Gravity – Syndrome

Le groupe Gravity nous offre ici le track by track de leur album « Syndrome » sorti en février 2011.

1. Evasion : A la base, cette chanson a été composée pour être jouée sur une sept cordes, mais le rendu était trop lourd pour une intro d’album, nous l’avons donc adaptée pour une six cordes afin de la rendre plus dynamique et de créer un veritable impact de début d’album. En plus de cela, nous avons ajouté des “samples” pour embarquer l’auditeur dans le voyage de Mickaël et par la même occasion, dans l’album de Gravity. Au niveau des paroles, elles décrivent la fuite du spationaute, à bord du Sirius B, car il ne supporte plus la violence des hommes. Cette chanson illustre donc le début de l’album.

2. Violences : Cette chanson se situe au début du voyage de Mickaël. Elle est son premier rêve sur le thème de la violence mis en scène par la guerre. Afin d’y ajouter une touche personnelle, Alex en composant cette chanson decide d’y intègrer ses racines et utilise donc les gammes arabiques qui serveront ici a situer le rêve de Mickaël dans le Moyen Orient. De plus nous aimons tous ces gammes et nous avions déjà dans l’idée de les intégrer à une chanson. Le rêve de Mickaël s’y portait donc très bien. En ce qui concerne l’appel à la prière, nous aimions particulièrement la sonorité de celui-ci, et nous avons donc profiter de cette chanson pour l’y assimiler. Au moment du mixage, nous avons eu un délire et avons voulu refaire, dans un autre sample, un bruit inspiré de « Star Wars ». A vous de deviner lequel! (rires)

3. Souffrance : Cette chanson est la plus vieille que nous avons, elle vient à la base de l’ancien groupe de Hugo, Alex et Emilie. Elle a depuis été ré-adaptée avec Gravity. C’est notre plus long morceau, 10 minutes! Dans l’album, cette chanson décrit le deuxième rêve de Mickaël. Dans celui-ci, il incarne une jeune fille qui se fait séquestrer et violer. Cette chanson est avant tout une critique de la violence que nous trouvons intolerable. Mais cette fois-ci nous la décrivons sous une autre forme: celle de la perversité. Le sample que l’on peut entendre au début, est celui du film « Martyr ». C’est une composition avec beaucoup de changements de plans et de tempos mais nous avons voulu que chaque athmosphère crée reste dans le domaine de la violence et du désespoir.

4. Obsession : Pour le procédé de composition, Mathieu avait un riff accrocheur, qu’on utilisait pour les balances, et nous sommes partit de celui-ci pour écrire le morceau. On devait faire cette chanson en feat avec Marion de « Symbio », c’est pour ça qu’elle se veut plus « Rythmée » que les autres. Mais au final sa ne s’est pas fait. Au niveau de l’histoire, Mickaël revit le rêve décrit pas « souffrance » toutes les nuits, ce qui lui créer une obsession. Il est Obssédé par l’idée de sauver cette fille et par la la violence qu’elle subit. Cette obsession devient omniprésente et c’est le sujet de cette chanson.

5. Part 1_Espace : Espace est la première partie d’une suite avec le titre Déphasé. Ces deux chansons sont en lien car elles décrivent le rêve de Mickaël qui va sceller son avenir et sa folie. L’idée de la chanson, est que Mickaël rêve de la necessité de la jeune fille qu’il imagine, à se réfugier dans ses rêves pour fuir son malheur. Au niveau de la composition, Espace est très aérienne avec des parties en Tapping accompagnées de chant clair et en même temps, très violente grâce aux « Mosh parts » et au riffs efficace. Cette dualité musicale est en lien avec le ressenti de cette fille qui se sent bien dans le monde des rêves et très mal dans le monde des Hommes. La fin de la chanson est très « planante » entre le tapping de Mathieu, le chant clair d’Emilie, le cri d’Alex et le tapis de double d’Hugo.

6. Part 2_Déphasé : Déphasé a été composée un peu après Espace mais nous avions choisi, dans un premier temps, de l’intégrer hors concept album, dans notre Ep « Déphasé ». Nous l’avons juste re-visitée sur certains points pour la ré-utiliser sur“Syndrome” mais elle est restée globalement inchangée. Au niveau des paroles, c’est la deuxième partie du rêve décisif de Mickaël, dans lequel la jeune fille se réveille et est obligée de se confronter à la réalité et au malheur dans lequel elle vit. Elle ne le supporte pas et veut se donner la mort. Ceci va influencer Mickaël pour la suite des événements. Il voit en elle un alter-ego, la seule personne capable de le comprendre face à l’humanité qui le dégoute et il va donc donner corps à son rêve en se persuadant de l’existence de cette fille. La noirceur de la situation nous a inspiré une musique très lourde et oppressante. Pour l’anecdote, on peut apercevoir un bruit de baleines sur le pont. Ca vient d’un délire entre Mathieu et Alex qui essayaient d’imiter des bruits (motos, bruits de poussins, chant de baleines..), et on voulu en intégrer. Ce n’est pas un réel chant de baleines, mais bien la guitare de Mathieu!


