by METALPSYCHOKILLER | Déc 18, 2010 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 9 / 10
Clamons le haut et fort, fièrement et ostensiblement, je suis fan de la première heure et adepte inconditionnel d’Alter Bridge. Donc, ne vous attendez pas à une once d’impartialité dans cette tentative de chronique, mais préparez vous plutôt à une review dithyrambique d’éloges. Ceci étant établi et concédé, vu que ce premier DVD live du quatuor de Tallahassee fut maintes fois tantôt annoncé, tantôt repoussé, l’attente tournant à l’arlésienne paru interminable. Car Alter Bridge est un combo à la notoriété exponentielle outre Atlantique dont les cohortes de fans commencent à croitre aussi en notre vieux continent, incontestablement et inexorablement. En seulement trois albums, « One Days Remains » en 2004, « Blackbird » en 2007 et « AB III » en septembre 2010, le groupe s’est imposé comme un fer de lance incontournable de la scène Rock / Metal Alternatif nappé grunge grâce à une musicalité éprouvée et on ne peut plus empreinte d’unicité et de talent.
M’étant livré à un rapide tour d’horizon au sein du team rédactionnel de Soil pour savoir qui était aficionado du combo, grandes furent mon incrédulité et ma déception de m’apercevoir que le buzz suscité par les dudes de Floride donnait dans l’underground. Alors pour les néophytes et ignares, sachez ceci : Alter Bridge est composé de trois musiciens du grunge US « Creed », à savoir le diabolique guitariste Mark Tremonti , le bucheron Scott Phillips derrière les futs et enfin le bassiste au nom d’ampli, Brian Marshall. Une formation classique guitare/basse/batterie, on ne peut plus rodée par des années de travail en commun, et au service d’un frontman d’exception : Myles Kennedy. Ce dernier, au charisme et au physique séduisants, est une personnalité hors normes, à l’image des Lemmy Kilmister, Bruce Dickinson, Dio, et consorts… Mais dans un style diamétralement opposé aux pointures précitées. Monsieur Kennedy se situerait plutôt quelques part à mi chemin entre le Aragorn du seigneur des anneaux et les regrettés Jim Morrisson, Kurt Cobain ou Michael Hutchence. Une gueule, un look, certes…Mais plus encore et surtout, une voix !!! Si le Slash des Guns l’a enrôlé sur son opus personnel pour plusieurs titres…
Amazing, Wunderbar, Fantastique, Divin, Jubilatoire, Culte… Les qualificatifs me manqueraient dans une liste ne pouvant qu’être exhaustive pour définir le plaisir, l’extase, la jouissance, procurés par ce sublime « Live From Amsterdam ». Premier concert enregistré le 7 décembre 2008 au prestigieux Heineken Music Hall devant plus de 8 000 personnes conquises à la cause et prêcheuses de la foi, ce Dvd labélisé Universal Mucic/DC3 Music connu un véritable chemin de croix avant sa commercialisation. Conséquence directe, Alter Bridge est dorénavant labélisé RoadRunner Records, -preuve que le combo est plus que porteur de promesses !-, qui a commercialisé le troisième opus « AB III » en septembre 2010 et donc sorti avant ce concert datant de deux années ! Ceci expliquant cela, ne se trouveront donc sur ce Live réalisé et produit avec classe par Daniel Catullo (Nickelback, Marylin Manson, Smashing Pumpkins…) que des titres des deux premiers albums. 18 sur le Dvd –dont un cover de Robert Johnson « Traveling Riverside Blues »-, 14 sur le Cd audio légèrement épuré pour cause de place…Mais que du bonheur !
Une communion parfaite entre un exceptionnel Myles Kennedy chantant pour chaque fan présent dans une salle surchauffée et non de manière impersonnelle pour l’ensemble de l’auditoire. L’osmose entre le combo et son public sera avérée et surréaliste à l’image des « chœurs » repris de manière tonitruante par les « cœurs » durant une heure et demie sans temps faibles. Le trident initial « Come To Life », « Before Tomorrow Comes », « Brand New Start », sans rémissions ni échappatoires possibles, vous mettra d’emblée sous le charme en vous bottant viscéralement le séant. Les matières évanescentes, sensitives, nostalgiques et émotionnelles de la mélodicité d’AB seront toujours bien présentes, même en Live, mais de plus Sauron vous assujettir par une puissance de feu juste pressentie au travers des opus studios. Sans tomber dans le Heavy Metal, l’artillerie lourde insoupçonnée fera alternativement feu de tous bois tel un «White Knuckles » dantesque ou des « Metalingus” et « One Day Remains” ravageurs. Une facette emplie de testostérones rageuses suintant une intensité que l’on ne devinait pas et qui mettra encore en exergue les titres plus émotionnels.
