by METALPSYCHOKILLER | Déc 14, 2010 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8 / 10
Que d’harmonie dans ce Darkwater ! En 2000, le chanteur suédois Henrik Bath crée un combo dénommé Harmony. Officiant dans une veine Power Prog/Metal mélodique, le groupe de Boras fait son petit bonhomme de chemin bien traditionnel et accouche de deux opus. L’originel « Dream Awake » en 2003, et un très intéressant « Chapter II : Aftermath » en 2008. Ayant eu le loisir et le plaisir de chroniquer ce dernier, je ne peux pour les plus curieux d’entre vous, que vous conseiller de jeter un œil compulsif sur cette review d’une part. Et de l’autre surtout par la suite une oreille attentive sur un album valant son pesant de plaisirs auditifs. Concomitamment à cet Harmony regroupant cinq membres, Darkwater voit le jour en 2003 avec un line up similaire à l’exception du bassiste Andreas Olsson (Narnia, Stormwind, DivineFire,Rob Rock..) trop surbooké pour en être et laissant sa place à un certain ex de Pain Of Salvation, Simon Andersson. Dans l’enchevêtrement et l’interaction des musiciens suédois aux seins de pléthores de combos, Darkwater s’affichera donc à quatre vingt pour cent comme Harmony et pondra un divin « Calling The Earth To Witness » en 2007. Divin car affichant et affirmant de surprenants potentiels et talents d’écriture de compositions développées plutôt sidérants !
Inévitablement la musicalité assénée par « l’eau sombre » évoluera dans une dualité d’influences : Celle du combo fraternel utérin précité d’un coté ; et celle viscérale de la plus pure veine du Metal mélodique « Made In Sweden ». Vous expliciter ainsi que ce « Where Stories End » offre bon nombre de similitudes avec par exemple un « Nocturnal Rites » de Johnny Lindkvist,-pour n’en citer qu’un-, ne se voudra nullement péjoratif ni insultant. Même recette, même alchimie musicale, mêmes ingrédients utilisés, Darkwater ne tranchera nullement ici par une quelconque originalité ou expérimentation. Le sentier sillonné des guitares saillantes, des nappages et volutes de claviers délétères ou des lignes organiques plus omniprésentes, les ressacs d’intensité rehaussés par une assise rythmique plus que carrée…Le tout au service de mélodies accrocheuses et d’une prestation vocale sans faille et convaincante. Tout s’étalerait donc de manière alléchante et prometteuse…
En quatre releases, -deux plus deux, vous me suivez ?! les cinq suédois ont tout compris, tout saisi, et maitrisent dorénavant totalement leur affaire ; et ce jusque dans les faces et forces obscures du mercantilisme mondialiste. Ainsi au niveau production sonore, le travail effectué par les compères F Nordstrôm et H Udd (Hammerfall,Dimmu Borgir, In Flames…) s’avérera sur mesure, sans failles, et ciselé. Darkwater déroulera gentiment à l’image de ce professionnalisme incontestable une tracklist sans temps morts, mais dont les titres se sont curieusement raccourcis par rapport au précédent et originel « Calling The Earth ». Là ou ce dernier lâchait de surprenants brulots de près de treize minutes, tels des somptueux « Habit », « The Part one et two », ou encore « Tallest Tree », emplis d’originalités épiques et breaks saillants ; ce nouvel opus se contentera de plages plus convenues, moins développées et tout de suite saisissantes.
