by METALPSYCHOKILLER | Août 28, 2011 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10
Noirceur, explosion, risques et périls; Trivium est de retour pour une, voir la sortie majeure Metal de cette période estivale touchant à sa fin. En un peu plus d’une décennie et avec maintenant cinq opus à leur actif, les quatre d’Orlando pointent depuis déjà un certain temps dans la caste si sélective et si enviée des pointures internationales de notre planète auditive préférée. Produit par Colin Richardson et enregistré aux « Audiohammer Studios », ce « In Waves » nous arrive en pleine face trois ans après un « Shogun » ayant laissé les aficionados du combo dans l’expectative devant, -entre autres surprises-, ses facettes techniques démonstratives. On ne réécrira pas l’historique complet des floridiens, mais pour schématiser un tant soi peu et satisfaire la curiosité des néophytes, résumons grossièrement ainsi la carrière du Band de Matt Heafy…
Des débuts fracassants dans un pur style Metalcore sans concessions avec à la clef des « Ember To Inferno » en 2003 et « Ascendancy » en 2005 affichant un potentiel et un éclat fréquentiel permettant immédiatement à Trivium de percer mondialement. Et de s’entourer d’un auditoire fidèle. Le buzz est fait, la machine destructrice est en branle et impossible à stopper. La notoriété est déjà là, et un « The Crusade » plus Thrash arrive dans la foulée qui désarçonne quelque peu les fans de la première heure. A la stagnation, engendrant inévitablement à mon sens la régression et la lassitude, à la facilité de persister et se complaire dans une recette fonctionnelle et porteuse le quatuor préfère se faire plaisir et donner libre cours à ses évolutions musicales et envies du moment. Et forcément le « Shogun » plus Heavy et technique déboulant en 2008 va être toute à la fois critiqué par le public de la première heure clamant la haute trahison et rameuter de nouveaux adeptes moins sclérosés dans le Core. Pour en finir, notez cependant que chaque album n’évoluait pas de manière tranchée dans un des styles précités, mais plutôt dans des nappages d’emprunts, différence notoire permettant une cohérence du cheminement musical du Band.
Et donc, inévitablement le premier propos à éclaircir sur ce « In Waves » s’imposera d’emblée : Evolution, révolution, retour en arrière, immobilisme… Et personnellement je me mouillerai en explicitant que cet opus est celui de la maturité et la consécration car affichant un peu de tout ces éléments. Trivium délivre dorénavant son Metal, unique, fruit des quatre albums précédents, et ou s’entrelacent et s’entrechoquent les sous styles précités que sont le Core, le Thrash, le Heavy… Voir le Death ! Une alchimie parfaite pour peu que l’auditeur ne soit pas enferré dans des dogmes insurmontables et appréciant une mélodicité dorénavant intrinsèquement plus présente. Facette que l’on ne pourra en aucun cas imputer au crédit du nouveau bûcheron derrière les futs, le sieur Nick Augusto remplaçant Mister Travis Smith.
Pour entrer dans le bois dur (poudré !!!), et n’étant pas adepte dur track by track que certains chroniqueurs vous délivrent inévitablement pour pondre des reviews donnant dans le roman fleuve, voici une petite liste non exhaustive d’éléments expliquant le pourquoi du comment de mon ressenti quasi jouissif à cet opus. En tête de gondole, après le savant dosage des compositions délivrées dont nous avons déjà parlé, viendra immédiatement à l’esprit le sublime travail des chants. Nos trois compères, chacun dans leur registre s’en donnent à cœur joie et sont au sommet de leur forme, indubitablement. Le père Matt, on le savait et ce n’est plus une surprise ; mais les deux autres se mettent au diapason… Et forcément on acquiesce et en redemande. Cela d’autant plus, qu’au niveau production sonore, le « sur mesure » ne le rend qu’ « aux petits oignons » ; autant dire que l’on donne dans le pêcher !!! Parallèlement la tracklist s’avère presque sans faille, et surtout trustée de highlights. Entre l’hyper énergétique fracassant titre éponyme, des « Black » et « Built To Fall » corrosifs syncopés aux refrains hymniques s’ancrant viscéralement dans votre encéphale ou des échevelés « Chaos Reigns » tout au taquet ; les morceaux de bravoure sont légions.