7. Elle : C’est la dernière composition qu’on ai faite, elle est le résultat d’une mise en commun d’idées en répet’. Chaque membre du groupe a crée une partie de cette chanson, c’est donc une composition commune représentative de Gravity. Le piano présent dans cette chanson a été créé par notre ancien bassiste. Le pont au milieu du morceau avec les tambours africains et le sampleur saturé, ont été trouvé au studio, pendant la phase d’enregistrement, car on voulait vraiment créer une atmosphère éclectique. Dans l’histoire, la chanson symbolise le moment où Mickaël place son obsession avant sa mission et commence à entendre la voix de la jeune fille qui lui dicte quoi dire et quoi penser.

8. La constante aléatoire
: C’est une chanson importante de l’album, car l’alchimie à pris tout de suite avec l’ensemble du groupe, lorsqu’on la jouée la première fois en répet’. De plus, les paroles parlent du moment où Mickaël passe à l’acte, et supprime ses subordonnés pour pouvoir essayer de retrouver son obsession, c’est à dire la jeune fille. La chanson est donc puissante, lourde et pleine de mélancolie. La partie mélodique au milieu est le seul point clair du morceau, où on pourrait entrevoir une fin heureuse, mais le retour au riff lourd à la fin scelle son destin. Le solo trouvé par Mathieu correspond exactement à ce que l’on attendait sur ce passage. L’utilisation des « subs », explosions, alarmes, situent le côté destructeur, et signalent le problème. Il y a aussi une dimension inquiétante dans ce morceau. Au niveau de la production, au cour de l’enregistrement, Mathieu a descendu, au vibrato, une harmonique puis l’a remonté spontanément avec une autre, ce qui a créé la fréquence d’une alarme. On a trouvé l’idée géniale et on l’a gardé.

9. Le monde d’à côté
: C’est la chanson instrumentale de l’album, qui symbolise la transition complète de Mickaël vers sa folie. Elle a été faite pour un autre projet d’Alex, dans lequel il y avait des amis de Gravity, notamment un de nos amis, Clément qui a participé à la composition de ce morceau. Ce projet n’a pas marché et nous l’avons récupéré pour Gravity, en le modifiant en commun lors d’une répette, pour arriver à ce qu’il est sur “Syndrome”.

10. 437 : C’est le dernier morceau de l’album. On a voulu faire un peu comme le final d’un film, très puissant, qui soit une conclusion définitive de cette histoire. Mickaël finit donc son voyage, là où sa folie l’a mené. La chanson est rapide dans un premier temps, pour illustrer la précipitation dans les manoeuvres, les calculs du spationaute, et la deuxième partie du morceau, avec le riff en boucle symbolisant l’agonie de Mickaël. Au niveau des samples, dans la deuxième partie du morceau, on entend une personne crier, des bruits de matériel informatique exploser, et des bruits de vitres cassées. C’est notre ingé-son qui s’est amusé à casser un clavier d’ordinateur contre une fenêtre, en criant comme un malade, dans la salle d’enregistrement. Après traitement, ça donne ce que l’on peut entendre sur l’album.

Merci à Soil Chronicles pour ce tracks by tracks. Gravity.

Cadaveric Hunter – Disco Zombie

Cadaveric Hunter – Disco Zombie

Note Du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 6 / 10 

En ces troubles périodes de débats intenses quant à notre identité nationale menacée de l’extérieur, et plus encore de l’intérieur, par des détourneurs de foi pacifique à des desseins inavouables ; les nancéens de Cadaveric Hunter auraient pu se trouver en ligne de mire. Leur premier album de fin 2006 appelé « Porcinet », dont le cover représentait un cochon à deux têtes en position fœtale et « sang pour sang pur porc », serait certainement censuré et interdit aujourd’hui au nom des nouvelles doctrines théologiennes imposées à notre souvenir d’historique laïcité. N’empêche que comme le dit l’adage, « dans le cochon tout est bon »; et qu’un autodafé auditif contemporain issu et se voilant derrière une inquisition nouvelle forme, nous aurait privé de petits brulots tels des « Fidel Gastro », « Hemoroïde Explosion » et autre « Necrofogiel » !

Quatre années plus tard, Universal shit music et nos cinq lorrains sont de retour pour un second Scud encore plus hétéroclite et aux inspirations délurées tapant en tous sens. D’emblée, bannissez de votre bulbe rachidien ramolli l’idée puérile et utopique de catégoriser la musicalité de Cadaveric Hunter en vous contentant de préparer vos esgourdes à un maelstrom rarement entendu. Grind, Death/Thrash, Brutal Death, Musiques du monde, Papayaou… L’assortiment concocté est un pur kaléidoscope et on pourra par exemple osciller aussi bien vers un chant black éraillé ou un break jazzy ambiant sur le seul C.S.A. L’ensemble étant un pur condensé de magma paillard en fusion, autant se contenter de parler de Metal de comptoir ; ceci sans connotations péjoratives cependant.

Un agglomérat restant néanmoins assez homogène et cohérent au final car conservant des trames et fils rouges tout au long d’une tracklist ou originalités n’ont d’équivalents que dans la diversité. Les leitmotivs du combo auront ainsi pour noms, le riff, la puissance rageuse mais contrôlée, l’éclectisme ambiant, la concision quasi Punk des plages, la variation des lignes vocales et chœurs…Et surtout le Cul !!! Un dernier élément dont nous traiterons plus après par quelques extraits bien sentis, (-quel humour !-), au travers de lyrics légèrement explicites et imagés puisque délivrés dans la langue de Molière.

