Leather – We Are the Chosen

Leather – We Are the Chosen

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

 

J’en avais déjà parlé il y a quatre ans de ça lorsque Leather a sorti son deuxième album, sobrement intitulé II : 29 années se sont écoulées entre le fabuleux Shock Waves qui avait mis tous les métalleux d’accord lors de sa sortie et son successeur, la fin de ma chronique faisait état de mon espoir de voir un troisième album avant 2047.
Vœu pieux exaucé : nous sommes fin 2022 et voilà qu’arrive ce We Are the Chosen qui comble toutes les attentes.
Parce qu’en plus d’accélérer sa carrière, Leather confirme non seulement son retour mais surtout son retour en forme avec toute la rage inhérente à ce heavy / power metal qui fait la marque de fabrique de la formation depuis ses débuts, malgré une carrière tronquée entre le moment où le groupe s’est mis en pause (aucune indication sur l’année) et 2016, retour officiel du groupe.

Le constat à la sortie de II était non seulement le retour de Leather mais aussi de s’apercevoir que c’était à se demander s’il s’était bien passé presque 30 ans entre les deux albums tant ils sont restés ancrés dans ce pur heavy metal, intemporel, duquel les bases ont été posées dans les mid eighties.
Catherine “Leather” Leone et ses musiciens restent des amoureux de ce genre et entendent bien nous le confirmer encore et encore à chaque sortie d’albums.
Tu penses bien que ce We Are the Chosen de dérogera pas à la règle : si ce n’est une production plus puissante que par le passé, on peut aisément dire que si cet album fût sorti au début des années 90, il ferait partie des classiques du genre, à l’instar d’un certain Painkiller de Judas Priest.
C’est que les dix titres sont tous des petits brûlots qui poussent au headbanging bien sévère : entre heavypower et speed metalLeather ne s’interdit rien et surement pas de nous coller entre les oreilles des compositions aussi racées qu’agressives que le chant de la belle, toujours aussi vénéneux, parvient à rendre implacables.

C’est que Leather semble avoir gardé en lui une rage bien légitime : tu penses, sortir un album de la qualité de II et ne pas pouvoir le défendre en tournée comme il le mérite pour les raisons Covidiennes qu’on connait, ça a de quoi en énerver plus d’un !
C’est que des cavalcades bien rapides, on s’en mange bien régulièrement : les petites baffes comme “We Take Back Control”, “Always Been Evil”, “Tyrants”, “Dark days”, “Who Rules the World” et le final apocalyptique proche d’un Manowar énervé “The glory In The End” lorgnent sévèrement vers le speed metal. Mais au milieu de tout ça, on voit que les titres rapides sont bien alternés avec des passages bien plus heavy qui font référence tant au Dio de The Last in Line (le sublime “Off With Your Head” mais surtout l’excellent “Hallowed Ground”), parfois à la limite du blues (la power-ballade “Shadows”), qu’à Black Sabbath (“We Are The Chosen”).

Avec un album de cette trempe, confirmant tout le bien qu’on a pu penser de II, on sent que Leather compte bien ne pas en rester là et nous prouver que désormais, il va falloir sacrément compter avec eux !

 

Tracklist :

1. We Take Back Control (4:49)
2. Always Been Evil (4:06)
3. Shadows (4:08)
4. Off with Your Head (5:17)
5. We Are the Chosen (5:27)
6. Tyrants (4:29)
7. Hallowed Ground (6:56)
8. Dark Days (3:41)
9. Who Rules the World (5:09)
10. The Glory in the End (3:26)

 

