Painside – Dark World Burden

Le 20 juin 2010 posté par METALPSYCHOKILLER

Line-up sur cet Album


Marcello Val : Basse
Carlos Saione : Guitare
Guilherme Sevens : Chant
Daemon Ross : Guitare
Andre Andrade : Batterie

Style:

Metal

Date de sortie:

Avril 2010

Label:

Inner Wounds Recordings

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller)
08 / 10

Sepultura, Angra, Dédé Matos, Soulfly, Shaman, les frères Cavalera, Viper, Krisiun, la séléçao, et les travlos… Oups, désolé cela m’a échappé dans ma liste réductrice et stéréotypée venant immédiatement à l’esprit du métaleux lambda dont les cages à miel frétillent au doux terme de « Brasil ». Le bobo moyen pour sa part arguerait de Rio de Janeiro, son carnaval et son Pain de sucre, de l’ambivalence entre ouverture au modernisme et favelas, d’écologie et de destruction de la forêt amazonienne, ou de la copulation des oursins en Atlantique Sud. A chacun son crédo…

Nouveau venu sur la planète Metal, Painside est un combo brésilien qui devrait rapidement déclencher un sacré « buzz » et voir affluer des cohortes de fans vouées à se prosterner en rangs serrés à leurs pieds. Déjà, petite surprise pour une première offrande, cet opus profite de guests aux noms aguicheurs comme Chris Boltendhal de Grave Digger sur « Redeemers in blood”, Gus Monsanto de « Revolution Renaissance » sur « The Edge », ou encore Edu Fernandez (Tribuzy et Rain) et Renato Tribuzy de « Tribuzy », ce dernier produisant en outre l’album mixé dans le cœur de Rio de Janeiro par Alex Macedo (Syren, Atlantido). Soit un partenariat entre pointures brésiliennes de Heavy, Metal Prog….

Ici pas d’exotisme et de nappage tribal à la Sepultura ou Soulfly précités, car l’ensemble sonne résolument contemporain et international. Un hybride enfanté par des anciens à la Iron Maiden ou Judas Priest, et oscillant entre Thrash et Power ou des influences made in Us à la « Nevermore » ou du « Disturbed » de David Draiman, sont sous jacentes. Pour pondre une offrande de pure Metal moderne, au nappage groovy intermittent, aux incitations continuelles au headbanging, aux soli de shredders, et se targuant d’une mélodicité couillue et accrocheuse ; Painside évolue dans une dualité. Des refrains communicatifs et marqués typiques au Power quoique moins accentués, tel le « Beware !!! » de « The Deviant », et des chœurs et des « ohohohoho » comme sur « Collapse The lies » d’une part. Et de l’autre, des guitares foncièrement mises en avant et à la viscérale facette Thrash, même si l’on est loin d’un « Exodus » ou d’un « Slayer » par exemple.

Un Thrash Power évoluant au fil de l’avancée de la galette vers un Power Thrash. Sans aller jusqu’au mélodique d’un Edguy, un parallèle entre la manière de chanter de Guilh Sevens et Tobias Sammet renforcera cette impression, le grain étant cependant totalement différent. Ces lignes vocales contagieuses, de haute tenue, et se claquant parfaitement sur les compositions du combo seront indubitablement un atout majeur des cinq musicos. Les lyrics délivrant une certaine noirceur quant à la condition humaine et sa profondeur d’esprit concomitamment à l’universalité l’entourant. Painside s’adonne aisément à envoyer du grain à moudre et les « Ignite The Fire », « Collapse The Lies » ou autres « Sand Messiah » aux tempos soutenus feront leurs effets sans coups férir. Dans le « tout au taquet », le « déjanté », l’ »énervé », les brésiliens maitrisent leur sujet incontestablement. Et ce même si il manque à mon sens un ou deux « Highlights » marquants, le genre de tueries restant ancrées et inaltérables dans vos petits neurones basiques et si souvent mis à contribution…

A contrario de cette constante appréciable, quand il faudra s’essayer à larguer du lest le ressenti engendré sera différent. La sempiternelle Ballade Prog de mi galette, aseptisée et introduite au forceps d’arpèges acoustique, « The Dark World », s’avérera ainsi assez sirupeuse. Lâchée en chant clair, se voulant empreinte d’émotivité de par son frontman poussant dans les aigus, Painside ne sidère pas dans cet exercice du genre auquel il ne se collera ensuite qu’avec un « Forsaken » dont la dimension emphatique lui assurera un succès et un agrément plus louable. Un seul titre peu convaincant et dispensable dans une tracklist sans temps morts ni manquements qui interpellera par sa maturité pour un premier opus, le fait est assez rare pour être mis en exergue. Le potentiel suinte et dégouline de toute part, et l’on peut parier sur une carrière prometteuse pour peu que l’écueil de l’itération soit évité. A l’image des intros de « Ignite The Fire », « The Deviant », « The Edge » ou encore « Martyr », toutes issues de la même veine on regrettera juste un manque de diversité dans la mise sur rails des scuds et brulots crachant leur bile et rageusement assénés. Un zest d’originalité pour rompre une certaine linéarité sous jacente aurait été du grand art, mais cela parait réducteur et vraiment histoire de faire la fine bouche tant ce « Dark World Burden » est appréciable et mérite d’être découvert..

Quel dommage au final que ne figure pas en outre sur cet opus l’excellentissime, « God Made Me Unbreakable », (A theme Of Ronny Torres, UFC), ou se trouve derrière les futs le Jean Dolabella ayant succédé au tueur Igor Cavalera des monstres sacrés dont nous parlions en intro, la « boucle aurait ainsi été bouclée » ? Exit Sepultura…

Myspace : http://www.myspace.com/painsideofficial

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