Lvcifyre – The Broken Seal

Lvcifyre – The Broken Seal

Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

Depuis7 2009 et la sortie de son premier EP « Dying Light ov God« , s’il y a bien une machine à concasser en Angleterre c’est bien Lvcifyre. La qualité de ses sorties a toujours été exceptionnelle et ce dernier album en date, « The Broken Seal« , s’inscrit totalement dans cette lignée d’excellence.

Le contenu est pourtant simple : un death brutal axé sur la vitesse, une ambiance cauchemardesque et satanique à la Impetuous Ritual, un chant profond qui m’évoque Portal et un arrière goût de Morbid Angel, la messe noire est dite.

D’ailleurs, c’est cette vitesse et cette atmosphère ritualiste qui rapproche un peu la formation de la scène black, cela est un penchant indéniable pour le chaos. A ce titre, les structures de certains morceaux sont absolument folles (« Headless Rite » par exemple), à la limite du compréhensible, « The Broken Seal » étant donc tout sauf un disque facile à appréhender.

A l’heure où les podiums de fin d’année doivent commencer à se construire dans les différentes rédactions, je gage que Lvcifyre ne sera pas oublié tant il vient d’apporter une pierre noire flamboyante aux musiques extrêmes, un uppercut à la médiocrité.

Tracklist :

1. Gods Await Us
2. Tribes of Khem
3. Black Beneath the Sun
4. Headless Rite
5. The Broken Seal
6. Wolves of the Great Dark
7. The First Archon
8. Blood of Az
9. Black Mass

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Putrevore – Miasmal Monstrosity

Putrevore – Miasmal Monstrosity

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

 

Putrevore, comment dire ? C’est la réunion version death metal du plus gros CV d’Espagne avec le plus gros CV du monde.

Parce que si le nombre d’albums sortis par le chanteur David “Dave Rotten” Sánchez González est encore chiffrable, il faut quand même plusieurs dizaines de mains pour compter sur les doigts ceux du bassiste / guitariste Rogga Johansson. Et en prime, ils ont pris un batteur norvégien Brynjar Hoff Helgetun (CrypticusDominantGods ForsakenJohansson & SpeckmannJust Before DawnKam LeeLikluktMassacreThe Skeletal, ex-The Grotesquery, ex-Axeslasher, ex-Down Among the Dead Men, ex-Megascavenger, ex-Ribspreader, ex-Those Who Bring the Torture, ex-Moordzucht), autant dire que de tels backgrounds dans le metal extrême ne peuvent que donner un bon gloubi-boulga de death metal bien putride.

Quatrième album depuis 2007 (ou 2004 si on considère la période où le groupe s’appelait Deadbreath) après “Morphed from Deadbreath” (2008), “Macabre Kingdom” (2012) et “Tentacles of Horror” (2015), au milieu desquels on retrouve deux splits avec Putrefact (« Funebre Plague Into Darkness”, 2014) et avec Grim Fate (2019), ce “Miasmal Monstrosity” nous redonne un coup de vieux avec ce death metal totalement old school aux instruments évidemment accordés très bas (comment peut-il en être autrement avec Rogga Johansson ?) et au chant particulièrement guttural, à la limite de l’infrabasse !

Bon, là, on nage un peu plus dans le vomi du death metal US, celui des IncantationBaphometAutopsyImmolation voire Mortician avec un tempo bien relevé, du riff implacablement dévastateur pour un rendu (histoire de rester dans le dégueuli) bien brutal.

Cela dit, le père Rogga n’hésite pas à coller quelques petites mélodies lors de passages plus heavy, histoire de mettre un peu de couleur (autre que le rouge hémoglobine et le vert bileux) dans cette somme de dégoulinures purulentes.

Parce que le duo semble se complaire dans les lyrics et les ambiances gore qui décrivent toute l’horreur sanglante que l’être humain est capable de commettre, Putrevore nous assène neuf titres pour à peine plus d’une demi-heure, la bande sonore d’une séance de torture des plus ragoutantes. Et ce, pour le plaisir sadique des fans en mal de voyeurisme putride !

La séance d’équarrissage humain de cet automne…

 

Tracklist :

1. Those Who Dwell Beyond (4:28)
2. Vortex Devourer (3:34)
3. Terrible End of the Conjurer (4:06)
4. Clad in Skin and Rot (3:36)
5. Bloodlust of the Sleepers (3:13)
6. Miasmal Monstrosity (3:36)
7. The Fleshmen Awaits (4:26)
8. With Tentacles Adorned (3:20)
9. Consume All Flesh (3:04)

 

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The Cauldron Of Darkness – Genesis

The Cauldron Of Darkness – Genesis

Note du SoilChroniqueur (Le Marquis Arthur) : 6/10

The Cauldron of Darkness est un projet originaire de Californie (Etats-Unis d’Amérique). Il est créé milieu 2020 par Mike Wright, unique musicien du groupe (oui oui, il est tout seul).

