Esoteric – Paragon Of Dissonance

Esoteric – Paragon Of Dissonance

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 08 / 10

 

S’il te plait, dessine moi un mouton…

Près de vingt années d’existence et même pas une demi-douzaine d’albums plus tard, et le team dégénéré du bulbe de Greg Chandler, leader omniprésent et charismatique du combo de Birmingham Esoteric, nous revient avec sa joie auditive communicative. A l’image de la noirceur d’un sobre artwork cover néanmoins réussi et empli de symbolique, le groupe d’outre Manche se situe sur l’échelle de la gaieté musicale à l’anti thèse d’un oompah festif de joyeux trolls à la Korpiklaani. Autant dire que la musicalité du groupe convient toute à la fois aux dépressifs, aux fracassés névrosés du bulbe rachidien, et cependant aussi à une pléthore de curieux toujours prêts à mettre des lustres à déchiffrer et assimiler des compositions barrées et difficiles d’accès. Avec au final un ressenti irrémédiablement positif tant l’entité ésotérique est un hybride unique. Une sale bête aux vilaines philosophies, réflexions, pensées et expériences malsaines certes ; mais un animal tellement appréciable et marquant pour peu que vous tentiez de l’apprivoiser. S’il te plait, dessine moi un mouton…

Groupe à part donc, et aux premiers albums viscéralement et ostensiblement difficiles d’accès c’est un fait indéniable. La trame musicale délivrée par Esoteric reste presque sensiblement toujours la même. Un Doom atypique car usant d’une alchimie d’ingrédients empruntés toute à la fois au Funeral, au Death, au Dark, à l’ambient ou encore à l’expérimental. Un maelström où la lourdeur des atmosphères bétonnées de chape de noirceur, des tempos paralysant de langueurs ou encore un chant mortel accouchent au final d’une morbide procession nostalgique et mélancolique à l’insupportable pesanteur. Les britishs sauront cependant se démarquer par à coup des stéréotypes de ces sous styles Metal en accélérant ainsi parcimonieusement le tempo, voir laisser filtrer des influences Postrock.. Sorte de chainon manquant entre des Mournful Congregation et autres Evoken, nos « perfids albions » ont une place si particulière sur la scène planétaire Metal que leur sceau marque de nombreux nouveaux venus telle la belle brunette Mandy australienne de Murkrat, mais plus encore les russkofs moscovites d’Abstract Spirit et leur premier tiercé d’opus délivrés.

Ce « Paragon Of Dissonance » marquera toute à la fois une dualité d’effets aux conséquences diverses à mon sens. Les mouvements de Line up ayant vu le départ du claviste Olivier Goyet d’un coté, et de l’autre l’arrivée du guitariste et Keyboards Jim Nolan auront entrainées une légère évolution. Ce dernier et le sieur Chandler s’étant partagé les travaux organiques, il en ressort au final un travail moins schizophrénique conférant à l’ensemble musical une approche plus ambiante, -dans le sens aérienne-, plus éclaircie. Un énorme et surcroit de richesses en tous genres au niveau des guitares, tout comme une musicalité plus accessible dans son ensemble à l’exemple des « Cypher » ou « Disconlate » devrait ouvrir le monde parallèle auditif d’Esoteric à un auditoire plus large et moins exclusif. Ajoutez à cela, une pure tuerie avec le somptueux accrocheur « Abandonment » d’entame, un opus de deux Cds représentant au final plus de quatre vingt quinze minutes sans temps faibles ou remplissages, et vous aurez compris que cet Esoteric en grande forme mérite plus que jamais sa notoriété… A part !

 

Myspace : http://www.myspace.com/esotericuk
Site Officiel : http://www.esotericuk.net/

Evadne – The Shortest Way

Evadne – The Shortest Way

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10

 

Amateurs et passionnés de Doom attention, haut de gamme!

