by Bloodybarbie | Mar 26, 2020 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7/10
Xplorer 4 est une formation originaire de Montpellier qui revient avec un tout nouveau line up pour son troisième album, Space. Du « World Metal« … Pourquoi ? Tout simplement car le groupe s’inspire de la musique du monde et de nombreuses influences pour nous proposer un Heavy Metal moderne très varié.
De nombreux univers, dans cet opus, en passant du plus speedé « Space Xplorer 4 » au plus triste et « Sorry I failed ». L’avantage du groupe, c’est qu’au niveau compositions, il y a de nombreux changements de tempos : prenons par exemple « Big Mouth Dawn of new Exploration », un des moments forts de l’album avec une basse très groovante et de nombreuses variantes dans les passages couplets-refrains nous donnant une énergie fort sympathique. Cette basse est en effet l’atout majeur de la formation : à elle seule, elle vient donner à un morceau comme « The real Things » un feeling supplémentaire permettant de lui donner un bon bol d’air.
Toutefois, il y a quelques longueurs qui viennent casser le rythme, comme l’introduction d’un « Desert Song » qui aurait pu être un peu raccourcie, comme celle de « Screaming it loud », un bon morceau mais qui souffre un peu de passages redondants. Autre bémol, on peu souligner lors du mixage peut-être un manque de mise en avant au niveau du chant, qui aurait surement mérité de prendre d’avantage de présence lors de refrains, surtout, ou encore lors des montées en puissance. Mais aussi, par exemple, sur « Sorry I failed », elle passe même en arrière des claviers sur l’introduction.
Dommage car il y a avait peut être de bonnes prises de risques à prendre de ce côté.
Un bilan un peu mitigé à la fin de l’écoute de ce Space. On a d’une part de très bons morceaux, des lignes rythmiques très plaisantes, de belles variations de tempo… mais au final il en ressort une impression de répétitions et de longueur. Petit aparté avec « Long live Ride » clichéesque à souhait, rendant un bel hommage, si bien caché qu’on se demande si vous arriverez à le trouver.
Tracklist :
1. Space Xplorer4
2. Screaming it loud
3. Desert Song
4. Black Eyes Woman
5. Heroes without a Cause
6. Sorry I failed
7. Big Mouth Dawn of new Exploration
8. Solyme
9. Come on
10. War Machine
11. The real Thing
12. Old Timers
13. Long live Ride
14. Indian Spirit
https://www.facebook.com/xplorer4/
by Bloodybarbie | Juin 15, 2019 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
Quand la bio nous dit que « Deflesher est un groupe de death metal fondé en 2013 en région parisienne. Leur musique est inspirée par les plus grands noms du death metal et allie la puissance et le groove des riffs lourds avec la rapidité et la technique, qui pourrait leur donner la place du maillon manquant entre Cannibal Corpse et Slayer. Ces deux groupes ont une influence majoritaire sur leur musique mais d’autres comme Deicide, Vader ou encore Krisiun ont grandement inspiré ce quintette prêt à tout dévaster avec leur death metal ravageur », quelque part, ça pousse à la curiosité, mais aussi à la prudence !
Combien de fois nous sommes-nous retrouvés face à un album dont le plus grand intérêt était la lecture de la bio, ne serait-ce que par le fou-rire qu’il nous provoquait lorsqu’on écoutait ledit album ?
Là, pour le coup, on ne rigole pas !
Parce que Deflesher, c’est effectivement du lourd !
Du très lourd, même, quand on écoute certains morceaux…
Et surtout old school…
C’est la même année que celle de leur formation que le quintette sort sa première démo Once Upon the Carnage…
Oui, en effet, Deicide est passé par là…
Et pour ceux qui n’ont jamais écouté cette démo, les quatre titres (“Dysentry”, “Cryptic World”, “The Waste Makers” et “Once Upon the Carnage”) sont réenregistrés sur ce premier album, histoire de se faire un court cours de rattrapage !
