by METALPSYCHOKILLER | Avr 23, 2011 | Tracks by Tracks

D:\EVOLUTION
Préambule :
Tout va trop vite. Les machines remplacent les hommes. La surconsommation de masse épuise notre planète.
La Terre gronde. Aucun avenir pour les générations futures car l’évolution de l’Humanité se fait à contre-sens….
Témoins de la folie des hommes, nous assistons, impuissants, à l’autodestruction de notre espèce.
A force de nouvelles technologies sensées nous rapprocher, nous nous éloignons les uns des autres ;
De nouvelles machines, de nouveaux moyens de communications creusent le fossé entre vie réelle et réalité virtuelle,
A vouloir grandir trop vite, nous entamons la régression, un repli sur nous-mêmes, cloîtrés dans notre bulle de technologie, se blottissant contre l’idée d’être arrivé au sommet de la hiérarchie des êtres vivants, se donnant le droit de modifier la nature ou les lois cosmiques.
…Here comes The D:/evolution….
A Taste of…: Comme son nom l’indique, voila de quoi se mettre en bouche pour la suite de l’album. Ce morceau avec son début direct nous à paru être une bonne entrée en matière, c’est un titre qui exprime simplement la colère en général, la rage d’assister à ce qui se passe dans le monde, et de ne pas pouvoir y faire grand-chose.
Concrete Brain: Un morceau ultra rapide, qui, dans sa construction, est très abouti, avec un vrai refrain et tout…On en est très fiers, c’est sur celui-ci qu’on voit le plus les contrastes de notre musique : Les parties violentes sont poussées à l’extrême (blasts et chant guttural, vitesse) mais en parallèle, il y a beaucoup de mélodies. Ce titre parle entre autre de l’environnement urbain, des immeubles, de la rue…certaines personnes ont vraiment le cerveau fait de béton.
Sneaking Data : Obey ! Obéis petit robot…En permanence filmés, surveillés, on s’imaginait des types derrière leur écran de contrôle en train de corriger tout comportement qui sort de la norme. Très 1984 de Georges Orwell….On adore jouer ce morceau en live, les samples apportent énormément à l’ambiance.

Logical War Process: Ou cette constante manie de l’humanité à vouloir toujours aller taper sur son voisin, souvent parce que l’herbe doit être plus verte à côté…Nous avons voulu ce titre violent et rentre-dedans, c’est le plus rapide de l’album en termes de BPM, il nous a demandé beaucoup de précision lors de l’enregistrement…
Fall Out: Il faut voir ce titre comme un interlude, nous ne voulions pas lasser les auditeurs avec un album toujours à fond…Pour l’anecdote, nous avions donné un concert en Ukraine un jour, et nous sommes passés près de Tchernobyl (ce qui est complètement d’actualité en plus), ça nous à marqué suffisamment pour en faire un titre. Les samples utilisés sont des extraits radios en russe lors de la catastrophe de 1987.
Scorn & Ignorance: Héhé, notre morceau bulldozer…Foin des harmonies, point de fioritures, c’est juste du bon vieux death metal, dit « dans ta face », c’est ce qu’on recherchait sur cette piste. Rapide et violent, get in the pit !
Death. Kult. Paranoïa: A l’ origine co-écrit avec notre ancien chanteur, nous avons gardé le thème du morceau, autour de la peur de la mort, et la façon dont cela affecte nos actes au quotidien. Je trouve qu’il à un petit côté In Flames/death scandinave dans les riffs…
Novae: Ca, c’est pour se fâcher avec les true-vrais Metalleux…C’est un morceau très indus, avec des parties drum&bass, donc on sort un peu du schéma classique, et c’est tant mieux. C’est Dj Wicked-man qui à tracé les grandes lignes des parties électro, sur une idée que nous avions eue de mélanger les styles, un grand merci à lui !