Pourquoi cette petite phrase accrocheuse mais minimaliste en entame? Tout simplement afin de vous éviter de passer, -dans la jungle et la myriade de sorties journalières de scuds de notre planète Metal-, à coté d’un album qui plus que de valant le détour flirte tout viscéralement avec l’excellence et le sublime. Tout à chacun sensible au Doom empreint de la magnificence de la nostalgie, des tourments mélancoliques et romantisme ombré du dix huitième siècle, retrouvera dans ce « The Shortest Way » l’éventail d’ingrédients musicaux ayant forgé les lettres de noblesse de ce sous style Metal. Ma conclusion se voudra donc être exceptionnellement mon introduction; cet opus est incontournable et à ne manquer sous aucun prétexte ! Quand bien même vos deniers personnels auraient vocation à vous être soustraits par les biens pensants économistes, banquiers et politiques européens se présentant comme sauveurs de la Grèce, prenez l’initiative de garder cacher quelques piècettes dans votre bas de laine. Que vous investirez plutôt par la suite dans la péninsule ibérique pour un lingot forgé de main de maitre par nos cinq transfrontaliers d’Evadne. En ces temps de crise économique, ce placement plus que judicieux se révélera aussi plus que rentable et prolifique !

Evadne, qui comme vous le savez bien évidemment n’est point la fille de votre concierge mais plutôt celle du sympathique dieu grec armé d’un trident Poséidon, nous vient de la caractériele et impétueuse Valence espagnole. Le combo formé en 2000 et initialement appelé Hexenprozesse (sacrée Abigail !) fourbit ses armes dans un hybride Death/black Metal avant, dès 2003, de ralentir son tempo et s’orienter vers des compositions plus sombres teintées Doom. En découla ainsi un premier Ep en 2004, « In The Bitterness Of Our Souls », et surtout en 2007 un très intéressant « The 13th Condition » autoproduit dont le voile brumeux gothique le nappant semblait être un pur fruit de deux éléments en présence. D’une part la collaboration avec leur compatriote Lady Nott, chanteuse et violoniste de Narsilion, duo dans lequel elle évolue avec le troubadour multi instrumentiste Sathorys dans des sinuosités gothiques/néo Folk et darwave. Et de l’autre l’artwork cover suggestif signée de Morgana des « Iberian Black Arts ». L’accueil à cette première offrande fut unanime dans la presse spécialisée et les divers webzines saturant l’océan Metal quant a louer un potentiel prometteur et un rendu auditif déjà fort appréciable, mais… Cet opus, – par la grande part faite à la jolie guest féminine et souffrant en outre d’une qualité de production assez moyenne-, fut à mon sens dénaturé en partie quant aux viscérales musicalités et qualités intrinsèques d’Evadne !

Ces derniers nous reviennent donc avec un conceptuel « The Shortest Way », qui d’emblée va asséner fort en accrochant de prime abord votre curiosité par un sublime artwork cover réalisé par Robert Hoyen (Evoken, Kampfar, Helevorn). Puis vous surprendre de par la renommée de l’ingénieur son ayant effectué le mix et le mastering : Sa majesté Dan Swano elle-même !!! Pour les néophytes ne le connaissant pas, je ne me permettrais point l’affront de vous livrer des groupes dont il s’est occupé, car ce gars là est un Monsieur, un Géant, enfin quasiment ce qu’il se fait de mieux en matière de production avec cependant un certain …Tue Madsen… Plus de soixante minutes, huit titres évoquant tour à tour sous forme de ressacs d’intensité finement concoctés des sentiments de tristesse, de douleur, nostalgie ; le puzzle s’avérera un véritable kaléidoscope. Celui-ci se dévoilera au fur et à mesure d’auditions découvrant mille richesses et vous portant au spleen après tant de voyages dans les méandres tortueux et torturés des atmosphères envoutantes de la musicalité d’Evadne.