Le « Breathe » d’ouverture mielleux et accrocheur donnera d’ailleurs immédiatement le ton de cette nouvelle optique de compositions plus concises, immédiatement attractives et aimantant autant les néophytes que les impatients. Huit titres sur neuf s’avéreront ainsi « épurés » et confinés dans les six minutes, contrairement aux us et coutumes des scandinaves. Pourtant ce choix, -instauré de leur seule et propre volonté ?- pourra paraitre pour certains autant arbitraire que dommageable. A fortiori quand le véritable highlight de ce scud s’affirmera sans conteste avec un « Why I Bleed » de plus de huit minutes, seul héritier des traditions, et pur satellite d’un « All Eyes On Me » du précité « Calling The Earth ». Pour autant les titres défileront et remporteront l’adhésion sans coups férir par des mélodicités subtiles et des refrains marqués s’ancrant inexorablement en vous. Le Heavy/Prog distillé est raffiné, de qualité, et comblera incontestablement tous les adeptes du genre, c’est un fait indéniable. Il n’empêche que…
La maturité, le savoir faire, l’expérience, ont pris le dessus sur la fougue, l’inspiration, la création. Le « risque de la jeunesse » s’est estompé devant une conception plus calibrée, plus cartésienne et alésée. Fi de l’essai créatif, des surprises, originalités, qui sans être toujours totalement maitrisées parfaitement jusqu’à lors, apportaient cependant unicités et fraicheurs. A l’image de breaks devenus dérisoires, d’ambiances convenues et de sentiments de linéarité naissants, ou de matières épiques disparaissant, ce « Where Stories End » semble l’auto proclamer. Le temps ou nos suédois se lâchaient en tous sens en explorant et laissant libre cours à leurs méandres artistiques est révolu. Place à une musicalité plus canalisée, plus convenue, plus aguicheuse et clientéliste. Cet album va séduire et faire un tabac sans contestations possibles tant il est empreint de multiples effets séducteurs et porteur sur un marché demandeur. Personnellement, je regretterai la perte de l’unicité musicale proposée jusqu’ici par DarkWater, quand bien même celle-ci souffrait de quelques manquements ou faiblesses. Artisanal ou industriel, choisissez votre Harmonie !
Myspace : http://www.myspace.com/darkwaterofficial
Site Officiel : http://www.darkwater.se/
by METALPSYCHOKILLER | Déc 12, 2010 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 4 / 10
Pour ceux d’entre vous souffrant d’amnésie, ou revenant d’un voyage spatio temporel ayant duré une petite vingtaine d’années, Kiko Loureiro est l’un des deux guitaristes du groupe brésilien de Power Prog Angra, petit band régional brésilien totalement inconnu comme tout à chacun sait. En 2004, le combo du dorénavant sieur Edu ayant remplacé le Dédé Matos parti fonder Shaman nous pond en guise de réponse aux remaniements de line up un somptueux « Temple Of Shadows » auquel succédera en 2006, un « Aurora Consurgens » de la même veine qualitative.
Laps de temps suffisant pour que le shreder Loureiro en profite pour sortir son premier effort personnel « No Gravity ». Méritant l’étiquette Metal, arborant des speeds mélodiques géniaux, incorporant avec talent de l’acoustique et du folklore local, le coup d’essai est concluant tout comme l’apport d’un certain Mike Terrana derrière les futs… « Faut pas gâcher », comme diraient certains anciens aux sourires en coin malicieux et coiffés de bérets cocardiers. Et notre « grateux dos Brazil » ne va s’en priver en pondant quatre opus personnels en moins de cinq années : « Zoom Challenge » un split en 2006, « Universo Inverso » en 2007 et enfin ce « Fullblast ».
Et ce dernier comme de coutume, se veut opus instrumental. Le gars est un shreder de talent, et forcément cela dégouline immédiatement en cascades de guitares incandescentes. Des touches groove et jazz certes, mais cela devient vite ennuyant et léthargique, d’autant plus que notre instrumentiste flirte outre mesure depuis quelques lustres avec par exemple une Bossa Nova pouvant laisser de marbre.. Sans cependant tourner au vieux bœuf des familles ou à une leçon d’improvisation, car le gars a une maturité et une notoriété n’ayant plus à être démontrer ni prouver, on se surprend donc vite à écouter ses démonstrations d’une oreille distraite. A la fin du trident initial, « Headstrong », « Desperado », « Cutting Edge » envoyé pleine bourre, la grande majorité d’entre vous va rapidement retourner à ses affaires. A juste titre d’ailleurs, car suivront des titres aux tempos plus modérés à l’image de leurs intérêts, disons relatifs.