Dès l’introduction d’un « Hentai Samourai » débutant comme du Kamelot, avant de virer Dethklok et de tourner ensuite aux rafales déjantées poussant à la défenestration ; cela riffe, cela déchire, cela percute sec, cela surprend et les changements de rythmes vous secouent l’encéphale déjà totalement interloqué. Une alternance des chants se répondant continuellement, un batteur martelant comme un possédé, des ajouts d’interludes parlés souvent introductifs, de l’ultra violence dépravée, un magma fusionnel d’inspirations venant de tous les horizons…Une pure compilation de surprises vous laissant sans voix et sur votre séant « explosé » !. Du second degré délivré au premier sur un bon gros grind bourru et efficace avec des paroles bien dégueulasses, les intellos et donneurs de leçons vont monter au créneau en lançant leurs jérémiades…

N’empêche que dans cette suite sans prétentions et pouvant en faire bien marrer certains; des tracks émergeront du lot de gâteries incandescentes. Même si cela sent l’Anus (C.S.A), le trident « Enrico Machiasse », « Bolino » et« Mike Bande », se montrera conquérant et véritable temps fort de l’opus, juste devant une doublette ou l’éponyme à l’album et un « Robot 69 » mécanisé prennent en sandwich cette libertine d’Audrey vérolée. Mais les « Merguez Partouze », « Mimi Krakra » et autres « Moria del Puta » ou le « Vikingsbrau » de clôture n’auront sincèrement rien à leurs envier. J’en vois qui frétillent et s’impatient, alors ne résistons pas à un florilège exhaustif d’extraits de paroles assénées par les gentlemen de Cadaveric Hunter. Ultimes précisions, âmes sensibles abstenez vous, on fait dans le cru et dur !!!

« Mimi Krakra, la bite elle aime ça », « C’est comme ça que j’te baise, j’te le mettrai plus qu’à fond, dans ton anus qui saigne, à quatre pattes dans les chiottes, la tête dans la cuvette, et même si tu ne la sens pas », « Hey les minables on joue à touche pipi entre hommes, tu veux que je te la mette, j’vais te l’enfiler bien profond, t’aimes soucer les bites toi hein, j’vais démouler sur ta gueule connard, oh putain je sens la mort la pute qui vient », … D’accord on arrête là le carnage, et vous avez déjà certainement bien appréhendé en partie l’univers cadavérique. Touche ultime et extrême pénétration dans le jusqu’auboutisme, le support Cd représente la photo d’une oreille dont le centre est le trou du C(onduit auditif)…

Au final, l’ensemble s’avèrera néanmoins sympathique quoiqu’auditivement Gore. Ici, on ne ménage pas le chou ni la chèvre au contraire ; cette dernière est affublée de cuissardes pour ne pas pouvoir se sauver. Ne reste plus qu’à savoir si vous êtes plutôt Loup, où bien comme cette pétasse de Madame Seguin !!!

 

Myspace : http://www.myspace.com/cadaverichunter

Gravity

Le groupe Gravity, formé d’Emilie (chant), Mathieu (guitare lead) et d’Alex (guitare rythmique) a répondu aux questions de Metalpsychokiller, dans le cadre de la promotion de la sortie prévue en février 2011, de leur album « Syndrome« .

Interview réalisée par mail peu avant la nouvelle année !

Mpk : Passage obligé pour des nouveaux venus sur la scène Metal pour l’instant hexagonale, les questions « bateau » (Désolé !). Peux-tu nous faire une petite présentation historique de « Gravity », et tout d’abord pourquoi ce nom ?

Gravity : Tout à commencé à la fin de l’ancien groupe d’Emilie, d’Alex et d’Hugo. On voulait prendre un nouveau chemin musical, plus brutal. Pour cela nous avons fait appel à Mathieu comme guitariste soliste et a un nouveau bassiste, Paul. Suite à ça nous avons enregistré notre EP de 3 titres à la « Quadrature du Cercle », ce qui nous a permis d’avoir un concert à Victoire 2 et au Rockstore en bonne compagnie musicale ! Après ça nous nous somme consacrés à l’enregistrement de notre album en avril/mai 2010.

Mais juste avant l’enregistrement Paul nous a quitté et nous l’avons donc remplacé par Tim qui a rejoins notre line-up fixe.  Après l’enregistrement nous avons signés avec M&O Music pour cet album. Et voilà donc comment Gravity est arrivé à ce stade là. On a choisi le mot « Gravity » pour la sonorité, rien de plus profond que ça (rires).

Mpk : « Jeunes adultes ambitieux et motivés » comme signifié sur votre Bio, cela sous entend quoi pour toi ?

Gravity : Cela montre notre motivation à se créer une place dans le monde du Metal Francais, et aussi la détermination que nous avons à augmenter notre niveau musicalement parlant ! Autant sur le plan technique qu’au niveau de la composition. Ensuite pour le côté jeune, nous avons en moyenne 20 ans donc ça reste justifié (rires).


Mpk : La scène régionale montpelliéraine. Qu’en penses tu, en êtes vous partie intégrante malgré votre jeune vécu ? Avez-vous des liens « sanguins » ou confraternels avec certains des combos nouveaux venus (ou plus anciens) la composant à l’exemple des Walrus Resist ?

