Satan’s Fall – Destination Destruction

Satan’s Fall – Destination Destruction

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

 

Et le voilà, le petit deuxième.
Trois ans après un remarqué “Final Day” (2020), les Finlandais de Satan’s Fall reviennent avec ce “Destination Destruction”, qui propose huit nouveaux titres et deux reprises en bonus.
Au programme, un bon vieux heavy / speed metal qui ne révolutionne rien, mais qui s’avère être d’une efficacité redoutable.
Privés de tournées pour promouvoir leur précédent album pour cause de pandémie mondiale, le quintet, malgré les changements d’un des deux guitaristes et du batteur, en a profité pour composer ce nouvel album.
Et on ne va pas se mentir : ils ont fait fort !

Clairement, les huit nouveaux titres sont imparables : facilement mémorisables, accrocheurs au possible, avec un côté “happy metal” qui ne devrait pas déplaire aux fans de Freedom Call, ce “Destination Destruction” est empli d’une énergie positive et d’une bonne humeur communicative.
C’est bien simple, chaque titre est un hit potentiel et est taillé pour la scène.
On lorgne vers le speed metal à la façon des Enforcer, Skull Fist ou Primal Fear, ça ne renie pas des influences flagrantes de Judas Priest, Mercyful Fate (avec un nom de groupe pareil, qui en aurait douté ?) voire Iron Maiden, et ça n’hésite pas à composer des couplets et des refrains qui, non seulement mettent une patate d’enfer, mais se verront immanquablement rechantés à tue-tête et en chœur lors des concerts du groupe.

Le groupe n’hésite pas à incorporer des sonorités plus surprenantes comme du bon vieux hard rock (“Monster’s ball”) et même du… thrash metal (le final apocalyptique de “Dark star” qui, pourtant, débutait gentiment hard rockisant).
Et niveau surprises, on n’est pas déçus non plus : ils ont clairement le talent nécessaire pour se réapproprier des titres surprenants. Si la chanson des Power Rangers version metal vaut son pesant de cacahuètes, celle du feuilleton Allemand “Marienhof” (“Es wird viel passieren”) est tellement empreinte d’une énergie irrésistible que son achat devrait être remboursé par la sécurité sociale.
Le guitariste Tomi Mäenpää s’en explique : “Nous avons écouté cette chanson pendant des lustres, chaque fois que nous faisons la fête ou que nous traînons dans la salle de répétition. Dans les années 90, la série télévisée allemande a également été diffusée en Finlande. C’est pourquoi nous nous dépêchions toujours de rentrer à la maison après l’école, juste pour que nous puissions écouter le thème musical”.

Bref, ce “Destination Destruction” semble être l’archétype de la sortie qui finira comme album de chevet pour tout ceux qui ont un peu de folie entre les oreilles !

 

Tracklist :

1. Lead the Way (4:54)
2. Garden of Fire (3:30)
3. Swines for Slaughter (4:26)
4. Monster’s Ball (6:12)
5. Afterglow (3:34)
6. No Gods, no Masters (4:11)
7. Kill the Machine (3:39)
8. Dark Star (5:45)
9. Es wird viel passieren (“Marien-Hof” Song) (bonus) (3:44)
10. Go Go Power Rangers (“Power Rangers” Song) (bonus) (4:02)

 

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Sodom – 1982

Sodom – 1982

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

 

Décidément, Tom Angelripper et Sodom ont peur qu’on les oublie.
Chaque année, on a droit à une nouvelle sortie, et il semble que le légendaire quatuor de Gelsenkirchen a décidé de nous envoyer quelques EP entre chaque sortie de full length.
Sur le principe, rien à redire tant Sodom représente une des valeurs les plus sûres en matière de thrash metal, et ce depuis sa formation en… 1982 !
Ca tombe bien, l’année de cette naissance est pile poil celle qui donne le titre de ce nouvel EP, et qui est la nouvelle chanson du même titre, qu’on pouvait trouver en bonus sur certaines versions de la compilation de 2022 “40 Years At War – The Greatest Hell Of Sodom”, paru l’an dernier, mais dans une version remix, ainsi que des réenregistrement de vieux morceaux… euh… également en bonus sur ces versions. Tout le monde suit ?

