Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
Quand tu faisais du Black Metal au milieu des années 90 et que tu étais signé chez Moonfog Productions, on peut dire que ça avait du sens. Cela voulait dire que tu incarnais une forme d’intégrité et d’authenticité, que tu jouais en respectant l’esprit du Black mais surtout que ta musique tenait salement l’autoroute de l’enfer, pneu cranté et mitaines à clous.
Gehenna a contribué à forger le style sans pour autant bénéficier d’une réelle reconnaissance médiatique et ce en dépit de l’excellente qualité de ses disques, à l’image de ce « Adimiron Black » doté d’une superbe pochette. Sept titres, trente minutes d’un jus noir et rance, mélodique certes mais tellement fidèle à l’air du temps qu’on ne se lasse pas de l’écouter, encore et encore, savourant à chaque instant son parfum cadavérique, sa couleur verdâtre de macchabée faisandé.
Découvrir cet album, c’est accepter de prendre des riffs d’un autre temps en pleine poire, « Deadlights » en tête ou encore le pesant « Devils Work », c’est vouloir se replonger dans une époque où la mode n’avait pas encore perverti la pureté d’un genre où le traditionalisme était la norme.
Faites un peu plaisir à vos oreilles.
Tracklist :
01 : The Killing Kind
02 : Deadlights
03 : Adimiron Black
04 : Seed of Man’s Destruction
05 : Devils Work
06 : Slowly Being Poisoned
07 : Eater of the Dead