Gravity : A vrai dire, Gravity existe depuis 2 ans mais comme expliqué plus haut, Emilie, hugo et Alex avait déjà un groupe, Useless Faith, avant ça avec Benjamin à la basse et Vincent à la guitare et à côté de ça Emilie avait un deuxième groupe, qui s’appelait Green Délirium, avec l’actuel Chanteur de Weaksaw, Tristan. Dans Green il y avait aussi Mathieu, guitariste de Gravity, qui lui même jouait dans un autre groupe qui s’appelle Black Paint dont Alex, guitariste de Gravity, faisait aussi parti. Et pour couronner le tout, Tim, bassiste de Gravity, est le fondateur de Black Paint.

Tout ca pour dire qu’en fait Gravity est le mix de tous ces groupes qui ont été nos premières expériences musicales et que ça nous lie à la nouvelle scène montpellieraine. Nos sommes d’autant plus liés, du fait que les professeurs d’Alex étaient Olivier et Laurent Huguet (Bassistes des groupes Symbio et Scorch), et maintenant nous partageons des scènes avec eux.
Pour ce qui est de Walrus Resist nous les avons connus après une scène partagée avec Useless Faith (ancien groupe de Emilie, Alex et Hugo), il y a 4 ans de ça.
Nous sommes amis maintenant, d’ailleurs ils font notre première partie sur le concert que nous donnons à la TAF ce 29 janvier pour la sortie de Syndrome !

Mpk : Deux ans d’existence, un seul Ep trois titres au crédit, et déjà un opus –qui plus est labélisé !-à venir dans les bacs. Sacré ascension fulgurante, non ? Comment expliques-tu ceci ?

Gravity : Quand nous avons crée Gravity nous avons remis toutes les chansons de Useless Faith sur la table et nous avons choisi de prendre les meilleures et de se remettre à composer en vue d’enregistrer un EP.

A l’époque nous avons gardés 3 chansons de Useless, Mathieu et Alex se sont mis à la composition. A l’arrivée nous avions pas mal de chansons et après un choix commun nous en avons gardés 3 pour faire le EP, nous avons demandé à Scorch le numéro de leur ingé son car le son de leur album « A genoux » nous plaisait énormément. C’est comme ça que nous avons enregistré « Déphasé », au studio de Plume, « la Quadrature Du Cercle » en trois jours, 2 de prises et 1 de mixage/mastering. Plume a fait de l’excellent boulot par rapport aux conditions d’enregistrement. Grâce à cet EP nous avons été remarqués par les bonne personnes qui nous on fait jouer et présentés à d’autres personnes.

Sylvain de l’association 576 events et de la boite de design 10vizion, nous à donné le Contact d’Alex de M&O Office et voilà comment nous avons signé chez M&O Music, Alex n’avait écouté que le EP et des vieux enregistrements des morceaux de l’album.
Nous avons donc entamé l’enregistrement de Syndrome à « La Quadrature Du Cercle » avec Plume et voilà le résultat !

Mpk : Et parallèlement, pourquoi M&O Music ?

Alex : Quand j’ai rencontré Alex de M&O, nous avons cherché des labels avec lui et parmi toutes les propositions, celle de M&O Music paraissait la plus intéressante.

Emilie : Oui, c’est celle qui nous paraissait offrir le plus de possibilités.

Alex : Et aujourd’hui, nous remarquons que nous avons fait un bon choix !

Mpk : Vous avez comme coéquipiers d’écurie label les Ashka. Les connaissez vous et savez vous quel est votre point commun ?

Gravity : Oui, nous connaissons, on a écouté tous les groupes de M&O Music. Notre point commun est que nous sommes deux groupes de Metal à chanteuse qui chantent et qui crient. Apres au niveau musical, c’est assez différent nous semble t’il.

Mpk : Votre musicalité mérite pour moi l’étiquette « Metal Moderne », point barre. Or, s’accolent par ci par là à Gravity des Death mélodique, Metalcore, Black, Heavy, Prog… Qu’en penses-tu ? Comment définirais-tu votre dessein musical ?

Alex : Au niveau de la composition, j’écoute beaucoup de styles de métal différents donc il est normal que ce que je compose soit à l’image de ce que j’écoute. Donc comme même moi je n’arrive pas à classifier notre musique, chacun peut l’appeler comme il veut.
Même si j’ai une préférence pour l’appellation « Modern Metalcore » que notre designer à trouvé.
Emilie : Effectivement tout ces styles de métal correspondent au différentes musique qui composent Gravity.

Mpk : Même si l’unicité de votre combo ne se dément pas, certaines influences stylistiques ou certains groupes, ont-ils une part omniprésente dans le Metal qui est le vôtre ?

Alex : Gojira est ma principale influence musicale, même si après Iron maiden, In Flames, Bullet for my valentine et Avenged Sevenfold sont aussi des groupes très importants pour moi.
Mais le tout ne se limite pas qu’à ces groupes car il y a des chansons de Black, de Death ou de prog qui me plaisent énromement, comme Scene 6 : Home de Dream Theater ou quelques titres de Veil of Maya, Winds of plague etc…
Tous les membres ont plusieurs influences, pas seulement un style en particulier.
Emilie : Nous avons tous des influences diverses et variées donc cela se ressent dans l’interprétation générale des compos. Pour moi mes influences sont le Postcore, le metalcore et le death. Mais elles ne sont pas situées que dans le Metal , je m’inspire également du lyrique plus classique ainsi que du rock, du trip-hop et un peu de tout en fait !
Les groupes comme Massive Attack, Pink Floyd, A perfect Circle, Dream Theater, MOPA, In Flames et beaucoup d’autres.