C’est ainsi qu’on se retrouve avec un réenregistrement de “Witching metal” de la demo du même nom et qui figurera plus tard sur l’EP ultra culte “In the sign of evil” (1985), idem pour “Victims of death” issu de la demo, encore du même nom, de 1984, un “Let’s Fight in the Darkness of Hell” qui semble être aussi un ancient titre mais qu’on ne trouve qu’en bonus sur les mêmes version de la compilation de l’an dernier que “1982” et un réenregistrement d’”Equinox” tiré d’“Obsessed by cruelty” (1986).

Et tous ces titres qui flirtent avec les quarante ans sont suffisamment bien reliftés pour donner la sensation de faire partie des nouveaux titres de Sodom, avec la hargne qu’on connait au groupe pour nous les envoyer pleine face.
Sodom est comme l’était Motörhead : on n’a pas encore écouté le nouvel album ou EP qu’on sait d’avance ce à quoi s’attendre : c’est donc avec une prise de risque vraiment très minime que les quatre thrashers nous font patienter avant un hypothétique prochain album rempli, cette fois-ci, de nouveaux titres – le dernier en date étant “Genesis XIX” de 2020 – afin de se faire plaisir tout en ravissant les anciens comme les nouveaux fans.
Quelque part, on pourrait presque apprécier que Sodom nous refasse l’intégralité du sous-estimé “Obsessed by cruelty” en version réactualisée tant le titre “Equinox” ici présent ainsi que “After the deluge” l’an dernier ont parfaitement passé le cap de l’exercice. C’est vrai que des “Deathlike silence”, ”Witchhammer” ou “Pretenders to the throne” avec une cure de Jouvence pareille, ça aurait de la gueule !
Chiche ?

Bref, gagnant – gagnant… sauf pour ceux qui ont les éditions limitées de la compilation de l’an dernier avec seul un remix à se mettre sous la dent !

 

Tracklist :

1. 1982 (Remix) (3:23)
2. Witching Metal (3:29)
3. Victims of Death (5:14)
4. Let’s Fight in the Darkness of Hell (3:04)
5. Equinox (3:19)

 

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Prong – State of Emergency

Prong – State of Emergency

Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 8/10

 

Un beau jour de 1990, je suis rentré de chez le disquaire avec « Beg to Differ » dans ma pile de CD ! C’est ainsi que j’ai rencontré Prong pour la première fois et ce fut une claque, tant le metal qu’ils proposaient pour l’époque était novateur ; l’aventure s’est poursuivie avec « Cleansing » avant que mon orientation musicale ne m’éloigne de ce registre ! J’y suis revenu par touches successives sans accrocher plus que cela, mais sans rejeter ce groupe pour autant, d’autant plus que leur parcours de bientôt quarante années force le respect !
Après six ans de disette discographique, le trio de New-York remet le couvert pour nous servir « State of Emergency », son treizième album studio, excusez du peu !
Les premiers morceaux de ce nouvel opus indiquent que la musique de Prong reflète pleinement le carrefour de multiples influences, les titres étant tout sauf fades et linéaires ! Il est compliqué de n’utiliser qu’un seul qualificatif pour définir le registre de metal des Américains, tellement on y retrouve des sonorités de tous bords !

Il y a un groove énorme qui accueille sans broncher des intonations hardcore, indus, thrash, punk même si l’on prend en compte non seulement l’aspect instrumental, mais également la voix ! Cette dernière envoie des textes qui font mouche, courts et percutants, avec rage et détermination, Tommy n’ayant rien perdu de son punch et de son intensité, il suffit d’écouter des titres comme « State of Emergency » ou encore « Non-Existence » pour finir de s’en convaincre !

