Ketzer – Starless

Le 8 février 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Gerrit : Chant
  • Marius : Guitare
  • Chris : Guitare
  • David : Basse
  • Sören : Batterie

Style:

Black/Death/Thrash (enfin officiellement)

Date de sortie:

29 Janvier 2016

Label:

Metalblade Records

Note (Wilhelm von Graffenberg) : 6.67/10

S’il n’est pas forcément fondamentalement inintéressant de sortir parfois ses sentiers déjà battus en musique, il en va de même pour la découverte. Autant le dire, je ne suis pas un aficionado du BM. Musicalement, au sens initial du terme, et surtout de ce qu’on connait du BM depuis ses origines – un son strident et dégueulasse… noisy, pardon, qui griffe les tympans avec ses aigus saturés – sorti de quelques grands classiques (Immortal, Venom, Behemoth), je tiens difficilement plus d’un morceau, sauf si recherche sonore il y a – raison pour laquelle je cite ces groupes de (mes) références, liste non exhaustive bien sur… Littérairement parlant, sorti du folklore « vénérons tous Satan notre maitre et détruisons le monde dans les flammes », je n’y trouve pas grand-chose d’intéressant si ce n’est servir de prétexte à une imagerie obscure ou faire parler de soi à base de scandales divers et variés, bien éloignés des théories de La Vey ou de Crowley… Donc de base, je suis parti avec un certain a priori en recevant Starless de Ketzer à chroniquer, vu que ce groupe allemand tient ce même genre de thématiques pour approche de leurs morceaux et se revendique de ce courant musical. Et puis, quand on choisit un nom de groupe qui signifie « hérétique » et qu’on fait l’apologie du Prince des Ténèbres, cf. leur premier album daté de 2009 intitulé Satan’s Boundaries unchained, on se doute que ça ne va pas traiter de petites fleurs et d’amour universel (ou alors seulement pendant une partouze orgiaque démente ayant pour but de faire revenir les démons sur terre, comme dans le manga Devilman).

Eh bien, figurez-vous, quelle n’a pas été ma surprise en découvrant un groupe avec d’une part un son audible (pour le coup, ça se valait depuis leur premier album, très sympathique d’écoute et dynamique, voire plaisant), mais qui d’autre part mise beaucoup sur la mélodie et les ambiances ?! J’imagine que les fans de la première heure auront tout loisir à cracher dessus puisque c’est assez éloigné du Black Metal au sens traditionnel du terme, du Black Metal old school tel que déjà entendu, avec historiquement ses bases musicales issues du Thrash Metal en plus hargneux et les thématiques occultes tirées du Heavy Metal. Les autres auront également tout loisir trollesque à me considérer comme un béotien dans le domaine, n’étant pas un TRVE blackmetalleux (donc forcément ignare puisqu’il ne connait pas le dernier petit groupe underground sorti du fin fond d’une cave ou crypte scandinave), n’ayant donc aucune légitimité quelconque à donner un avis… mais il se trouve que si j’écoute diverses formes de BM, en temps qu’amateur, celle-ci est assez différente.

Si les gens ne changent jamais, ils peuvent évoluer. Il en va de même avec la musique. En bien ou en mal, la question est à se poser pour tout un chacun, mais n’est pas ici la nôtre : cet album est varié et détonant, proposant une vision différente, voire aux antipodes de ce que le groupe a produit antérieurement, plus basée sur des ambiances générales, moins sur le coté teigneux que ces prédécesseurs. De prime abord, on a l’impression de s’être planté, d’avoir mis un album rock indé ou alternatif dès le premier riff, et cette impression persistera tout du long des dix morceaux dont il est constitué. Au niveau vocal, par contre, aucun doute possible : s’il subsiste quelques reliquats résiduels de BM à l’ancienne dans l’accompagnement, les aboiements et la scansion sont dans le respect de la tradition. Les harmonies vont aussi dans ce sens : si « le Diable est dans les détails », il l’est aussi dans les tritons… le Diabolus in Musicae… mais aussi dans les accords de quinte enchainés à sec dans les mediums et aigus (dans « When Milk runs dry » par exemple). Par contre au niveau timbre de guitares, on est davantage dans celui d’un gros Rock, granuleux et fuzzy, avec peu de sustain, un peu comme celui de Black Sab’, le tout parfumé au solos de Cologne. De temps à autres, on penche même vers celui de Slayer (dans « Shaman’s Dance »  qui fait beaucoup penser à « Seasons in the Abyss »). Exit le « poum-tchac » à la batterie, ne cherchez pas davantage de blast… Mais le plus surprenant quand on se sait dans cette esthétique, ce sont les transitions « The Hunger » et « Silence and Sound », totalement à la guitare acoustique, dans un esprit arpégé de balade folk, ou, « pire encore », le morceau final « Limbo » qui, lui, a tout de la balade rock instrumentale.

Il parait que « seuls les cons ne changent pas d’avis »… Pour le coup, aujourd’hui, je ne serai pas mort con, à me borner à un « si j’aurais su, j’aurais pas venu », puisque ce successeur à Endzeit Metropolis en a pris le total contrepied. Je ne saurais dire si Ketzer est un groupe de cons ou non, et pourquoi ils sont partis dans cette esthétique étrange, mais cet album ne laissera pas indifférent l’auditeur qui soit adorera, soit vomira parce que « c’est pas TRVE, ce sont des vendus », soit appréciera le pari, soit aimera sans en connaitre les tenants et aboutissants au niveau de l’évolution du groupe. A écouter dans sa voiture avant d’emmener une nana au Baal.

Tracklist:
1. Starless (4:16)
2. When Milk runs dry (5:52)
3. Godface (3:07)
4. Count to ten (5:22)
5. The Hunger (0:53)
6. White Eyes (4:26)
7. Shaman’s Dance (11:26)
8. Silence and Sound (1:00)
9. Earthborn (4:34)
10. Limbo (4:47)

Facebookhttps://www.facebook.com/ketzergermany/

Site officielhttp://www.ketzer-official.de/

Youtubehttps://www.youtube.com/playlist?list=PLy8LfIp6j3aJRP33OeIS5bbecgMyac-GF

 

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