Mention spéciale à un « Caustic Are the Ties That Bind», pur moment d’anthologie et exemple parfait du talent de composition du Trivium de cet an de grâce 2011. Dans une même plage arriver à nous scotcher avec des relents de lignes de guitares à la Running Wild façon « The Rivalry », nous faire nous remémorer deux décennies plus tard un Black Album à la Metallica, nous sidérer par des voix et arpèges claires avant de relancer la sauce manière Prog et de nous lâcher les chevaux dessus puis nous pulvériser par une dualité d’exception des soli de grattes… Pfffff, Halte au feu. Ce « Caustic » est plus qu’une boucherie, une pure tuerie. Une véritable perle au milieu d’un écrin de saveurs ; le genre de titre qui justifie à lui seul l’investissement d’un faible écot qu’on ne filera pas à Sarko. Maintenant, si vous faites partie des nantis qui se moquent de la taxe « canettes », le « In Waves » en édition spéciale contient un excellent cover des frères Cavalera, « Slave New World ». Devinez voir quel exemplaire trône dans ma petite collection ???
Pas besoin de conclusion, vous l’avez bien compris. Ce Trivium est un opus indispensable en attendant plus qu’impatiemment la sortie du prochain Machine Head qui ne saurait tarder. « Burn My Eyes », « The Blackening »…. Des albums cultes. « In Waves » n’en n’est pas si éloigné…
Tracklist :
1. Capsizing the Sea
2. In Waves
3. Inception of the End
4. Watch the World Burn
5. Dusk Dismantled
6. Black
7. Built to Fall
8. Caustic Are the Ties That Bind
9. A Skyline’s Severance
10. Forsake Not the Dream
11. Chaos Reigns
12. Of All These Yesterdays
13. Leaving This World Behind
Site Officiel : http://www.trivium.org/
Myspace : http://www.myspace.com/trivium
Facebook : http://www.facebook.com/TriviumOfficial
by Son | Juil 19, 2011 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Après deux démos en 2009 (« The longest shadow ») et en 2010 (« Fairytale of perversion »), le quintet de Trondheim (Norvège) Exeloume, formé en 2007, nous offre enfin son premier album. Avec une pochette signée Ed Repka, une production aux petits oignons de Dan Swäno, des featurings par ce dernier et par Andy Laroque : c’est clair et niet, il ne fallait pas s’attendre à quelque chose de très innovant. Bien au contraire : on nage en plein old school avec ce cocktail combinant l’énergie et les riffs incisifs du thrash des mid-eighties avec la furie du death metal du début des nineties… avec des sonorités plus modernes : entendons-nous bien, le son est ici ENORME !
Un titre/intro « Lex talionis » d’une cinquantaine de secondes plante d’entrée le décor : gros riffs thrash à souhait avec voix grave agressive. On nage dans une époque sonore bénie, et on sent qu’on va passer trois quarts d’heure plutôt agréables. Sans le moindre blanc, « Blind billions » s’enchaîne et la claque du premier titre se transforme en pain dans la gueule. Puissance maîtrisée par une technique sans faille : on se retrouve quelque part entre la puissance de Bolt Thrower, la technique de Tourniquet ou de Death et le thrash made in Bay Area dans l’attaque des riffs et le phrasé du chant.
Difficile de trouver un morceau qui se démarque : chacun, toujours dans un registre thrash aux tempos speed, avec son identité propre, prend aux tripes avec une facilité déconcertante, grâce à une maîtrise instrumentale sans faille et un batteur hors normes. On reprochera peut être une trop grande linéarité dans le chant, se situant entre Chuck Billy lorsqu’il growle un tantinet (rappelez-vous « John Doe »), Russ Anderson (Forbidden) ou Mille Petrozza (Kreator).
