Post Luctum – Acceptance 

Post Luctum – Acceptance 

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 9.5/10

« Ne rends pas tes souffrances plus fortes encore, ne te charges pas de plaintes, légère est la douleur si l’imagination ne la grossit. » Sénèque

Le deuil. Ce processus que l’on a maintes et maintes fois abordé, étudié, tenté de codifier, mais qui reste encore à ce jour un mystère. Vous connaissez probablement les étapes du deuil selon Elisabeth Kübler-Ross, une psychiatre helvéto-américaine qui a énoncé ces étapes concernant au départ l’annonce d’un décès prochain dans le cas notamment des soins palliatifs, ou des maladies incurables. Cette théorie a par la suite été généralisée dans l’après catastrophe ou après une annonce terrible, comme un décès justement ou un accident grave. Une notion incontournable pour toute personne qui s’intéresse de près à la psychologie ou la psychiatrie. J’étais plus ou moins étonné qu’un groupe ne mentionne pas directement le deuil, cette notion fondamentale est très souvent induite métaphoriquement plus qu’évoquée, alors pour une fois le nom d’un groupe m’a attiré l’œil dans ce sens précis. Je fais des introductions qui n’ont pas toujours de rapport avec la musique des groupes en eux-mêmes mais simplement des fois en rapport avec le nom des groupes, ou juste par envie de raconter mon existence. N’allez donc pas croire que cette nouvelle introduction soit un préquelle à la musique qui arrive ! Le deuil est ici explicitement évoqué par Post Luctum dans son appellation, et non sa musique. Encore que… On en est à ses balbutiements, donc autant la musique me fera l’effet d’un déclic concernant cette introduction. Je vous ennuie ? C’est normal, c’est mon deuxième prénom, Quantum Ennui. Voici donc venu pour votre grand réconfort la fin de cette introduction de chronique pompeuse, pour se lancer dans le vif du sujet : la chronique de Post Luctum et de son album « Acceptance« .

Qui est Post Luctum ? Sûrement pas un employé des pompes funèbres ni un psychiatre adepte de l’automédication ! De ce groupe, on ne sait pas énormément de choses. En farfouillant un peu, on sait que le pays qui a vu naître cette entité musicale est l’Etat de la Californie, aux Etats-Unis. Outre donc la nationalité américaine, on ne sait qu’une chose, essentielle celle-ci : Post Luctum est le groupe d’un seul personnage ! Ian Goetchius de son nom, qui officie dans un autre one-man band nommé Sour Milk Theorem (oui, il y a bien un groupe qui s’appelle Théorème du Lait Caillé…) et qui joue exactement le même genre de musique. Pour l’originalité, difficile de trouver plus pauvre je dirais. A la rigueur, avoir deux groupes dans deux registres différents serait un acte plus opportun et plus censé, mais bon. Ne connaissant pas la date officielle de construction du projet, je dirais que la discographie qui comporte à ce jour un premier album, le présentement chroniqué « Acceptance« , deux singles et un EP, tous autoproduits, constitue un beau parcours surtout qu' »After Mourning« , le premier EP, est sorti en 2019. Pas mal quoi ! Le mec gère tout seul sa baraque, fait tout dans son groupe, on peut donc le considérer comme un très bon multi-instrumentaliste, ce qui force l’admiration et le respect mais qui peut contenir quelques défauts. C’est évidemment ce que nous allons tenter de démontrer ! J’aime ce procédé didactique, il est vrai un peu pervers.

