Exorcizphobia – Digitotality

Le 30 décembre 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Tomáš Skořepa - Guitares, Chant
  • Ondřej Šíma – Guitares
  • Aleš Kostka – Basse
  • Tomáš Kejkrt – Batterie

Style:

Thrash Metal

Date de sortie:

17 février 2021 (CD) / 30 juillet 2021 (K7)

Label:

Spiritual Beast (CD) / Tapes Of Terror (K7)

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Une petite pépite de thrash metal comme celle-là, on ne va pas ne pas en parler.
La vie d’un chroniqueur est souvent parsemée de surprises, bonnes ou moins bonnes, mais là, pour le coup, même si l’album est ressorti en CD en début d’année chez Spiritual Beast (après une sortie initiale chez Support Underground en décembre 2020), il s’est vu réédité en cassette fin juillet dernier.
Bref, si c’est seulement maintenant qu’on a reçu les mp3 par le distributeur, l’écoute de cet album des Tchèques d’Exorcizphobia a été un tel plaisir qu’il est difficile de ne pas en parler et de le partager.

Le groupe s’est formé en 2005 sous le nom de Deathmarch, pourtant plus facile à écrire, mais c’est l’année suivante qu’il se renomme en Exorcizphobia (merci l’inventeur du copier-coller).
Il nous sort un premier EP de six titres (“Disease inside”) et un live (“Remains of early years”) en 2009 – l’histoire ne dit pas dans quel ordre – et c’est en 2012 qu’arrive le premier album ‘Something is wrong”.
Puis, ce sont deux splits qui voient le jour, en 2013 avec Lahor et en 2016 avec Catastrofy et Kaar.
En 2018, nouvel album avec “About us without us”, puis enfin ce “Digitotality” sorti et ressorti dans les conditions évoquées plus haut.
Depuis, un autre EP “Friend of lunacy” autoproduit en juillet dernier comprenant une reprise de Malignant Tumour que j’espère recevoir dans ma boite mail.

Mais restons-en sur “Digitotality”.
Articulé autour du dernier membre fondateur Tomáš Skořepa (guitares, chant) qu’on aura pu voir jouer en live avec E-Force mais qui a aussi remplacé au pied levé Spike Cassidy pour un concert de D.R.I., Exorcizphobia a vu maintes fois son line up faire du turn over : cette forme (définitive ?) n’a pas bougé depuis 2019.

Et c’est que le groupe s’y entend pour nous balancer un thrash metal old school particulièrement furieux, parfois à la limite du crossover, avec un gros son bien massif et des guitares purement dévastatrices.
Comme beaucoup de formations du genre, il ne faut pas s’attendre à une quelconque révolution musicale, loin s’en faut.
Mais pour ce qui est de nous pourfendre tout ce qui se situe entre nos deux oreilles, là, il y a du monde !
C’est que cet album de huit titres pour 46 minutes fait de sacrés gros dégâts : purée quelle bourrasque !

Déjà, ce qui marque, en plus d’une production massive, c’est la grande cohérence entre les musiciens : ça va à une vitesse déconcertante avec une précision diabolique. Et surtout, ça ne baisse jamais d’intensité.
Les quatre premiers titres ne diminue jamais d’intensité, il faut attendre le cinquième “Correct opinions” pour que le tempo ralentisse tout en restant furieusement thrash, et donne la sensation de s’écouter du Suicidal Tendencies de l’époque “Lights, camera, revolution” (1990).
C’est que le chant rappelle un rien Mike Muir, quelque part !
Même les plus longs “Ancient deception” (plus de six minutes) et le final “Perception is the key” (huit minutes avec une dernière partie acoustique) continuent leur travail de sape en nous en collant une nouvelle fois plein les oreilles.

Et, en avant-dernière position, on se prend un instrumental (?) de neuf (??) minutes.
Plus heavy, plus mystérieux, on ne peut qu’être surprise d’un tel choix et d’une telle atmosphère au milieu d’un album impitoyable.
Mais si on se rappelle bien, Death Angel nous avait déjà fait le coup sur “The ultra-violence” (1987) et son titre éponyme qui s’étire sur plus de dix minutes.
Ici, “Oumuamua” est tellement bien écrit qu’on ne voit pas le temps passer et s’avère passionnant de bout en bout, avec un soin particulier apporté sur les atmosphères.
Bref, du grand art.

Clairement, “Digitotality” est une merveilleuse surprise : l’album est d’une grande maîtrise technique et, sans pour autant verser dans le techno-thrash, d’une grande richesse.
Haut potentiel, album fabuleux ! Exorcizphobia a tout pour se faire une solide réputation dans le milieu (thrash) metal et ça ne sera que mérité.

Tracklist :

1. Desires of the Flesh (5:23)
2. Corporate Dance (3:34)
3. Digitotality (4:15)
4. Profit at All Cost (4:40)
5. Correct Opinions (4:55)
6. Ancient Deception (6:08)
7. Oumuamua (Instrumental) (9:21)
8. Perception Is the Key (8:02)

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