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Chronique “II

Black Rain – Untamed

Black Rain – Untamed

Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10

Le temps passe vite quand même…vingt ans déjà que Black Rain, notre « Mötley Crüe français », sévit et pourtant on a l’impression que c’était hier que ces gamins débarquaient pour nous transmettre leur passion pour le Glam et ce Rock des années 80.
On ne reviendra pas sur les différents épisodes qui ont ponctué la carrière de Black Rain mais il faut leur reconnaître de nombreux mérites : le premier c’est de s’être lancés par pure passion dans un style longtemps (et injustement) ringardisé. Le second c’est d’avoir composé de très bons albums et d’avoir récolté, à ce titre, une belle reconnaissance de la part de leurs aînés mais aussi d’un public qui ne demandait qu’à s’éclater sur de la bonne musique.
Le troisième, c’est enfin d’avoir su évoluer, sans rester enfermés dans cette case Glam / Sleaze, sans se renier pour autant.
Désormais chaperonné par le label Steamhammer, le groupe nous propose ici son septième album, intitulé Untamed. Black Rain semble confirmer le tournant et le cap qui avait été pris il y a trois ans avec sa précédente réalisation Dying Breed (2019) : celui d’un Sleaze Rock de plus en plus Heavy Metallisé.
Et Bordel, c’est foutrement bon. Dès le très nerveux « Untamed » on est attrapé par ces rythmes frénétiques, le refrain, la voix qui monte dans les aigus et les solos priestiens en diable.

Avec son intro au synthé, ses Oh Oh Oh et son refrain frappé du sceau des eighties, « Kiss The Sky» s’avère plus glam mais tout aussi irrésistible. Et ce n’est pas « Dawn of Hell » avec son riff introductif aux faux airs de « Rock You Like a Hurricane » et ses variations taillées pour le live qui va venir infirmer ces bonnes impressions : Black Rain enchaîne et déroule.
« All the Darkness » semble calmer un peu le jeu mais monte en puissance peu à peu rappelant un peu le Wasp période The Crimson Idol.
« Démon » repart de plus bel sur un tempo plus enlevé avec un petit coté Punk mélodique très énergique, par ailleurs la vidéo concoctée par le groupe devrait rappeler aux petits rebelles les moins jeunes d’entre nous quelques souvenirs télévisuels (bons ou moins bons, je vous laisse le soin de choisir).

Après tout cela, vient le moment du morceau le plus Glam et déjanté de l’album : « Summer Jesus » : intro maracas, chant, effets electro puis guitare sèche genre ballade, et hop un bon gros refrain sur fond de grosse gratte, montée dans les aigus. Imparable quoi. Là encore la vidéo poilante réalisée pour ce titre vaut le coup d’œil.

«Set the World in Fire » n’est ni une reprise ni un hommage à Annihilator. Avec ses petits arrangements orientaux, genre Aerosmith sur Nine Lives, le morceau s’avère bien Heavy avec, là encore, un bon refrain. « Neon Drift » avec sa petite intro Synth Wave voit cette fois débarquer Jim Müller et Hannes Braun du groupe allemand Kissin’ Dynamite.

C’est d’ailleurs ce dernier qui s’est occupé de la production de cet album, pour un résultat des plus probants. Braun semble avoir trouvé le juste équilibre entre sonorités eighties et contemporaines. Le mixage parvient à bien mettre en valeur les différents instruments selon les morceaux. Le son est dynamique et restitue parfaitement l’énergie de Black Rain. Un aspect supplémentaire qui contribue à faire de ce Untamed un sacré bon album.

Au chapitre des (petits) griefs, on pourrait regretter une pochette un peu banale mais bon les goûts et les couleurs… L’essentiel est ailleurs. Forcément quelques morceaux font peut-être moins mouche que d’autres (« Blade of Love » en ce qui me concerne). Les plus romantiques d’entre vous, regretteront peut-être aussi l’absence d’une vraie ballade, exercice obligatoire pour certains mais parfaitement dispensable… Surtout quand celui-ci donne lieu (et c’est hélas souvent le cas) à des titres…dispensables. Mieux vaut pas de ballade, qu’une ballade moyenne ou franchement mauvaise.

Du début à la fin, Black Rain nous fait donc oublier le temps qui passe et la grisaille du contemporain. Plus structurée et aboutie qu’elle ne l’a jamais été, sa musique s’avère d’un dynamisme des plus contagieux. Peut-être moins exubérante la formation française a surtout gagné en efficacité sans pour autant oublier ses racines avec ses nombreux clins d’œil au Glam, au Sleaze, au Hard FM de la grande époque. Un très bon album donc, qui donne envie de monter le son et de mettre le coude à la portière. Le doute n’est pas permis, beaucoup de titres de ce Untamed risquent de nouveau de faire remuer bien des nuques et des popotins !

