by Bloodybarbie | Nov 1, 2021 | Chroniques, Soilderground
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Oui, encore un one man band de black metal né pendant la pandémie. Finalement, il a eu du bon cet isolement, il a fait émerger plein de trucs bien obscurs, de qualité certes inégale mais la période est à la création individualiste.
Farbauti est norvégien, « Hulderdans » est un premier EP faisant suite à deux singles qui étaient également autoproduits et ces quelques vingt minutes seront bien suffisantes pour se familiariser avec l’imaginaire de Gjøran Sæther. L’homme aime son black lancinant et plutôt lent, très atmosphérique donc mais sans recourir pour autant aux claviers, ce dont je lui suis fort reconnaissant. En effet, cet instrument sert trop souvent de cache-misère et pour peu qu’il sonne comme un jouet pour enfant, on a le combo gerbant.
Bon, je ne dirais pas qu’à la fin de l’EP il y a un goût de trop peu mais on passe quand même un bon moment, l’oreille portée par les riffs répétitifs, le cerveau glissant peu à peu dans la torpeur de l’hypnose.
Tracklist :
1. Nakne Føt På Råtten Lyng
2. Berget Må Åpna Seg
3. Slep Meg Til Hel
4. Hymeskvæde
https://www.facebook.com/Farbauti
https://farbauti.bandcamp.com/
by Bloodybarbie | Oct 31, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Ouarf ouarf ouarf !
Dans le genre “j’aime faire des parodies”, les grindcoreux italiens de Napoli Violenta savent ce qu’est de ne pas se prendre au sérieux. Et ce, d’entrée, à la vue de l’artwork : le logo totalement pompé sur celui de Napalm Death et ce façon totalement assumée.
Ensuite, musicalement, si on nage dans un grindcore / crust des plus cru, façon old school, on sent de suite que ça se situe bien au milieu de “Scum” et de “Speak English or Die !”. Violence et brutalité du crust très sérieux alliées au côté délire de S.O.D. ! Que demander de plus ?
Si le principe de Napoli Violenta est de faire la nique à tous les rageux de la planète en leur faisant comprendre qu’ils peuvent laisser leur haine à l’intérieur d’eux-mêmes et qu’ils en profitent un maximum parce que c’est bien la seule chose qui peut les pénétrer, les quatre malades de Naples nous abreuvent pendant une demi-heure chrono de seize titres implacablement violents basés sur des parodies en tout genre qui tapent sur toutes les couleurs musicales possibles.
Rien qu’à la lecture de la tracklist, on sait que le second degré et surtout sa compréhension ne sera réservée qu’à des oreilles averties pour qui l’ouverture d’esprit n’est pas synonyme de fracture du crâne (si si, il y en a encore). Donc oui, ça chambre D.R.I. (“I don’t need sobriety”), Bob Marley (“No woman no grind”), Judas Priest (“Diamonds and crust”, “Breaking the law (on my back)”), Los Del Rio (“Impaled Macarena”) et tout plein d’autres artistes qu’on se fera le plaisir de découvrir au fur et à mesure des écoutes.
Qu’on se le dise, chaque nouveau tour de piste permet de retrouver des petits détails qui fourmillent de références un peu partout. Et le tout, avec un sens de la brutalité et de l’humour qui, finalement, est très rafraichissant !
Bref, culs pincés s’abstenir !
“Si la violence ne résout rien, tapez plus fort la prochaine fois” (Elodie Poux)
Tracklist :
01. Grind Rehab (2:55)
02. Pulis in Hell (0:58)
03. La Crime Napulitane (1:46)
04. I Don’t Need Sobriety (2:16)
05. Extreme Noise Terron (1:11)
06. No Woman No Grind (2:05)
07. Impaled Macarena (0:50)
08. Scum Peea (1:09)
09. Diamonds and Crust (1:37)
10. Torso (3:31)
11. 6ore 6ore 6irls (3:13)
12. Cannibal Cuozz (0:58)
13. Delicate Sound of Grinder (1:24)
14. Delitto a Porta Capuana (1:07)
15. Breaking the Law (on My Back) (2:16)
16. The Cop is Rotten (2:35)
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by Bloodybarbie | Oct 29, 2021 | Chroniques
Note de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 9/10
Un nouveauté signée Katatonia est toujours un beau cadeau qu’on s’empresse de découvrir, tel un enfant qui déballe son cadeau de noël.
Et puis contrairement aux cadeaux de noël, Katatonia ne déçoit jamais. Et oui, trente années à servir le doom/rock dépressif !
Pour célébrer un tel anniversaire, Katatonia nous offre un magnifique recueil de morceaux qui n’ont pas trouvé refuge dans un album, des B-sides quelques remixes des classiques en collaboration avec d’autres musiciens (« My Twin », « Hypone »,…) et des morceaux d’éditions spéciales. Deux heures de plaisir et d’atmosphère grisâtre.
On retrouve beaucoup de morceaux de la seconde période dominante de Katatonia lorsque les Suédois ont quitté la période Doom extrême pour pendre le virage du prog doom où Jonas a abandonné ses growls pour un chant clair sublime.
Dans ce « Mnemosynean » (qui signifie mémoires), on y trouve également quelques vestiges du passé époque » Discouraged Ones », de leur jeunesse comme « Scarlet Heaven » d’un chant gothique très particulier, ou encore « Fractured ».
Même si j’ai absolument tout aimé de ce recueil, je me remémore certains favoris comme : « Second », « Ashen », « Code Against The Code », « Unfurl ».