Une petite recherche sur cet Ossuary et on voit que l’album était déjà sorti en autoproduction en avril 2017, on ne peut que remercier le label M&O pour avoir signé le groupe et permis de (re)découvrir le potentiel de cette formation méritante.
Oui, méritante : j’avoue avoir passé plus de trois quarts d’heure à me régaler sur treize titres, dont une intro qui pose d’entrée les jalons ; bon, il faudra juste que je comprenne pourquoi la petite phrase à la fin est en français là où tout l’album est chanté en anglais.
Mais on s’en fout, on ne va pas chipoter, parce que dès les premiers riffs de “Strangled with Guts”, on se prend du gros riff lourd tout comme il faut en mode « je fais suffoquer l’auditeur de suite histoire qu’il capte immédiatement à qui il a affaire ! »
Et quelque part, c’est réussi : du Cannibal Corpse ? Assurément, mais qui aurait fait un stage d’oppression musicale chez Asphyx ou Bolt Thrower.
Car Deflesher a compris comment utiliser un mid tempo — voire un low tempo — pour mieux nous écraser sur l’accélération qui suit…
Le chant tenu par Dimitri “Kraken” Petinos, guttural et caverneux, avec un phrasé qui prouve qu’il a bien écouté le Chris Barnes de son époque Cannibal Corpse, est d’une profondeur abyssale et se marie très bien avec les instruments accordés très bas !
Oscillant entre le rapide (“Oath ov Desecration”, “The Waste Makers”, “Mutilate to Educate”, “Once Upon the carnage”, “Cold War”…) et le plus étouffant (“Dysentry”, “Dawn ov Ire and Woe”, “Cocaine Rodeo”), Deflesher varie les plaisirs sadiques pour obtenir un album de death metal complet, putride au possible, qui nous fera l’effet d’un équarrissage en règle !
Bref, ça saigne de partout, le but est atteint, Deflesher a décidé de faire très mal d’entrée, et y est parvenu !
Pour fans de Cannibal Corpse, Morbid Angel, Bolt Thrower et autres Asphyx…
Tracklist :
1. Intro (Instrumental) (1:36)
2. Strangled with Guts (3:42)
3. Cocaine Rodeo (3:17)
4. Oath ov Desecration (3:49)
5. Dysentry (4:53)
6. The Waste Makers (2:40)
7. Mutilate to Educate (2:35)
8. Dawn ov Ire and Woe (4:09)
9. Once Upon the Carnage (3:34)
10. Cryptic World (4:28)
11. Cold War (3:22)
12. Apart from Life (3:28)
13. WarZone (4:55)
http://deflesher.bandcamp.com/
http://defleshertv.wix.com/deflesher
https://www.facebook.com/deflesherdeathmetal
https://soundcloud.com/deflesher
https://www.youtube.com/user/DeflesherDeathMetal
by Bloodybarbie | Mai 26, 2019 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Encore une fois, dire que la France fourmille de petits groupes de hard rock particulièrement remarquables n’a rien d’exagéré !
Avec les sorties coup sur coup de Loaded Gun, Balls Out et, ici, Charge, il y a de quoi faire, surtout lorsque la qualité est au rendez-vous.
Pour leur second album, le quatuor parisien s’est donné les moyens de sortir un album plus que correct, qui a, l’air de rien, passé quelques jours parmi mes albums de chevet tellement j’ai été séduit par ce (hard) rock survitaminé, sorte de bon compromis entre hard rock, metal, punk rock et rock alternatif, n’hésitant pas à puiser quelques petites influences aussi diverses que variées chez Foo Fighters, Metallica, The Cult, The Strokes, Faith No More, The Ramones ou The Sex Pistols.
Une chose est sûre, c’est énervé, énergique au possible et on se surprend très souvent à taper du pied !
Ain’t the one sort après deux EP (Ain’t my World en 2007 et 8 miles away en 2009) et un premier album (Sweet lies en 2015), et montre un groupe avec une belle maturité et surtout une originalité, en ce sens que le groupe comporte deux bassistes avec Lionnel pour la rythmique et Ravin qui, en plus du chant, propose quelques soli de basse bien sentis.