Marques de fabrique d’ Alter Bridge, les profonds « In Loving Memory », le « Blackbird » au Rip John Lennon, l’acoustique « Watch Over You », seront autant de temps forts, voir cultes, faisant frémir votre échine ou se hérisser votre pilosité extasiée ! La prestation de Myles sera tout simplement anthologique et l’entendre vocaliser sur les « And Who is gonna Save You When I’m Gone », les « Let The Wind, Carry You Home, Blackbird Fly Away”, ou les “We Will Make A Brand New Start” ne sera que pur délice auditif. Et le public au diapason ne s’y trompera pas qui lui rendra une répartie tout viscéralement incroyable. A croire que seuls 8000 choristes triés sur le volet ont eu le droit de pénétrer dans ce Heineken Hall. Sans m’emballer, croyez bien que du haut de ma modeste expérience, rarement un tel rendu appréciatif n’est parvenu jusqu’à mes cages à miel usées (fatiguées, mais pas dans l’état de celles du Gonzo cependant, lol !).
Pas la peine de déblatérer outre mesure ou de faire étalage de sophisme non circonstancié, ce « Live From Amsterdam » est un joyau. Un pur diamant ciselé dans un écrin d’excellence et alliant l’appréciation auditive à la magie du visuel. Indispensable aux adeptes du Kennedy’s band, judicieux investissement pour tout à chacun désirant se faire plaisir, sublime et subtile découverte à la musicalité d’ Alter Bridge pour ceux ne la connaissant pas… Que dire de plus ? Qu’il manque les lyrics sur le livret ? Peu importe, je les connais par cœur ! Que le Dvd contient un docu et une galerie Photo ? Du bonus mon gars ! Qu’il n’y a pas de plages d’ « AB III » ? Ben ouep…Mon seul regret! La perfection n’est pas de mise en ce bas monde, certes. Mais l’on s’en approche !
Myspace : http://www.myspace.com/alterbridge
Site Officiel : http://www.alterbridge.com/
by METALPSYCHOKILLER | Déc 18, 2010 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Fredo) : 8 / 10
Style de prédilection de pléthore de formations depuis son avènement, le Heavy Metal est toujours vivant. Et même si sa nouvelle vague se fait plus « chevaleresque », avec des Hammerfall, nos petits chouchous de Lonewolf ou plus récemment avec Crystal Viper, la dernière sensation polonaise chère à notre celte, le retour d’une figure de proue du style est toujours revigorant. C’est pourquoi, cet été, le retour du toujours très respecté Accept a constitué l’une des sensations de cette année 2010 qui touche à sa fin. On ne les avait pratiquement pas entendus depuis 14 ans. A cette époque, le groupe mythique tirait sa révérence après un « Predator » un peu raté. Une réunification expresse en 2005, le temps de fracasser quelques tympans durant une tournée de festivals estivaux prestigieux, puis silence radio. Les fans orphelins se sont en masse rabattus sur la belle carrière du hurleur historique Udo, mais il faut quand même avouer qu’il manquait quelque chose au paysage. Alors, les rumeurs de reformation avec un nouveau chanteur, Udo ayant de toute façon refusé de s’y associer se faisant plus insistantes ont fait naître une vague d’espoir. Et aussi d’inquiétude, il est toujours délicat pour une formation de devoir changer son front man, surtout quand celui ci occupe le poste emblématique de chanteur.
On se rappellera ainsi des relatifs fiascos essuyés par Maiden durant la période Blaze et par Judas Priest en remplaçant leur Metal God par un trop similaire Tim « Ripper » Owens. De tels exemples pullulent, et puis la seule trace discographique d’Accept sans Udo reste le très moyen « Eat The Heat » de 1989. Alors, il va sans dire que les Teutons étaient sur ce coup attendus au tournant. Quand l’identité du courageux remplaçant fut dévoilée, il fallut pas mal d’introspections dans les mémoires pour se rappeler que Mark Tornillo a officié dans TT Quick, groupe ricain n’ayant plus fait parler de lui depuis 2000, après avoir édité 3 albums en 14 ans. Pour ainsi dire, un parfait inconnu pour la quasi-globalité des kids… ce qui n’est pas le cas du reste du line up avec les retours aux affaires des Baltes, et Hoffman, principaux artisans du succès d’Accept, et du sémillant Hermann Franck, mettant pour le coup de coté sa carrière solo.
