Warm-Up Hellfest 2023 (Grenoble, l’Ilyade, 29 avril 2023)

Warm-Up Hellfest 2023 (Grenoble, l’Ilyade, 29 avril 2023)

Photos : Metalfreak
Report : Quantum

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Cette année, nous ne l’annoncerons probablement pas officiellement, mais nous n’irons pas au Hellfest. Pour des raisons logistiques et d’autres plus personnelles, Soil Chronicles n’ira pas au Hellfest cette année. Et franchement, cela a pour moi une saveur aigre, parce que même si je n’étais pas disponible pour y aller, je ressens une forme assumée de frustration à l’idée de ne pas voir notre webzine représenté dans ce sésame ultime de la musique metal française et européenne, sinon mondiale. Le Hellfest, c’est un peu comme le bonbon qu’on donne aux enfants quand ils ont été courageux et travailleurs toute la journée. On le vit comme un privilège, sinon une récompense de mois d’efforts, d’investissements et de prises de tête. Et puis, on ne va pas se mentir, à l’échelle d’un webzine comme nous, bénévole et empiétant grandement sur notre temps libre, on le vit doublement comme un privilège et une récompense. Alors, c’est avec une forme de déception que j’écris ce live report qui sonne, pourtant, comme une légère forme de réconfort. Je me suis, en effet, rendu au Hellfest Warm-up Tour 2023 qui a fait escale à la salle l’Ilyade à Seyssinet-Pariset, non loin de Grenoble, et surtout de chez moi (cinq minutes en voiture). J’étais secondé, pour ce concert prometteur, par mon patron en personne, Monsieur Chris Metalfreak, et Antirouille qui était bénévole pour aider à la buvette avec Madame, qui nous aura donc honoré de sa présence quand même !

ACOD 00

Alors, le principe est simple, pour ceux qui l’ignoreraient : le but est de ramener le Hellfest chez l’habitant. Ne vous y trompez-pas ! Vous n’aurez pas le Hellfest complet ni les grosses têtes d’affiche, mais plutôt des groupes français mis à l’honneur par l’association qui gère le festival, et c’est sur une forme de grosse tournée que l’affiche se présente devant nous, et les groupes présents ce soir sont dans l’ordre As a New Revolt, Moonreich, ACOD, Betraying the Martyrs et Pogo Car Cash Control. Les trois premiers groupes étant en dehors de la tournée et sponsorisés par Metallian Productions, qui organise conjointement la soirée, et les deux derniers cités sont les éléments clés de la tournée. Une affiche éclectique, un brin étrange sur le papier, tant les genres sont disparates, mais c’est plus une logique de sponsor qu’une logique purement musicale, donc la surprise n’est pas entière pour moi. J’avais néanmoins quelques doutes sur les deux groupes de la tournée que je n’avais jamais réellement écouté, mais qui ne me semblaient pas spécialement étoffés pour être têtes d’affiche. Force m’est de constater que je me suis royalement planté. Mais nous y reviendrons !

As A New Revolt 11

Et le tout premier groupe à passer sur le grill est donc As a New Revolt et immense surprise pour moi : ils sont de Fontaine ! Donc de chez moi, mais vraiment chez moi ! Je dois admettre que j’ai rigolé tout seul quand le chanteur annonce « on est de Fontaine, 38600 ! » de manière exagérée, car c’est toujours ma phrase quand je vais chercher les croquettes de mon chat et de mes rats chez Botanic… Bref, on s’en fout. Première petite subtilité : le groupe est un duo de musiciens, un batteur et un chanteur qui sample également sur un ordinateur les parties en arrière-plan, qui concernent la musique électronique et industrielle, quelques lignes de guitares avec parcimonie venant compléter le tout. La musique sonne très rapcore avec des éléments industriels évidents. L’énergie qui est dégagée sur scène est extrêmement bluffante ! Moi qui ne suis pas très friand au départ de ce genre de musique, je me suis franchement étonné à prendre un énorme plaisir devant la prestation pleine de pêche du duo, le chanteur n’hésitant pas à faire tomber la chemise pour être encore plus échaudé par sa prestation scénique au-dessus du lot.