L’album, définitivement, se veut plaisant de boût en boût, ça fleure bon le plein revival avec en prime ce putain de son qui aurait fait de cet album un incontournable s’il était sorti dans les débuts des nineties. Il n’est pas trop tard cependant pour qu’il devienne un classique.
On notera l’apparition de Dan Swäno au chant sur le final « Our poisonous creation » et celle d’Andy LaRoque sur « Ignorance is bliss » à la gratte.
Non, le thrash/death ne se mord pas la queue, on n’a pas encore fait le tour du genre, Exeloume nous le prouve avec brio.
Un album fantastique !
Site officiel : http://www.snotpope.com/exeloume/
Myspace : http://www.myspace.com/exeloumethrash
by Metalfreak | Juil 3, 2011 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 05/10
Bien bien bien, je viens de me manger en pleine poire le « Kairos » de Sepultura duquel je n’arrive pas à me lasser et là, je me dois de faire la chronique d’un Cavalera Conspiracy que je repousse sans cesse, n’arrivant pas à m’en imprégner. Ce n’est pas faute d’essayer : depuis mars, j’ai du me la passer une bonne vingtaine de fois – non non, les mauvaises langues, y a pas de masochisme chez moi – et, chaque fois, c’est le même phénomène qui se produit : pas moyen de vibrer, pas moyen de ressentir le moindre plaisir de la part des deux frangins, qui, à une époque, me donnaient le frisson rien qu’en apprenant qu’un nouveau Sepultura allait sortir.
Oui, j’ai bien dit « Sepultura » : la dernière fois qu’un Cavalera me faisait frémir, ça a été quand j’ai appris la sortie d’un « Roots » qui, après écoute, commençait déjà à me faire douter de la capacité des frangins à sortir un jour un album de la veine de la trilogie « Beneath the remains »-« Arise »-« Chaos AD ».
Sepultura d’un côté et Soulfly de l’autre, ça ne m’a jamais vraiment fait triper depuis, à part peut être un « A-Lex » d’un côté et un « Dark ages » de l’autre… mais aucune mesure commune à ces trois albums précités.
Alors quand, en 2007, on nous dit que les deux frères ennemis allaient se réunir le temps d’un album pour nous offrir un album comme-au-bon-vieux-temps, la joie n’en a été que plus forte … et de courte durée après l’écoute d’un « Inflikted » qui ne cassait rien de plus qu’un album lambda de Thrash aux sonorités modernes.
Certes, dans la famille Cavalera, il y avait encore de quoi perpétrer quelques passages à tabac en règle et ce « Blunt force trauma » n’est ni plus ni moins que la suite de ce « Inflikted »… mais rien, ou pas grand-chose » ne permet de faire un gros distinguo entre un album de Soulfly et cet album.
S’il se laisse écouter d’une traite sans grand déplaisir ni en ayant envie de stopper le CD avant la fin, on reste encore une fois de plus sur notre faim. Hormis sur « Burn Wacco » où Igor prouve qu’il en a encore sous la double pédale, sur le titre éponyme « Blunt force trauma » ou lors d’un « Psychosomatic » qui, lui, ne sera écoutable que par les acheteurs de l’édition limitée digipack (avec un DVD bonus enregistré lors de leur passage aux Eurocks en 2008), on ne notera pas grand-chose d’exceptionnel.
Peu, trop peu pour s’extasier.
Produit par Logan Mader (Machine Head), cet album ne souffre pas d’un manque de son, malgré une batterie qu’on aimerait entendre un chouia plus en avant. Non, franchement, il faut le dire : pendant tout le long de cet album, on s’ennuie ferme, c’est tout !
Donc que faire ? Continuer d’espérer que, comme Sepultura avec le petit nouveau, les frangins vont retrouver la flamme et nous concocter un album digne de leur passé ? Toute patience a des limites !
Après ça, désolé, mais je vais retourner me coller une lichette de « Kairos » !