Il fallait un peu s’y attendre, cette réunion d’anciens combattants s’est fixé un but : refaire battre le « Metal Heart ». Faisant fi des dernières expériences stylistiques du très bizarre « Predator » ils ont puisé dans l’humus du triptyque magique « Breaker », « Restless And Wild » et « Balls To The Wall » pour nous balancer le disque le plus « acceptien » qu’on ait entendu depuis belle lurette. Et ça saute aux oreilles dés les quelques premières secondes du morceau d’ouverture « Beat The Bastards ». Pas d’intro, juste quelques notes, pas même un riff complet, et on rentre directement dans le vif avec 5 minutes d’un métal rapide, à la structure mainte fois éprouvée. Les inquiétudes quant aux capacités vocales de Mark s’estompent rapidement. Ce n’est pas un clone d’Udo qui a été embauché, mais bel et bien son digne successeur. Le timbre est rocailleux, mais le bonhomme sait aussi monter dans les aigus. Et comme le veut la tradition, ses lignes de chant sont épaulées par LA marque de fabrique, les chœurs, toujours aussi puissants. La paire de guitariste n’est pas en reste, bien aidée par un son moderne mitonné par un Andy Sneap au meilleur de sa forme, la rythmique étant aussi incisive que les solos sont mélodiques. Une entame parfaite, comme diraient les journalistes sportifs …
Mais une chanson, aussi percutante soit elle, ne fait pas un disque. Le reste de celui ci est assez plaisant. Mis à part quelques titres plus « passe partout » (les rapides « Locked and Loaded » et « Rollin’ Thunder », le plus lourd « Pandemic »…) qui devraient tout de même produire quelques effets sur scène, chacun possède son caractère. Ainsi, le single « The Abyss » propose un très beau break aérant un mid tempo oppressant, et montrant que Mark peut jouer dans pas mal de registres. « Blood Of The Nations » a la vocation de devenir un hymne (un de plus …) sur scène, avec son refrain hyper fédérateur, les accélérations fulgurantes, les chœurs les plus marquants de l’opus. On remarquera aussi le très martial « Teutonic Terror », qui a fait l’objet d’un superbe clip, ou l’émouvante ballade « Kill The Pain », qui même si elle n’atteint pas le potentiel émotionnel d’un « Winterdream » ou d’un « Can’t Stand The Night » s’en approche tout de même beaucoup. Et enfin pour terminer ce petit survol, quelques mots sur une autre pièce maîtresse avec « Shade Of Death », son intro durant laquelle les claviers s’enlacent dans les notes claires des guitares, et les moments de bravoure offerts au moment des bridges et des refrains.
Retour gagnant, donc. Vous l’aurez bien compris, pour l’innovation, on passera plus tard. Et c’est bien naturel. Un album de retour après 15 ans d’absence se doit de taper dans le dur directement, histoire de remettre les pendules à l’heure. Maintenant, reste à savoir ce que le groupe va faire d’un tel album. Il va déjà falloir le défendre sur scène, ce qui sera fait en janvier pour la France avec un passage éclair (à Paris et à Biarritz), mais vu le potentiel que cette formation a, je suis personnellement d’accord pour en reprendre pour 10 ans. Pas vous ?
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Site Officiel: http://www.acceptworldwide.com/
by METALPSYCHOKILLER | Déc 17, 2010 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8 / 10
Autant vous dire que je ne me permettrais pas l’affront d’une présentation du combo des grimés de Des Moines à la notoriété planétaire. Pointure ultime s’il en est d’un Néo Thrash Us ayant généré des vocations et entrainé dans son sillon des cohortes de fans, quinze années de carrières, près d’une demi-douzaine d’opus ayant marqué une nouvelle génération de métaleux en herbe et en devenir ; les teens agers ayant orné les murs de leur turnes de posters de « The Knot », « The Pale Ones », ou « Meld » sont pléthores. Phénomène de mode ou sociologique, peu importera au final, si Slipknot ne se présente plus et séduit, -ou rebute !-, c’est incontestablement qu’il possède une unicité.