As A New Revolt 18

Le charisme est en effet au premier plan et je loue, voire suis jaloux totalement, de son jeu de scène plein d’aisance, comme si ce dernier était habité par on-ne-sait quelle aura. En tout cas, sans aller jusqu’à comprendre les paroles, tant le flow est diffus et d’une rapidité à toute épreuve, j’ai surtout beaucoup adoré la musique en elle-même, qui fait la part belle à d’intenses rythmiques, le style industriel allant très bien avec le côté rap. J’ai également beaucoup aimé, et cela peut sembler être un détail, l’humour du mec quand il nous a parlé, allant jusqu’à dire qu’il accordait sa guitare… Alors qu’il n’en avait pas, ou tout simplement à nous demander si on aimait le metal, pour nous répondre ensuite « eh ben, il n’y en a pas ! » Ce genre de décontraction, j’aime. J’ai bien rigolé de ce côté auto-dérisoire très prononcé. Seul bémol, mais où As a New Revolt n’est strictement pour rien : l’accumulation de matériel de musique sur la scène, pourtant immense, rendant impossible les mouvements plus intenses encore pour le groupe fontainois, réduisant leur périmètre d’action à un truc minuscule. Franchement, c’est honteux ! J’aurais été le chanteur, je me serais sûrement énervé d’avoir ainsi un terrain de jeu aussi restreint… En plus, c’était affreusement moche, cet effet empilage d’amplificateurs. En tout cas, je dois reconnaître que la prestation d’As a New Revolt m’a laissé bien pantois ! D’un côté, j’étais fier d’avoir un groupe aussi talentueux dans ma ville, mais ensuite parce que le groupe a vraiment assuré et a montré une prestation scénique largement à la hauteur des attentes que l’on pouvait avoir. J’aurais même bien vu le duo plus haut d’une prochaine affiche. Je vais donc suivre la formation issue de la scène punk hardcore et hip-hop de très près ! Bluffante découverte.

Moonreich 05

Viendra ensuite un groupe que j’attendais de voir depuis un moment. Vous savez peut-être que j’ai repris avec honneur le partenariat avec Les Acteurs de l’Ombre Productions, et parmi les groupes ultra excellents de son roster, Moonreich est celui qui m’a toujours le plus plu en studio. Que ne fut donc pas ma surprise d’apprendre, il y a quelques temps en arrière, que la formation gérée en one-man band par Weddir et Siegfreid est officiellement booké par Metallian Productions ! Enorme tremplin pour la formation francilienne, qui se présente donc devant nous pour ce qui me semblait être un show plein de promesses. Paradoxalement, ce fut mon concert le plus décevant. Les attentes étaient sûrement trop grandes, et je me suis attardé sur des détails qui, finalement, n’en valaient probablement pas la peine. A commencer par la tenue vestimentaire des protagonistes. J’avais vu des photos passées où Moonreich employait toute la panoplie inhérente au black metal, puisqu’il s’agit de ce registre musical que le groupe nous présentait ce soir. Mais en fin de compte, on se retrouve avec un frontman en jean, chemise et basket, sans aucun apparat qu’une apparente sobriété émotionnelle.

Moonreich 09

Les autres musiciens ne sont pas raccords non plus, avec un batteur arborant un look plus coreux… Je chipote probablement beaucoup, mais je suis en effet très attaché à un minimum de logique dans la scène, et quand je vois ce qui se faisait avant et maintenant, je suis dans l’incompréhension. Sur la musique en elle-même en revanche, il n’y a rien à redire ! J’adore ce black metal un brin déstructuré, frôlant par moment un côté progressif avec des ruptures rythmiques efficaces, des passages mid-tempo qui plantent le fameux décor malsain et oppressant que les albums studio ont toujours retranscrit avec brio, faisant de Moonreich un vrai concentré de noirceur. La sobriété lumineuse et la mine renfrognée des musiciens, ou dirons nous concentrée pour être soft, ont contribué à faire de ce concert une réussite quand même. L’autre ombre au tableau est que l’on n’entendait pas bien le chant. J’ai plusieurs fois tendu l’oreille, comme un basset idiot, vers les enceintes de façades, pour percevoir que la technique vocale restait bien fidèle à ce qui faisait la subtilité moderne de Moonreich : une technique qui oscille entre le high scream et le sludge, mélange vocal que je trouve extrêmement puissant dans le black metal actuel. Et c’est franchement dommage que le chant n’ait pas été bien sonorisé, à moins que la voix était fatiguée, c’est possible. Et j’aurais aussi préféré un peu plus d’acclamation au public, même si je sais que le black metal reste un style très « fier », pour lequel il ne faut pas montrer beaucoup d’émotions, surtout sur scène. Mais un peu plus de déclamations pour nous auraient été bienvenue. En fait, je pense que j’ai été un peu déçu parce que c’était indéniablement LE groupe que j’attendais le plus ce soir, adorant la musique sur CD. Mais bon, le constat sera quand même positif, ou au pire moyennement positif. Je retenterai l’expérience une prochaine fois pour être sûr. Merci quand même les gars, c’était sobre mais tout de même efficace !

ACOD 16
Autre groupe que j’attendais de voir pour la première fois avec l’impatience d’un morpion chez un urologue : ACOD. Je connaissais, bien entendu, en album, étant donné que j’ai fait au moins une chronique pour eux, mais je n’avais encore jamais vu la formation marseillaise, elle aussi sponsorisée par Metallian Productions et… elle aussi fraîchement signée chez les Acteurs de l’Ombre Productions. Cela ne s’invente pas ! Et après, vous allez encore me faire croire que vous croyez au hasard ?… Bref. Quoiqu’il en soit, autant j’ai été frustré fortement par l’absence de costumes du groupe précédent, autant celui des musiciens d’ACOD m’a emballé. C’est con, mais des perfecto avec des morceaux de côte de maille, le tout avec des atouts différents selon les musiciens, cela fait tout de suite plus « pro ». Et en plus, la prestation scénique a été largement à la hauteur de ce que j’attendais de la formation studio trio, mais bien accompagnée en live. Sur ce concert, un truc m’a frappé : la vibe autour du groupe.