Tracklist :

01. Untamed (04:45)
02. Kiss The Sky (04:06)
03. Dawn Of Hell (03:51)
04. All The Darkness (04:11)
05. Demon (04:23)
06. Summer Jesus (04:36)
07. Set The World On Fire (04:27)
08. Neon Drift (04:52)
09. Blade Of Love (04:49)
10. Raise Your Glass (04:46)
11. Shut Down (04:43)
12. The End (04:15)

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Sodom – 40 Years At War : the greatest Hell of Sodom

Sodom – 40 Years At War : the greatest Hell of Sodom

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

40 ans, ça se fête !
40 années de fidélité à un thrash metal des plus incisifs, ça se doit d’être fêté !
Et dignement, s’il vous plait !

Alors pour ces noces d’émeraude, la bande à Tonton Tom nous fait une petite compilation de titres.
Bien… Dit comme ça, on n’est pas dans le plus sensuel.
Sauf que : chaque titre est réenregistré avec le line up actuel, le même depuis le dernier album Genesis XIX, et le groupe nous sert dix-sept titres, chacun issu d’un des dix-sept albums de la discographie du groupe, et ce, dans l’ordre chronologique de leurs sorties, s’il vous plait !

Là, déjà, c’est quelque peu plus bandant !
Là où ça devient carrément jouissif, c’est que l’exercice est on ne peut plus réussi : Sodom réussit quand même l’exploit de dépoussiérer et réactualiser des titres qui commençaient à sentir le renfermé.
Parce qu’en plus, ils ne se sont pas contentés de réenregistrer les titres les plus classiques.
Non, c’eût été trop facile : que des titres pratiquement pas joués en live, voire quasiment pas connus.
Mon petit doigt me dit que cet album risque grandement de leur redonner un peu plus de temps de jeu en concert.

Inutile de dire que les reliftings des “Sepulchral voice”, “After the deluge”, “Electrocution” et par extension de tous les titres composés le siècle dernier sont particulièrement réussis (« Body parts », quelle claque !), les plus récents n’ayant eu, eux, qu’un dépoussiérage pour le moins très bien fait !
Si certains groupes ont complètement foiré l’exercice du réenregistrement d’anciens titres (non, pas de noms), Sodom, lui, a fait très fort et a réussi le pari de se réapproprier ses propres titres.
Et en plus ils se permettent le luxe d’une pochette des plus réussies, mettant en scène un combat entre l’ancienne et la nouvelle mascotte du groupe ! Belle transition !

Et rien que pour cette album et l’ensemble de la carrière de Sodom : merci Messieurs.
Heavy thrashin’ birthday !

Tracklist :

1. Sepulchral Voice (3:55) (In the Sign of Evil – 1985)
2. After the Deluge (5:00) (Obsessed by Cruelty – 1986)
3. Electrocution (3:20) (Persecution Mania – 1987)
4. Baptism of Fire (4:00) (Agent Orange – 1989)
5. Better Off Dead (3:40) (Better off Dead – 1990)
6. Body Parts (3:05) (Tapping the Vein – 1992)
7. Jabba the Hut (2:30) (Get What You Deserve – 1994)
8. Gathering of Minds (4:10) (Masquerade in Blood – 1995)
9. That’s What an Unknown Killer Diarized (4:30) (‘til Death Do us Unite – 1997)
10. Book Burning (2:35) (Code Red – 1999)
11. Genocide (4:30) (M-16 – 2001)
12. City of God (4:30) (Sodom – 2006)
13. Ashes to Ashes (4:20) (The Final Sign of Evil – 2007)
14. In War and Pieces (4:10) (In War and Pieces – 2010)
15. S.O.D.O.M. (3:35) (Epitome of Torture – 2013)
16. Caligula (4:15) (Decision Day – 2016)
17. Euthanasia (4:01) (Genesis XIX – 2020)

