Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
L’air de rien, les New-Yorkais de Mortiferoth vont fêter cette année 2025 leurs dix ans de carrière. Le groupe composé du bassiste Brian Hobbie (ex-Catastrophic, ex-Lethal Entity, ex-Wind Wraith, ex-Broken Hope, ex-Internal Bleeding…), du batteur Steve Miller (ex-Savagist) et du guitariste / chanteur Jose “Joselo” Cabrera sortent leur deuxième EP après “Fatal spiritual failures” (2021) ; EPs auxquels on peut rajouter quatre demos, un split (“The collapse” avec Mass Cremation) et une compilation regroupant les trois premières demos de 2017, 2019 et 2020.
Encore une fois, le trio se complait dans la fange la plus glauque et la plus putride d’un death metal – souvent thrashisant – directement issu du début des années 90, à la croisée des Vader, Immolation, Obituary ou Deicide. Les riffs sont puissants, souvent rapides, soutenus par une section rythmique qui oscille entre l’oppressant et l’épileptique. Le tout est écrasé par un chant parfois doublé ou le criard gargouillesque alterne avec le growl d’une profondeur abyssale.
C’est après une intro d’une minute et demie qui nous transmet de suite l’aspect horrifique de ce qu’on va entendre que la dévastation commence ! Le death metal de Mortiferoth se veut chaotique, destructeur et recèle d’un aspect glauque à la limite du malsain, les instruments accordés très bas y sont pour beaucoup. Le trio éructe son death metal tel un porc dégueulant sa bile avec un sens de l’horreur et du putride particulièrement ostensible, et avec le soucis de se conforter dans les ambiances les plus morbides. Quatre titres, quatre déflagrations sonores… Le groupe n’hésite pas à étirer ses compositions jusqu’à six, voire sept minutes pour mieux nous étouffer lentement et vicieusement dans la durée.
Et tout ça, avec une technique sans faille ! Et nous, pauvres masochistes, on en redemande… A suivre, tout simplement.
Tracklist :
- Unholy Frequencies (intro) (1:32)
- The Vatican’s Elite (7:20)
- Cosmic Winter (4:26)
- Decay (4:31)
- Retaliation of the Ancient Sorcerers (6:46)