ACOD 04

Non seulement ces derniers ont présenté une musique assez difficile à cerner, mais en plus… Elle plaît énormément. Une sorte de mélange entre du black metal, du thrash et du death metal, le tout étant extrêmement mélodique et intense, parfois même un peu atmosphérique. Et malgré ce marasme total en matière d’identité musicale, la prestation est tellement fluide et logique, qu’on a le sentiment que le groupe se sert de son jeu de scène comme liant pour une musique qui ne manque pas de variations. Du coup, j’ai franchement été bluffé. J’ai beaucoup fixé le jeu de scène du chanteur, qui est extrêmement charismatique, et qui nous entraîne dans son maelström d’émotions et de violence, ce dernier vivant intensément ce qu’il chante. Je crois que je me suis pris une énorme claque de frontman dans la gueule, moi qui cherche toujours à m’inspirer des chanteurs pour mes propres jeux de scène, je crois que Fred m’a largement inspiré mais aussi choqué par toute sa présence intense et sans fatigue aucune. Et le pire est que le groupe n’use pas non plus tant que cela d’apparat pour fédérer le public, à peine le chanteur (excellentissime) utilise un réhausseur de temps en temps, mais au final sans plus. Pas même des mouvements exagérés sur la scène, les musiciens se montrant finalement comme restreints sur des périmètres courts. Eh bien malgré cela, le groupe dégage une telle énergie et une telle présence que j’en suis resté totalement baba. Je me suis dit que finalement, il ne fallait pas grand-chose pour plaire. Et ACOD est totalement pro ! D’ailleurs, je me suis tellement régalé que je me suis demandé si ces derniers ne méritaient pas d’être en haut de l’affiche de la soirée. Sans déconner, ils auraient été une tête d’affiche parfaite ce soir ! Exceptionnelle prestation, de loin la meilleure du soir pour moi.

Betraying The Martyrs 10
Passons désormais aux choses sérieuses. Les deux groupes qui font la tournée du Hellfest Warm-up entrent en scène, et les premiers à arriver sont Betraying the Martyrs. Alors, en fosse, j’ai entendu beaucoup de commentaires les concernant, que le groupe était vieillissant, qu’il avait eu son temps, etc. Bon. Honnêtement, je ne connais pas assez le groupe francilien pour juger quoique ce soit, le style musical n’étant pas mon style de prédilection – metalcore -, je pars comme au tennis : avec des balles neuves. Première surprise donc pour moi : la présence d’un clavier. Deuxième surprise quand les musiciens arrivent sur scène : ce n’est pas le chanteur du groupe Rui Martins mais celui d’Atlantis Chronicles que je connais un peu plus, Julien Harp, qui est sur scène avec Betraying the Martyrs. Nous ne connaîtrons pas la raison de ce remplacement, mais qu’importe ! Parce que, scéniquement parlant, ce dernier dégage, là encore, un incroyable charisme, et je n’ai pas arrêté de scruter son jeu de scène aussi. Alors, musicalement parlant, je pense que le groupe francilien a totalement balayé les doutes le concernant, tant le public a été réceptif et surtout, tant la prestation a été dantesque. Entre les mouvements inhérents au metalcore, le claviériste qui va nous gratifier d’acrobaties multiples avec son clavier, les musiciens qui nous feront des slams avec le public, wall of death et compagnie, et les fabuleux breakdowns typiques du genre qui font transpirer une forme de révolte plus que de violence, sur fond de post-hardcore reluisant, le groupe n’a absolument rien à souffrir de ces critiques débiles. Honnêtement, c’est de loin la formation la plus folle que j’ai vue en concert depuis Mushroomhead l’été dernier au Plane’r’Fest. La communion avec le public est totale, et je dois admettre que, malgré mes réticences, et il faut bien l’avouer, ma méconnaissance de la scène -core, je me suis pris au jeu.

Betraying The Martyrs 17

En fait, la scénographie et la communion voulue avec le public est sont tellement importantes qu’on ne peut pas passer à côté sans se montrer fasciné. Et c’est exactement ce que j’ai ressenti : de la fascination. Le set était ultra carré, le jeu de scène semblait par moment improvisé alors qu’en réalité, je sais qu’il est travaillé et retravaillé de telle manière à nous faire croire qu’il est improvisé, comme le moment où le chanteur et le claviériste / chanteur vont se retrouver à slammer avec nous dans la fosse. En tout cas, je pense que la formation a fait taire quelques sceptiques ce soir. Peut-être que Betraying the Martyrs a perdu de sa superbe avec les années, que la vibe est passée, mais il n’en demeure pas moins qu’objectivement parlant, avec mon regard lointain, la formation a été extrêmement professionnelle et solide ce soir. Je ne sais pas si j’irai exprès voir un de leurs concerts, mais en tout cas, retenter l’expérience sur une affiche plurale comme ce soir, ce serait sans réticence aucune ! Et je m’en tire avec en prime quelques hématomes dans le dos et la compression de mes parties génitales contre la scène, les risques du métier. Mais quand on est devant Betraying the Martyrs, les risques sont décuplés apparemment.