Epanchements laxatifs tel un Satriani dans un mauvais jour, musiques ambiantes de séries B –« Excuse Me » doctor ès guitares, mais je manque de « Clairvoyance », « Mondo Verde », et je m’ennuie-, heureusement que sans vouloir être « Outrageous » certaines alchimies ayant forgé les lettres de noblesse d’Angra resteront présentes. Au final, pas la peine de m’étendre des lustres car vous l’avez bien saisi, ce « Fullblast » ne m’a (doux euphémisme) nullement séduit. Il pourra en revanche être apprécié des guitaristes férus de prouesses techniques, mais perso j’en suis encore à la méthode de Marcel Dadi. Ceci pourrait expliquer cela…
Myspace : http://www.myspace.com/kikoloureiroband
Site Officiel : http://www.kikoloureiro.com.br/
by METALPSYCHOKILLER | Déc 6, 2010 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10
Deux ans après son premier essai de Metal Opéra intitulé “A Legacy Of Honour”, le batteur brésilien Heleno Vale nous offre son second volet dans une veine musicale semblable et dans un concept de guests similaire. Le premier opus – dont l’artwork cover était signé par notre J. P Fournier national- avait ainsi vu s’y coller la crème des instrumentistes et vocalistes nationaux, et une réussite certaine puisque récoltant au final une place dans le top ten des releases de l’année. Rebelote donc, mais avec cette fois-ci et notoriété aidant, quelques pointures internationales tels des Roland Grapow (Helloween, Masterplan) et les deux Ex Savatage, Zak Stevens et Jon Oliva qui s’afficheront concomitamment avec des Edu Falaschi (Angra), Mario Pastore (Pastore, ex Delpht) et autres Nando Fernandes (Ex Hangar)… Alléchant tout cela, vous en conviendrez.
L’écueil majeur avec les super groupes ou super productions étant de souvent pondre en bout de course une offrande manquant d’homogénéité, de liant, soit de personnalité tout simplement ; autant vous rassurez et vous le concéder d’emblée. Le pauliste Vale maitrisera l’alchimie de mise en place avec tact et talent. Un kaléidoscope musical et mélodique certes, mais ou chaque pièce du puzzle s’imbriquera sans forceps et avec réussite. Arrangements, orchestrations, castings, compositions ; une succession d’ingrédients mélangés et concoctés sans faiblesses et avec une maitrise certaine et affirmée.
Power, prog, Heavy, symphonique, Aor, speed, la fresque épique auditive délivrée sera inexorablement empreinte d’une mélodicité affirmée et s’ancrant immédiatement et profondément en vous. Rien de bien nouveau c’est un fait, et certains ne pourront s’empêcher de citer un « Tobbias Sammet/Avantasia dos Brazil », mais au vu des sous styles Metal sillonnés, expérimentations et découvertes révolutionnaires ne figurent plus à l’ordre du jour depuis belle lurette. Il n’empêchera pas cependant que ce Metal Opera ne tombera pas dans les poncifs et caciques des genres usités d’une part. Et de l’autre se permettra de surcroit de nous asséner quelques originalités ciselées et bien ficelées. Que le titre « The Labyrinth Of Truths » ne nous rappelle le meilleur Wuthering Heights de Nils Patrick Johansson, soit, « The Road Goes Ever On » ! Que la seconde partie de cet album nous emmène vers des contrées à la Roswell Six et son Terra Incognita à l’exemple de l’entame et du duo de « The Verve » sera déjà plus surprenant. Mais se retrouver dans l’univers du Supertramp de la grande époque « Crime Of The Century » sur un jazzy break somptueux affublé d’un piano dans « Into The Arc Of Time » sera un pur coup de maitre !!!
La pléthore des vocalistes ne pouvant être passée sous silence (quel humour !), une constante s’affirmera cependant qui démontrera que ceux-ci se font viscéralement plaisir, contribuant grandement par la même au notre. A titre personnel, et donc forcément exhaustif et partial, des mentions spéciales seront délivrées à la fois à la belle Daisa Munhoz de Vandroya et au divin Mario Pastore pour leurs prestations d’excellence au divin rendu. Tout à chacun parait s’être imprégné de son personnage dans l’histoire conceptuelle imaginée par Helenio Vale, et sans vouloir entrer dans les détails de celle-ci pour ne pas donner dans le roman fleuve, disons seulement que l’on plonge aisément et délicieusement dans ses méandres chaotiques. Un « Epic heroic fantasy travel » de Metal mélodique sans prétentions outrecuidantes certes, mais à contrario sans faiblesses, qui séduira et mieux encore comblera, tous les adeptes du genre.