Mpk : Comme expliqué dans ma chronique de votre « Syndrome », je vois de nombreux éléments et ingrédients forts et prometteurs pour l’avenir. Pour ne pas donner dans le roman fleuve, je vais me contenter d’en extraire quatre. Le premier est la richesse et la diversité des compositions proposées. Que pourrais-tu nous expliquer à ce propos ? Qui compose, qui écrit, en gros comment fonctionner vous sur ce sujet ? Cet éventail est il un leitmotiv pour vous ?


Gravity : « Syndrome » a été composé en majorité par Alex, sur « Obsession » c’est l’effort commun de Mathieu et d’Alex et « Elle » est née en repette avec le tapping trouvé par Alex, les motifs rythmiques de Mathieu et le passage tribal issu de tout les membres.
le piano trouvé et adapté par notre ancien bassiste Benjamin Blatière. Mais le son global provient de l’adaptation et l’interprétation de chacun des membres de Gravity, l’idée du bassiste ou du guitariste, le break du batteur etc…
Pour ce qui est des Solos, c’est Mathieu qui trouve tout, Alex lui donne juste la rythmique et la base des notes qui composeront le fond du solo.
Et comme tout le monde donne un avis ou un arrangement sur les compos, elles deviennent la création du groupe, même si la base est celle d’une ou de deux personnes.
Les paroles et le texte entre les chansons a été écrit à 50% par Emilie et 50% par Alex sur « Syndrome ».

Emilie & Alex : Pendant l’enregistrement on retouchait mutuellement nos paroles et on écrivait par la même occasion le texte de l’album.
Une fois l’histoire fini on l’a fait lire aux autres qui ont aimé la mise en place de l’histoire par rapport à celle qu’on avait trouvé tous ensemble à l’oral.
Gravity : Pour ce qui est du « leitmotiv », nous espérons que nous arriverons à travailler comme sur « Syndrome » sur nos futurs albums, mais seul l’avenir dira si nous serons toujours caractérisés par « la richesse et la diversité des compositions proposées », comme tu l’a dit plus haut.

Mpk : Le second élément tiendra de la constatation : L’inspiration ne se perd jamais en tous sens, ne vire jamais au brouillon à la « Nacht und Nebel ». Comment afficher une telle maturité des compos sur la durée d’une tracklist avec un si court passé commun ?

Alex : Comme dit plus haut, notre passé commun n’est pas si court.
Pour la maturité des compos, j’ai commencé à composer pour mes anciens groupes il y a pas mal de temps, j’ai eu donc le temps de comprendre comment l’interprétation de chacun rentrait en compte, j’ai ensuite écrit à chaque fois que j’avais une chanson dans la tête, grâce a ça j’ai pu affiner l’écriture des compos. Mes rencontres avec d’autre compositeurs m’ont appris des techniques de composition, des erreurs a éviter etc…
Ensuite avec Gravity j’avais en main tous les éléments pour bien composer, Emilie qui est une chanteuse talentueuse qui fait de la musique depuis très longtemps.
Elle à réussi à poser sa voix comme il le fallait sur mes compos, Mathieu qui est un guitariste impressionnant a trouvé les solos parfaits, les bons arrangements, des riffs géniaux sur lesquels on a composé ensemble. Tim et Hugo sont de très bons musiciens qui on emmené la partie rythmique et l’ont arrangé comme il le fallait.
Le fait qu’on se connaissaient tous avant a aussi permis de composer pour les musiciens que j’avais avec moi, on a fait du travail sur mesure et c’est de la que vient la cohérence de nos morceaux je pense.

Mpk : Inévitablement, la troisième question se calera sur la prestation vocale d’Emilie. Mon « Saigneur » tout y passe et avec quel talent ! Des « females voices », c’était un choix délibéré ou pas ? Lyrique, clair, rageur, digne d’une Angela Gossow, un éventail complet et conquérant, non ?

Emilie : Le choix n’était pas délibéré comme nous avons monté le groupe ensemble et comme je suis chanteuse j’ai chanté. Le fait que je sois une fille ou homme n’avait pas d’importance.

Selon moi l’éventail n’est pas complet, il manquera toujours quelques chose a perfectionner, de nouveaux styles de voix a découvrir, mais je suis loin d’Angela Gossow, même si le compliment me fait plaisir. Pour ce qui est de conquérant, j’espère que cet éventail suffira à plaire au public.
(«Mon Saigneur » joli !)

Mpk : Vu la vitesse à laquelle elle emmène l’attelage échevelé de Gravity, est-elle la maitresse à bord ? (Killing Joke…)

Alex : Bizarrement ce n’est pas le cas. Gravity fonctionne en communauté même si certains peuvent donner plus de temps au groupe que d’autre et donc ils occupent plus de fonctions.
Au niveau « Administratif (contact Label, Subventions etc..)», c’est Mathieu et moi qui nous nous en occupons, au niveau communication c’est Emilie et moi (la preuve ici héhé).
Aprèssur Syndrome et sur tout le début (EP « Déphasé », premiers concerts…) je me suis occupé du groupe mais maintenant qu’il y a énormément de choses à faire nous travaillons à plusieurs. Dans les répétitions, nous travaillons tous ensemble et le compositeur donne ces envies quand nous jouons les morceaux pour la première fois, chacun interprète le morceau comme il le sent et c’est au groupe d’accepter au non les changements (solos, arrangements, lignes de chant, etc…)
C’est donc un groupe plutôt qu’une meute, sans maitre/maitresse à bord (rires).

