by Bloodybarbie | Mar 23, 2022 | Chroniques
Note de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 8/10
Un nouvel album d’Amorphis, c’est toujours un grand évènement, on l’imagine aussi excellent que les précédents, voire meilleur.
Grande fan que je suis, je n’aurais pas imaginé un jour être déçue par un de leurs albums.
Et ce jour est malheureusement arrivé !
Attention, tout est relatif, un disque décevant d’Amorphis est un disque pas excellent, mais juste très bon.
On retrouve dans « Halo » les fondements du bon (death) prog à l’empreinte d’Amorphis avec une production d’enfer signée Jens Borgen. Il s’écoute et s’apprécie bien mais… il y a trop de redondances, du vu et revu ( « The Moon » est un parfait exemple), pas de nouvelles mélodies ou un morceau qui nous reste dans la tête et qui nous donne envie de le réécouter à l’infini comme Amorphis savait si bien faire.
« My Name Is Night » est une belle ballade en duo avec Petronella Nettermalm, « A New Land » brille par quelques notes de sitar par moments, « Halo » est sans doute le morceau le plus typé prog qu’Amorphis a pu composer et « The Wolf » le plus sombre de tout l’album.
Je termine l’album, je le réécoute une seconde fois, mais il ne m’a pas donné envie de le réécouter plus que ça, hélas. Une magie se perd.
Après plus de 25 ans de carrière, il faut bien un petit raté de temps en temps.
Tracklist :
1. Northwards
2. On The Dark Waters
3. The Moon
4. Windmane
5. A New Land
6. When The Gods Came
7. Seven Roads Come Together
8. War
9. Halo
10. The Wolf
11. My Name Is Night (feat. Petronella Nettermalm)
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by Bloodybarbie | Mar 23, 2022 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Il faut bien le reconnaitre, le premier album des Troyens d’Insolvency avait particulièrement plu à notre rédaction en général, et à notre ancien compagnon de route Wilhelm Von Graffenberg en particulier, qui avec sa verve qui nous manque tant, avait décrit “Antagonism of the soul” en des termes plutôt élogieux.
Quatre ans plus tard, revoilà le groupe à la charge avec ce second méfait, Illusional Gates, qui devrait continuer à nous faire utiliser le dictionnaire des superlatifs.
Je l’ai maintes fois dit et répété : je jure principalement par le côté old school du metal mais là, faut bien le reconnaitre, cet album m’a scotché, à plus d’un titre.
Alors autant le dire de suite, tout réfractaire aux sonorités modernes qui ne veulent pas se remettre en question d’un nanomètre peuvent directement passer à la chronique suivante, celle-ci ne les concernera pas.
Ici, on a du clavier omniprésent, des instruments accordés très bas, un chant qui alterne entre le clair et le growl le plus torturé, des sonorités metalcore (surtout), industrielles (parfois), des passages ambiant (souvent), de la batterie épileptique, du thrash (un peu), du death (si si)…
Bref, Insolvency recycle à tour de bras des sonorités et des univers connus pour en faire leur identité propre.
Bon, ok, dans certains domaines, on est dans des sentiers banalisés comme cette alternance chant saturé / chant clair.
On ne va pas se mentir, ça fait partie des inhérences du genre !
Mais là, Insolvency arrive à nous offrir du couplet et du refrain imparables qui restent profondément ancrés dans le cerveau après écoute (tiens, colle-toi celui d’“Illusional gates” dans les esgourdes et dis-moi que tu ne te le ressasses pas pendant des heures ensuite, histoire que je te traite de mytho).
Ce qui marque aussi, c’est ce côté torturé omniprésent, Insolvency nous offre son lot d’ambiances glaciales de tous les instants : que ce soit lors des passages les plus éprouvants jusqu’aux moments les plus calmes, on sent cette rage qui reste tapie dans l’ombre pour nous sauter à la gorge dès que faire se peut.
Les passages plus planants sont emprunts de ce côté “calme avant une tempête annoncée” qui magnifient les explosions sonores qui suivent.
Et surtout ce piano, conférant une ambiance désespérée – presque façon gothique – qui ne laisse entrevoir aucun optimisme.
Bref, Illusional Gates est ce genre d’albums qui ne te fait pas regretter de sortir de ta zone de confort pour voyager dans un univers où se mêlent death, metalcore, industriel, gothique, désespoir et ultra-violence.
Hautement recommandé !
