Anthares – After the war

Le 1 mars 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Olivier Aubry – Batterie / François “Fanfan” Voisin – Guitares / Gwenaël Urien – Basse / Yann Hamon - Chant / Alexx Asch – Guitares.

Style:

Thrash metal

Date de sortie:

1er mars 2024

Label:

M&O Music

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

 

Pour sa deuxième vie, on ne peut pas dire que les Bretons d’Anthares ne prennent pas les choses au sérieux !
Une première partie de carrière entre 1996 et 2001, pendant laquelle ont été enregistrés une demo éponyme en 1997 et un premier album “Pro Memoria” deux ans après avant de splitter, puis une reformation en 2013 avec, à la clé, un EP (“2 my last breath”) en 2014, un deuxième album “Addicted to chaos” (2019) et enfin cet “After the war” qui s’annonce d’ores et déjà comme le cassage de nuque de cette fin d’hiver.
C’est que le chanteur François “Fanfan” Voisin, seul rescapé de la formation originelle, n’a pas eu l’intention de changer d’un iota son thrash metal des début : au plus l’a t’il fait évoluer, dans le bon sens s’entend, mais il continue de revendiquer une réelle affiliation avec les désormais séparés Slayer de qui Anthares n’a pas hésité à reprendre “Mandatory suicide” sur le premier full length de 1999.

Après tout, on ne se remet jamais vraiment d’un premier amour de jeunesse !
Mais voilà, comme toute bonne chose, Anthares évolue : sa musique sur “After the war” reste certes impitoyablement thrash metal, old school comme il se doit malgré une production puissante et moderne, mais nous colle une belle dose de technique que ne renieraient pas Annihilator ou Exodus (la bio ne ment pas sur ce point) voire les cultissimes Dark Angel.

En neuf titres pour 45 minutes, preuve que le groupe a su travailler et peaufiner au mieux ses compositions, on se prend une leçon de thrash metal aussi efficace qu’inattendue, et ce made in France !
C’est donc tout fièrement qu’on bombe le torse en headbanguant dans tous les sens en poussant des cocoricos de satisfaction. Merde, après tout, il n’y a aucune honte d’être fier d’un de nos représentants.
Mais toute considération géopolitique mise à part, ce qui prime, ça reste la musique : Anthares ne nous épargne rien : un chant rageur avec un rien d’effets pour amplifier sa colère, du riff saccadé et rapide, de la section rythmique qui bastonne tout sur son passage et surtout, une variété dans les compositions qui permet de s’enfiler cul sec, plusieurs fois d’affilée, cet album sans que l’ennui ne montre son nez ne serait-ce que l’espace d’un instant.
Ca oscille entre le défouraillage tout azimut : les quatre premiers titres sont de pures bastons qui dévastent tout sur leur passage, avec mention spéciale pour les implacables « Invaders from the outer space » et « Burning light », n’hésitant pas à nous envoyer du refrain imparable à hurler à tue-tête pendant les concerts (« Lost ») tellement il restera ancré dans la tête pendant un moment.
C’est avec « Arise the war cry » que le tempo ralenti, nous collant un mid des plus assassins, sorte d’« Inner self » (Sepultura de la grande époque) sans l’accélération sur le refrain. Toujours est-il que même lorsque le tempo diminue, on ne peut s’empêcher d’avoir envie de lever le poing en secouant la nuque.
« After the war » continue son travail de sape à la façon des premiers titres de l’album avant qu’on se prenne un bon « Pain » dans la gueule qui montre une alternance de passage furieusement mid tempo avec de l’accélération à nous scotcher au fond de notre siège.

En fin d’album, on se prend deux titres de six minutes, distincts l’un de l’autre : si « Sinister Syrus » commence avec un bon mid tempo bien ravageur, on sent une montée en puissance comme pour laisser échapper une colère qu’ils ne veulent pas contenir.
« Trance thrash », lui, se veut bien nommé : intro mystérieuse à la limite du doom avant une montée progressive dans l’agressivité pour devenir une pure arme de destruction massive.

Si on peut reprocher un chant un rien trop monocorde qui devrait apporter un minimum de nuances par moments, nous sommes bel et bien en présence d’un album sans la moindre concession, qui prouve à ceux qui n’en étaient pas encore convaincus que la scène thrash héxagonale a encore un sacré bel avenir devant elle si elle continue à nous distiller des albums de la trempe de cet “After the war”.

Et l’idée d’aller les voir le 24 août prochain sur la scène du Barbeuk Metal Fest II à Champtoceaux (49) est des plus séduisantes.

 

Tracklist :

1. Invaders from the Outer Space (4:23)
2. Lost (5:03)
3. The Day After (3:31)
4. Burning Light (4:23)
5. Arise the War Cry (5:02)
6. After the War (4:58)
7. Pain (5:36)
8. Sinister Syrus (6:04)
9. Trance Thrash (6:01)

 

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