Comme je vous disais, l’album « Acceptance » est autoproduit. Il faut donc se montrer un peu plus conciliant sur quelques points stratégiques, à commencer par l’artwork. Mais il convient de reconnaître ce soir que le sieur Ian Goetchius a fait un travail des plus remarquables ! La pochette est belle, très belle même, faite par un certain Jarno Lahti que je ne connaissais pas (honte) mais qui a superbement bien bossé. Le choix est très judicieux avec cette représentation allégorique d’une acceptation. Je pense qu’il s’agit de cela, d’une sorte d’ange noir qui vient après tout le processus comme une libération de l’âme. Après, cela induirait par la noirceur de cette personnification que le deuil est quelque chose de malsain, parce que sinon on connaît tous la symbolique bien blanche, bien immaculée, de la libération. Avec ce décor de forêt morte où l’on croirait presque qu’il pleut à grosses gouttes (à moins que ce ne soit qu’un effet visuel pour la pochette), on a l’impression d’une photographie de film d’horreur. C’est saisissant, j’aime non seulement l’effet de l’artwork mais aussi le potentiel sens qui est caché derrière. Il manque évidemment le nom de l’album et du groupe mais cela, je commence à être de guerre lasse avec… Mais en tout cas, c’est une très bonne entrée en matière visuelle avec ce graphisme aguicheur et dérangeant pour « Acceptance » de Post Luctum. Excellent choix !

Le premier mot qui émane de ma première écoute est « wouah » ! C’est une onomatopée je sais, mais il fallait bien que cette dernière illustre de manière adéquate mon ressenti. Aussi bien sur le plan tactique que technique (bonjour Didier !), Post Luctum se situe musicalement sur le style doom death metal. Cela, c’est pour essayer de globaliser l’ensemble des cinq morceaux car, finalement, la musique est loin d’être aussi rangée que cela. Je dirais pour être plus précis qu' »Acceptance » est un recueil de pistes tantôt death metal et tantôt doom metal. Par son aspect très mélodique, rapide et rythmique, Post Luctum propose des pistes death metal mélodique franchement belles et presque atmosphériques par moment, ce qui va bien avec l’univers musical empreint de mélancolies et de noirceur. Les riffs sont par moment très linéaires et rythmiques, presque old school, et par moment on a des soubresauts mélodiques notamment sur la transmutation d’une des guitares en lead, partageant donc des passages avec des accords différents et des soli à la fois longs et beaux. C’est donc sur une certaine fécondité artistique que j’ai adoré les morceaux death metal. Ceux qui sont plus estampillés doom metal ne souffrent pas de contestation non plus, d’autant que la seule base complémentaire qui existe entre ces deux clivages est le son très épais. C’est donc un doom death metal pour mon plus grand plaisir car ces derniers, qui représentent un peu moins de la moitié, sont très intéressants dans le rôle qu’ils occupent de planter un décor macabre et lancinant. Le doom metal est en tout cas des plus minimalistes avec des accords balancés presque en mode drone, à peine de légères accélérations mais rien d’extraordinaire. Classique ! Toujours est-il que la première écoute m’a vraiment donné envie d’approfondir le sujet et probablement déjà d’acheter le CD, si tant est qu’il y en ait un. Très belle surprise pour ma part, un vrai bonheur si l’on peut dire ainsi !

La production m’a franchement bluffé. Bon, j’ai vu par la suite que le travail en studio était confié à quelqu’un, donc rien de réellement autoproduit dans le sens où le boulot est fait à la maison. C’est donc au final sans surprise réelle que je me suis aperçu que le son était impeccable. Bien entendu on doit s’attendre à un bon saindoux bien juteux dans les enceintes, un truc où se mélange la graisse de canard avec le jus de Maroilles ! Vous voyez le mec affamé ? Pas du tout allons ! En vérité, le son est impeccable pour le registre death metal qui émane principalement d' »Acceptance« . On a donc des guitares qui sont bien mises en avant, une batterie qui m’a fortement épaté car on devine que le dénommé Ian Goetchius a de réelles connaissances en batterie – s’il n’est pas batteur – et qu’il parvient à trouver des bases rythmiques qui sont bien reconnaissables dans le genre death metal. Il y a des claviers et l’incorporation de ces derniers qui ne sont pas tout le temps présents est adéquate, donnant un rôle atmosphérique très prépondérant. Enfin l’ensemble montre une belle homogénéité qui n’était pas facile au départ, et cette figure permet à l’album de s’écouter sans accroc. Une production vraiment bluffante à tous points de vue !