Tracklist :
01. Blindness (4:29)
02. Torn Away Inside (4:15)
03. The Endless Maze (feat. Ryan Kirby) (3:32)
04. Mirage (Instrumental) (1:29)
05. Illusional gates (4:57)
06. Last Call (3:45)
07. Another Fate (4:22)
08. Stranger World (4:39)
09. Smother The Candle (feat. CJ McMahon) (5:44)
10. Oversight (2:59)
11. Afterlight (Instrumental) (1:29)
12. Fade and Flow (4:07)
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Chronique “Antagonism of the soul”
Interview 2018
by Bloodybarbie | Mar 16, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Cinquième album pour Midnight après Satanic royalty (2011), No mercy for mayhem (2014), Sweet death and ecstasy (2017) et Rebirth by blasphemy (2020) auxquels il convient de rajouter toute une tripotée de splits, d’EP, de compilations, de vidéos, de lives et autres collaborations, ce Let there be witchery s’inscrit une nouvelle fois dans la lignée d’un speed metal aux forts relents black et rock ‘n’ roll qui devient la marque de fabrique du sieur Athenar, toujours seul maître à bord.
Comme depuis le début, Midnight se la joue comme si Venom voulait nous faire du Nashville Pussy, du Motörhead, du GBH ou de l’AC/DC.
Ca va vite, ça désosse, c’est ultra fluide, et ça crache toujours sa rage avec des vocaux infernaux !
Car il est inutile de chercher une quelconque nuance ou de la variété chez Athenar : de toutes façons, depuis le premier album, la musique de Midnight est une constante : titres relativement courts, crades, visqueux, d’une noirceur habituelle avec du gros rock ‘n’ roll overspeedé, du punk à faire pointer les crêtes vers le haut et même un peu de blues.
Quoi de mieux pour continuer à parler de cul, d’alcool, de Satan et toutes autres joyeusetés inhérentes au genre ?
Parti de Hells Headbangers Records pour signer chez Metal Blade Records depuis l’album précédent Rebirth by blasphemy, on sent une meilleure production qui lave un tantinet la musique, la rendant moins spontanée et plus calculée, mais ça reste du Midnight pur jus sans la moindre révolution.
En même temps, si la musique de Midnight commençait à devenir trop propre, ça ne serait plus du Midnight.
Alors contentons-nous d’avoir en main un album de ce pour quoi on achète un tel album : une musique directe, sans fioriture, qui va directement à l’essentiel et qui ne s’embarrasse pas du superflu : couplets et refrains accrocheurs, soli simples et sympathiques, d’une fluidité radicale et d’une rapidité quasi constante.
Et même lorsque le tempo se ralentit (“Villainy Wretched Villainy”), ça reste dévastateur.
Encore une belle baffe qui fait l’effet d’un direct pleine face !
Et on en redemande…
Tracklist :
1. Telepathic Nightmare (3:31)
2. Frothing Foulness (2:59)
3. In Sinful Secrecy (3:21)
4. Nocturnal Molestation (3:41)
5. More Torment (3:59)
6. Let There Be Sodomy (3:22)
7. Devil Virgin (3:45)
8. Snake Obsession (2:41)
9. Villainy Wretched Villainy (3:26)
10. Szex Witchery (3:59)
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Chronique Satanic royalty
Chronique Complete and total Hell
Chronique No mercy for mayhem
by Bloodybarbie | Mar 16, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10
De l’incompréhension !
Voilà ce que fut mon sentiment quand j’appris que le groupe de thrash canadien Kill The Pharaoh, originaire de Québec, n’avait pas de label.
Au fur et à mesure que je découvrais leur album « Thrash Delivers » , je suis tombé sous le charme de leur musique, et ce, pour plusieurs raisons.
Ayant à leur actif un EP sorti en 2016, au titre éponyme, on sent en eux de l’expérience : outre la cohérence et la finition qui démontrent un travail certain, je trouve leurs compositions accrocheuses et non dénuées de caractère. Qui plus est, le mix est impeccable et met en relief la puissance de leur monde auditif.
Ensuite, le chant est très proche du growl , de par sa colère et son gosier guttural ; du coup, cela rajoute un aspect presque death à leur thrash puriste.
Enfin, ils jouent sur plusieurs tableaux : « Master » est rapide, classique et empreint d’une coloration qui puise ses racines dans Slayer.
« Ride in hell » possède un refrain heavy, épique, presque rock avec son solo que n’aurait pas désavoué Motörhead.
« Inside me » envoie des solos que l’on croirait sorti de Kill’em all.
« Ice cream » et « Hot Knives » sont basés sur des rythmiques souvent entendues dans le heavy ou le hard rock, mais boostées à la sauce thrash : imparables !
Et vous croyez que cela s’arrête là ? Et bien non, car le heavy thrash est aussi à l’honneur. « Insanity » alterne lourdeur et rapidité, quant à « bleed for me », on dirait Annihilator qui copule avec Amon Amarth.