Mpk : Le dernier point à trait à deux choses : D’une part le carénage blindé de votre assise rythmique et de l’autre l’osmose entre les gratteurs. Des soucis du détail qui font la différence à l’exemple de la petite descente de manche épileptique sur « Souffrance ». Ton sentiment et remarques sur ces deux remarques ?

Alex
: Ces remarques font plaisir, ce que je peux dire c’est qu’au niveau des solos, Mathieu les travaille énormément mais on cherche à toujours avoir une prestation rythmique derrière qui assure ! Apres nous travaillons tous les quatre (Mathieu, Hugo, Tim et moi) en premier avant de laisser Emilie chanter car on veut que le petit détail rythmique, par exemple un double croche au milieu d’un gros palm mute, soit synchronisée entre tous es musiciens, de même pour les grosse rythmique heavy comme sur le solo de souffrance. Cette méthode nous donne le résultat que nous voulions ! Mais l’osmose entre Mathieu et moi et la rythmique imposante ne sont pas deux choses séparées mais plutôt un tout.

Mpk : « Syndrome » sort dans un petit mois. En êtes vous satisfaits à titre personnels ?

Gravity : Oui, nous sommes très satisfaits, c’est une expérience unique même si nous voyons des imperfections dans « Syndrome » elles nous servent de « leçons » pour les prochains albums ! Mais nous sommes impatients de sa sortie !

Mpk :
Et en corolaire, quels sont les premiers échos des presses dites « spécialisées » vous en revenant ?

Gravity : Nous avons reçus pour l’instant que 4 chroniques, une de zikannuaire qui nous donne 12/20, Une de kaos Guards qui ont l’air d’apprécier l’album. Une de Rock your Life qui nous a mis 16/20 ou on peut comprendre qu’ils ont beaucoup apprécié l’album et la votre !

Mpk :
Parallèlement, les chroniques et buzzs divers que vont engendrés la sortie de votre album ont-ils une importance à vos yeux ? Question naïve et pour ma gouverne de curieux, lol .Si les échos se font négatifs, pourraient-ils influer sur votre musicalité ?

Gravity
: Oui, c’est important car nous aimerions que notre musique plaise, c’est un de nos objectifs et ca passe par des buzzs et autre chroniques !
Quand aux échos négatifs ils pourraient nous influencer si la critique est constructive et/ou justifiée ou si l’avis général est que ce n’est pas bon, haha. Mais si cela ne dépend que des goûts personnels ou d’avis ponctuels, cela n’influera pas plus que ça !
Alex : En parallèle, Christian de Gojira nous a donné de bons échos sur notre album quand il l’a reçu et c’est déjà une énorme victoire en soi !

Mpk
: Une tournée ou des dates de promotion de votre release sont elles prévues ?

Gravity :
Une seule pour l’instant le 29 Janvier 2011 à la TAF à côté de Montpellier avec Walrus Resist et Aesmah. On cherche activement des dates mais je crois que c le boulot le plus difficile qui soit ! On espère qu’avec la sortie de l’album et la Promo, les gens seront plus intéressés !


Mpk : En conclusion, quelles sont vos espérances pour cette nouvelle année voyant la sortie de votre album ? Et vos projets pour la suite ?

Gravity : On espère arriver à tourner, se faire connaître du public le plus possible et surtout que « Syndrome » plaise un maximum ! Nos projets après ça sont d’enregistrer notre second album !

Mpk :
Une (ou plusieurs) question que tu aurais aimé que je te pose ? Et que je n’ai pas fait vu ma nullité affligeante…. (- ;

Emilie : Le numéro de sécurité sociale des poulets label rouge ?
Alex : Ou alors pourquoi l’interorectogestion ça marche pas, j’ai essayé….
Emilie : Non, je ne sais pas, tes questions sont très bien !

Mpk :
Les derniers mots pour les lecteurs de SOIL t’appartiennent… ?

Alex & Emilie :
Nous voulons remercier tout d’abord Soil Chronicles pour cet interview et pour la critique flatteuse ainsi que M&O Office et M&O Music. Ensuite nous remercions tout les gens qui nous ont écouté et apprécié , tout ceux qui nous ont soutenue , qui nous soutiennent et qui nous soutiendrons et la musique elle même de tant nous apporter.

Gravity : Pour ta santé mange 5 fruits et légumes par jour .

Merci à toi, et « See you soon, On The Road » !