L’idée de ce groupe lui vient de cette période émotionnellement trouble que nous avons connue. Froides, sombres, profondes sont les mélodies de ses chansons mais cela constitue aussi cette atmosphère prenante de l’album. Seulement, un tel style ne peut pas être accessible à n’importe qui, mais lorsqu’on le comprend, la musique en devient captivante, sublime, avec un côté triste, je dirais.

Malgré tout, la composition musicale reste rudimentaire, des passage au synthé amélioreraient encore plus ce style. Même s’il n’y a pas de parole, ça n’est pas dérangeant, ça permet de mieux profiter des instruments.

« Genesis » est le premier album du groupe, mais il a été annoncé par la sortie du single « Catalyst » paru quasiment en même temps. Je trouve que pour un premier album, c’est intéressant, je suis curieux de voir le prochain.

Un disque profond, difficile de compréhension à la première écoute mais non dépourvu de beauté musicale.

Tracklist :

1. Genesis (08:16)
2. Catalyst (08:31)
3. Constellation (07:59)
4. Disembark (06:37)
5. Deprivation (07:38)
6. The Pale Rider (07:55)
7. Epilogue (09:23)

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Downright Malice – Mechanica Temporis

Downright Malice – Mechanica Temporis

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

L’air de rien, le groupe alsacien Downright Malice en est déjà à ses 34 années de carrière, passant du thrash metal old school des plus classiques pour petit à petit incorporer du death metal et un rien d’industriel !

Du line up de 1987, il ne reste que le guitariste Didier BauerAris (basse) et Cliff (chant) ne sont arrivés qu’en 1991 et c’est là que les choses sérieuses ont pu commencer. Deux demos coup sur coup (“Errare humanum est” en 1992 et “Criminally Insane” en 1994) puis le premier album “In doctrine… Nation” en 1995 qui leur a ouvert quelques portes, surtout celles des salles de concert. En 1996, un split avec KrhomadeathDelayed Action Bomb et Damn Nation (“Agony Promopack 1”) et le groupe ensuite prenait son temps pour de nouvelles sorties.

C’est aussi la période où le groupe évoluait dans sa musique : le groupe recruta le growleur Cyrille Schaub et le batteur Olivier Riedel (également derrière les fûts du groupe de brutal death Agon) et l’EP “Spit Your Hate Out” (2001) montrait des changements radicaux. La musique se voulait plus variée, plus extrême, tout en gardant de bons aspects mélodiques.

C’est ainsi que, en moyenne tous les cinq ans, on se retrouvait avec de nouveaux albums : “Perpetual Return” (2005), “The Final Disaster” (2011) et “Downright Malice” (2015) montraient cette évolution constante d’un groupe qui ne se contentait pas de rester dans sa zone de confort. On regrettera seulement une production quelque peu bâclée sur le dernier album malgré de vraies bonnes compositions.

Bref, aujourd’hui, c’est ce “Mechanica Temporis” qui nous intéresse. Et d’entrée, ce qui marque, c’est le son : belle remise en question pour gommer les erreurs passées. Cet album est purement époustouflant avec des passages particulièrement intenses.

Bien sûr, le thrash metal reste omniprésent et l’apport du chant extrême de Cyrille se complète parfaitement avec le chant aigu et rageur de Cliff, dans une alternance intelligemment répartie. Combinant puissance et mélodies, cet album est une belle galerie de contrastes entre noirceur et légèreté : passages au piano renforçant le côté dark, solos de guitares mélodiques aérant l’ensemble, le quintet ne recule devant rien pour nous coller de sévères baffes tout en nous caressant dans le sens du poil avec dix titres à haute teneur schizophrénique.

Encore une fois, la production de Renaud Hébinger, qui semble s’être fait le spécialiste d’une grande partie de la scène alsacienne (AleisterCrusherKareliaMercylessPost-Mortem…), y est pour beaucoup dans cette sensation d’intensité. Entre riffs souvent rapides, section rythmique à la limite de la tachycardie, un soin particulier apporté aux ambiances et aux effets (ce divin son de piano sur quelques titres), cette alternance de passages mélodiques (particulièrement prenant sur “Virtual Reality”), ces nappes de claviers impalpables et, toujours, cette alternance de chants qui devient la marque de fabrique du groupe, tout y est pour que l’auditeur se prenne 41 minutes de plaisirs auditifs.

Avec un tel album, pourquoi ne pas enfin les voir signer avec un label ? Et, surtout, pourquoi ne pas aller les voir en concert ? Ce ne serait que mérité !

Hautement conseillé.