Pogo Car Cash Control 12

Le clou de la soirée arrive, enfin, avec Pogo Car Cash Control, et l’occasion pour moi de vous exposer la raison principale de ma venue ce soir. J’étais plein de doutes concernant la formation francilienne (encore), parce que j’ai toujours pensé, chevilles au corps, que leur notoriété était principalement due au reportage qu’il y avait eu lors de leur passage au Hellfest 2022 où Lola, la bassiste, était suivie durant le festival et érigée en modèle de féminisme dans le metal. Cette dernière militerait, et c’est tout à son honneur bien sûr, pour qu’il y ait plus de femmes dans le metal. Soit. Mais sans vouloir lui faire offense, je ne vois pas très bien où se situe son combat, étant donné que des femmes dans le metal, il y en a quand-même beaucoup, et des très talentueuses ! Il y a même de plus en plus de groupes entièrement féminins, ce que j’adore. Mais delà à en faire un combat et un reportage entier… Enfin, en tout cas, j’ai toujours cru que la vibe autour du groupe Pogo Car Cash Control et la notoriété grandissante qui en découle était en partie due à ce reportage. En album studio, je n’ai pas trouvé cela exceptionnel d’ailleurs. Donc, comme j’aime bien la contradiction et j’aime me faire ma propre idée, ce concert où la formation est en plus la tête d’affiche était l’occasion rêvée de confirmer ou infirmer mes doutes. Pour un infirmier c’est un comble… Bon, c’était pour le jeu de mot, désolé.

Pogo Car Cash Control 03

Donc ! La formation arrive sur scène pleine de couleurs en costume, avec des looks que je me refuse à décrire en entier, mais qui m’ont tout de suite fait sourire. Ce côté décalé, j’aime beaucoup, et je trouve que le groupe a l’intelligence de ne pas en faire trop. Juste ce qu’il faut pour être à la fois ridicule volontairement et sérieux. La balance idéale en somme. Et quand les premiers riffs démarrent, je sens tout de suite que la musique va nous décoiffer le ciboulot ! Ma surprise a été à la hauteur de mes réticences, je me suis pris une rafale de riffs aussi basiques dans un registre qui oscille effectivement entre le punk rock mais aussi selon moi avec quelques relents de thrash metal, sentiment d’ailleurs partagé avec deux personnes du public. La puissance du punk ou du rock n’y sont pour rien dans l’énergie redoutable et la violence qui résonnent dans le pit, avec un nombre incroyable de bousculades, de slams, mais aussi de circle pits. En fait, on n’est pas tellement sur une ambiance metal, mais pas tellement sur une ambiance punk non plus. C’est un étrange mélange des deux. En tout cas, le groupe dégage une énergie folle aussi, les musiciens allant aussi slammer dans le public. La fameuse Lola arborait le même costume qu’au Hellfest et son jeu de scène dégageait effectivement une belle forme d’énergie, voire d’agressivité, qui m’a laissé plutôt satisfait.

Pogo Car Cash Control 01

La grande force de Pogo Car Cash Control a été donc de faire un très bon groupe tête d’affiche, tout en gardant une certaine « sobriété » dans la scénographie. Ce qui démontre que la musique en elle-même suffit à vous retourner la cervelle, excellent point donc. Pour le reste, j’ai adoré la prestation, j’ai bel et bien revu ma copie en pensant que oui, la formation peut faire une très bonne tête d’affiche. Mais je reste assez indécis sur l’ordre de la soirée. Peut-être à revoir dans un autre contexte parce que je ne suis pas certain qu’on revoit Pogo Car Cash Control tête d’affiche quelque part dans un gros festival ou des évènements majeurs. D’ailleurs, on ne voit pas beaucoup d’autres annonces… Affaire à suivre.

Air guitar 09

Air guitar 17
L’heure des remerciements a sonné car je suis rentré chez moi pleinement satisfait de cette soirée sous l’égide du Hellfest, mais à la maison ! Merci donc à l’organisation Metallian Productions pour nous avoir proposé cette belle affiche. Merci au Hellfest Warm-up pour les animations (concours d’air guitar, tatouage flash du logo du Hellfest) et également pour nous offrir des Perrier aux fruits. Celle-là, on ne me l’avait jamais faite encore ! Merci à mon patron, ami et camarade de photographie Chris Metalfreak, pour avoir vaillamment arrosé la soirée de ses belle photos en compagnie de Madame Metalfreak. Merci à Monsieur et Madame Antirouille pour avoir vaillamment tenu la buvette, et sieur Antirouille pour m’avoir rejoint pour profiter pleinement d’ACOD (ses parties génitales s’en rappellent encore…). Merci à tous les amis et amies que j’ai croisés ! Et merci au public d’avoir répondu présent, même si encore une fois, la salle n’était pas pleine… Il va falloir se demander sérieusement comment faire à l’avenir.