Fi de l’ombre gothique planante (voir omniprésente) en arrière plan sur le précédent « 13Th Condition », cette nouvelle offrande assoira viscéralement la structure de ses compositions dans un Melodic Doom Death/darkwave d’exception. Si la référence initiale au Draconian originel et non aux mercantiles ‘Turning Season » et « Rose For The Apocalypse » ne s’avérait point futile et infondée, « The Shortest Way » se callera à mon sens plus judicieusement dans la veine d’un « New Moon » à la Swallow The Sun. Même alchimie, pareilles lignes vocales, maelstrom fusionnel perpétuel ; nombreux sont les ingrédients semblables aux espagnols et aux finlandais. Inspiration, récupération, coïncidence, peu importera au final tant les cinq valenciens nous subjugueront et conquerront aussi aisément que rapidement. Pour tout dire dès le « No Place For Hope » d’introduction ! Aucun temps faible ni faute de gouts dans une tracklist se délovant vitesse grand V malgré des titres oscillant tous, exception faite du sublime instrumental « The Wanderer », entre sept et onze minutes. C’est vous affirmer la qualité de cet album. Là où pléthores de combos officiant dans le Doom nous endorment plus ou moins rapidement en se mordant continuellement la queue Evadne sidère ! Et quand bien même le groupe nous refait le coup des vocalises féminines sur un « All I Will Leave Behind », pure fresque grandiloquente stylée « She Dies » à la Lisa/Anders… On en ressort éblouis.

Le Doom a les qualités de ses défauts, certes. Et bon nombre des combos officiant dans ses volutes s’y complaisent par manque de talent, de travail où par facilité ; nous faisant sombrer par là-même dans l’ennui itératif. Il n’empêche que lorsque des groupes au potentiel éclatant surgissent et nous offrent un album aussi accompli que ce « The Shortest Way »… On redevient fan et on en redemande. Certains auront beau crier au « déjà entendu » et arguer de « manque d’originalité », nos ibères évoluent dans « Un et Unique » sous style Metal sans avoir nullement la prétention de révolutionner quoi que ce soit. 2006 avait « The Burning Halo », 2009 avait sa « New Moon », 2011 risque fort d’être dévolue à Evadne ; qu’on se le dise! Et en attendant…

Amateurs et passionnés de Doom, attention, Haut de gamme !!!

 Myspace : http://www.myspace.com/evadneband

While Heaven Wept- Fear Of Infinity

While Heaven Wept- Fear Of Infinity

Note du Soilchroniqueur (Celtikwar): 7/10

 

While Heaven Wept est un groupe assez étonnant, plus de vingt années d’existence, et pourtant on a que quatre albums à se mettre sous la main. L’élaboration du premier opus, « Sorrow of the Angels », dure dix ans puisque publié en 1998. Il faut ensuite cinq ans pour « Of Empires Forlorn » et pas moins de six années pour le somptueux « Vast Oceans Lachrymose » sorti en 2009 date d’anniversaire de la deuxième décennie de While Heaven Wept. Les périodes de gestation sont très longues mais les albums sont d’excellente qualité, travaillés jusqu’au bout, aucune erreur ne subsiste.

C’est alors la grande surprise quand Nuclear Blast nous annonce la sortie cette année de « Fear Of Infinity » quatrième opus dont la durée de préparation est bien courte pour le groupe car seulement deux années séparent les deux albums. Restait il des morceaux mis de côté lors du précédent enregistrement, les musiciens se sont mis au speed, ou alors ont mis moins de temps pour composer et enregistrer? Beaucoup de questions se pausent pour cette peur de l’infini…

On peut déjà constater que comme à son habitude l’artwork est des plus soignés. Après la fureur de l’océan pour « Vast Oceans Lachrymose » « Fear Of Inity » est représenté par l’univers étoilé, une somptueuse carte du ciel, avec au centre deux visages presque transparents. Les yeux sont fermés, pensifs. Beaucoup d’émotions se dégagent de cette pochette. Qui sont ils que font ils, encore beaucoup de questions sans réponses.

