Akhlys – Melinoë

Le 15 décembre 2020 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Naas Alcameth - Chant, Guitares, Basse, Claviers, Ambiances / Eoghan - Batterie. Guest : Chthonia - Choeurs féminins.

Style:

Black metal atmosphérique

Date de sortie:

14 décembre 2020

Label:

Debemur Morti Productions

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

J’invoque la Nymphe Melinoë, souterraine, au péplos couleur de safran, qu’enfanta, auprès des sources du Kokytos, la vénérable Perséphonè, dans le lit de Zeus Kroniôn, à laquelle le subtil Ploutôn s’unit aussi par ruse ; et alors Melinoë prit un double corps de couleurs différentes dans le sein de Perséphonè : Melinoè, qui par des apparitions aériennes, monstrueuses images d’elle-même, épouvante les mortels, qui tantôt est transparente, et tantôt brille dans la nuit en circulant à travers les ténèbres. Je te supplie, ô Déesse, reine des souterrains, qui mènes les âmes aux limites de la terre, de montrer un visage favorable à ceux qui initient à tes mystères.” (Hymnes Orphiques, LXVIII, “Parfum de Melinoë”, Les aromates, traduit en 1869 du Grec ancien par Leconte de Lisle, 1818-1894).

Selon cet Hymne Orphique, Melinoë est donc issue d’un inceste entre Zeus et sa fille devenue sa nièce Perséphone, que le dieu aurait possédée après avoir pris l’apparence de l’époux légitime de cette dernière Hadès et qui se trouve être le frère de Zeus ; de fait, elle naquit avec un corps double, moitié blanc, moitié noir, aussi Melinoë était-elle considérée comme une divinité à la fois ouranienne et chtonienne. En tant que déesse infernale, elle se rapproche d’Hécate, d’Empousa et surtout des Euménides, qu’Orphée appelle également filles de Perséphone.
Outre l’Hymne orphique, Melinoë est également citée par une table magique de Pergame, remontant au troisième siècle avant Jésus-Christ.

C’est sur ce concept que Akhlys sort son troisième album « Melinoë » après “Supplication” (2009) et “The dreaming I” (2015), passant petit à petit d’un dark ambient à un black metal atmosphérique de toute beauté.
« Melinoë » propose cinq longs titres, comme des hymnes hypnotiques et addictifs, tous intitules d’après la déesse porteuse de cauchemar et de folie.
Et on se retrouve avec ces cinq titres d’un black metal souvent rapide et sombre, aux ambiances envoûtantes .
Akhlys nous offre un voyage méditatif spirituel et onirique, où les sensations vont tour à tour passer de rêve agréable en cauchemar obsédant : de l’aveu même de Naas Alcameth (AoratosBestia ArcanaExcommunionNightbringer, ex-Rhune, ex-SerpentinamTemple of Not), “Des portes du sommeil, où les succubes se perchent entre l’éveil et le rêve, aux terres sombres au-delà, où les démons cauchemardesques et les dieux de la terreur président, Melinoë sert de nocturne, d’hymne et de séjour.”, Akhlys essaie de nous faire approfondir le mystère pour aller encore plus loin dans une nouvelle façon de rêver !

Les résultat est sublime, entre passage musicaux d’une intensité incroyable et passages ambiants cauchemardesques, « Melinoë » est une somme de toutes nos peurs qui nous poussent dans nos derniers retranchements pour obtenir une œuvre d’une beauté, glaciale certes, mais absolue !

Et on ne saurait trop conseiller d’acheter la très belle version limitée digipack six volets avec un livret de huit pages, CD en polycarbonate noir et coffret numéroté avec impression dorée.

882620

Allez boire cet Akhlys jusqu’à la lie…

Tracklist :

1. Somniloquy (8:52)
2. Pnigalion (12:42)
3. Succubare (6:25)
4. Ephialtes (8:28)
5. Incubatio (9:55)

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