Rewind: Et quitte à mélanger les genres, voila encore un exemple ou l’on ne s’est pas privés..Rewind est un morceau aux consonances Hardcore, limite tough guy…Ca raconte l’histoire d’un homme qui reviendrait nous parler depuis le futur, et qui nous expliquerait toutes les erreurs que l’on a commises.Si seulement…
The Ultimate Carnivore: Une piste uniquement instrumentale également. Nous avons tenté de rendre sans paroles tout le mal-être que nous voulions exprimer sur cet album. C’est un morceau planant, complètement électro, et qui sert d’intro au dernier titre :
D:\Evolution: Le dernier à avoir été composé. Les textes et même une partie de la musique ont été écrits en studio, pendant l’enregistrement. Ce titre nous tient particulièrement à cœur, d’où le fait d’avoir baptisé l’album en fonction de ce morceau. Il est le plus posé, celui qui comporte le plus d’ambiances, et peut être le plus recherché en terme de musicalité, bien qu’il soit spontané de par sa composition « au dernier moment ».
Propos recueillis par MetalPsychoKiller.
by METALPSYCHOKILLER | Avr 12, 2011 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8 / 10
…Here comes The D:/evolution…
Une fois n’étant pas coutume, selon le vieil adage, entamons cette chronique par un petit aparté à la miss Charlotte A s’occupant de la promotion des strasbourgeois d’Absurdity. Celle-ci m’ayant sympathiquement glissé dans l’enveloppe renfermant cette -maléfique- offrande, un petit mot manuscrit dans lequel elle m’exprimait entre autre qu’elle « espérait que ce que j’allais entendre me plairait » ! Rassurons la donc d’emblée, et prenez le s’il vous plait comme argent comptant : Cet opus, c’est du bon! Du très bon même ! Voilà, comme dirait l’autre, cela s’est fait ! Et pourtant la partie n’était pas gagnée d’avance car les démos, Mcd et Ep précédents du combo ne m’avaient guère convaincues ni enthousiasmées, juste engendrées des écoutes discrètes ne s’ancrant guère dans mes neurones. Les temps changent, les Line Up se remanient, une décennie est bientôt passée… Et Absurdity avec ce Digipack à l’Artwork Cover réussi signé L. Bichon prend une nouvelle dimension, passe à la vitesse supérieure, convainc avec véhémence…Et postule à un nouveau statut. Indéniablement !
Dès le « A Taste Of.. » d’entame le clou s’enfoncera dans les chairs pour ne plus en ressortir et vous laissera enferré sur la croix. Assise rythmique bétonnée, tempo soutenu, alternance de chants gutturaux et plus clairs rageurs, riffs puissants, légères sonorités surprenantes… Tout comme ce léger goût de Fusion à la Française sur des couplets oscillant entre des « Silmarils » et des « No One Is Innocent » énervés. Du bois dur poudré en introduction, et dont ne se départira jamais le combo quand bien même la tracklist délivrée se complaira plus dans des trames de Metal/Death nuancées de Grind/Hardcore, de guitare Thrashies et de nappages samples cyber électro. Une alchimie fusionnelle instantanée concoctée et mâtinée avec excellence qui se rehaussera continuellement d’éléments originaux sur chaque plage délivrée, toujours avec véhémence. Un « Concrete Brain » corrosif et tonitruant séduira ainsi avec son refrain scandé et ses grawls déjantés et frénétiques quand dans l’instant d’après l’intro d’un « Logical War Process » syncopé, vous sciera par ses lignes vocales d’attaques éraillées et criardes typées Black. Un « Fall Out » plus tempéré, progressif et aux onces atmosphériques, pourra presque passer pour un îlot de quiétude dans ce maelström d’énergie déployée…Mais le répit sera de courte durée et l’essence destructrice même d’Absurdity ressurgira immédiatement avec un « Scorn & Ignorance » épileptique par ses lignes mélodiques insidieuses.
