui se crashe plusieurs fois en rebondissant sur le sol, qui prédomine les débats et met tout le monde d’accord immédiatement ! Je félicite donc le mec qui a bossé en studio pour pondre un son aussi incroyable et travaillé, et le groupe Celeste qui porte bien son nom et qui s’avère faire des choix payants pour assumer [b]Assassine(s)[/b] auprès du grand public ! C’est donc un grand grand bravo pour moi, quelle production bluffante et sérieuse !
Je parlais de l’hypothèse selon laquelle Assassine(s) parlait des violences faites aux femmes, et je trouve que là où Celeste brille dans son talent et son intelligence de composition, c’est que la musique se mettrait parfaitement au service de ce genre de sujets. Traités avec une telle gravité comme il en émane ici, ce serait presque un effet coup de poing bien plus efficace que ces panneaux publicitaires qui ne servent à rien, il faut le dire. Je trouve donc l’idée, si tant est qu’il s’agit bien de cela, qui consiste à employer ce savant cocktail de black metal et de sludge metal voire post-hardcore, pour parler de sujets aussi graves est brillant, vraiment brillant ! Parce que, outre l’aspect technique énoncé plus haut, la musique de Celeste est surtout incroyablement noire et pessimiste. Ce registre propre au sludge metal en particulier transpire à grosses gouttes ici. La musique est envoûtante, dérangeante par moment, ne laisse pas indifférent du tout et surtout je dirais que si l’on a un minimum de curiosité sur le procédé de composition, on ne peut que se sentir bluffé. Parce que tout est d’un équilibre bien plus qu’idoine pour qu’Assassine(s) fonctionne. Des pistes pas trop longues, des guitares très dissonantes entre elles et donc dans une forme d’harmonie folle, la batterie qui claque comme des coups sur le bitume et qui se paie le luxe de changer de rythmiques voire de déstructurer le tout presque dans un procédé djent, ce chant dantesque et cette production excellente font de ce sixième album une pure tuerie musicale. Il faut absolument que nous autres, Français, sortions de cet anonymat injuste le groupe lyonnais pour enfin lui donner le mérite qui lui revient. En tout cas, je comprends tout concernant la signature chez Nuclear Blast et la renommée grandissante.
Le chant pour terminer est dantesque. C’est le mot ! Les cris déchirants sont comme des exhalaisons qui remontent du sol dans une sorte d’éruption de geyser, avec en plus de cela l’expression d’une douleur feinte – enfin, j’espère – et la prouesse que je loue par-dessus tout reste la compréhension des textes ! Rarement un chant estampillé sludge ou post-hardcore ne m’aura autant donné l’impression d’être compris. Une prouesse technique que j’adore vraiment ! Mais ce chant sludgien vient de tellement profond et de tripes en ébullition qu’il ne laisse pas non plus indifférent. Je suis sur le cul!
Il est temps de finir l’écrit de cette nouvelle chronique ! Les ami(e)s, si vous avez un groupe à découvrir ce soir, qui plus est Français, c’est bien Celeste. Sixième album au compteur que cet Assassine(s) qui sent bon la violence, le pessimisme et le marasme ambiant. Et question ambiance lourdeur, on est servi sur un plateau d’argent ! Musique estampillée sludge metal et / ou post-hardcore avec des incorporations black metal de fort bon aloi, c’est un redoutable concentré atmosphérique de fléau et de chaos sonore qui se présente à nous sous les ombres lancinantes de ces cauchemars sociétaux. Car au-delà surtout de cette musique qui est extraordinaire à tous points de vue, c’est surtout le concept très actuel qui donne une coloration encore plus intense et hypnotique à cet album. Je pense que mon top quelque chose en sort bouleversé ce soir, et l’expérience Celeste ne pourra qu’être approfondie par mes soins tant Assassine(s) est absolument phénoménal !
Quelle tuerie putain !