Tracklist :

1. Downright Malice (4:00)
2. You can Pray (3:51)
3. Malleus Maleficarum (4:31)
4. Parasite (3:49)
5. Virtual Reality (4:28)
6. I see the Dead (4:07)
7. A Kick in the Anthill (3:45)
8. A Time for All (4:34)
9. The Book (4:04)
10. Sin of Pride (4:24)

https://www.facebook.com/Mrdeatharis/
https://myspace.com/downrightmalice

Black Pyramid – Black Pyramid

Black Pyramid – Black Pyramid

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 6.5/10

“On n’a qu’à rassembler sur la tombe d’un homme de génie les pierres qu’on lui a jetées de son vivant, et il aura une pyramide qui dépassera celle de Khéops.” Alexandre Dumas fils

J’avais tellement envie de mettre « Junior » à la place de « fils » pour la citation, l’écho de la voix de Michael Kyle appelant son fils à grosse tête résonnait tellement dans ma propre boite crânienne proéminente, que j’en crevais d’envie ! Mais non. Comme on est à une époque où un certain Eric Zemmour me corrigerait de son glaive rouillé sur un anglicisme forcé ou sur des fautes de français, j’ai un peu peur des représailles ! Donc je suis resté classique. En vérité, après un épisode en studio pour mon groupe, je suis content de reprendre les chroniques. J’en avais marre de subir l’actualité et notamment sa gueule de fasciste en dentelles entre deux prises instrumentales. J’étais las de n’avoir rien à écouter d’autres que nos propres compositions, par nécessité de concentration et parce qu’il faut bien l’avouer, quand vous passez environ neuf heures trois jours d’affilée avec de la musique de bûcheron dans le casque, vous n’avez pas envie d’analyser ni d’approfondir un quelconque album. Vous avez surtout envie de pioncer sec ! Mais je suis de retour aux affaires et je dois dire que j’attaque fort ! La référence aux pyramides m’a quelque peu attiré inlassablement comme un bout de Comté sur une souricière. Devenant donc le Jerry de la saga bien connue, j’ai bondi en risquant à tout moment de me retrouver le cou bloqué dans une tapette à souris, ou dans la patte-hibulaire d’un gros chat semblable au mien. Je suis donc sur une nouvelle chronique, sur un groupe dont le nom de Black Pyramid ne pouvait que m’intéresser puisque j’adore les mythologies et l’égyptienne ne fait pas exception à ma passion. L’album éponyme est pourtant loin d’être une simplicité.

A commencer par le contexte du groupe. Black Pyramid n’est pas égyptien ni une secte que l’on connait bien, mais un groupe américain qui nous vient plus exactement de Northampton dans le Massachussets. Il n’est pas très bon, pour nos relations sous-marins, de discuter avec les Américains, mais chez Soil Chronicles nous sommes neutres ! Comme la Suisse ! Enfin… Bref ! Groupe actif depuis 2007 avec semble-t-il une pause de deux ans entre 2013 et 2015, le trio ricain a sorti à ce jour trois albums, dont celui qui nous intéresse et qui est en fin de compte une réédition. Eh oui ! L’album éponyme est sorti en 2009, soit douze ans auparavant. La dernière sortie officielle est quant à elle un split avec le groupe Enhailer en 2020, et le dernier album remonte à 2013. En fait, le sentiment que j’ai, et qui serait à vérifier dans les nouvelles fraiches du groupe, c’est que ce dernier n’existe quasiment plus et propose juste pour rappeler qu’il est encore en vie, une réédition de son premier album. Sachant qu’en plus de cela, « Black Pyramid« , l’album, est une réédition en format vinyle limitée, donc rien d’extraordinaire sauf pour les gros fanatiques du groupe américain. Mais bon, je ne suis pas complètement certain que le groupe ait un public aussi large qu’il ne le prétend avec cette réédition limitée. Mais passons. Vous savez mon scepticisme grandissant pour tout ce qui est réédition, mais je vais essayer de prendre sur moi.

En tout cas, la pochette n’a pas varié d’un iota depuis 2009 et je dois admettre qu’un changement de perspective ne m’aurait pas déplu parce que la pochette d’avant était foncièrement moche. Je suis désolé mais, parfois, une bonne sincérité vaut mieux que des détours hasardeux et je trouve l’artwork de « Black Pyramid » d’un très mauvais goût. Autant les références à des forces occultes que l’on peut sous-entendre dans cette pochette laisse un peu d’originalité pour le genre musical abordé, encore que… Autant le style est incroyablement bâclé et le choix même des couleurs est mauvais. Je ne sais pas s’il s’agit d’un arbre ou d’un totem, s’il s’agit du souterrain quand on voit des galeries dont on ignore ce qu’elles fichent ici, les crânes on ne sait pas à quoi ils servent. Bon enfin, franchement il y a des rééditions qui se parent de quelques nouveautés, si c’était pour reproduire idiotement le même album qu’en 2009 avec ses lacunes sonores potentielles et son style graphique plus que moisi, je ne vois d’emblée pas grand intérêt à cette re-sortie de « Black Pyramid« …