N’étant pas un adepte de la première heure ni un inconditionnel de la meute morbide masquée, il y a cependant belle lurette que l’obligation me fut faite de me pencher sur le « phénomène », -réitérons le-, pour ne pas passer pour un père indigne. A force d’entendre brailler « This song is… Duality !!! » par mon chevelu de fiston de bientôt dix huit ans, à force d’essayer d’expliquer à la dernière de six ans que les mecs placardés en photos sur les murs de la chambre du frangin ne sont pas des monstres prédateurs à la « légendes urbaines », à force de dire à ma cadette gothique d’arrêter de me ruiner en maquillage et de plutôt se confectionner un masque à la Corey Taylor, à force d’entendre gueuler le clébard circonspect devant des effigies à la gloire de la secte de l’Iowa… Slipknot est entré dans mon quotidien depuis des lustres au même titre que des Simpson !
Les neufs ayant toujours eu en fil rouge de taquiner et narguer ultra violemment la faucheuse, inévitablement ce Dvd se nappera d’un voile testamentaire avec la disparition tragique le 24 mai 2010 du bassiste Paul « Porky » Gray. Après avoir proposé en 2009, la compilation audio « 10th Anniversary Edition », RoadRunner avait préalablement programmé ce « (Sic)Nesses » dont l’objet était originellement de proposer sur les écrans une trace visuelle de la tournée découlant du « All Hope Is Gone ». En guise de jalon après dix ans de carrière, le release basculera donc vers l’épitaphe par la faute du sort cruel réservé au number Two, et plutôt que de borner une époque il en marquera la fin…
Dvd double, l’objet de culte se décomposera en deux galettes aux intérêts plus relatifs et différents. Le choix de visionnage entre les deux scuds ne sera (Korn)élien que pour les aficionados les plus extrêmes, car personnellement le second support ne m’inspirera qu’un intérêt mitigé. Les vidéoclips assénés de, « Dead Memories, Psychosocial, Sulfur » et « Snuff » sont viscéralement appréciables à l’image du Making Of du dernier titre cité ou les Shawn et Corey font très forts des deux cotés de la caméra! N’entrons pas dans les détails pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais assurément de « grands moments ». Que l’on aurait souhaité se voir caller aussi sur le « Full Length Film » du combo on the road et délivré comme à son habitude sous forme de patchwork de flashs de scènes de vies journalières par le Clown. Un Kong s’étant d’ailleurs déjà prêté à l’exercice sur le « Voliminal : Inside the 9 » de 2006. Certains auraient réussi à trouver du David Lynch en filigrane, mais je n’avais pas le souvenir que la dune soit si difficile à gravir…
A l’opposé, les dix huit titres et l’heure et demi proposée sur le Dvd Live ne seront qu’une pure descente royale sur un toboggan géant. Jouer à Donington Park devant 80 000 personnes toutes acquises à votre cause, votre musicalité, et prêtes à en découdre…Donne des ailes ! Ce 13 juin 2009 filmé par une trentaine de caméras est un P…. de concert ou on ne regrette juste de ne pas en avoir été présent. Slipknot en grande forme se lâche et nous régale à l’image de la « great big mouth » justement dénommée et crachant sa bile à juste escient. Angles de vues multiples, qualité audio sur mesure, show ciselé et ultra pro mais avec en plus les touches de folies en bonus pour ne pas s’empêtrer dans l’impersonnel ; une tuerie tout simplement ! Tous les standards du groupe seront égrenés avec les stigmates de la violence habituelle et les impacts feront mouche inexorablement, ce qui ne sera pas une surprise tant on se frotte ici à une pure marque de fabrique. Notez cependant que pour une tournée suivant l’opus « All Hope Is Gone », seul le trident « Dead Memories », « Sulfur » et « Psychosocial » en sera extrait.