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by Metalfreak | Juin 25, 2011 | Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 08/10
Décidément, depuis que Max Cavalera avait claqué la porte de Sepultura, on commençait sérieusement à se demander, après écoutes et chroniques des albums de chacun des deux clans, que ce soit les Seps version Derrick Greene d’un côté, ou Soulfly de l’autre, si un jour on allait avoir droit à un album de la trempe d’un « Chaos A.D. » ou de « Beneath the remains ». Et chaque fois, même quand les albums s’avéraient être seulement « bons » (si si, malgré tout, « Roorback » tenait la route, « A-Lex » le faisait quand même… et quant à « Dark ages », ça dépotait quand même bien, soyons honnêtes !), on continuait à entretenir une certaine forme de frustration de ne jamais ressentir les émotions que le groupe nous avaient procuré il y a déjà vingt ans de ça.
Combien de fois certains fans ont commencé à se détourner du groupe, quand ils ne lâchaient pas complètement le groupe ?
Ah ça, on les a entendu, les fans, crier le retour de Max… Alors quand le petit frère décidait de se barrer lui aussi, on ne donnait pas cher du nouveau line-up… Et surtout, les fans allaient-ils continuer à suivre ?
A priori, les pertes ne sont pas énormes : ouf, il reste au moins un domaine dans lequel la fidélité existe.
« Kairos » est donc le deuxième album des Seps depuis qu’Andreas Kisser a repris les rênes en tant que leader. Parce qu’avec le Paulo qui est là depuis le début, en 1984, Kisser est le plus ancien arrivé trois ans plus tard !!! En même temps, il faut reconnaître que «A-Lex » est loin d’être un mauvais album : mais de là à crier au génie, n’exagérons rien. On passe de bons moments, on en prend plein la gueule, mais le CD, depuis quelques temps, n’est pas souvent ressorti de la CD thèque pour une réécoute passionnée.
Du coup, pour pouvoir comparer ce dernier avec le petit nouveau, il a fallu le remettre dans la platine.
Si on devait entrer dans le jeu des comparaisons, on dirait que ce « Kairos » est un bon compromis entre « A-Lex » et deux des albums les plus emblématiques de l’ère Max : « Beneath the remains » et « Chaos A.D. ». Au moins, les meubles sont sauvés.
Mais est-ce suffisant pour en faire un futur classique ? L’envisager ne relève pas de l’utopie, loin de là : si on ne criera pas forcément au génie tout au long de l’écoute de cette heure de thrash, on réapprend enfin à prendre du plaisir sur un album de ces Brésiliens qui nous sortent enfin un album digne de leur rang, et la surprise en est d’autant plus agréable. Car quitte à rendre des risques, autant y mettre un avis totalement personnel : « Kairos » est bel et bien le meilleur album de Sepultura depuis l’arrivée, en 1997, de Derrick Greene.
Si la simple évocation de l’éventuel retour des frères Cavalera au sein de Sepultura en a poussé plus d’un à l’érection spontanée, Kisser and co nous prouvent avec cet album qu’il n’en voient pas l’utilité, et réussiront sans aucun doute à convaincre les personnes les plus indécrottables parmi les fans harcore de l’époque pré-« Against », ces mêmes-là qui ne pourront que se le confirmer à nouveau en écoutant les derniers Soulfly et/ou Cavalera Conspiracy.
Et qu’en est-il de l’album proprement dit ? D’entrée, avec « Spectrum », on sent un Sepultura agressif, direct, voulant d’entrée nous assener un direct du droit à peine entré, façon Monsieur Fernand chez Raoul Volfoni. Ce qui marque, tout au long de l’album, c’est que les rythmiques tribales propres à Igor Cavalera ont disparu avec lui. Seul le long « Structure violence (azzes) », sur lequel les Tambours Du Bronx font une apparition plus que remarquée, se lance dans cet effort, avec en prime un côté indus pas désagréable et une voix passée au vocodeur, là où, paradoxalement, ils ont remetallisé deux titres indus et électro en reprenant magistralement un « Firestarter » de Prodigy et « Just one fix » de Ministry à la sauce thrash, se réappropriant les titres.