Onze titres sans temps morts, sans faiblesses ni fautes de goût, l’ « Evolution » a de la magnificence et de l’asservissant à proposer et asséner. Quelque part entre un « Slave Labor » de Fear Factory et un « Cleansation » à la Chimaira, les alsaciens ont le moyen de leurs ambitions et terminent leur Scud en totale roue libre avec un trident final de folie précédant le cyber de clôture éponyme à l’album. « Novae » délivrera ainsi une puissance de feu digne d’orgues de Staline avec son empreinte Prog de montée en puissance ravageuse : syncopée, véritable hymne incitative au headbanging, break détergent emplis de samples, facettes machiavéliques et envoûtantes… Autant d’ingrédients non exhaustifs qui font de cette track une pure tranche de steak étiquetée « boucherie en gros » et viscéralement gravée des lettres de noblesse du Metal que l’on aime et revendique ! Arrêtons donc les louanges, faisons concis et contentons nous juste de le clamer haut et fort. Nos étendards hexagonaux dans la lignée des Gojira, Dagoba, et autres nouveaux venus tels T.H.A.N.K.S , Shades Of Syn et autres Veils Of Perception n’ont rien à envier aux combos non étiquetés « Made In France». Au contraire, il y a fort à parier que si les diffusions et les promotions de notre terroir étaient moins frileuses, bon nombre d’entre eux deviendraient des pointures internationales ! Absurdity, malgré un léger soupçon de redondance naissant, pourrait prétendre à accéder à cette stature, Indubitablement ! L’évolution a du bon…
…Here comes The D:/evolution…
Myspace : http://www.myspace.com/absurditymusic
by METALPSYCHOKILLER | Avr 7, 2011 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7,5 : 10
Ainsi va la vie…
Memories Of A Dead Man, MOADM pour faire concis, est un combo francilien crée en 2006 qui pourrait être l’archétype même des aléas et pérégrinations en tous genres de nos combos du terroir s’essayant à franchir le pas et tentant de se frayer une place sur la scène hexagonale Metal. Résumé et explications : En 2008, nos frenchies sortent une démo éponyme auto produite cinq titres plus que prometteuse engendrant le buzz et leur mettant le pied à l’étrier. S’en suit donc très rapidement l’année suivante un premier opus “Beyond The Legend » sorti chez Parallel Union Records. Puis un remaniement de line-up et le départ de l’ancien chanteur Pierre et du second guitariste Will, Moadm évoluant donc dorénavant en trident.
Et pour relancer la machine après avoir gouté au plaisir d’avoir dans les bacs un Scud bien à soi, le trio propose ce « Maze » cinq titres stylé concept et à l’artwork cover sombre et épuré signé Banshee & D. Cette dernière petite précision juste pour le plaise car le long break de « Commotion » avant de relancer la sauce pourra rappeler aux moins jeunes certains titres de la divine Siouxsie.
Cet aparté livré ; Moadm pour être franc du collier avec vous m’avait enchanté par leur première démo éponyme… Et déçu sur la durée et langueur de leur album dont le chant m’avait paru bien forcé, sans trop d’âme, et usant à la longue car itératif. Erreur de jeunesse, manque de maturité, peu importe le passé et voyons ce que ce « Maze » peut nous délivrer. Musicalement, le combo s’affiche et s’affirme toujours dans une veine Rock/metal émo/scream post Hardcore ou les facettes syncopées d’énergie et de suggestivité sont en perpétuelles luttes ou interdépendances. S’enchaînent ainsi des parties de pures frénésies dévastatrices Metal ou le chant hurlé fracasse tout et d’autres plages plus ambiantes, atmosphériques. Corrosifs, hypnotiques, lourds, mélancoliques, les trames des titres auraient même à mon sens parcimonieusement certaines facettes empruntées au Doom ne serait-ce que par la profondeur émotive assénée.
Les influences autrefois proclamées des Deftones, Tool, Cult Of Luna ou autres Underoath ont été totalement ingérées et assimilées et nos trois parisiens ont évolué, indubitablement. La présence d’invités se collant sur les lignes vocales des cinq titres proposés assurera de plus une véritable diversité plus qu’agréable. Se colleront donc sur les pistes du concept, Alex Diaz(chanteur des post coreux de The Prestige), Thomas « Koma » Thirrion des alternatifs d’Aqme, Yann Ligner des deatheux de Klone et enfin plus surprenant Mike Armine des Sludgeux Us de Rosetta. Un panel rehaussant indéniablement un Mcd paraissant malgré tout tenir de l’étape, de la transition, du prologue, de la marche en avant vers de nouveaux objectifs à atteindre…
Le « Spoken Yet Never Heard » d’entame s’avérera une pure petite tuerie s’ouvrant dans des abimes de volutes évanescentes et brumeuses avant de délivrer toute la férocité de ses entrailles, puis de s’apaiser dans une quiétude ultime. Un « Commotion » profitant d’une petite descente de manche épileptique et insidieuse s’ancrera lui aussi sans coups férir dans vos neurones avant un surprenant « The OtherWay Around » au chant clair!!! Le hardcore plus concis et épuré de « Lighthouse » fera le boulot mais ne laissera pas de marque indélébile et on lui préférera le développé progressif et ambiant de clôture, un excellent « The Great Escape ». Autant terminer sur une bonne note en effet, puisque ce « Maze » de haute tenue se devra de nous faire patienter jusqu’à la sortie d’un second véritable opus. Attendons donc,…
La vie va ainsi…
Myspace : http://www.myspace.com/memoriesofadeadman
by METALPSYCHOKILLER | Avr 4, 2011 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10
Potos métalleux, installez vous confortablement et avant cela allez donc vous chercher une mousse bien fraîche à vous déguster gaillardement à la gauloise !
Pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’il y en à beaucoup à dire sur l’arrivée fracassante des Ex Avalanche, les Amaranthe, et le Buzz à venir qu’ils vont inexorablement susciter dans le microcosme de notre planète préférée ; celle du Metal. Ce dernier terme usité l’étant pour une fois à juste titre et ne se voulant pas comme à l’accoutumée affubler des releases de combos mielleux masquant leur –pseudo simili- musicalité mercantile, aseptisée et sans atours… derrière une belle valkyrie possédant un grain de voix agréable et efficace à séduire toutes les adolescentes acnéiques ou les bobos se disant adeptes d’extrême pour se démarquer de la masse. Pour vous éviter la sempiternelle introduction lâchée inévitablement par les chroniqueurs contemporains lorsqu’ils doivent s’attacher à reviewer un album des myriades de sorties actuelles des Metal/Sympho/Goth Band à Female Voices ; permettez moi une démarche originale. Celle de vous coller ma réponse à une demande de chronique croisée entre membres du team de Soil pour une sortie considérée comme majeure il y a peu de temps : Celle du dernier « Within Temptation ».
« Perso je ne m’essaierai même pas une tentative de chronique; un commentaire suffira amplement pour expliquer mon ressenti…Une belle bouse de guimauve sirupeuse à pure vocation commerciale où La mère Sharon se prend pour la fille à Kim Wilde. De la pop (mais pas la bonne!!!) période début eighties ou l’on rajoute quelques grattes se voulant râpeuses et quelques nappages organiques. Tiré des comics, cela fera un carton sur les M6 et MTV, et chez toutes les jouvencelles boutonneuses voulant se donner un genre et se targuer d’être Metal…Une intro intéressante par ci par là, à l’exemple d’ « Iron », avant à chaque fois de virer dans le pet de nonne syphilitique… Ouithine est devenu sans aucun intérêt si ce n’est mercantile, mais ce n’est pas nouveau…Bon, assez perdu de temps, j’ai plein de trucs intéressants à chroniquer!!!
PS: Oups, j’avais oublié de mettre une note. Disons 2/10, et je suis large!!! Les vierges effarouchées vont crier aux loups… Qu’elles me lâchent, perso j’aime le Metal! A bon entendeur… ».