Musicalement le groupe se voit rangé dans un registre assez réducteur de Doom/Epic. Il est vrai que la mélancolie, les émotions et la tristesse qu’il dégage pourraient le faire rentrer dans cette catégorie musicale, voire aussi Epic avec ses montés d’adrénaline. Mais While Heaven Wept est bien plus complexe que cela, très progressif par ses changements de tempo et instrumentations variées, atmosphérique pour les instants planants ( le début acoustique de « To Grieve Forever » n’en est qu’un des plus beaux exemples), d’autres moments seront plus puissant en s’approchant du Heavy Power et sa partie rythmique lourde et dévastatrice. Il est donc très difficile de pouvoir coller une étiquette sur sa musique, et cela n’aurait que peu d’intérêt, While Heaven Wept est bien intéressé par l’émotion qu’il dégage et par ses mélodies sortant ainsi des sentiers battus et rebattus par maintes formations, s’extirpant par sa créativité de la masse.

La musique c’est un peu comme le vin, il faut un certain palais pour bien l’apprécier. Mais surtout se faire ce palais, une simple écoute furtive ne suffit pas pour tout. Il y a des très bons vins dont la saveur est de suite en bouche, mais certains crus nécessitent un grand temps en bouche pour mieux être appréciés, et seul celui ayant le palais préparé pourra être conquis par son goût. « Fear Of Infinity » s’écoute en plusieurs fois, il faut rester bien attentif pour que les douces mélodies nous bercent et nous transportent vers des univers sans fin.

C’est aussi bien les guitares que le chant qui nous émerveillent, pendant que la basse et la batterie nous bercent. While Heaven Wept se verra aussi grondant en lançant des riffs acérés sur un tempo accéléré, continuant pourtant de développer une somptueuse mélodie. « Fear Of Infinity » est encore un grand album, une réussite. Il a pourtant bénéficié de beaucoup moins de temps pour être enregistré et composé, et pourtant tient aussi bien la route que ses aînés, montrant ainsi les talents des musiciens dans un délai plus limité. Espérons que la suite viendra aussi tôt et que le rythme de sortie d’albums suive la même cadence. Car on en redemande encore.

 

Myspace : http://www.myspace.com/whileheavenwept

Le premier album de SURTR disponible le 2 mai

Le groupe de doom métal traditionel français SURTR sortira son premier album « World of doom » le 2 mai [France, Royaume-Uni, Irlande] et le 29 avril [reste du monde].

SURTR, trio français, crée une sombre atmosphère de doom metal traditionnel sur leur premier album World Of Doom. Le groupe peint le morose tableau du mond, utilisant les marques de fabrique des pionniers du doom metal.

Ils posent les bases des émeutes proches à travers un concept-album utilisant une anthologie entre l’histoire du géant SURTR et les
sociétés modernes.

TRACKLIST : 1. Part I – 2. Part II – 3. Part III – 4. Doom over the world (Reverend Bizarre cover) – 5. Part IV – 6. Part V

Pour les fans de BLACK SABBATH, REVEREND BIZARRE, SAINT VITUS.

Cover artwork & layout par Christoph « Stripe » Schinzel (ANVIL, COUNT
RAVEN, SODOM, VICIOUS RUMORS)

Extrait et videoclip sur : www.surtr.net

Swallow The Sun, Solstafir, Mar de Grises: Paris [18.12.2010]

Swallow The Sun, Solstafir, Mar de Grises: Paris [18.12.2010]

C’est à l’ heure de la boum, entre les spectacles de marionnettes et de comptines de MJC, qu’une marre de chagrin va s’abattre sur le Glazart, avaler le soleil et les rayons crépusculaires.

Pour un spectacle animé par les démons de la nouvelle scène Doom!

Avec : Mar De Grises, Solstafir et Swallow The Sun.

Une affiche qui ne manquera pas de nous faire découvrir, les différentes facettes du Doom/Death actuelles, avec mélancolie exquise, une douce violence et passion.