Myspace : http://www.myspace.com/soulspellmetalopera
Site Officiel : http://www.soulspell.com/
by METALPSYCHOKILLER | Déc 5, 2010 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10
« La vérité est ailleurs. »
Le Metal ou Rock pêchu à « female voices » ne laisse en aucun cas indifférent. Ses détracteurs en réfutent et dénigrent l’intérêt en prétextant les propensions de ses combos à souvent masquer des manques criards derrière un joli grain de voix ou un physique avantageux d’une part. Et de l’autre un effet de mode consistant à surfer sur une vague on ne peut plus porteuse depuis la Tarja des Nightwish ayant modelé et entrainé en son sillon toute une génération de jouvencelles gothiques acnéiques. A l’inverse, ses aficionados clament et scandent haut et fort que ce sous style Metal en est un véritable et à part entière, comme en atteste la pléthore de groupes devenues pointures internationales et œuvrant à vulgariser (dans le sens faire connaitre, pas dans le péjoratif !) leur genre de musique préféré. Après les finlandais précités, les Within Temptation, les Epica de Mark Jansen, les After Forever, les Delain et autres Leave’s Eyes ou Amberian Dawn atteindront le Graal de la notoriété car l’alchimie musicale a fait ses preuves et atteint des sommets à l’exemple d’un « Phantom Of The Opera » ou d’un « Phantom Agony »…
La scène hexagonale, avec des Whyzdom, Kells, Aeterna Hystoria, les Agone Angel du Fredo, les Diary Of Destruction du Celtik…, ne pouvait rester à la traîne et légions de groupes s’essayèrent donc à ce que l’on pourrait qualifier sans outrecuidances d’un Metal de « la belle et la bête ». Symphonique, lyrique, heavy, progressif, peu importera au final ses déclinaisons, le concept musical forgeant ses lettres de noblesse dans la dualité de puissance virile et machiste en réactivité à la douceur et l’esthétisme voluptueux de la féminité. Et par extension pourraient ressurgir la rigueur toute celte ou germanique opposée à la volatilité, l’inspiration et la culture latine ; ou pis encore, la glace et le feu. Et inexorablement et inévitablement, dans ce maelstrom de richesse et profusions fusionnels, verront le jour et se côtoieront et les pépites… Et le Magma ! (Pas celui de Christian Vander, (- ;).Avec pour conséquence d’engluer certaines trouvailles dans la masse et la nasse de labels signant tout ceux possédant des critères mielleux attirant les abeilles friquées. Mais la bulle du « Metal Female Voices », comme celle d’internet ou de l’immobilier outre Atlantique, finira par imploser et les Tarja, Temujin et autres Katra peuvent déjà préparer leur reconversion dans le « Car Washing ».
Si je me suis un tant soi peu étendu jusqu’alors, ce n’est que pour vous faire toucher du doigt un élément de première importance : La multitude des produits calibrés et alésés que l’on vous insère bien souvent dans les conduits auditifs sont « de la merde » comme dirait Jean Pierre Coffe. L’unicité, l’authenticité, disparaissent devant l’uniformité d’usinages stéréotypés se calquant sur un produit mercantile cloné outre mesure car ayant été rentable pécuniairement. Exit le terroir, et que vive la société de consommation. Et Wedingoth est un pur pied de nez à ces dogmes et carcans clientélistes! Fraicheur, sincérité, nature, ce « Candlelight » auto produit est un pur joyau brut non dénaturé ; une perle de maturité dans un écrin de potentialité.
La genèse de Wedingoth (2007) trouve son limon fertile dans les sentiments et la vie d’un couple : Steve Segarra le multi instrumentiste de talent, et la belle Laure Florès au timbre de voix si séducteur et envoutant ; tous deux ex Catharsys. L’osmose de cet état de faits se ressentira tout au long de ce premier opus dont la véritable trame est cette sensibilité, cette émotivité, cette capacité à suinter et transpirer les émotions toute au long d’une tracklist empreinte d’originalité et diversité. Voluptés et ambiances sonores ciselées s’afficheront ainsi quels que soient les ressacs d’intensité délivrés en conservant toujours en fil rouge un esthétisme de la mélodicité s’ancrant inévitablement en vous. Ces noces gothiques,- n’ayant de « goth » que le terme-, se voudront cependant un réel melting pot d’emprunts et nappages de divers styles. Foncièrement Rock plus que Metal, le concept asséné par Steve se forgera dans une certaine utopie quant à l’avenir de notre bonne vieille planète bleue. Les pérégrinations métaphysiques du Sieur sauront ainsi aller osciller ostensiblement dans des genres Prog, folk, heavy, voir Death ou Thrash, juste pour se calquer et claquer le ressenti voulu ; que ce dernier soit martelé avec virulence, ou juste suggéré avec évanescence.