Myspace du groupe ici

Darkenhöld – A Passage To The Towers…

Darkenhöld – A Passage To The Towers…

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7 / 10

Des jours et des nuits de luttes sombres et d’errances dans la froideur et la noirceur de forêts mystiques hantées, des bêtes antiques et des forces de la nature sauvages et périlleuses, des créatures de chairs pétrifiées dans la pierre, des ténèbres spirituelles emplies de menaces inimaginables, des mystères des anciens temps, des châteaux et citadelles médiévales instaurant l’empire des sorts… Le périple des trois guerriers dont les lames rouilleraient de sang ne connaissait aucune quiétude. Tels des « Bravehearts » inébranlables, seule la quête de la victoire ultime ne pouvait constituer un dessein final, et à contrario seule la mort ne pourrait étouffer quelque étincelle combative et guerrière subsistant encore dans leurs cœurs et leurs yeux. Au-delà des méandres de légions de périls se dressaient les Tours et leurs augures… Sous le regard brulant des étoiles marmoréennes, entrez dans l’univers musical tortueux de Darkenhöld. Une twilight auditive aux connotations parallèles à celle littéraire de Tolkien et ses traversées des Mondes du Milieu et du domaine de Sauron…

La Bretagne avait ses irréductibles gaulois par Bélénos ! Et bien la déesse grecque de la victoire Νikaia ayant légué son nom à la ville possède en l’Aldébaran niçois son vainqueur. Pour les néophytes curieux, ce dernier n’est autre que l’élément moteur du feu « Artefact », groupe de Black mélodique ayant pondu trois offrandes : « Son Of Solstice », « Magic Spellcraft » et « Ruins » entre 2002 et 2008. Des divergences de démarches créatives et inspirations plus tard… Et notre sieur après des parenthèses plus doom avec « Etheryal » et des splits cds avec Fhoi Myore et Naastrand, crée son nouveau trident Black Metal épique empreint d’onirisme en compagnie du chanteur Cervantès et du bucheron Aboth. « A Passage To The Towers… » cheminera donc par le Cox In Hell Studio et le Drudenhaus ou il sera mixé et masterisé par le bien connu Neb Xort, -l’ex claviste d’Anorexia Nervosa-, avant de devenir la première offrande de Darkenhöld.

Le résultat de cette lignée génétique musicale se montrera conforme à ce que l’on pouvait en attendre et deviner. Dix titres quasi conceptuels égrainant leurs noirceurs opaques, leurs froideurs rageuses et leurs ressacs épiques, sans manquements ni fautes de gouts, à mi chemin d’un Helheim et d’un Kampfar époque « Norse ». Pour ceux aimant les références et comparaisons, on naviguera dans une lignée des « Chants de Batailles » et de « L’ombre du Chaos » d’un Bélénos, ou vers un pendant sudiste des lillois de « Dunkelnacht » en moins frénétique. Mais la référence majeure, ô surprise s’il en est, restera indéniablement l’Artefact précité en plus épuré et plus incisif. Une facette autrefois nuancée Pagan et dorénavant transformée en rapeux médiéval guerrier et plus direct ou ressurgit irrémédiablement le style d’écriture d’Aldébaran.

Très professionnel, maitrisé de bout en bout, intense et sans concessions mais à contrario sans sur enchères, « A Passage To The Towers » séduira inévitablement et inexorablement tous les adeptes de Black Metal. Malgré des soupçons de linéarité naissante et une originalité assez relative, l’alchimie concoctée et assénée par Darkenhöld se révèle tout à la fois séductrice et convaincante. Suffisamment communicative pour emporter l’adhésion certes, mais à l’unicité en quête de recherche pour se démarquer de la masse. Un bémol d’importance à mon sens…

Myspace : http://www.myspace.com/darkenhold

Gravity – Syndrome

Gravity – Syndrome

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10

Grenoble, Dijon, Montpellier… Il est surprenant de voir combien certaines villes universitaires, paraissant en perpétuelle fusion créatrice, contribuent on ne peut plus intensément au renouvellement du vivier des forces vives de notre scène Metal hexagonale. Le Languedoc-Roussillon nous avait ainsi ébahi par l’arrivée courant 2010 d’un prometteur et excellent « Staring From The Abyss » des cinq lascars d’Agde, « Walrus Resist »… Et bien la nouvelle année s’annonçant semble vouloir débuter sous des auspices semblables et aussi inspirées avec les « Gravity » montpelliérains. « Syndrome » est leur premier opus, et avant d’entrer dans la review proprement dite, permettons-nous de délivrer une petite remarque judicieuse. Le M& O Music, label du sieur Alexandre, est en passe de devenir « Le Label » numéro un du pays des clochers et chaumières. Incontestablement, et inexorablement ! Sans vouloir faire dans la léchouille de bottes, le feeling et le don de son boss à nous dénicher et signer les talents « Made In France » est assez sidérant. La preuve de mon « cirage de pompes » résultant d’une année 2010 « grand cru » avec, -de manière exhaustive pour ne pas tous les citer-, les « Aeterna Hystoria », « Kipling », « Bad Tripes », « Lies » et autres « Ashka ».