Rajoutez à vos deux petits brulots numériques une présentation trois volets cartonnés d’une part. Et de l’autre un livret photo 8 feuillets glacés ou le groupe livre un sobre hommage à leur membre disparu. Vous aurez saisi alors que pour tous les adorateurs de l’entité Slipknot, l’objet deviendra culte et à déposer sur l’autel entre deux prières. Pour les néophytes ou les intermittents à la contemplation de la secte de l’Iowa, vous aurez entre les mains le pourquoi du comment, tout simplement. En attendant, je vais aller sur la pointe des pieds reposer ce « (Sic)Nesses » dans la piaule du gamin dont il faut absolument que j’insonorise les murs…Avant de me prendre des coups de battes !
Myspace :
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by METALPSYCHOKILLER | Déc 14, 2010 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Solichroniqueur (MetalPsychoKiller): 7,5 / 10
Kill em all dudes; it’s only fuckin rock’n’roll! Phonétiquement les “Ace of Spades” de la bande au Père Kilmister et les “Eight Of Spades” franciliens ne sont pas loin l’un de l’autre. Hasard ou coïncidence voulue, pensez en ce que vous voulez, mais un fait avéré sera que la musicalité du combo hexagonal ne sera pas totalement étrangère à celle de celui d’outre Manche. Crée en 2004 par quatre musiciens ayant roulé leur bosses dans divers groupes de la région parisienne, « Eight Of Spades » a déjà à son crédit une démo éponyme et une première offrande auto produite en 2006, « Look In My Eyes ». Surgi du Walnut Groove Studio et mitonné par Axel Wursthorn aux manettes, ce second effort dorénavant labélisé, devrait entrainer un buzz conséquent dans la scène française. Ou alors c’est à n’y plus rien comprendre tant ce « Driven By Hate » est un joli petit brulot sur toute sa longueur.
La référence initiale au père Lemmy ne se voulait en aucun cas innocente et désintéressée tant on pourrait placer le quatuor parisien au point central d’un triangle dont les pointes auraient pour nom Motorhead, Hatebreed, et divers anciens combos punk dans la veine des Angelic Upstars, GBH ou même des Exploited. Hard Rock, Hardcore, Punk, trois veines saignantes et majeures dans les influences se ressentant dès la première audition d’un Scud se lâchant immédiatement tel un coup de scalpel et opérant sans rémissions possibles dans vos conduits auditifs. Plus avant seront décelées des bribes plus ou moins conséquentes de Thrash et Speed toujours nappés d’Old School, mais l’homogénéité de l’ensemble confère à la tracklist assénée une pure imagerie de rouleau compresseur lancé à toute vapeur. C’est gras, épais, rageur et groovy ; cela suinte la sueur d’une bière chaude, cela pue la pétasse à machos tatoués, cela riffe gaillard à headbanguer jusqu’a gerber sur ses cavalières ; avant d’aller faire vrombir le V Max (désolé pour les Pro Harley !). Un Viking Skull gaulois en plus punky !
Une demie heure tout au taquet, un gros son bien bourru, des soli concis et sur mesure ne ralentissant pas des compos emplies de testostérones, des chœurs manières « Punks Not Dead » rehaussant une prestation vocale criée… A croire que les Sex Pistols ont forniqué avec les Papis de l’Overkill pour engendrer un Bomber caché jusqu’à lors. Les onze titres proposés débouleront plein pot et sans faiblesses gardant toujours en leitmotiv des refrains nettement marqués et concis. « Revolt », « Come With Me », « Destroy », « Hey You », le coté scandé et hymnique reste sous jacent continuellement. Parallèlement, nos petits gars sauront cependant surprendre toute à la fois par une intro Prog et martiale sur un « March Of The Lambs », un « Ride » ou couinent des donzelles (Ce titre suintant particulièrement le Lemmy sur les couplets !) ou de plus développés « Driven By Hate » et « Eight Of Spades », véritables Highlights de l’opus car bottant outre mesure votre séant. It’s only « High Speed Rock’N’Roll », certes ; mais c’est fichtrement bien envoyé, bien ficelé, et diablement convaincant.
Pour tous ceux en quête d’expérimentations musicales, pour les torturés cherchant dans les méandres métaphysiques de leurs bulbes des messages subliminaux, pour les avant-gardistes et tous les réfractaires au traditionalisme… Ben lâchez nous et cassez vous car ce « Driven By Hate » doit être pris pour ce qu’il est. Un bon album sanguin et couillu crachant sa bile à l’ancienne, sans prétentions outrecuidantes certes ; mais à contrario sans manquements. Du « Paillard Crew » envoyant la sauce jusqu’à vous irriter le palais, vous cramer le tube digestif, et oindre au final votre extrémité courroucée et douloureuse d’un onguent urticant ! Dans le monde de M…. ou l’on vit actuellement, un opus à consommer sans modérations pour exorciser et évacuer vos démons…
Myspace : http://www.myspace.com/eightofspades
by METALPSYCHOKILLER | Déc 14, 2010 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7,5 / 10
De l’art du métissage typiquement hexagonal.