Et ça fonctionne !
Et ça fonctionne même très bien : c’est avec un groove omniprésent que chaque titre s’enchaîne au précédent avec une aisance qui frôle l’insolence.
Neuf titres explosifs, qui sont autant de décharges d’adrénaline à s’ingurgiter jusqu’à plus soif : avec ce chant à croiser entre James Hetfield et Mike Patton, on adhère de suite, dès les premières secondes de cet album direct et accrocheur, duquel définitivement rien n’est à jeter. Mention particulière aux excellents “Red journey”, “The game that’s made for me”, “God for ever more”, “High life” ou “Burning slowly around me” !
32 minutes de bonheur indispensable !
Tracklist :
1 – Out of My Life (3:39)
2 – Red Journey (3:39)
3 – Ain’t the One (3:16)
4 – The Game That’s Made for Me (4:22)
5 – God for Ever More (3:35)
6 – High Life (3:22)
7 – 8 Miles Away (4:04)
8 – Raging Eyes (3:34)
9 – Burning Slowly Around Me (2:34)
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by Bloodybarbie | Déc 20, 2017 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Christopher) : 7/10
Alors tout d’abord en écoutant cet album de Raspy Junker, j’ai cru avoir un retour aux sources au Grunge : le chanteur a vraiment ce timbre des groupes de grunge des années 90, ça m’a fait bizarre surtout que le genre musical ne correspond pas à cet album.
On est plus sur du Heavy/Rock et cela rend vraiment bien.
Il y a par contre, à mon gout, trop de solos, ce qui enlève une qualité à cet opus mais cela ne m’a pas beaucoup dérangé. Tout au long de l’album, on navigue entre chansons virulentes avec d’autres beaucoup de douceur.
D’ailleurs je vous conseille en fermant les yeux bien entendu d’écouter la sixième chanson, « Paula », qui est d’une intensité de douceur et de beauté : cette chanson est vraiment transcendante.
En ce qui concerne les musiciens, cela reste simple dans le sens où il n’y a pas de complexité dans les compositions : il ne faut pas se creuser la tête, juste se laisser porter par les mélodies de cet album.
On ressent justement que les artistes ne sont pas là pour faire de la perfection musicale mais pour bien au contraire ne pas trop réfléchir et de nous présenter leur opus sans prétention, album qui nous présente la détérioration de notre planète, la violence de ce monde mais avec une touche d’espoir, pas que des côtés sombres mais aussi la détermination pour un monde bien meilleur.
J’espère que ce groupe va encore nous montrer ce qu’il a dans le ventre car c’est bien parti.
Tracklist :
1. The dark Side (4:01)
2. Fear (4:20)
3. I’m sorry (5:24)
4. World of Violence (6:07)
5. Hypocrite (3:16)
6. Paula (5:01)
7. Defeat your Dread (6:01)
8. Motorheart rising (5:02)
9. Sound of Bullets (5:12)
10. Rotten Flesh (6:24)
Site officiel : https://www.raspyjunker.com/
Facebook : https://www.facebook.com/RaspyJunker/
Youtube : https://www.youtube.com/user/raspyjunker
Bandcamp : https://raspyjunker.bandcamp.com/album/world-of-violence-preview
Twitter : https://twitter.com/raspyjunker
by Metalfreak | Nov 28, 2016 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10
L’origami est l’art du pliage dans la culture japonaise. Si à une certaine échelle européenne, ça peut être considéré comme un passe-temps de fonctionnaire, qui consiste à faire des cocottes en papier, c’est par-dessus tout un art qui requiert de la patience, de la concentration, du temps… Un peu comme faire un album réussi dont on voudrait faire ressortir la beauté par le truchement du fruit de ce travail, exécuté méthodiquement et savamment. Alex Cordo nous présente donc son propre Origami.