Wardogs + Grand Bouc Noir + Shaytan + Otargos (Grenoble, L’Ampérage, 14 avril 2023)

Wardogs + Grand Bouc Noir + Shaytan + Otargos (Grenoble, L’Ampérage, 14 avril 2023)

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Photos + report : Antirouille

 

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Metallian RPO nous proposait vendredi 14 avril à l’Ampérage une affiche placée sous le signe du Metal extrême avec WardogsGrand Bouc NoirShaytan et Otargos.

C’est avec beaucoup de plaisir que je retrouve les Wardogs, en ouverture de cette soirée qui s’annonçait apocalyptique. Je les avais découverts au Brin de Zinc fin janvier, sur un autre plateau tout aussi explosif.

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Une fois n’est pas coutume, Wardogs nous a latté la gueule à grands coups de Death Metal originel, de Black cru et froid relevé d’un Crust bien vénère. Le jeu de lumière quasi absent renforcera efficacement la froideur et la bestialité du trio grenoblois.

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Nos cordistes donnent de la voix qui, dois-je le préciser, est aussi sale que gutturale comme l’impose leur registre. Ça s’échauffe dans le pit, chocs sourds d’épaules contre épaules au gré d’une rythmique assassine venue de la scène.

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Pour chauffer une salle, les Wardogs se sont imposés et ont réussi le job.
C’est dans une obscurité totale que retentit une intro à te glacer le sang, une courte minute assez dérangeante et angoissante. Les Grand Bouc Noir se retournent subitement et attaquent leur set à tombeau ouvert.

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Cette accélération aussi subite que violente nous a, dans un premier temps, scotchés sur place puis a donné le départ des hostilités. Minis pogos, headbangs frénétiques à s’en arracher la nuque, le public a réagi de toutes parts dans la salle et s’est laissé aller sur la sauvagerie démoniaque venue de la scène.

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« Nazareth Night », « Speed in Satan » et « Shepherd of Dead » s’enchaînent et lacèrent en mode bombes à fragmentation. S. Crumb donne l’impression de tricoter sur sa basse fretless et occupe l’espace en alternant des postures captivantes.

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Vethis, grimaçant au public, varie les tempos et nous envoie quelques blasts bien nourris.
On profitera de quelques courtes pauses entre chaque titre, ce qui nous permettra de souffler un peu avant de se faire bastonner de nouveau les côtes par les grenoblois qui avaient visiblement la volonté de nous laisser aucune chance quant à l’issue du combat.

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Un set carré, un espace bien occupé, des zicos qui s’affirment au sein de cette formation… On attend avec impatience le nouvel album / EP.

Shaytan… Les désosseurs Haut-Savoyards sont venus montrer aux grenoblois comment on découpe la barbaque chez eux. Ces mecs sont des bêtes de scène. Calmes et discrets en loge, ils se transforment en tueurs dès qu’ils foulent les planches.

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Shaytan te labourent la face à grands coups de riffs thrashys et t’assomment avec un Death Metal bien putride. Le Trash domine dans le jeu de nos Haut-Savoyards et je te garantis une cervicalgie aiguë en fin de set !
Tout est carré, millimétré, on a l’impression que rien n’est laissé au hasard dans leur jeu. (Sauf peut-être une set list écrite plus gros ,Jé’?).

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Je les ai découverts un 20 octobre 2018 aux côtés de Burning Flesh et Recueil Morbide au Brin de Zinc, puis de nombreuses autres fois ont succédé et je peux te dire que le groupe n’a eu de cesse de faire évoluer leur jeu de scène au fil du temps. Des bêtes… et pis c’est tout !

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Des intros et riffs Slayériens, des accélérations punitives, des mélodies anxiogènes, des enchaînements qui ne te laissent pas le temps de respirer, il y a une maîtrise indéniable de tous les instruments et il serait temps, je pense, de ratisser un peu plus large en France et qui sait…

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Shaytan a fait le job, une fois de plus.

Violence, tu as dis violence ?

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C’est à Otargos de conclure la soirée avec 55 minutes d’une violence sans commune mesure.

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L’entrée en scène est théâtralisée : lasers vert et rouge balayant la salle, pied de micro orné de crânes et de tuyaux pour un rendu post apocalyptique, pénombre sur fond de light rouge et sample angoissant, tout est fait pour te rendre mal à l’aise.

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Une fois le sample terminé, le set d’Otargos démarre pied au planché et il ne ralentira pas. Ils nous baladeront dans leur monde futuriste et brutal en surfant sur tous leurs albums, à l’exception de Ten-Eyed Nemesis.
Te dire qu’on s’est pris une avalanche de brutalité en pleine gueule est peu dire. On s’est fait avoiner sans ménagement sur 10 titres tous aussi violents les uns que les autres.