Tracklist :
1. Des Torrents de Coups 04:56
2. De tes Yeux Bleus Perlés 05:23
3. Nonchalantes de Beauté 05:29
4. Draguée Tout Au Fond 03:38
5. (A) 04:39
6. Il a Tant Rêvé d’Elles 05:36
7. Elle se répète Froidement 04:09
8. Le Cœur Noir Charbon 07:18
Facebook : https://www.facebook.com/celesteband
Bandcamp : https://celestes.bandcamp.com/
Bandcamp 2 : https://celesteband.bandcamp.com/
Deezer : https://www.deezer.com/en/artist/9470236?deferredFl=1
Instagram : https://www.instagram.com/celeste_band/
Myspace : https://myspace.com/unhiverdeplus
Spotify : https://open.spotify.com/artist/16HYItT … Ar6VOXIsvA
Twitter : https://mobile.twitter.com/celeste_bandfr
YouTube :
by Bloodybarbie | Mar 1, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
Vous prendrez un peu de death anti clérical en dessert ? Si oui, Bloodmessiah fera l’affaire, pour peu que l’on soit déjà friand de formations telles que Vital Remains, Deicide ou Infestdead par exemple.
Il faut dire que le savoir-faire est là, Ron Parmer étant passé par Malevolent Creation, Perdition Temple, Brutality ou encore Angelcorpse. Que du lourd. Je dois cependant dire que je suis un peu resté sur ma faim, le pedigree des musiciens m’ayant fait miroiter une énième merveille là où on se retrouve in fine juste avec un bon album. Vous me direz que ce n’est déjà pas si mal et comme l’album ne dure que trente minutes, il n’y a guère le temps pour l’ennui et la redite.
Et puis il faut bien reconnaître que le chant ultra efficace de Mike Vredeveld fait monter la sauce et parvient à booster les passages les plus convenus, l’organe étant impressionnant c’est un fait.
Il fait plaisir, ce « Denounce Your God« , avec son parfum 90’s, son apparente simplicité et ses envolées solos soignées.
Tant et si bien que cela vaudrait certainement le coup que je jette une oreille à « Cryptic Perversions » sorti en 2017.
Adjugé !
Tracklist :
1. The Gates Will Burn
2. Betrayed by the Light
3. Denounce Your God
4. Spread the Holy Ashes
5. Escape the Flesh
6. We Are the Watchers
7. Delusion of Christ
8. Demon Seed
https://www.facebook.com/bloodmessiahband/
https://instagram.com/bloodmessiahband
by Bloodybarbie | Mar 1, 2022 | Chroniques
- Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10Après une démo parue en 2020, il est désormais temps de descendre dans les bas-fonds du grind avec le premier album des Canadiens d’Ubruxum, « Mucho Bruxismo« .
Le duo de dentistes se pointe avec une production qui ferait passer Agathocles pour un groupe raffiné et nous pilonne pendant trente minutes à grands coups de death meurtrier et de grindcore de la pire espèce.
Le résultat est à la fois totalement cacophonique et paradoxalement fascinant dans sa violence et l’atmosphère de poisse dégagée par les treize compositions.
https://youtu.be/XHB83bsGp1w
C’est sans surprise que l’on découvre donc un chant néanderthalien qui explose à l’occasion en crise d’hystérie pendant que les instruments malmènent des riffs maladifs et des rythmiques barbares. Le tout pourrait frôler une forme de stupidité abyssale et l’on est pourtant parfaitement effrayé, comme face à cet idiot du village qui s’avère être en définitive un monstrueux tortionnaire bouffeur d’urètre.
Il n’y a au final que peu de mots pour évoquer l’abjection et le dégoût qu’inspire « Mucho Bruxismo« .
Le disque en devient magnifique par un effet inversé où l’horreur vire au sublime, à l’artistique.