Et ces derniers auront d’ailleurs un trait d’unicité commun avec nos sudistes de « Gravity »dont la genèse ne remonte qu’à 2009, et qui n’avaient jusqu’à lors au rayon crédit que le seul Ep trois titres « Déphasé » : La présence d’une front woman tirant à vitesse effrénée un attelage échevelé ! Là ou des « Arch Enemy » ont leur divine prêtresse démoniaque avec la belle Angela Gossow, Ashka possède ainsi sa sulfureuse Syhem, et Gravity… la sidérante Emilie. Quasi obligation est faite à votre chroniqueur de débuter cette review par la prestation vocale de la demoiselle tant celle-ci s’affirme autant comme l’un des moteurs de la musicalité du combo que comme le véritable ciment liant l’ensemble d’une tracklist à la fois diversifiée et haute en richesses et couleurs. « Syndrome » s’affiche en effet comme un album conceptuel où les lignes vocales délivrées par la poudreuse « Emilie Jolie » (d’accord elle était facile celle-ci !) seront le viscéral fil rouge d’une musicalité efficace et surfant résolument dans une veine « Metal Moderne ». L’histoire cosmique délivrée et ses Sirius-B, l’astronaute Mikael, les machines, la solitude, l’amour, la solitude, les méandres de la folie, l’espoir, Elle, la mort, etc… Seront autant de sujets de plages assénées dans la langue de Molière et véritables rampes de lancements à des vocalises de haute tenue. Sans coups férir et sur des ambiances lourdes et oppressantes, rageuses et puissantes, ou plus évanescentes et délétères selon la progression du scénario auditif, le chant se voudra grawlé (Et l’on ne pourra que réitérer ici le prénom d’Angela tant les ressemblances dans le grain usité est réel !), crié et haineux, empreint d’envolées lyriques, ou même plus parcimonieusement tout simplement clair et, « Déphasé » -ou « Obsession »-. Se répondant ou enchevêtré, ce panel de timbres de voix rehaussant le concept musical sera tout simplement du grand art et vous fera basculer illico dans les abimes cosmiques.

Mais cet atout numéro un qu’est la prestation vocale de la miss sans un support auditif haut de gamme, ne serait qu’un coup de sabre laser dans l’immensité de l’univers, un pet de Dark Vador banni seul sur une Dagoba désertée. Or, le vaisseau spatio temporel « Gravity » est une superbe entité technique et technologique alliant toute à la fois vitesse, puissance, mysticité et originalité. Un hybride en acier suédois ou les structures métalliques ont été coulées dans des hauts fourneaux de « Death mélodique », travaillées dans des forges de « Metalcore », ciselées « Prog »ressivement par des sidérurgistes « Heavy » empreints de « Black » noirceurs. Le carénage de l’assise rythmique concocté se montrera ainsi sans faille et sur mesure pour des expéditions lointaines et périlleuses. Certaines constantes dans la mélodicité des cinq montpelliérains seront de véritables leitmotivs s’accolant à celle-ci. Des introductions développées, des ressacs d’intensité et d’énergie, des riffs s’effaçant pour mettre à juste escient sur orbite des soli bien ficelés ou des descentes de manches efficaces et purs coups de scalpels itératifs gravant vos neurones, des breaks diversifiés pour relancer la sauce et les effets « Souffrance »… Un maelstrom perpétuel ou l’excellent doublette d’entame sur boostée vous obligera d’emblée à vous évader violemment vers une « Souffrance » qui sera à mon sens le véritable « Highlight » de cet opus. Un pur condensé en près de onze minutes de tous les ingrédients saisissants de Gravity et au final un choix qualificatif à définir : Brulot ou tuerie ?

N’étant personnellement pas adepte du titre par titre dans une review, on ne pourra cependant point s’empêcher de saluer d’une part l’effort de diversification des compositions proposées et assénées ; et de l’autre l’intérêt, la maturité et la production de celles-ci. Tant de groupes « établis » se contentent de régurgiter continuellement leur mixture une fois une alchimie porteuse trouvée, qu’une telle prise de risques créative sur un premier opus labélisé se doit d’être saluée. Certains -par des exemples sélectifs- apprécieront les consonances orientales suggérées dans l’entame de « Violences » ou les samples gore de pleurs amenant le « Souffrance » précité, soit, mais le fait avéré et suintant de manière omniprésente est que Gravity se fait plaisir ! Le combo n’hésitera pas ainsi à nous distiller des plages plus osées tel le « Elle » martial et syncopé nimbé de sonorités cristallines, ou un Part 2 « Déphasé », ressac prog amené par une intro à la lead lancinante suivie d’une rage frénétique et tarie par un break emphatique brumeux. Un éventail risquant de surprendre plus d’un métaleux enferré dans des carcans et dogmes stylistiques certes, mais qui convaincra et asservira indubitablement ceux ne considérant pas la profusion de la mixité comme un écueil.

Sans aller jusqu’au « Big Bang », cette première offrande surgie des profondeurs sidérales mérite toute à la fois votre attention et sa découverte. Un opus initial haut de gamme ne pouvant amener que certaines réflexions découlant de « La Constante Aléatoire » : Ce jet initial cosmique sera-t-il suivi d’une gravité ascensionnelle ou d’un « Black Out » ? Mon sentiment est que si nos méridionaux ne se heurtent pas à des fluctuations de Line-Up, les lendemains s’annoncent prometteurs. Certains groupes œuvrent durant dix années dans l’obscurité avant de pouvoir offrir un release parfois réussi certes, mais tenant au final d’un « Best of » d’une décennie d’underground, galères et remises sur l’ouvrage. Or, « Gravity » est un tout jeune combo de tout juste deux années d’existence dont le « Syndrome » à la fois conquérant, frais et mâture ne prouve qu’une chose : Les gars (et la donzelle difficilement oubliable, killing joke !) ont des dons et du talent : Ecriture, inspiration, production, création… Le surfer d’argent est gaulois… Et Fuck Galactus !!!

Myspace : http://www.myspace.com/gravitymetal