Certains morceaux montrent clairement que le groupe ne fléchit pas malgré le nombre de printemps qui s’accumule : le thrashisant « The Descent » par exemple, sur lequel en guise d’invité, Marc Rizzo, dont le talent n’est plus à démontrer, amène son expérience et sa dextérité derrière la six-cordes, ou les claques ready to mosh que sont « Light Turns Black » et « Who Told Me », autant de preuves que Prong botte encore et toujours des culs !
Avec « Disconnected », Prong balaie un peu plus large, son riff et sa mélodie flirtant avec un punk limite teenager là où « Compliant » s’avère plus lourd dans son tempo et nous gratifie même d’un rare solo !
Le punchy « Back (NYC) » envoyé sans détour et l’excellente reprise de « Working Man » du power trio Rush viennent conclure ces plus de quarante-deux minutes d’écoute.
L’artwork de la pochette est qualifié par Tommy comme étant de loin le meilleur qui ait orné une pochette de Prong, je vous laisse en juger par vous-même !
Quant à la production, elle est tout simplement de qualité et nous fait ressentir la marque du groupe à chaque instant !

Les années passent et la passion qui anime les membres de Prong demeure intacte !
L’âme du groupe est bel et bien présente sur « State of Emergency », concentré de tout ce que Prong a produit durant tant d’années !
Une belle reconnexion me concernant, un album qui a d’ores et déjà pris sa place parmi ceux qui figurent en haut de la pile pour des écoutes répétées !

 

Tracklist :

01. The Descent 3:22
02. State Of Emergency 4:14
03. Breaking Point 3:30
04. Non-Existence 3:27
05. Light Turns Black 3:14
06. Who Told Me 2:56
07. Obeisance 4:25
08. Disconnected 4:36
09. Compliant 4:14
10. Back (NYC) 3:17
11. Working Man (reprise Rush) 4:31

 

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The Unity – The Hellish Joyride

The Unity – The Hellish Joyride

Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 8 /10

The Unity est un groupe de power metal mélodique allemand comprenant parmi ses membres : Michael Ehré et Henjo Ritcher, batteur et guitariste de Gamma Ray. On retrouve aussi à la basse Monsieur Tobias Exxel qui officie aussi dans Edguy. Une chose est sûre, vu les activités de Kai Hansen avec Helloween et de Tobias Sammet, on n’est pas certains de revoir Gamma Ray et Edguy sur scène dans un futur proche.

The Unity en est donc à son quatrième album studio, le dernier en date, « Pride », remontant à 2020.
C’est l’intro « One World », très classique pour un album du genre, qui débute l’album et qui enchaine avec le très bon « Masterpiece », qui nous propose du Power Metal puissant avec une bonne dose de mélodies en bonus.
« The Hellish Joyride » pourrait se rapprocher de groupes tels Masterplan, At Vance mais aussi des danois de Pretty Maids.

https://youtu.be/da2XYJdTMTA

« Only the Good Die Young » possède cette petite touche 70s qui fait plaisir, et la voix de Gianbattista Manenti est vraiment parfaite pour ce style de musique.

« Saints and Sinners » revient dans le registre du morceau bien typé Speed Metal allemand et que Gamma Ray nous a proposé sur chacun de ses albums, la même chose pour Edguy d’ailleurs.

https://youtu.be/WqIsaDSyaKc

« Something Good » pourrait nous faire penser a un mix entre l’AOR et du U2 période 80 mais la voix de Bono en moins. D’ailleurs le denier morceau « You’re not Forced to Stay » aussi me fait un peu penser au groupe irlandais
Les autres morceaux restent pas mal axés mal AOR aussi, ce qui nous donne au final plus un album de Heavy Mélodique / AOR que de pur Power Metal à l’Allemande auquel on trouve aussi quelques sonorités plus Rock.
Comme beaucoup de productions de ce type, c’est le gros son qui nous est offert ici.

Vous aimez les productions mélodiques où ça joue bien, ça chante avec un grand C, et ben The Unity est fait pour vous.