16h30 du matin , je prends mon premier bol de bière, je m’approche de la scène sans trop de difficulté. Il semblerait que l’horaire en a découragé plus d’un.

Le concert débute avec les chiliens de Mare De Grises, groupe de Doom/death mélodique formé en 2000 sur les bancs de l’université de Santiago par la rencontre d’activistes de la scène underground local, passionnés de metal (tel que My Dying Bride, Anathema, Samael ou encore Tiamat). The Tatterdemation Express, leur premier album, sera considéré comme le meilleur album de l’année 2004 par la presse mondiale. Au fil du temps, le groupe s’affirmera avec une teinte plus rock/prog, post/rock. On compte dans cette dernière formation Juan Escobar (chant, clavier), Rodrigo M (guitare), Sergio Alvarez (guitare), Galvez Rodrigo (basse), et Alejandra Arce (batterie).

Cela faisait un petit moment que les chiliens n’étaient pas venus jouer en France et l’on sent que les fidèles présents dès le début, sont là pour eux! L’ambiance sur scène est bonne, ils bougent bien et l’on assiste à un joli va et vient de chevelure brune. Le chanteur/ claviériste semble possédé et théâtralise avec grâce son jeu de scène. Un doom mélancolique, bien prenant, qui n’est pas sans rappeler un certain My Dying Bride. La tournure prog et la complexité de certains morceaux ne sera pas du goût de tout le monde ( source: bruits de couloirs, certains semblent s’être ennuyés!). Pour ma part, j’accroche bien, me laissant bercer par la personnalité du groupe tant musicale que scénique, même si je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce set. Ils feront le plaisir des fans en jouant des morceaux du premier album mais aussi du très apprécié dernier album et EP.

Le goûter maléfique se poursuit avec les très attendus Solstafir (je dois avouer être là pour eux!).Groupe islandais venu de Reykjavik (comme la célèbre Björk ) formé en janvier 1995 par trois amis : « Addi » au chant et à la guitare, Halldor Einorsson à la basse (il quittera le groupe en 1997) et de Guômundur Oli Palsmason à la batterie. « Svabbi » remplacera la basse et en 2002 le line up s’offrira un second guitariste « Pjuddi » en donnant naissance à Solstafir, un groupe aux influences très variées : du thrash ( Slayer) au black metal ( Darkthrone, Mayhem) mais aussi des standards du rock ( les Pink floyd , les Doors) qui font de Solstafir un groupe difficile à classer dans le jargon metal tant leur style est original. Un temps classifié pagan/black, puis de metal prog/ post rock..

Sorti tardivement (2009), leur dernier album « Kold » est une pure merveille, bien composé entre leurs talents et leurs influences respectifs. Ce soir les Hommes venus du froid ne manqueront pas de nous le prouver! Addi et ses compères entrent en scène. Attitude nonchalante, Addi semble être un « peu » bourré, mais cette arrivée est classe!

Plage mode : Addi porte un petit jean’s slim gilet en cuir et bottes de cowboys qui font leurs effets entre Jim Morisson et Jack Sparrow! Je ne peux m’empêcher de vous dire que j’aie également complètement craqué sur son petit nez retroussé ( raaahh faut pas laisser les filles écrire les reports…!).

Aller musique ! Enfin! Un set malheureusement trop court 45mins et 5 titres mais qu’ils exécutent avec talent. Un premier morceau instrumental ou Addi nous offre une belle performance musicale et scénique. Son état avancé au Jack Daniel’s n’entache en rien au spectacle et l’on a l’impression de voir un concert des Doors dans leurs grands moments! Chanteur charismatique, il danse avec sa guitare , boit entre deux notes, tous les regards sont sur lui ( mon objectif aussi!) et nous offre des passages plaintifs et théâtrales ( un petit côté Aaron de My Dying Bride).