En fin de compte, je pense que le gros atout de cet « Acceptance« , c’est l’univers musical qui en découle. Le choix très judicieux et inattendu dans l’objectif d’un doom death metal plutôt cru et macabre pour parler de ressentiments et de tristesse infinie me laisse pantois. Dans la composition, Post Luctum a la particularité non négligeable de parler de ses états d’âme sans difficulté, avec un talent de composition certain et intelligent. On croirait bien vivre la mélancolie terrible de Ian Goetchius ! Moi, je me suis même demandé s’il n’allait pas se foutre en l’air après cet album, comme si ce dernier était une épitaphe. Non je plaisante, mais je vous invite fortement à découvrir cet album, le premier en plus, parce qu’il a indéniablement le truc qui va vous déstabiliser émotionnellement. C’est un album qui parle clairement du deuil, avec les cinq étapes que sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et… l’acceptation. J’ai fini par le comprendre un peu après, mais oui. Cet album est une potentielle magnifique allégorie du deuil. Toute la musique est dédiée à son expression et je trouve en cela qu' »Acceptance » est un formidable album dans le genre doom death metal. Il faut qu’un label s’y intéresse, et vite !

Le chant est du même moule, avec d’ailleurs un côté moins retouché qui me fait plaisir. C’est idiot mais on oublie vite que le chant est l’un des instruments les plus retouchés en studio, et j’ai l’impression que pour une fois, dans le cas de Post Luctum, ce dernier l’est moins. On devine dans le grain de voix qu’il y a une volonté d’être plus brut, donc on entend quelques petites imperfections qui rendent bien sur le mixage. Après on parle de très légères imperfections, donc rien de rédhibitoire, puis n’oublions pas que le chant est un instrument organique qui se nourrit d’imperfections ! Mais ici, la technique vocale n’en est pas moins intéressante, le growl est majoritairement medium, sans tomber dans l’old school dans le cas du death metal, et ne varie guère. Offrant donc une deuxième note de constance dans un album épars dans l’intention. C’est subtil et brut à la fois ! En tout cas, toutes les émotions négatives du gars passent dedans et c’est un chant qui ne laisse pas indifférent. On devine que même si la linéarité est dominante, les émotions sont vibrantes. Un chant vraiment très bon. Beau boulot.

Pour une fois, je me suis attardé un peu sur les textes, comme je disais ultérieurement j’évite de le faire quand ils sont en anglais parce que cela me demande un effort supplémentaire de concentration et d’interprétation que mon noble cortex ne peut fournir après la rédaction de la chronique. Donc, j’ai forcé un peu ma sinusite vespérale pour étudier les textes, pensant que cette mélancolie serait exprimée avec force de littérature ! Autant dire que pas tout à fait. Je dirais que les textes sont très bruts, avec peu de métaphores ou de comparaisons, comme beaucoup de groupes autour du sujet de la mélancolie, ça on s’y attendait. Mais je pense qu’ils mériteraient un truc en plus, un soupçon de réflexion sur comment donner une image autre que celle que l’on a habituellement. Parce que parler de mélancolie quand on est sujet à une dépression, cela peut prendre de nombreuses formes toutes aussi personnelles les unes que les autres. Je trouve cela un peu dommage que Ian Goetchius n’ait pas cherché à plus travailler ses textes même s’ils sont assez aboutis et ont au moins le mérite d’être justes rythmiquement parlant et dans l’intention, bruts et sans faux col. Mais voilà ! Cela mériterait selon moi un semblant de surplus.

Cette nouvelle chronique s’achève ici, sur une note à la hauteur de la claque que je viens de prendre. Sur le papier, « Acceptance« , premier album du one-man band américain nommé Post Luctum, ne paie pas de mine. Et pourtant ! Le résultat dépasse mes espérances et vaut largement son pesant de cacahuètes à en faire frémir les muscles de JCVD et sa théorie de la complaisance bière/cacahuètes. L’album qui est je le rappelle le premier, est un petit bijou. Doté d’une musique avec un beau port altier, émulsion d’un doom death metal bien épais et d’un death metal mélodique et mélancolique, l’univers de notre ami Ian Goetchius est bien construit et fort pénétrant, avec une intention émotionnelle puissante, à faire pâlir les sempiternels groupes de black dépressif. En tout cas, je dois admettre que ma déception de ne pas voir de format physique sorti est à la hauteur de l’immense surprise que j’ai ressentie à l’égard de cette musique qui manie avec une clinique certaine un doom death metal et une mélancolie. C’est bluffant ! Je vous le recommande chaudement.