Enfin, cerise sur le gâteau, « The liver delivers » avec son rythme syncopé (super la fin) et « Ready to stryke » et son riffing à la Exodus, sont joués et chantés de telle façon que l’on dirait… du Body Count !
Un vrai catalogue du genre qui respire les différentes influences du groupe, pourvu que ce soit thrash.
Certains diront que cela part dans toutes les directions, pour moi ils sont éclectiques et c’est tant mieux. Zut à l’uniformité quand c’est bien senti !
Ok ce n’est pas original, ils ne réinventent rien, mais leur univers est à la fois multi facettes et toujours joué avec inspiration et énergie.
Cela dégage une âme, ce petit supplément sans lequel, la musique n’est rien.
Voilà tout est dit ! En ce qui me concerne, une belle rencontre, qui j’espère, sera suivie de beaucoup d’autres.
Tracklist :
1. Ice Cream (4:05)
2. Ride in Hell Tonight (3:51)
3. Inside Me (3:55)
4. Kill the Pharaoh (3:45)
5. Bleed for Me (5:19)
6. Hot Knives (3:42)
7. Ready to Strike (3:48)
8. Insanity Within (5:27)
9. The Liver Delivers (5:47)
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by Bloodybarbie | Mar 8, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Depuis leur retour sur le devant de la scène en 2010 après une première vie entre 1988 et 1992 lors de laquelle ils avaient sorti deux demos et une compilation de ces dernières avec d’autres titres, Sorcerer, les compatriotes Suédois et cousins musicaux de Candlemass, enchaînent les excellents albums sans que quiconque n’y trouve à redire.
Alors quand ils nous proposent un petit EP sans aucune autre prétention que de se faire plaisir en nous faisant plaisir, on ne va pas faire la fine bouche.
Reverence se présente avec quatre titres qui s’avèrent être des reprises.
En soi, pas de quoi se taper le cul par terre, mais le choix des titres peut surprendre.
D’entrée, avec le “Gates of Babylon” de Rainbow (sur Long live rock ‘n’ roll), on se retrouve fascinés : Sorcerer a ‘redoomisé’ le titre en lui donnant un aspect plus épique et solennel que l’original. Et on sent que, niveau puissance vocale, Anders Engberg n’a pas grand chose à envier à RJ Dio.
Bien sur, difficile de ne pas, musicalement, refaire des comparaisons avec Candlemass mais Sorcerer parvient à faire l’exploit de se réapproprier le titre.
Le constat est le même à l’écoute du “When death calls” de Black Sabbath.
Si de voir un titre des légendaires anglais n’a rien de surprenant, celui de prendre un titre à l’origine chanté par Tony Martin (sur Headless cross de 1989) était moins évident.
On aurait pu plutôt imaginé les voir reprendre un morceau issu de la période Ozzy Osbourne, mais là encore, pas de quoi crier au scandale tant, à l’instar du premier titre, Sorcerer se repersonnalise la chanson avec une classe remarquable.
“Crusader” est un des titres que j’ai le plus écouté dans le passé, je dirais même qu’il a bercé mon adolescence et c’est avec autant de curiosité que de craintes que j’ai appréhendé l’écoute de cette reprise de Saxon. Tu penses bien que j’allais être on ne peut plus sévère en cas de ratage.
Et franchement ? Ils m’ont foutu les poils !
Mieux que ça, s’il lui ont donné une ambiance plus sombre que l’original, cette version a gagné en puissance. Un truc de dingue de constater à quel point un titre qu’on pouvait imaginer inimitable se voit magnifié par la classe naturelle de Sorcerer.
Quelle beauté !
Je voulais entendre un titre chanté à l’origine par Ozzy Osbourne ?
Le voilà ! Tiré du cultissime Bark at the Moon, “Waiting for darkness” se voit Sorcererisé par les Suédois.
Encore une fois, la réappropriation est époustouflante, au détail près que cette reprise est moins sombre que les trois titres qui précèdent et montre Sorcerer sous un jour plus optimiste (bon, on est d’accord, on parle de doom).
Bref, avec cet EP, Sorcerer a profité du confinement pour rendre un véritable hommage au heavy metal des années 80 par le biais de quatre titres dont trois gravitent de près ou de loin à l’univers de Black Sabbath.
Et surtout, le quintette Suédois nous confirme toute l’étendue de son talent en proposant ces titres remodelés dans leur propre univers et ce, jusqu’à la pochette.
Du grand art !
Tracklist :
1. Gates of Babylon (reprise Rainbow) (5:46)
2. When Death Calls (reprise Black Sabbath) (6:43)
3. Crusader (reprise Saxon) (7:00)
4. Waiting for Darkness (reprise Ozzy Osbourne) (5:19)
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