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Raven – Leave ‘em Bleeding

Raven – Leave ‘em Bleeding

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Quand j’ai vu que Raven sortait un nouvel album, j’ai poussé un “déjà ?” autant de plaisir que d’étonnement ! Il faut dire que le précédent album “Metal city” est sorti presque jour pour jour il y a deux ans, lui-même sorti cinq ans après “ExtermiNation”.
En fait, de nouvel album, pas vraiment.
Une sorte de compilation, plutôt !
C’est que Raven, c’est en 1983 que je les avais découverts, avec la sortie de leur troisième album “All for one”, j’avais à peine treize ans… Faut dire qu’à l’époque, pour découvrir des groupes, il y avait quelques magazines qui se battaient en duel, les disquaires plus ou moins spécialisés, et une grande capacité entre hardos de se tapetrader les nouveautés. Et les radios libres émettaient seulement légalement depuis deux ans mettant fin à un monopole de l’État, quelques mois après l’élection de Mitterrand, et certaines d’entre elles osaient passer des émissions axées sur cette “musique du diable”…

C’est dire si Raven fait partie de ces groupes qui me font secouer les cervicales depuis l’adolescence : bientôt 40 années de fan attitude pour un groupe qui n’a quasiment jamais déçu.
Et tout le monde est (quasiment) unanime sur la question : en matière de NWOBHM et de speed metal, ils font non seulement partie des précurseurs mais ont été également une grande source d’inspirations pour les groupes du même genre qui ont suivi et ce, surtout grâce à leurs trois premiers albums.
C’est que le trio, toujours emmené par les frères Gallagher, en est bientôt à ses cinquante ans de carrière et semblent ne pas être en perte de vitesse, comme en attestent les trois dernières bombes en date que sont “Walk through fire” (2010), “ExtermiNation” (2015) et “Metal city” (2020).
Et c’est d’ailleurs douze titres, dont dix issus de ces trois derniers albums, que contient ce “Leave ‘em bleeding”.

Avec “Necessary evil” et la reprise de Montrose “Space station #5”, “Walk through fire” est le moins représenté, mais sont deux belles petites claques mid-tempo bien méchantes.
C’est avec les titres des deux albums suivants que Raven montre qu’en matière de speed metal, personne ne va leur donner de leçons : issus de “ExtermiNation« , ces deux titres sont deux parfaits exemples de ce qu’est la folie de Raven. Ils se permettent même le luxe de bonus offrir des titres qui ne sont qu’en bonus sur certaines versions CD avec le nerveux “Malice in Geordieland” et une reprise à la sauce Raven du “Bad reputation” de Thin Lizzy, groupe duquel le groupe anglais s’est longtemps influencé.
Quant à “Metal city”, on a bien sur droit à trois petites raclées que sont “Top of the mountain”, “Metal city” et “The power”, un bon mid tempo bien lourd pour le second et deux brûlots bien speed pour les deux autres.
En prime, un nerveux “Rock this town” qu’on ne trouvait qu’en bonus sur l’édition japonaise de l’album.

Et comme on ne refuse jamais un petit dessert, deux titres live avec l’incontournable “Crash bang Wallop” et un “Stay hard” que le groupe joue rarement qu’un fan leur a donné sur clé USB après un concert en Oklahoma en 2017 !
Bref, un beau cadeau pour les fans mais aussi une belle séance de rattrapage pour ceux qui aurait perdu de vue le groupe ces quinze dernières années.

Il se murmure en plus que Raven va bientôt repartir en tournée.
On va surveiller les dates en France.