Un encart pour seulement vous faire ressentir que mes prédispositions initiales et mon terrain d’appréciation personnel étaient au départ plus que miné quant à m’attacher à l’éponyme des Amaranthe. Et cela d’autant plus que l’Artwork cover proposé, -dans le style Anette Olzon’s Band promo pics-, pourrait conforter visuellement d’emblée tout à chacun se disant « encore des rejetons enfantés par l’ex diva Tarja ». Surfer sur la vague porteuse d’un créneau Metal à ses limites, et le tsunami s’est donc amenuisé sur la durée pour ne devenir qu’une vaguelette éparpillant des embruns délétères d’agréments à la Delain, Amberian Dawn, et consorts… Les lames de fond ravageuses et révolutionnaires à la Nightwish, After Forever, Epica paraissent être déjà bien loin et d’un autre temps…
Revenons donc à l’objet de notre sujet, l’irruption inattendue d’un combo suédois/danois fondé en 2008 par la paire Jake E. Lundberg et Olof Morck et qui n’aura besoin que d’une seule démo auto-produite cinq titres, intitulée « Leave Everything Behind » (tous repris dans ce premier album), pour accéder au grand bain et cette première offrande dans les bacs. Là où pléthores de groupes s’essoufflent et désespèrent à être labélisés, nos scandinaves ont mis et déclenché le turbo de suite. La cause de ces passes droits en est simple et se résume aux pedigrees et à l’expérience des musiciens du projet. Jugez-en par vous-même, puisque je vous le livre par plaisir et souci du détail. Seule la frontwoman Elize Ryd est néophyte (second degré) et n’ayant qu’œuvré avec le Kamelot du Maitre Roy Khan, car pour le reste : Le bassiste Johan Andreassen, (Engel); le guitariste/claviste Olof Mörck, (Dragonland, Nightrage, Rapture , My Darling Dismay), le chanteur hurleur Andy Solveström (Within Y, Evildoer, Oro (SWE), Cipher System) ; son pendant clair Jake E Berg, (Dream Evil, Dreamland)… cumulent quelques heures de vol. Doux euphémisme ! La palme revenant cependant au marteleur en chef derrière ses futs, Morten Løwe Sørensen, (The Arcane Order, Indrama, Submission, Slugs, Strangler, Koldborn, Panzerchrist, Scavenger, Icon In Me, Disavowed, ou encore Mercenary). Halte au feu, n’en jetons plus et passons aux choses plus concrètes et auditives !!!
Une assise Heavy/Power nuancée de Death mélodique se vautrant voluptueusement par instant dans l’extrême avant de se permettre des petits ripages sympa vers des opposés teintés Pop, le panel proposé est osé, surprenant et concédons-le d’emblée ; détonant ! La mélodicité affichée par nos six sera en outre un véritable kaléidoscope fusionnel accouchant au final d’un maelström plus qu’accrocheur puisque s’enferrant de manière inextinguible dans vos neurones. Une assise rythmique béton ou les martèlements de batterie refluent en cascades de testostérones, des guitares saillantes oscillantes entre riffs et soli heavy ou plus grassement Metal, des lignes de claviers en lignes organiques, nappages en volutes, ou sonorités discrètes tendance Kitsch… Autant d’éléments qui profiteront à une tracklist inspirée et de haute tenue dans l’ensemble. Les refrains simples et bien marqués typiques au Power prendront alors toutes leurs mesures et feront leur effet, vous forçant immédiatement à les siffloter ou en reprendre à tue tête les paroles… Une alchimie excellemment dosée, concoctée et délivrée sans faiblesses certes ; mais dont les mauvais coucheurs auront tôt fait de dénoncer le coté « déjà vu ».
Et donc je vais immédiatement monter au créneau en argumentant et défendant le pourquoi et le comment du « J’aime Amaranthe !!! ». Car si le sextet peut aussi bien décider de faire dans le féroce teinté Speed ou Extrême et délivrer ainsi dans vos cages à miel un vrai Metal ravageur et déjanté ; l’instant d’après une « Amaranthine » sublime et progressive peut vous scotcher dans l’émotion et la quiétude nostalgique. Les jeux de guitares sont un fil rouge purement Metal tout au long de la tracklist, et non un quelconque placage superficiel à la Winter Storm d’une précitée « Tarja touche moi la quenelle », par exemple. Pas de guimauve sirupeuse avec nos scandinaves, mais un poudrage constant asséné sous forme de ressacs entre énergies et influences. Se côtoieront aussi bien du frénétique Mark Jansen, que du mélodique Kamelot, que du deatheux In Flames… Sans que le conglomérat ne vire indigeste ou puzzle auditif. La triplette de chanteurs assénant et assurant sans coups férir rehaussera continuellement cet opus et lui claquera au final une dimension supérieure. Rien à dire sur le chant clair et cristallin de la belle Elize sur lequel certains bien pensants vont se croire obligés de l’étiqueter entre les Simone, Sharon, et la fille de la concierge…Par contre le screamo teinté guttural Death/ Hardcore du sieur Andy est une pure tuerie continuelle repoussant votre palpitant en zone rouge à chacune de ses (nombreuses) interventions. Le vocaliste énervé propulse continuellement l’attelage échevelé dans des allures démoniaques que l’on savoure outre mesure. En réponses, en enchevêtrements, dualités ou tierces ; les lignes vocales sont du grand art ; tout simplement !!!