Black, blanc, beur, jaune, rouge, mais plus vert car E.T est retourné chez lui !; Death, Punk, Goth, Grunge, Néo… Ashka est une entité hybride surprenante c’est le moins que l’on puisse dire. La genèse des franciliens remonte à 2007 avec immédiatement à la clef une démo trois titres « The Romance Has An End » ; un Ep auto produit suivant dans la foulée en 2008, « Breathe », et étalant fièrement un Cd de quatre compositions et un Dvd. Fin d’une ère concise mais porteuse, puisque la chanteuse originelle Amélie Lenoir quitte le navire. Embarque alors immédiatement la vocaliste Syhem, dont les prestations vocales sont au diapason de ses tenues et coupes de cheveux. A savoir affriolantes, accrocheuses, surprenantes, et oscillant dans un panel d’effets des plus diversifié.
Une signature chez M & O Music –notre label dénicheur et lanceur de talents nationaux- plus tard, et débarque ce premier « Ritual » de huit titres et vingt cinq minutes reprenant cinq compositions précédemment éditées et remodelées. Véritable melting pot de sous styles Metal ingérés et digérés, la musicalité du quatuor risque d’en surprendre et sidérer plus d’un tant l’éventail d’influences est conséquent. Autant vous le concéder d’emblée, pour les puristes et adeptes de genres spécifiques clamant fièrement leur appartenance à une caste, l’écueil majeur à surmonter pour apprécier Ashka sera incontestablement cette catégorisation indéfinissable et hors étiquettes. Pour tous les autres faisant fi des dogmes et filtres sélectifs à leurs agréments, le quatuor aura bon nombre d’arguments appréciatifs à faire valoir.
Tout d’abord, nos quatre lascars offrent une dualité d’effets qui sera un véritable leitmotiv et fil rouge aux compositions assénées. D’une part une énergie et une rugosité continues en toile de fond; et de l’autre un jeu de ressac d’intensité flirtant parfois avec la pure syncope frénétique. Les jeux de guitares saillants aux riffs itérés et perforateurs afficheront un travail de sapes continuel et ravageur gravant inexorablement vos petits neurones torturés mais réceptifs. Punks, Heavy, Thrash selon les besoins des plages, le surplus de testostérones suintant de toute part en sera le liant énergétique vous saisissant aux tripes sans coups férir. Parallèlement, le feu d’artifice des tempos usités entre frénétiques et juste soutenus vous reviendront continuellement dans le beignet comme un pigeon au bercail.
Rajoutez à cela des lignes de basse omniprésentes et un travail sobre et pro derrière les futs et vous aurez saisi que l’attelage puissamment caréné est prêt à en découdre et asservir. Ne reste plus qu’à trouver le cocher endiablé pour emmener l’écheveau tisser sa toile à une vitesse effrénée. Et de ce coté là, la sulfureuse Syhem sera la véritable cerise sur le gâteau. Sa prestation vocale de haute tenue offrira un pur concentré ravageur entre chant clair pondéré et apaisé, vocalises hargneuses et communicatives et grawls dignes d’une Angela Gossow d’Arch Enemy au sommet de son art. Une puissance de feu qui doit prendre toute son envergure en concert en déclenchant mosh pits et headbanging déjantés.
Au final, malgré l’indéniable inconvénient d’évoluer et surfer entre divers sous styles Metal et ainsi de rebuter bon nombre de chevelus obtus habitués à leurs secteurs de prédilection, ce « Ritual » mérite viscéralement la découverte. Et plutôt que de vous égarer dans des écrits à n’en plus finir comme à son habitude, votre vieil Mpk préféré se contentera pour une fois en conclusion de vous suggérer d’aller jeter un œil sur « Nameless », le vidéo clip extrait de l’opus. Décoiffant!
Le métissage au pays des clochers a du bon n’est ce pas ?
Myspace : http://www.myspace.com/ashkamusic