Tracklist :
1. The Grind Opening
2. Mechanically Separated
3. Bashed to Ashes Crushed to Dust
4. Rabid Hysteria Plandemic
5. Vertebreaker
6. Intellectual Intercourse
7. Teeth Grinding Metal
8. Intestinal Rupture
9. Vomitorium
10. Squandering Repugnance
11. Whores and Sores
12. Denied Reincarnation
13. I Must Kill You
https://ubruxum.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/Ubruxum/
https://www.instagram.com/ubruxum/
https://twitter.com/ubruxum
https://www.youtube.com/channel/UCkKE9B … yLWF6_rvbw
by Bloodybarbie | Fév 15, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
« Le 1er janvier 1945 à Hiroshima, les gens s’étaient souhaité une bonne et heureuse année. » (Philippe Geluck).
Il est des nombres, comme ça, qu’on associe directement à des évènements passés.
Pour beaucoup, le mot clé pour 1945 est “guerre”. Pour ceux qui voient le verre à moitié plein, c’est “paix” ou “armistice”.
Au Japon, difficile de ne pas penser à “Little Boy” ou à “Fat Man” qui ont soufflé instantanément plus de 100.000 vies.
On passera le nombre d’évènements que cette année a vu défiler : 1945, c’est aussi désormais le nom d’un groupe de Salamanque formé en 2016 qui sort son premier full length après un EP “Act I” en 2018.
Ici, on parle d’un bon retour en arrière.
Non pas au milieu des années 40 mais dans la première moitié des eighties, celle qui a vu arriver la NWOBHM, le speed voire le thrash metal !
1945 est de ceux-ci, propose un revival influencé par les racines du genre avec une authenticité qui fait plaisir à entendre pour peu qu’on soit nostalgique de cette époque certes bénie mais pas révolue du tout !
Là, on nage au milieu des Warlock, Acid (le Belge), évidemment Iron Maiden ou Saxon… mais aussi on retrouve un côté heavy metal US à la façon des Metal Church ou Omen.
Bref, ici, tout respire la sincérité et l’authenticité d’un genre qui fait encore beaucoup de passionnés.
On oscille entre le pur heavy metal, le speed metal et le quintet n’hésite pas à franchir les frontières d’un thrash metal des plus agressifs à l’allemande (“From Hell”).
Clairement, 1945 nous propose un album riche d’influences très diverses tant musicalement que géographiquement, avec onze titres pour une heure de metal aussi convainquant que d’une maturité remarquable pour un premier album.
Entre speed metal (“The last battle”, “No love”, “Lost dream”, la reprise de Motörhead “Ace of spades”), thrash metal (“From Hell”), pur heavy metal (“Heavy metal is not for sale”, “The perfect final”, “Horses of apocalypse”) ou power ballade (le long “Our home” qui fait penser à “Prince of Hell and fire” d’Acid, “Black rose”), 1945 nous délivre un album hétérogène qui ravira les puristes.
Et ce, sans le moindre compromis !
Les guitaristes nous collent du riff imparable et quelques soli bien sentis, la section rythmique n’est pas en reste pour nous faire secouer les cervicales régulièrement et la chanteuse Sarah Garcia, sorte de croisement entre Dorothy Pesch, Kate de Lombaerts et… Bobby “Blitz” Ellsworth, se montre particulièrement virulente et nous assène de bons couplets / refrains bien vénéneux.
Et n’oublions pas que 1945 est aussi l’année de naissance de Lemmy, et on doute fortement que la reprise de Motörhead (« Ace of spades ») en fin d’album soit une pure coïncidence (nous sachons !!!!) !
Bref, un bon déferlement de riffs hautement recommandé !
Tracklist :
1. Last Battle (5:58)
2. Heavy Metal Is Not for Sale (4:44)
3. No Love (5:53)
4. Our Home (7:21)
5. From Hell (4:20)
6. Perfect Final (5:29)
7. Talk (5:09)
8. Horses of Apocalypse (5:17)
9. Black Rose (6:02)
10. Lost Dream (5:22)
11. Ace of Spades (reprise Motörhead) (3:26)
BandCamp Facebook Site Web Instagram Spotify Youtube