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Violence certes, mais que serait-elle sans cette puissance inouïe venue tant des cordistes qui t’envoient du riff hyper agressif, ou encore de cette voix à te pétrifier sur place. Et que dire de Sylvain (Recueil Morbide) qui a transformé sa batterie en mitrailleuse Gattling et qui a tiré à balles réelles ! Il a maintenu un tempo élevé tout au long du set sans sourciller, d’une aisance déconcertante.

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Le set est bien construit, carré, pro et a été impressionnant à tous niveaux. La noirceur, la haine ou encore la malveillance ont transpiré pendant presque une heure. On attend une suite à Fleshborer Soulflayer.

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Une belle date que nous a encore proposé Metallian / RPO, une date de Metal extrême comme on les aime. Un big up à la console où le son était parfait, aux groupes qui nous ont fait voyager dans leur univers, à Yves, Fabrice, Karo, Céline, François et Jean-Michel qui se sont agités en coulisse pour cette date d’une noirceur sans faille.

On se donne rendez-vous :

Le 29 avril à L’Ilyade (Proche Grenoble) pour le Hellfest Warm-Up 2023
Le 06 juin à L’Ilyade pour Fishbone – Loharano
Le 09 juin au Rock’n’Eat pour la W/O/A Metal Battle / finale France
Le 28 septembre à L’Ilyade pour Sanctuary – Halcyon Way – Rising Steel
Le 31 octobre à l’Ampérage pour Deathless Legacy – Ellipsis – Liquid Flesh

Rhapsody Of Fire + Nightmare + Manigance + Rising Steel (Grenoble, l’Ilyade, 26 mars 2023)

Rhapsody Of Fire + Nightmare + Manigance + Rising Steel (Grenoble, l’Ilyade, 26 mars 2023)

Photos : Metalfreak
Report : Antirouille

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Nous voilà parti pour L’Ilyade, à Seyssinet-Pariset (proche de Grenoble), ce dimanche 26 mars pour Rhapsody Of FireNightmareManigance et Rising Steel.
Cet événement est organisé par Metallian Productions et RPO.
Ce concert, initialement prévu le 14 mars 2020, puis au 05 décembre 2020 et enfin 30 janvier 2022, se voit enfin joué ce soir et c’est sold-out, ça joue à guichets fermés !

Rising Steel 16

C’est à 19h00 pétantes que les Grenoblois de Rising Steel montent sur scène.
Cette date marque la fin de leur tournée au côté de Rhapsody Of Fire, après être passés par Bordeaux, Pau, Toulouse et Marseille. C’est à domicile que se joue cette dernière.

Rising Steel 17

Nos grenoblois n’ont qu’une demie heure pour défendre leur dernier album Beyond the Gates of Hell paru en novembre dernier. Cinq des six titres seront issus de cet album et on a assisté à un set d’une intensité sans commune mesure.
Est-ce le fait de la courte demi-heure ou de jouer à domicile ? Toujours est-il qu’une putain d’énergie est venue de la scène et nous a carrément happés.

Rising Steel 04

La salle déjà pleine a répondu immédiatement présent et les craquement des cervicales ne se sont pas fait attendre. Bordel ça s’est « dénuqué » sous les riffs thrashys des cordistes et notre frontman, visiblement heureux d’être sur scène, n’a pas cédé à la pression et a assuré de sa voix haute en couleur.
Pas de faux pas, c’était très bref mais intense, les Rising Steel ont encore assuré sur une belle date.
On se dit à bientôt pour un set plus long.

Manigance 01

Tout est bien rodé à L’Ilyade, c’est à l’heure juste que Manigance foule à son tour la scène Grenobloise (ou pas loin).
Ils défendaient ce soir leur dernier album, Le bal des ombres, paru en mars de l’année dernière. L’occasion pour nous de voir Lionel Vizerie à la guitare qui remplace Bruno Ramos et Carine Pinto au chant en remplacement de Didier Delsaux.
La magie a opéré de suite. La voix de notre frontwoman nous a fait très vite oublié celle de son prédécesseur et c’est bien simple, on a eu l’impression qu’elle a toujours été là. Le set est bien réglé, tout est bien calé, les Manigance occupent toutes la scène et un point non négligeable quand les artistes qui sont à l’opposé de toi viennent te voir régulièrement. Yves Campion, qu’on ne présente plus, monte sur scène pour pousser la gueulante aux côtés de Carine.

Manigance 49
Là aussi, le public répond présent.
On entend des chœurs venus de la foule entonner les paroles des vieux titres mais également du dernier album. La joie venue de la scène est communicative, chaque visage que je regarde est fendu d’un sourire en plus de bouger la tête dans tous les sens.
Une certitude, le Manigance nouveau est là et il va falloir compter encore un moment avec ce dinosaure du Metal français.

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Nightmare joue à domicile aussi ce soir. Pour cette occasion, Franck Milleliri revient dans le  groupe, lui qui n’a pas pu faire la tournée et qui a été remplacé au pied levé par l’excellent Florian Iochem, virtuose cordiste chez Catalyst et Sangdragon.
C’est à trois guitares que va évoluer Nightmare ce soir.

