Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10
A force de n’entendre que des productions léchées et de ne voir que des photos de groupe fignolant leur image, j’avais fini par perdre de vue un truc pourtant fondamental : le black metal peut encore être une musique dure, crade, violente, malsaine. Non, il n’y a pas plus que du post black à se mettre sous la dent, les Anglais de Capel Beulah revendiquant haut et fort leur addiction aux sonorités les plus crues. Et ça fait un bien fou.
C’est vrai qu’aujourd’hui, pour trouver ce genre de formation, il faut mettre les mains dans la merde et ne pas avoir peur de remonter quelques trucs nauséabonds, mais au milieu de la fange des abysses, il y a des monstres qu’il me fait aujourd’hui plaisir de porter un peu à la lumière. Le black pratiqué au cours de ces six titres est rudimentaire à en crever, le chant est très en retrait, comme souvent dans le style, et on dirait qu’il est juste là pour rajouter une couche d’angoisse sur une musique déjà bien flippée en elle-même. Tout n’est qu’hurlements, riffs lancinants, aux confins de la noirceur.
En dépit de cette esthétique underground, le groupe a tout de même pris soin de ne pas sombrer dans une production low-fi détestable. On pense aux vieux Darkthrone et je me prends à retrouver un peu de foi pour le black metal. Tant que des groupes pareils existeront, il vivra.
Tracklist :
01 : Symptoms of Astral Exteriorization
02 : Sage of the Black Cocoon
03 : Reaffirm Allegiance to the Devil
04 : Black Cocoon
05 : By the Limbs of the Anti Christ
06 : Under the Cloak