D’ailleurs, le coffret contient une biographie inédite du groupe écrite par Eleanor Goodman, rédactrice en chef adjointe de Metal Hammer, ainsi que les paroles complètes et le contexte des origines des chansons décrites par les membres fondateurs Anders Nyström et Jonas Renkse, ainsi que d’autres proches de Katatonia.
Parfait pour un cadeau de noël !
Tracklist :
Disque 1 :
1. Vakaren
2. Sistere
3. Wide Awake In Quietus
4. Night Comes Down
5. Second
6. The Act Of Darkening
7. Ashen
8. Sold Heart
9. Displaced
10. Dissolving Bonds
11. Unfurl
12. Code Against The Code
Disque 2 :
1. Wait Outside
2. Sulfur
3. March 4
4. O How I Enjoy The Light
5. Help Me Disappear
6. Fractured
7. No Devotion
8. Quiet World
9. Scarlet Heavens
10. In The White (Urban Dub)
11. My Twin (Opium Dub Version)
12. Soil`s Song (Krister Linder 2012 remix)
13. Day And Then The Shade (Frank Default remix)
14. Idle Blood (Linje 14)
15. Hypnone (Frank Default Hypnocadence mix)
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by Bloodybarbie | Oct 12, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Belle découverte que ce “Welcome to a New World” de Pat O’May.
Quand j’ai vu qu’il s’agissait du concept album d’un guitariste, j’ai craint d’avoir en main un CD de démonstrations pompeuses qui ne serait digeste que par les guitaristes ou les musiciens avertis. Que nenni, Pat O’May, notre Franco-Irlandais qui a entre autres participé à des albums avec Alan Stivell ou Gilles Servat, nous sort une nouvelle petite pépite de douze titres variés et accrocheurs.
Tour à tour, on évolue dans des sphères principalement hard rock, mais s’acoquinant de très près au rock progressif comme le long des huit minutes de “I shall never surrender” qui ouvre l’album en toute beauté, le très Rush “Here to be”, le proche d’IQ “Please tell me why” ou “We can heat you calling”.
On passe également au (hard) rock plus nerveux et frénétique avec des excellents “Grinch”, “The warrior” ou “Simple mind” qui sont autant d’incitations à chanter les refrains en chœur. Et au milieu de toutes ces gourmandises, on a droit à de la ballade à faire tomber n’importe quelle âme ayant un tant soit peu de sensibilité : si “I belong” se la joue acoustique faisant la part belle au chant, “Friend”, lui, s’enhardit dans son troisième tiers, avec un magnifique solo de guitare.
Et le gaillard se permet même le luxe de taquiner l’univers de Gary Moore lors d’un instrumental tout en feeling (« The day before »).
Pour clore cet album en beauté, Pat O’May et ses compères nous refont le coup du morceau de huit minutes comme le premier titre avec « In this town », avec une nouvelle fois un passage dans l’univers progressif, celui-ci rappelant Pendragon.
Clairement, une belle façon de fêter, en novembre prochain, ses soixante printemps. Bon anniversaire !
Tracklist :
01. I shall never surrender (8:36)
02. Grinch (3:44)
03. Anything I want (4:45)
04. Please tell me why (4:07)
05. Here to be (3:58)
06. The warrior (3:53)
07. I belong (3:34)
08. The day before (Instrumental) (5:26)
09. We can hear you calling (6:51)
10. Simple mind (4:00)
11. Friend (6:12)
12. In this town (8:07)
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by Bloodybarbie | Oct 12, 2021 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Bordel, à Marseille, ils ne font pas les choses à moitié !
Quand tu tiens entre tes mains un album qui risque de faire plus de bruit à lui tout seul que le stade Vélodrome lorsqu’un Grantatakan vient faire vibrer les filets adverses, tu ne le lâches pas comme ça !
Peuchère, si Marseille a enfanté tant de Jul, Soprano, Akhenaton / Shurik’n, Paul Preboist, Zinedine Zidane ou Clara Morgane, cette ville grandiose nous balance pleine face les énervés de For The Sin !
Et eux, ils ne sont pas contents, et le font savoir. Avec les dix titres pour 25 minutes de furie, le quintet nous colle un album oppressant au possible, à la puissance remarquable et à la densité phénoménale ! Riffs assassins, brutalité de tous les instants, chant hardcore et agressif qui n’hésite pas à y aller de ses growls, voire pig squeals, pour bien nous faire comprendre le propos. Ici, la colère n’est pas feinte et la rage transpire à chaque riff, à chaque parole ! Tout est fait pour nous coller un passage à tabac en bonne et due forme de la première à la dernière seconde !
Ici, c’est “free main dans ta gueule” !
For The Sin n’est pas là pour te conter fleurette : les tons pastels et la nuance, eux pas connaître et surtout eux veulent pas savoir ! Inutile de dire que ça va direct à l’essentiel, direct in your face, surtout ! Titres compris entre deux et trois minutes, et qui risquent fort de déclencher de monstrueux mouvements de foule en concert !
https://youtu.be/jnqTqfbHqbY
Bref, amis photographes, shooter une prestation live de For The Sin sans assurance-vie, c’est à vos risques et périls. Je vous aurai prévenus !
Tracklist :
1. Scorn of humanity (2:23)
2. Reborn (3:05)
3. Home run (feat. Emile de Beyond The Styx) (2:29)
4. Qayin (2:14)
5. Titan Machine (2:24)
6. #13 (1:57)
7. The Human Beast (2:56)
8. In my corner (2:25)
9. Mass grave (2:39)
10. The lil’ guy who fucked the world (2:54)
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