Tracklist :

01. One World 1:24
02. Masterpiece 4.23
03. The Hellish Joyride 5:21
04. Only The Good Die Young 4:33
05. Saints And Sinners 6:26
06. Something Good 4:14
07. Always Two Ways To Play 3:25
08. Awakening 0:20
09. Golden Sun 5:37
10. Stay The Fool 4:27
11. Never Surrender 3:52
12. You‘re Not Forced To Stay 5:16

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Freedom Call – The M.E.T.A.L. Fest

Freedom Call – The M.E.T.A.L. Fest

Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 8/10

En un quart de siècle d’existence, les Bavarois de Freedom Call ont développé une discographie qui fait saliver : dix albums studio, deux live en comptant « The M.E.T.A.L. Fest » qui vient de sortir, plusieurs EP-Split-demo-single-box set, bref, de quoi rester sous les highlights en permanence !
« The M.E.T.A.L. Fest » débute par un titre éponyme qui est un nouveau morceau studio et qui indique que Freedom Call a vraiment le Power Metal Mélodique chevillé au corps, celui qui te fait te sentir dans une atmosphère joyeuse et euphorique !

Place au live maintenant ! Une intro, somme toute banale, laisse la place à une heure vingt de Power Metal germanique qui reprendra tous les titres phares qui ont jalonné leurs vingt-cinq années de composition, dont les cinq premiers titres figurant sur l’album « M.E.T.A.L. » sorti en 2019 ! Toutes ces prises ont été réalisées entre l’été et l’automne 2022 à l’occasion de deux concerts donnés à Pilsen (République Tchèque) et à Ratisbonne, commune située sur les bords du Danube en Bavière ! A noter qu’il y a également un DVD bonus sur lequel figurent quelques surprises saisies à l’occasion de leur présence sur la croisière 70 000 Tons Of Metal !
Leur musique contient tous les ingrédients qui font qu’elle un Power Metal accrocheur parfaitement accueilli par le public ! Les rythmes sont entrainants, les mélodies excellentes, les accompagnements et les arrangements valorisant les différents titres, la voix mielleuse de Chris parfaitement appuyée par les chœurs et les soli renforcent le dynamisme des compositions !
En vieux briscard, Chris, seul membre fondateur encore présent dans le groupe, assure une très bonne communication avec le public qui semble heureux de partager ce moment et d’en être comme le montre sa participation active sur des titres comme « M.E.T.A.L », « Freedom Call » ou encore le très catchy « Power and Glory », pour ne citer qu’eux ! Le plaisir est visiblement partagé vu celui qui est pris par le groupe à arpenter les planches sur ces deux dates !

Chaque morceau résonne comme un hymne diffuseur d’énergie positive, te faisant te sentir mieux au fur et à mesure qu’ils défilent, chassant tes tracasseries quotidiennes, happé que tu es dans ce tourbillon à la fois puissant, mélodique et empreint de good vibes ! Dans cet esprit, le très celtique « Far Away » n’a pas été oublié !
La production a fait du bon boulot, le son, bien que live, est d’une excellente qualité.

Les fans de Power germanique se régaleront à l’écoute de ce patchwork des titres emblématiques de Freedom Call, enregistrés live et réunis sur cette galette qui vient, en quelque sorte, clore de bien belle manière un quart de siècle d’existence durant lequel le groupe n’a pas ménagé ses efforts pour nous régaler !
Vielen Dank, M.E.T.A.L. fürs Leben !

Tracklist :

Disc 1 (CD) :

01. The M.E.T.A.L. Fest (3:56)
02. Intro (1:24)
03. Union Of The Strong (5:05)
04. Tears Of Babylon (4:06)
05. Spirit Of Daedalus (5:15)
06. Sail Away (4:29)
07. Metal Invasion (7:11)
08. M.E.T.A.L (6:20)
09. 111 – The Number Of Angels (3:54)
10. The Ace Of The Unicorn (3:25)
11. Freedom Call (7:13)
12. Power And Glory (3:59)
13. Metal Is For Everyone (5:34)
14. Warriors (4:51)
15. Far Away (3:32)
16. Land Of Light (5:42)
17. Outro (0:55)

Disc 2 : Disc 2 (Blu-ray)
Warriors Of The Caribbean – The Movie

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