Une complicité plus que musicale rehausse ainsi l’inspiration créatrice de nos deux tourtereaux c’est un élément indéniable ; dont nous détaillerons plus après les composantes structurelles assénées. Mais encore faut-il que sur le support auditif la prestation vocale proposée soit de haute tenue. Et de ce coté là, la frontwoman nous régale, incontestablement. Son chant fluide et cristallin se veut empreint de justesse, tout en retenue et ne flirtant jamais avec l’outre mesure. Loin d’une diva à la Tarja Turunen ou du lyrique à la Heidi Parviainen, Laure Flores n’écrase pas les compositions proposées mais à contrario leur inculque souffles et subtilités leur assénant une dimension encore supérieure. Une voix –superbe !- au service de la musicalité délivrée, et non l’inverse ; cela nous change de l’arbre majestueux masquant une forêt chétive et rabougrie. Et pour les curieux ou puristes s’aimant à catégoriser et trouver influences et similitudes, je me permettrais de citer de manière non exhaustive la Julie Kiss de To-Mera, la divine rouquine Simone Simons, voir même l’irish Sinnead O’Connor. De toutes manières, à l’image de ma « fillote » de seize ans, il y aura toujours des teens gothiques pour citer –sans raisons- Sharon Den Adel. Histoire de culture et connaissance musicale, laughin’.
Structurellement, le candélabre supportera treize bougies aux luminescences et incandescences différentes. Des auras divergentes non de par leurs qualités, mais de par leurs essences mêmes car oscillant entre ressacs d’intensités et flirtant perpétuellement avec divers styles Metal. Le liant restera une base Rock Metal Prog soit ; mais à l’exemple d’un « Past To Present » -interlude Pagan Folk ambiant de mi galette à la Falconer-, ou du saharien « Mirage », Monsieur Segara nous propose un véritable kaléidoscope d’agréments qu’il n’hésitera d’ailleurs point à marquer de ses grawls. Défileront ainsi des tempos soutenus et envoyant la sauce « Death » en continu sur « From Hell » ou en seconde partie de track après le break sur un excellent « Twilight » entamé de manière Pop. Surgiront des nappages symphoniques, de l’ « Oxygen » acoustique, du gros riff suivi de voice coders « Diex Li Volt », des pointes acérées Heavy, voir quasiment Thrash, de subtiles et évanescentes « Rêveries », et un final éponyme à la dimension épique certaine. En presque une petite heure, Wedingoth enfonce le clou sans rémissions, en démontrant un talent certain de compositions…Et de belles dispositions à les mettre en œuvre pour nous sidérer et séduire.
Surgi de presque nulle part,-enfin pour moi-, le duo, devenu groupe à part entière depuis lors avec l’arrivée dans le line-up de trois musiciens, se révèle comme un pur petit bijou de potentiel et d’agréments. Des lendemains chanteurs en prévision comme en atteste cette première offrande remportant une adhésion presque sans objections. Presque… Car cette auto production souffre à mon sens d’un léger bémol non rédhibitoire en affichant une production sonore manquant un tant soi peu d’emphase. Il est vrai, néanmoins et parallèlement, que rares sont les releases ayant un Tue Madsen derrière les manettes. Ne reste donc plus maintenant qu’à trouver un label intelligent et dénicheur de talents prenant le risque -minime !- de signer Wedingoth. Et votre vieux « grand pas préféré », rôdeur dans la pénombre s’il en est un, est prêt à prendre illico les paris sur une signature prochaine… Et à vous le réitèrer avec force…Ne vous jetez pas sans réflexions sur les bacs ou pullulent les scuds uniformisés internationalement par certains lobbies verrouillant leurs monopoles, car…
« La vérité est ailleurs ».
Myspace : http://www.myspace.com/wedingoth
by METALPSYCHOKILLER | Nov 28, 2010 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8 / 10
Métaleux purs et durs, comme aurait dit Gandalf le gris avant de basculer dans le vide en compagnie d’une charmante blonde pulpeuse et légèrement furibarde, « fuyez pauvres fous » ! Car ce premier album du combo de franciliens, dont la genèse remonte à 2004, ne ravira en aucuns cas les rétifs aux sonorités électroniques et modernes, tout comme il congestionnera du bulbe encéphalique tous les adeptes puristes du trident Basse/batterie/guitare. Qui plus est quand la précision ultime suivante leur sera donnée :: Tenebrarum Infanteus a beau être étiqueté Metal Indus ; la musicalité de nos cinq hexagonaux serait plus judicieusement à répertorier dans le rayon électro-gothique car à mon sens des lignes de guitares fleurant le Rammstein ne suffisent pas en elle mêmes pour justifier de ce sous style Metal. Quoiqu’il en soit, et vu le peu d’importance des étiquettes affublées au gré et au bon vouloir de celui qui les pond, tout cela n’a qu’une importance restreinte, tout comme le fait que le groupe évoluait initialement plutôt vers un black metal.