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Autre changement et pas des moindres, la voix de Nightmare : ça n’a échappé à personne, a également changé. C’est Barbara Mogore qui officie au chant.
Alors oui, c’est différent… et non, on ne va mettre personne sur le bûcher.

Nightmare 18
Un guitariste qui en remplace un autre ne fait pas les même solos. Gary Holt n’a pas fait un copier-coller des solos de Jeff Hannemann, il les a pris et les a fait à sa façon. Barbara n’a pas opté pour la facilité de calquer honteusement sur sa prédécesseur, non, elle n’a pas fait cette erreur.
Elle a pris les textes et en a fait les siens, à sa façon. OK, ça manque peut-être de punch dans certains refrains mais bordel, laissons lui le temps.
Fin du procès.
Nightmare a joué devant son public ce soir et a mis le feu dans le pit. Les albums Dead Sun et Aeternam seront défendus devant une foule qui reprenait les refrains en chœur. Mélodies addictives, solos hauts en couleur, voix growlée de notre chanteuse ont fait vibrer une foule désormais conquise.
Le son est massif, la scène est occupée, le set est carré comme d’habitude.
L’énergie envoyée de la scène est reçue par un public qui le rend au centuple. Ça crie, ça chante, ce soir on oublie tout, nos yeux et nos oreilles sont pour Nightmare.

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C’est Rhapsody Of Fire qui va conclure cette soirée.
Inutile de dire que les italiens ont réussi une fois de plus à fédérer un public de leur mélodies et refrains hyper contagieux.
Le public reprenait les paroles en cœur avec Giacomo Voli, tout sourire et qui n’hésitait pas à demander des traductions d’expressions françaises au public du premier rang.

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Oui, ce soir on était en famille, tous ensemble pour vibrer et même danser au gré des titres des Rhapsody Of Fire.
Le groupe défendait enfin leur album Glory for Salvation devant le public Grenoblois et d’ailleurs, car j’ai vu que la Savoie s’était déplacée en masse aussi.

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Leur Metal Symphonique a une fois de plus fait mouche, leurs mélodies fédératrices et leurs solos épiques ont capté le public durant tout le set.

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Les lumières se rallument, la soirée se poursuit au merch avec des artistes hyper disponible.
Un grand merci à Metallian Productions et RPO pour ces dates inoubliables.
Un big up aux quatre groupes qui nous ont procuré une fois de plus, un immense plaisir.

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Mention spéciales aux petites mains du staff Metallian toujours au top.

Beast In Black + Firewind (Seyssinet-Pariset, L’Ilyade, 07 février 2023)

Beast In Black + Firewind (Seyssinet-Pariset, L’Ilyade, 07 février 2023)

Photos + Report : Jaymz 

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Petit événement à l’Ilyade de Grenoble en ce début d’année : Beast in Black, valeur montante du heavy metal kitsch – comprenez heavy old school avec voix haut perchée et surtout beaucoup de claviers mielleux type années 80 – remplissait notre petite salle fétiche, accompagné de Firewind, le groupe de Gus G, longtemps guitariste d’Ozzy, en première partie, excusez du peu ! C’est dire de la progression et de la popularité de la bande d’Anton Kabanen.
Avec mes amis, on arrive au milieu du set de Firewind. Heavy Metal efficace et technique, je ne suis pas à fond dedans, mais force est de reconnaitre que Gus G à la gratte, c’est qq chose ! bien soutenu par un section rythmique impeccable, riffs et soli passent à merveille, une vraie démonstration. Le chanteur Herbie Langhans arrangue la foule comme il se doit et elle le lui rend bien. Je regretterais juste qu’il s’en aille sur chaque solo pour laisser la place à Gus, mais sinon, ce fut un bon échauffement avant Beast in Black, achevé par une excellente reprise de « Maniac » qui ne pouvait mieux lancer les Finlandais.

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Après la mise en place du décor Cyberpunk (oui, oui très kitsch lui aussi) du dernier album « Dark Connection », une petite attente pour se laisser bien désirer, Anton Kabanen et ses acolytes déboulent à 21h15 pétantes au son de « Blade Runner » premier morceau de « Dark Connection » et surtout un premier tube, dont le refrain est repris par un public complètement acquis à leur cause, dont je faisais bien entendu partie !
Yannis Papadopoulos, le chanteur, est juste exceptionnel car il produit la performance vocale en live que sur les albums, exploit pas anodin quand on sait que le groupe n’a quasiment arrêté de tourner depuis cet été. Il fait sauter, danser, chanter son public qui ne demande que ça, c’est simple : ce n’est plus un concert, l’Ilyade s’est transformée en discothèque metal 80’s et j’ai adoré ! 😊 Alors certes, il y a toujours des bémols : le show est hyper-carré, peut-être un peu trop. Pas de place à l’improvisation d’autant plus que c’est la même set-list tous les soirs. Ça enchaine titre sur titre, avec peu d’interactions avec le public et on sent que les mimiques de Kaspersi Heikinen, l’homme à l’Ibanez verte pomme avec sangle rose fluo, sont programmées ou tout du moins toujours les mêmes. Pas facile de rentrer dans le trip, si on n’est pas déjà dedans à la base, me faisait remarquer mon épouse, qui a aimé mais sans plus.