Il y a de tout dans les origamis : on pourrait très bien faire le pliage d’un lapin, d’un dragon, de votre grand-mère, d’une licorne si vous avez vu « les portes de Tannhäuser » et que vous savez que « tous ces moments se perdront dans l’oubli comme des larmes dans la pluie »… Alex Cordo, altiste d’origine, n’est certes pas un shredder dans cet album, ou du moins n’en montre pas cet aspect de sa personnalité musicale. Mais il fort à parier que son expérience a influé sur son travail : la place de l’alto dans un orchestre étant celle de la tranche jambon ou de salade dans le sandwich (qui donne de la saveur au tout mais étant entouré de pain), il est fort probable que cet album, totalement instrumental mais pas orchestral ou symphonique, ait été réfléchi comme dans une écriture orchestrale. Chaque partie est à la place qui lui est dûment réservée, un des plis de la feuille pour le résultat escompté, formant un tout, musical.
Il y a un peu de tout, stylistiquement, dans cet album principalement typé Rock/Metal mélodique – sauf du flamenco puisqu’il n’y a aucun espagnol que Cordo bat – ce qui le rapproche des idées et expérimentations de Satriani dans Flying in a blue Dream, sans être dans une emphase similaire pour autant : ça reste musical avant d’être une démonstration ultra-technique. Mais on sent aussi parfois l’aspect répétitif qu’on peut trouver intrinsèquement à chaque piste chez les divers guitar heroes : on part d’un motif qui servira de support mélodico-rythmico-harmonique en ostinato pour développer l’idée thématique… Et par moments ça passe, grâce au feeling et au caractère dudit morceau, ou ça lasse par sa répétitivité et/ou son caractère gnangnan.
Quand certains morceaux font davantage penser par leur légèreté à un générique de série japanime, d’autres font part d’une plus grande sensibilité et gravité. Ainsi, la troisième piste, « Memories », sonne fataliste, désespérée et paradoxalement sensuelle… Peut-être un hommage à l’ex, corps dos au mur qu’on a déjà tous prise ainsi. Mais on entend aussi la gravité et la froideur dans « Himalaya » quand « Prism » nous envoie dans un Rock/Blues éthéré et onirique alors que ressort la part de ténèbres dans le finale « Time for Redemption »…
Tel est le paradoxe de cet album, à l’instar de ceux de Satriani ou Vai en leur temps : une volonté d’expression de la « blue note » que recherche chaque musicien, tentant de varier les plaisirs, cherchant et fouillant en lui-même pour la trouver, tentant de la retranscrire en étant intègre à ce qu’elle lui raconte dans son for intérieur mais qui restera toujours frustré de ne pas savoir la véhiculer aux autres, comme n’importe quel prof – ce qu’est également Alex Cordo. C’est le lot de beaucoup de musiciens et, ironiquement, c’est logique : chacun à SA note et n’arrivera jamais à faire adhérer tout le monde, voire qui que ce soit à SA note, chacun d’entre nous ayant la sienne, personnelle et intime.
Bref, sorti de cette réflexion philosophique, cet album, crowdfundé, n’en reste pas moins une sorte de témoignage intime d’une véracité musicienne, une forme d’honnêteté à cœur ouvert ne tombant pas dans le pathos du « les gens veulent entendre ça donc je vais le leur donner », à laquelle adhèreront ceux qui sont prêts à y pencher une oreille attentive. Et c’est par conséquent un BON album !
A écouter, tout simplement…
Tracklist:
1. Straight (3:24)
2. Above the Clouds (4:37)
3. Memories (4:32)
4. Hands up (4:33)
5. Himalaya (6:19)
6. Sunny Day for an Opossum (3:09)
7. Prism (5:38)
8. The Crash Test (3:40)
9. Time for Redemption (4:54)
Facebook: https://www.facebook.com/alexcordo/
Site officiel: http://www.alexcordo.com
Spotify: https://play.spotify.com/artist/3v8RXBnygbiMeZJEo9YsLv
Bandcamp: https://alexcordo.bandcamp.com/album/origami-extraits
Youtube: https://www.youtube.com/user/AlexCordoGuitar