Ayant découvert les cinq musiciens de Corbeil-Essonnes début 2008 puisqu’ayant eu le loisir de chroniquer leur premier Ep 5 titres « Addiction » à cette époque, je me permets un rapide flashback en vous délivrant ma conclusion d’alors : « …le son manque quelques peu d’emphase. Mais paradoxalement cet aspect « True Démo » lui confère un aspect vrai, réel et rafraichissant. En conclusion, 5 titres foncièrement réussis, avec une mention spéciale pour « Symbiose », dans un style qui, quoique n’étant pas ma tasse de thé habituelle, procure un réel agrément. Le potentiel du combo est bien plus qu’intéressant, et même si le bois est encore un peu trop vert; si nous n’étions pas en France, dans un pays au Métal étouffé et sclérosé… Tenebrarum Infanteus serait déjà sous signature label. Cela se fera à coup sur, en reconnaissance de leur talent ; et le premier LP est attendu avec impatience. ». L’eau a donc coulé sous les ponts et le feu qui couvait s’est embrasé « Sous Les Cendres ».
Et puisque nous sommes dans le sang pour sang cocorico, disons que nos parisiens devraient pouvoir se ferrailler une place dans la scène hexagonale, quelques part entre l’électro Indus des toulousains de Punish Yourself et de l’indus gothique de la Ciguë de Yann Reversat. Car Tenebrarum Infanteus possède de réelles spécificités qui devraient pouvoir entrainer dans leurs sillons pléthores d’aficionados. Tout d’abord, l’approche dans la langue de Molière plutôt que de celle de Shakespeare, tout comme l’accroche des chants profitant de multiples facettes (chant clair masculin et féminin, guttural, criard typé Black, voice coders…) assurent immédiatement une originalité au combo. « Un Arc en Ciel De Douleur » en sera le parfait exemple qui de simple titre martial et syncopé prendra ainsi une dimension supérieure par l’alternance et l’enchevêtrement des prestations vocales. Cette trame, ce fil rouge travaillé des chants en luttes ou en compléments, trouvera en écho une réussite certaine dans l’art de délivrer des compos accrocheuses et aux mélodicités foncièrement ancrées. Avec Tenebrarum Infanteus , nul besoin de travail auditif de longue durée pour appréhender et apprécier une tracklist sans lacunes et assez homogène. Découvertes et assimilations se voudront aisées et simples, mais en aucun cas simplistes car le panel créatif de programming et keys du Sieur Tenebrae recèlera profusion de détails. Le « Black Dahlia » séduira immédiatement mais dévoilera ses richesses petit à petit… Il y a de l’historique Spasz nancéen de Kas Product dans ce claviste ! Et de la Mona Soyoc dans H !!!
Le risque majeur guettant un groupe nouveau venu passant du Ep au Lp est souvent de ne pas tenir la distance sur la durée et de se répéter, mais les parisiens éviteront aisément cet écueil. L’éventail proposé, sans rentrer dans le titre par titre rébarbatif, pourra ainsi aussi bien délivrer un « A Dix Ans », Rock moderne épileptique aux omniprésentes lignes organiques et au refrain marquant, qu’un « Ma Scène Préférée »dans un style semblable mais profitant tout à la fois de la dualité d’ambiances meurtrières et envoutantes et de jeu de ruptures de tempo. (Notez qu’un clip a été tiré de ce morceau, et que c’est une belle réussite). Un instrumental« Carnival » à juste titre dénommé et véritable « tourner manèges » sillonnant des méandres spirituels psychotiques, un « Flashback » aux riffs saillants et fleurant par intermittence un historique vénéneux Taxi Girl seront autant d’extraits nous confortant dans l’idée que les musiciens en ont sous la semelle… Mais aussi plein les méninges.
Au final l’entité délivrée véritable hybride tentaculaire, plus que de tenir la route, la trace incontestablement vitesse grand V. Premier examen réussi avec brio et mention pour ce « Sous Les Cendres » de Tenebrarum Infanteus. Dommage néanmoins que cela soit dans une discipline que je n’apprécie que parcimonieusement… Gandalf le blanc sera peut-être plus réceptif et généreux…
Myspace : http://www.myspace.com/tenebraruminfanteus
Site Officiel :