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A part cela, les 500 personnes présentes ont passé un très bon moment, car Beast in Black est généreux et efficace, chaque musicien donne de sa personne et surtout, la capacité d’Anton Kabanen d’avoir composé autant d’hymnes faciles à chanter en 3 albums seulement est juste incroyable. « Unlimited Sin », « Crazy, Mad, Insane », « Sweet True Lies » « Moonlight RDV » sont juste magiques en live. Et que dire du final « Blind & Frozen » et du rappel « Crying out for a hero » & « One Night in Tokyo « où la fosse a inventé le « disco mosh pitt » pour l’occasion, dixit Yannis. J’aurais adoré « From Hell with Love » , « Repentless » et pourquoi pas l’excellente reprise de Michael Jackson « They don’t care about us » mais cela ne saurait enlever le plaisir que j’ai eu à hurler ces hymnes heavy pop metal, certes kitschs mais tellement bons. Un concert pour les fans qu’il ne fallait pas manquer.

 

Archgoat + Whoredom Rife + Theotoxin (Grenoble, l’Ampérage, 05 décembre 2022)

Archgoat + Whoredom Rife + Theotoxin (Grenoble, l’Ampérage, 05 décembre 2022)

Photos + report : Metalfreak

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Ce soir, c’est brutal !
C’est que ça ne plaisante pas, chez Metallian Productions et RPO, quand ils décident conjointement de nous coller trois groupes oscillant entre le black et le black / death metal dans leur côtés les plus obscurs et les plus agressifs.

Au programme : Archgoat, Whoredom Rife et Theotoxin !

La tête d’affiche, j’ai eu la joie de la voir à la Temple pendant le Hellfest 2022 et la claque reçue m’avait décidé d’y retourner lors de leur passage en Isère. Initialement prévue en décembre 2021, la date s’est vue repoussée pour les raisons que l’on connait tous.
Qu’à cela ne tienne, ça n’a en rien entamé l’enthousiasme des trois groupes, loin de là !

Premier constat dans l’Ampérage, les lights sont toujours aussi catastrophiques : c’était déjà bien galère à shooter – et même à regarder – lors du concert avec Leng Tch’e en tête d’affiche. Il ne m’a pas fallu longtemps pour me souvenir pourquoi j’avais un jour décrété de ne plus y venir. Même pour le spectateur, c’est pénible d’avoir les lumières dans les yeux en quasi permanence.

Theotoxin 04

Quand Theotoxin débute, dès les premier riffs après une intro lugubre au piano de Sergueï Rachmaninov, on sent qu’on va prendre une branlée ! Musique malsaine et brutale, riffs tranchants, corpse paints de rigueur, chant criard et déchirant, rythmiques principalement en mode full speed avec quelques passages en mid tempo pour mieux nous étouffer, tout y est !

Theotoxin 13

Whoredom Rife, j’en avais déjà entendu parler par notre chroniqueur-romancier Quantum lorsqu’il a détaillé un split avec Taake au printemps 2020. En plus de la réputation scénique qu’ils se trimballent, il y avait de quoi exciter plus d’un fan de black metal. Oui… mais non !

Whoredom Rife 08

Si on a bien eu droit au black metal promis, à savoir une belle incursion dans les sonorités Scandinaves des nineties, il manquait le chanteur. Alors en effet, ça riffe sévère, ça tabasse méchant, ça envoie du bois pendant tout un set mais, au bout de vingt minutes, on commence à trouver le temps long tant ça devient monotone au point d’avoir la sensation d’entendre le même morceau pendant tout le set, malgré une évidente énergie et une énorme énergie de la part des musiciens.

Whoredom Rife 09A revoir avec un chanteur…

Archgoat 02-2

Cette fois-ci, c’est un trio qui monte sur scène mais sans doute celui qui s’est montré le plus malsain des trois groupes de la soirée. Archgoat en live, c’est comme sur album : une alternance de passage hyper rapides et brutaux avec d’autres aussi oppressants qu’étouffants. Et surtout, pour intensifier le côté lugubre de sa musique, Archgoat n’hésite pas à nous coller des accélérations à nous exploser la nuque..

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Chant d’outre-tombe de rigueur, intros d’ambiances glauques au possible, lights rouge en permanence, Archgoat a confirmé dans une petite salle tout le bien que j’avais pu penser d’eux sur la vaste scène de la Temple. Mieux que ça, le show semblait avoir encore gagner en intensité.

Promiscuité oblige ? Très certainement !

Archgoat 09

Très belle soirée, qui aurait pu être parfaite avec de bons lights. Merci Metallian Productions.