Mais hormis ce titre, « Kairos », l’album, se veut profondément thrash, avec bon nombre de passages hardcore et heavy, entrecoupés d’accélérations brutales, et ça en fait même, pour le coup, un album passionnant de bout en bout, magnifié par la production de Rob Z, signant par là même un album construit de façon cohérente, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. De plus, jamais Greene ne s’est montré aussi juste, aussi puissant, jamais il n’a jusqu’alors fait partie intégrante de ses morceaux à ce point, et ça fait un sacré bail que Kisser ne nous a plus gratifié de soli aussi tranchants dans ses titres, et aussi régulièrement.
A plusieurs périodes, on en revient à des moments plus passéistes, mais jamais redondants, comme ces clins d’œil volontaires à « Chaos A.D. » : « Relentless » et son côté « Refuse/Resist » ; « Kairos » et ses relents « Nomad », alors que « Seethe », « No one will stand » nous évoquent également la période pré-nineties. Et cette pochette, digne revival artistique de l’âge d’or du thrash, illustrant le concept de l’album consacré … au temps !
Tant d’éléments qui forment un tout franchement impressionnant !
Alors, à tous ceux qui étaient persuadés que le départ du dernier Cavalera présent dans le groupe allait signer la mort de Sepultura peuvent se le dire une bonne fois pour toute : il ne s’agit pas d’une mort, mais d’une renaissance.
Pour ma part, je retourne m’écouter « Kairos » (phonétiquement, ça ressemble à « Chaos » non ?) une énième fois…
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by Son | Juin 7, 2011 | Chroniques
Note du soilchroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Venu tout droit d’Italie, ce trio de thrash metal progressif est une excellente surprise de par sa qualité. Evoluant dans une veine à croiser entre Mekong Delta, Death Angel des débuts et Watchtower, ces Napolitains, dont deux ex-Power Beyond, ont fondé le groupe en 1994 puis sorti deux démos en 1999 et 2009, cette dernière faisant la promotion de deux titres (« Etereo » et « Mind surrounds… ») plus l’intro (« Antimateria ») de l’album à paraître, avant de nous offrir ce « The involution philosophy » réalisé tout d’abord en autoproduction avant de signer chez Pure Steel Records et le ressortir chez eux.
Résolument old school, comme l’ont été des « Victims of deception » de Heathen, « Control and resistance » de Watchtower ou un certain « Master of puppets », « The involution philosophy » regorge de titres à tiroirs entre cinq et neuf minutes bien influencés par ces albums cultissimes : à ne pas s’y tromper, si on enlève l’intro d’une trentaine de secondes, on se retrouve avec sept titres pour 48 minutes.
Hormis les trois minutes de relatif calme de l’instrumental « Reflected in her life », la quasi-totalité de l’album tabasse de bout en bout, à grand renforts de riffs incisifs et d’une voix fabuleuse, que l’on peut rapprocher de celle d’un Chuck Billy accouplé avec Dave Mustaine par certaines intonations. Bref, un album qui rend un véritable hommage à la bande à Jarzombek, notamment grâce à sa basse, vrombissante à souhait (« Antimateria », « Etereo »), et à ses incessants breaks et changements de rythme offerts par une gratte acérée comme une lame de rasoir (« Apolide », notamment).
Attention, n’allons pas croire qu’on a affaire à un clonage de groupes de prog metal et à de la démonstration technique tout azimut… Non, les titres, certes à tiroir, ont une logique bien maîtrisée et on retombe sur nos pattes sans se perdre dans des méandres labyrinthiques à en perdre le fil (d’Ariane).
Si on peut reprocher un son largement perfectible et plus en rapport avec la qualité des compositions, on peut également saluer la volonté de sonner aussi old school que les groupes de techno thrash (comprendre : thrash technique) qui ont pullulé à la fin des eighties jusqu’aux mid-nineties.
En 1989, on a eu « Control and resistance » ; en 2011, on a « The involution philosophy ». Puisse ce dernier avoir le même statut dans 20 ans que l’album de Watchtower, ce ne serait que mérité.
Site officiel : http://www.annihilationmancer.com/
Myspace : http://www.myspace.com/annihilationmancer