Tracklist :

1. The Passing (10:04)
2. The Dark Fringe (07:04)
3. Frozen Hearts (05:48)
4. Our Monuments (06:11)
5. Acceptance (10:11)

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Rivers Of Nihil – The Work

Rivers Of Nihil – The Work

Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Même si cet avis va à l’encontre de la majorité, je trouve sincèrement que plus Rivers of Nihil vieillit, plus ses albums sont intéressants. Déjà, j’avais largement préféré « Where Owls Know My Name » (2018) à « Monarchy » (2015) car permettant aux Américains de se différencier de la scène tech death et des Beyond Creation & co. et cette émancipation sera donc totalement officialisé avec ce « The Work« .

(Note : ma chronique dit le contraire mais le temps a fait son travail, « Where Owls Know My Name » se bonifie avec le temps et si je devais refaire le texte, il serait d’une tout autre teneur.)

Déjà, pour les amateurs de pur death metal, il va falloir passer outre l’introduction « The Tower (Theme from «The Work») » qui lorgne allègrement sur le Beyond the Buried and Me de « The Parallax II: Future Sequence » par exemple mais, à titre personnel, cela ne me gène pas étant donné que j’adore ce groupe.

Et même si le quintette n’a pas totalement renié ses origines brutales et les gros vocaux, on sent bien au cours de l’heure que durent les onze titres que les musiciens ont envie d’autre chose : plus de mélodies, plus de chants clairs, plus d’ambiances, plus d’expérimentations, plus d’innovations, plus d’éléments musicaux externes au metal et, pour ma part, je trouve que les mecs ont putain de raison parce qu’ils le font super bien !

Alors c’est vrai que parfois il y a des trucs qui tombent un peu comme le fameux cheveu dans la soupe (on n’a jamais su ce que c’était d’ailleurs cette soupe, un velouté potiron ? Un bouillon de poule ? On n’en finit pas de se perdre en conjectures), comme ces sonorités électros qu’on croirait sorties de « The Path of Totality » de Korn, mais qu’est-ce que cela représente au regard du formidable travail d’écriture réalisé sur « The Work » ?

De toute façon, il semble évident que Rivers of Nihil ne s’adresse plus aux amateurs de musiques extrêmes, les musiciens ont choisi une autre voie, leur voie, qu’ils sont à peu près les seuls à explorer aussi pleinement. Il va falloir aimer le prog’, un peu le djent, le saxo et, surtout, les morceaux qui, sous l’apparence de s’éparpiller, jouent en fait leur rôle de cohésion au sein d’un disque plein, qui fait sens au regard des choix artistiques réalisés.

Me concernant, c’est une totale réussite et j’espère que le groupe poursuivra sur sa lancée.

Tracklist :

1. The Tower (Theme from «The Work») (4:30)
2. Dreaming Black Clockwork (6:39)
3. Wait (4:05)
4. Focus (4:54)
5. Clean (6:08)
6. The Void from Which No Sound Escapes (6:43)
7. More ? (3:25)
8. Tower 2 (1:58)
9. Episode (7:29)
10. Maybe One Day (7:03)
11. Terrestria IV : Work (11:29)

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Chronique « Where Owls Know My Name » : https://www.soilchronicles.fr/chronique … knowmyname

Corpus Diavolis – Apocatastase

Corpus Diavolis – Apocatastase

Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Encore une nouvelle signature des incontournables Acteurs de l’Ombre avec les Français de Corpus Diavolis qui sortent donc leur quatrième album (et dire que j’en entends causer que maintenant) : « Apocatastase« . Et bordel, il n’y a pas que la pochette, magnifique, qui vaille le détour ! Six titres et près de quarante-cinq minutes de black metal, ce n’est pas mal, mais on a carrément envie de plus !

Il faut dire que l’ambiance ritualiste qui se dégage de chaque riff, chaque incantation vocale de Daemonicreator, tape fort, tape juste, et plonge l’auditeur dans une espèce de mélasse sonore. Il s’y englue, s’y noie et, lorsqu’il en émerge enfin, c’est pour contempler le cercle des Enfers auquel il a droit.