Bon, heureusement, comme souvent d’ailleurs, le contenu sauve les apparences. Black Pyramid propose une musique couplée entre du doom metal et du stoner, avec toute la panoplie qui va avec. A savoir des riffs très rock, un son très lourd et quelques accélérations qui donnent envie, après de longues minutes de lenteur, de se trémousser un peu. Cela reste toutefois assez classique, sans réelle accommodation ni arrangement original : un doom stoner que l’on a déjà entendu plusieurs fois quand on aime ce style. La particularité, et probablement la seule concernant « Black Pyramid« , reste ce son sur lequel je reviendrai en bas plus précisément. Mais la première écoute ne me permettra pas vraiment de comprendre pourquoi le label Labyrinth of Thoughts a pris le parti de reproduire cet album qui, je le rappelle, date de 2009. Si ce dernier avait proposé un truc bien produit et bien construit, j’aurais probablement changé mon fusil d’épaule concernant les rééditions en général comme j’ai pu le faire pour Scald par exemple. Mais ici, je suis bien en peine de trouver un intérêt suffisamment important pour mettre en avant ce « Black Pyramid » qui restera pour moi, je pense, une belle coquille vide. Mais au moins, j’aurais essayé. J’étais même plutôt optimiste au début du paragraphe, je pensais que l’album démarrerait bien, mais même si ce fut le cas, le reste est trop déjà-entendu pour me seoir réellement.

La production a cette légère originalité d’avoir un son très sludge sur les bords. Je ne sais pas si l’effet voulu est d’avoir un son aussi boueux, qui signifie parfois un peu mal fait, mais globalement je trouve que cette guitare toute seule est intéressante dans son utilisation. Après, quand on a du doom stoner, on s’attend à une lourdeur énorme ! Mais Black Pyramid joue plus cette carte de cradingue sur les bords, par la force des choses puisqu’il n’y a qu’un ensemble de cordes basse et guitare donc ce qui est un peu léger pour amener une touche rythmique en fond prépondérante, et je pense que c’est une sorte de prise de risque qui passe ou casse complètement. Dans mon cas, je l’ai bien aimée, elle a au moins le mérite d’amener l’originalité manquante à l’ensemble. Un bon point !

Pour le reste, j’ai un peu revu mes constats à la hausse dans le sens où même si les compositions manquent d’originalité, il n’en demeure pas moins que certaines fonctionnent bien. Je reproche surtout le côté naïf de Black Pyramid. On est sur un groupe local de tout ce qui est stoner et je suis à moitié étonné de ce manque. On devrait avoir un groupe qui transpire le stoner, jusqu’à nous faire vibrer ! Et au final on se retrouve avec un trio qui certes propose une bonne musique, accessible et plutôt rythmée par moment, mais qui mériterait un grand coup de balai. Moi, j’aurais largement préféré un album nouveau, depuis 2013 en plus la musique aurait eu largement de quoi évoluer. Cette réédition, comme toutes, me laisse sur ma faim. « Black Pyramid » devait être un album bon pour l’époque, mais de nos jours il y a vraiment mieux.

Je préfère donc m’arrêter ici. Le chant non plus n’est pas assez intéressant pour qu’on en discute. En fait, cette réédition de l’album « Black Pyramid« , du groupe américain du même nom, ne présente pas vraiment de matière à analyser. Un doom stoner d’époque on dirait, avec des riffs pas mal et des moments d’entrain qui fonctionnent bien. Mais le souci majeur de cet album, c’est justement sa remise en lumière dans une modernité qui propose largement plus de bons groupes qu’il n’en faut. Typiquement, « Black Pyramid » est un album qui aujourd’hui ferait la poussière des placards des abonnés, mais ne serait probablement pas nettoyé ni de nouveau poncé dans une chaine hi-fi. Je pense, sans méchanceté, que cet album est celui qui sert à combler les trous dans une discothèque. Il n’est absolument pas dénué de bons éléments, il n’est tout simplement plus à la page. Voilà tout.

Tracklist :

Side A
1. …and the Gods Made War 01:58
2. Visions of Gehenna 05:38
3. Mirror Messiah 07:07
4. No Life King 04:11
5. Celephais 01:17
Side B
6. Twilight Grave 05:52
7. Macedonia 06:24
8. The Worm Ouroboros 07:38
9. The Cauldron Born 07:45
10. Wintermute 07:32

Facebook : https://www.facebook.com/Black-Pyramid-49292323952/
Bandcamp : https://blackpyramid.bandcamp.com/
Myspace : https://myspace.com/blackpyramidkills
SoundCloud : https://soundcloud.com/blackpyramid1