Bon, votre houblon est ingurgité depuis longtemps, et certains commencent à avoir le gosier déjà sec et irrité ; alors je vais abréger et faire concis. Rayon tueries et highlights vous avez le choix dans ce premier opus éponyme, donc je n’en ressortirai aucun titre tant cela serait partial et vous conseillerai plutôt si vous voulez découvrir Amaranthe… de vous essayez à visualiser leur clip « Hunger ». Pas le plus représentatif du contenu de cette offrande, mais il faut bien se conformer aux obligations du négoce. Personnellement, le combo m’a réconcilié avec les Metal Voices Band qui depuis quelques lustres me prenaient le chou et me ravageaient le bulbe par leur… médiocrité ! Amaranthe n’est pas qu’un support à des lignes vocales féminines, mais un véritable groupe avec une réelle musicalité hautement appréciable. Cet éponyme est celui de l’affirmation d’une entité, d’une identité… Reste à savoir si le prochain sera celui de la confirmation ?
Myspace : http://www.myspace.com/amaranthemetal
by METALPSYCHOKILLER | Avr 2, 2011 | Chrocorico Soil
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller): 7,5/10
Exceptionnellement, la conclusion de cette chronique servira d’introduction à la présentation de ce MCD 5 titres éponyme de Memories of a dead Man. Celle-ci se résumera en un mot : Excellence ! ! A l’instar des Dagoba, Gojira et à un degré moindre Lokurah, le quinton francilien risque bien de s’imposer d’emblée comme un postulant des fleurons incontournables du Métal made in France et s’exporter universellement avec succès. Car à l’image de l’Artwork cover suggestif, mystérieux et tout simplement superbe, cet Ep issu du studio Sainte-Marthe à Paris et produit par Francis Coste (Zuul Fx, Aqme …) est une vraie réussite, un coup de maître pour un coup d’essai.
Finalisé dans son line up actuel depuis 2006 autour de 2 gratteux, Ben et Will, 1 bassiste David, 1 « drummer and voices » Ju et le chanteur Pierre, les cinq ont su s’expérimenter en deux ans et une centaine de concerts (Zuul Fx, Sonic Syndicate …) et peaufiner leur entité musicale. Celle-ci, melting pot metal, hybride du Pop core de Cult of Luna, du death atmo de Gojira et du thrash power de Dagoba reste résolument original et hautement appréciable. Les compositions proposées (quoiqu’assez classiques) ont aussi en fil rouge d’une part des ambiances sonores résolument ciselées, qu’elles soient syncopées et psychotiques ou plus aériennes et évanescentes, et d’autre part une intensité constante et puissante. Une alternance d’assauts frontaux ravageurs et dévastateurs succèdent ainsi à des plages plus atmosphériques de mises en situations. Le sentiment d’introspection souhaité par le combo à travers ses offrandes est une pure réussite et vous tient en haleine durant toute la tracklist. Ici on ne décroche pas après les intros (qui sont énormes !!!) ou après deux ou trois titres, et l’on regrette seulement que ce ne soit qu’un MCD.
En parallèle, la dualité entre chant clair et hurlé est en parfaite osmose avec les mélodies testostéronées ou envoutantes du groupe. Pas de growls continuels, mais une équation vocale diversifiée et complémentaire d’excellente tenue quantitative ; mais, et surtout, qualitativement : du Grand Art …Le seul regret, à mon sens bien évidemment, réside dans l’absence de soli guitaristiques dans des titres pourtant développés et aux riffs saillants et acérés -mais cela paraît être un choix des musiciens -; histoire de savoir si la maturité et le potentiel énorme ressenti en laisse un peu sous la pédale des gratteux …
En attendant donc impatiemment la sortie d’un véritable LP pour confirmer sur la longueur la superbe impression laissée par ce cinq titres ; je ne pourrai jamais trop vous conseiller de le découvrir … Vous ne devriez en aucun cas être déçu…
Myspace : http://www.myspace.com/memoriesofadeadman