Le black joué ici étant principalement fondé sur la rigueur et la puissance des rythmiques, il fallait se doter d’une production à l’avenant, tache parfaitement réalisée par le chanteur et George Emmanuel au Pentagram Studio, c’est vraiment de la belle ouvrage, le parfait écrin pour rendre justice à la qualité de chacune des six (plutôt longues) compositions.

A mon avis, les amateurs de MerrimackWatain voire d’un Deathspell Omega épuré de sa sur-complexité seraient bien inspirés de se pencher rapidement sur « Apocatastase« , peut-être l’un des disques majeurs du label car aboutissement artistique total pour Corpus Diavolis.

Hypnotique et fascinant.

Tracklist :
1. Apocatastase
2. Colludium
3. The Dissolution and Eternal Extasy in the Embrace of Satan
4. The Pillar of the Snake
5. Triumphant Black Flame
6. At the Altar of Infinite Night

Site officiel : http://www.corpusdiavolis.com/
Myspace : https://myspace.com/corpusdiavolis
Instagram : https://www.instagram.com/corpusdiavolisband/
Facebook : https://www.facebook.com/CorpusDiavolis
Bandcamp : https://corpusdiavolis.bandcamp.com/

Fishing With Guns – Under The Silver Lake

Fishing With Guns – Under The Silver Lake

Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 8/10

Un peu de brutalité dans ce monde. Fishing With Guns revient en force avec un nouvel Ep Under The Silver Lake sous le label M&O Music. Un déluge de cinq titres toute en brutalité.

Il faut dire que, de l’énergie, le groupe en a à revendre quand on prend le titre « Under The Silver Lake » qui démarre avec une rythmique forte et des accent de punk californien mais avec quand même un côté surexcité. Fishing With Guns aime à varier les styles, un chant fort plutôt orienté vers le core et une musique assez lourde et forte, pas forcément sombre mais toujours dans l’énergie. Sur « Beware The Dog Killer » on peut entendre des relents de thrash death, des riffs plus heavy sur le plus mystique « Homeless Ghost ».

Le groupe part dans tous les sens et nous offre une énergie explosive, il est vrai dans un registre plutôt extrême mais il arrive quand même à garder un groove assez accrocheur. Un Ep assez intéressant.

Tracklist :

1: Beware The Dog Killer
2: Owl’s Kiss
3: Homeless Ghost
4: Under The Silver Lake
5: I Am Your Rebellion

https://www.facebook.com/fishingwithgunsband

Hate – Rugia 

Hate – Rugia 

Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10

 

Hate, cela m’a toujours laissé froid. C’est vrai qu’en termes de concurrents directs à Behemoth et Vader, ce sont les meilleurs et il n’y a qu’à voir l’accueil fait à chacun de leur douze (en comptant ce dernier) albums pour en être persuadé. Les Polonais jouissent d’une grosse côte de popularité, justifiée par la qualité constante de la musique que l’on pourrait résumer ainsi : grosse prod’, grosse technique, gros blasts, gros riffs.
Pour ceux qui apprécient, voire adulent, le quatuor, je ne vois pas en quoi ces neuf nouvelles compositions pourraient les décevoir. Car si le son me semble un peu plus sale qu’à l’habitude, tous les éléments qui font la force de Hate sont à nouveau bel et bien présents. Il y a toujours ces tempos de trépanés à la double grosse caisse, le chant mi figue mi pain aux raisins (ni black, ni death donc) et des compositions qui s’épurent de plus en plus pour maximiser l’efficacité. Moins de riffs mais plus d’impact !

A titre personnel, je ne suis toujours pas convaincu par cette école polonaise mais Hate a la maturité et le savoir-faire nécessaire pour embarquer de vieux grincheux tels que moi.
Evidemment que ça poutre !

 

Tracklist :

1. Rugia
2. The Wolf Queen
3. Exiles of Pantheon
4. Saturnus
5. Awakening the Gods Within
6. Resurgence
7. Velesian Guard
8. Sun of Extinction
9. Sacred Dnieper

 

Myspace : https://myspace.com/hatepoland
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Bandcamp : https://hate.bandcamp.com/