Le set continu, leur musique est subtile, violente et d’une sensualité délicieuse! Ils nous feront l’honneur de jouer Kold ( du dernier album). La voix de Addi est magique : maitrisée, sauvage et retenue à la fois et égale à la version cd avec cris et ce chant si particulier qui fait un peu la marque Solstafir . Note d’originalité Addi joue avec un E-bow (E pour électrique et bow pour archer). Cette étrange boite électro-aimantée permet de faire vibrer la corde et donne l’effet que pourrait produire un violon généré par un synthé, ce qui donne un son particulier , psyché très Pink Floyd. Les autres musiciens gèrent tout aussi bien, on peut noter une petite complicité avec le bassiste (qui porte de jolies nattes, genre petite maison dans la prairie!) et avec qui il partagera l’ami Jack! Le batteur a un très bon jeu original sans doute du à ses influences musicales (drone/doom ou son goût pour des groupes comme Ulver, Boris ou Field Of The Nephilim). Le deuxième guitariste joue devant le mur! Bon cela ne l’empêche pas d’avoir un beau jeu de guitare. Mais le show c’est Addi qui le fait et qui prendra la liberté de parler, poser des questions entre chaque titre….Ils nous offre également une exclu une chanson du nouvelle album ( prévu pour 2011) Goddess of ages.

Un set trop court et original! On en veut encore ( comme Love Is A Devil ou She Destroy Again par exemple!).

Deuxième bol de bière, pour assister à la tête d’affiche, les finlandais que l’on ne présente plus : Swallow The Sun!

Formé en 2000, ce groupe à la sonorité Doom/death mélodique a pour chanteur Mikko Katamäki, Aleksi Munter au piano, Kui Hahto à la batterie, Juha Raivio à la guitare,Matti Honkonen à la basse et Markus Jämsen à la guitare. Le groupe est bien sur influencé par les groupes de leur adolescence (à peine fini pour certains!) tels que My Dying Bride ou Katatonia mais aussi des groupes de la scène metal gothique comme Type o Negative ou bien Field Of Nephilim. Ils citent aussi comme source d’inspiration Iron Maiden!

Il semble que les parisiens se soient réveillés pour venir voir les nouvelles idoles des metaleux/goths puisque l’accès au devant de la scène se fait plus péniblement. Le public headbang en rythme dès les premières notes et est en symbiose avec les artistes!

Swallow The Sun nous propose une set list similaire à celle de leur dernier passage à Paris ( le 16 mars 2010 en 1ere partie de Katatonia) mais aussi le même jeu de scène : pause statique de Mikko sur son micro qui porte un t shirt Type o Negative (certainement en hommage au regretté Peter Steele) et headbang en chœur des autres musiciens. Mais si le 16 mars dernier j’avais trouvé le set ennuyant, je dois avouer que cette fois-ci j’ai trouvé le show un peu plus vivant et moins « préparé » dans le jeu de scène. Musicalement c’est efficace et j’ai pu retrouver ce que j aime sur cd, ce petit truc en plus qui fait la personnalité du groupe, à savoir ce côté « type o » qui donne au groupe doom une touche peut être goth avec des changements de rythme bien placés et des montés en puissance. Certains morceaux nous donne le frisson, un haletant suspens avec des monter en crescendo comme dans le très bon titre « Sleepless Swans ». Le clavier donne une touche très à l’ancienne (à la Cathedral) qui donne une ambiance château hanté! Les cordes sont impeccables et j’aime particulièrement le côté Dr Jekill and M. Hyde de monsieur Mikko qui dans sa froideur scénique, envoute telle une berceuse son public attendri de son malaise et sa candeur, pour finir par hurler et cracher son growl infestant les innocents de son venin pour les amener au royaume des cauchemars!!

Ils joueront pendant 1h15, peut être trop long pour certains et bien trop court pour d’autres.

Il est certain que chacun est venu voir son groupe et ne semble pas avoir été enchanté par les autres!

La boum est finie, dehors la neige est revenue et le soleil bel et bien avalé. Il est l’heure de partir, l’âme lourde et envoutée …