Tracklist :

01. Top Of The Mountain (3:38)
02. Metal City (3:30)
03. The Power (3.56)
04. Destroy All Monsters (6:05)
05. Battle March / Tank Treads (The blood runs red) (5:27)
06. Crash Bang Wallop (live) (4:12)
07. Necessary Evil (3.56)
08. Space Station #5 (reprise Montrose) (4:03)
09. Malice In Geordieland (3:04)
10. Bad Reputation (reprise Thin Lizzy) (3:09)
11. Rock This Town (3:51)
12. Stay Hard (live) (3:05)

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Chronique “Screaming Murder Death from above : live in Aalborg”
Chronique “Metal City”
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Live report Paris 2017

Running Wild – Blood on Blood

Running Wild – Blood on Blood

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

 

Le résultat est un album qui, à mon avis, est probablement le meilleur dans la carrière de Running Wild jusqu’à présent. Chacune des dix chansons sonnent exactement comme je l’avais en tête quand je les ai composées”. (Rolf “Rock ‘n’ Rolf” Kasparek)

Ach, schon wieder das alte Lied, comme ils disent de l’autre côté du Rhin. C’est sûr qu’un artiste, lorsqu’il sort un nouvel album, ne va pas dire qu’il est moins bon que les autres : des gens qui aiment se suicider artistiquement, on n’en connaît peu. Y en a, mais peu !
Après, quand on remet la phrase dans son contexte, on comprend mieux : “Nous connaissons tous les difficultés auxquelles le secteur culturel a été confronté pendant le confinement. D’un autre côté, cela m’a aussi donné, ainsi qu’à de nombreux autres artistes, du temps supplémentaire depuis que la plupart des sorties ont dû être reportées. J’ai utilisé ce temps pour peaufiner chaque petit détail de ce nouvel album. Le résultat est un album qui à mon avis est probablement le meilleur de la carrière de Running Wild à ce jour. Chacune des dix chansons sonne exactement comme je l’avais en tête quand je les ai composées. Je n’ai jamais été aussi heureux avec un album de Running Wild auparavant”.

Ah oui, là, on adhère mieux ! Et puis, on va y aller franchement : il a raison d’être satisfait !
Déjà, on l’attendait depuis un moment, cet album : c’est que l’EP “Crossing the Blades” en décembre 2019 nous avait déjà bien mis l’eau à la bouche. Mieux que ça, on sentait que Running Wild était (enfin) à nouveau sur la pente ascendante qualitativement parlant. Et comme le Capitaine du navire Wild le dit si bien : le confinement a bien contribué à faire de cette attente une longue attente ! Et, quelque part, d’avoir passé plus de temps à peaufiner ses compositions, ça s’entend. Plus abouties, plus travaillées, plus variées aussi, les chansons de ce dix-septième album nous offrent quasiment une heure qui va faire plaisir à bon nombre de fans ! Je connais un loup solitaire du prénom de Jens qui risque d’en avoir quelques soubresauts de satisfaction.

De l’artwork somme toute classique pour un album de Running Wild, qui n’omet pas la présence d’Adrian en son centre, au jeu de guitare reconnaissable au premier riff, en passant par le chant si particulier de Rolf Kasparek et son habituelle capacité à nous concocter du titre facilement mémorisable et particulièrement accrocheur, tout est regroupé dans ce “Blood on Blood”. Mais surtout, ce qui est sans doute la plus grande force de Running Wild, c’est cette capacité à se renouveler tout en étant de suite identifiable. Comme d’habitude, le groupe passe du heavy metal au speed, du power metal au hard rock avec une facilité déconcertante, et reste capable de nous concocter un titre épique de plus de dix minutes qui passe comme une lettre à la poste.

C’est bien simple, sur dix titres, on a dix pépites ! Et dire que lorsque “Shadowmaker” est paru, on avait des doutes quand à la capacité de Rock ‘n’ Rolf à refaire des albums de la trempe des excellents “Port Royal”, “Death or Glory” ou “Black Hand Inn”. Et là, on a sans doute droit à ce que le groupe a fait de mieux depuis ces illustres albums ! Que demander de plus ?

 

Tracklist :

1. Blood on Blood (4:07)
2. Wings of Fire (3:57)
3. Say Your Prayers (5:14)
4. Diamonds & Pearls (4:44)
5. Wild & Free (5:28)
6. Crossing the Blades (6:00)
7. One Night, One Day (4:59)
8. The Shellback (6:11)
9. Wild, Wild Nights (4:30)
10. The Iron Times (1618 – 1648) (10:29)

 

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