[Hellfest 2022] Part II – Jour 3

Le 24 août 2022 posté par Metalfreak

Photos : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak
Reports : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak / Morgan

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Samedi 25 juin :

(Metalfreak) Les intempéries de la veille auront complètement trempé fringues, chaussures et sacs. Et ce n’est pas l’humidité nocturne qui aura contribué à un semblant de séchage. Après avoir fait la queue pendant un bon moment dans un lavomatic pour enlever la flotte de nos affaires, on retourne sur site. Hélas, des groupes que je m’étais promis de ne pas louper comme Existance, Les Chants de Nihil et surtout Manigance sont passés à la trappe…
On rattrapera ça, promis !

Autarkh
(Metalfreak) Histoire de bien se réveiller, un peu de metal extrême pour débuter cette troisième journée. Avec quelques soupçons d’electro, le combo Batave nous assène sa musique un rien originale et bien fournie de brutalité !
Un rien trop complexe pour moi mais je suis bien rentré dans leur set. A réécouter sur album, histoire de se faire une vraie bonne idée.

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Humanity’s Last Breath
(Metalfreak) Bien obligé de l’admettre : malgré une énergie indéniable, je n’ai absolument pas aimé. Le deathcore n’est juste pas ma came. J’y suis allé par curiosité vu que beaucoup de monde ne m’en avait dit que du bien mais je n’ai pas accroché, je suis reparti au bout de deux titres pour la Valley, où jouait My Own Private Alaska, qui s’est avéré être une bonne surprise !

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Surprise dans tous les sens du terme. Il ne m’a pas fallu attendre longtemps pour me retrouver captivé par ce groupe qui joue assis (si si !) avec un pianiste, un chanteur et un batteur.
Aussi atypique que passionnant, une belle invitation au voyage.
A suivre !

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Ayron Jones
(Metalfreak) La grande surprise de ce deuxième weekend !
Ayron Jones a époustouflé son petit monde de par sa classe et son bonheur non feint d’être simplement là !
A la croisée des Lenny Kravitz et de Jimi Hendrix, ils ont savamment distillé un mélange de grunge, de soul et tout simplement de bon rock !
Ceux-là, il ne fallait pas les manquer, j’aurais vraiment signé pour une heure de plus !

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Fejd
(Cassie Di Carmilla) Le voilà le beau, le vrai, le grand, le tant attendu « Pouet metal » !
Fejd (signifiant « querelle » en suédois) est un groupe de Folk Metal originaire de Lilla Edet. Formé en 2001 par les frères Patrik Rimmerfors (chant, Bouzouki) et Niklas Rimmerfors (Moraharpa, chœurs) en parallèle de leur projet Thrash Pathos aux côté de Thomas Antonsson (basse) et Esko Salow (percussions), sur les ruines de groupe de power Nostradameus et de Lennart Specht (claviers). Ils seront rejoints quatre ans plus tard par Per-Owe Solvelius (guitares) pour accentuer l’aspect Metal de leur musique. Ils sortiront ensemble un EP et quatre albums.
Bien loin de se coller au coin du feu à l’orée d’une forêt mystique scandinave, nous retrouvons ces joyeux drilles sous la Temple pour écouter les fables et les légendes suédoises.
Venus des temps médiévaux, leurs instruments folks traditionnels dont un bouzouki et un moraharpa (petit cousin du nykelharpa) accompagnent à merveille les textes en suédois de ces mythes et autres contes de fée. Il manque cependant la présence de la vielle-à-roue (mon instrument de prédilection) et de la cornemuse puisque Patrik Rimmerfors ne peut pas être au Bouzouki, au chant et au moulin (il aura toutefois sorti la guimbarde pour quelques notes d’introduction à s’en casser les dents) ! A cette partie organique s’adjoint le côté électrique classiquement composé du trio guitare / basse / batterie. La guitare énergique sonne plutôt heavy avec quelques crissements d’harmonies mécaniques rappelant parfois les cordes de Tyr. La voix légèrement ébréchée du leader s’entrelace à l’instrumentation enfonçant le clou folk de ce concert. En fin de set, il cède le micro à son frère, jusqu’à lors derrière son micro secondaire, pour une dernière gigue avec ses compères.
Le set mélodique de Fejd est une bouffée d’air frais qui m’enjaille pour affronter cette journée chargée en festivités.

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Nightmare
(Metalfreak) Evidemment que je n’allais pas les manquer.
Evidemment que ma fan-attitude allait se faire ressentir, mais en même temps, quand on fait un tel sans faute dans une carrière, on ne peut que s’incliner respectueusement.
Malgré quelques soucis de son au début, une belle gamelle du bassiste, un problème de micro et une Madie visiblement impressionnée devant un tel public sur les trois premiers titres, Nightmare a retourné le public et ce, malgré une pluie torrentielle dans la deuxième moitié du set !
Et vu l’ovation méritée qu’a reçu le groupe en général et Madie en particulier, il aurait pu tomber des météorites que le public ne serait pas parti tant que Nightmare jouait.
Comment ne peut-on pas les respecter après tout ça ?

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Gary Clark Jr.
(Lyslia Huxley) C’est sur la Mainstage que se produit le très talentueux Gary Clark Jr.
Originaire de Austin au Texas, il a commencé à jouer de la guitare assez jeune et s’est vite fait remarquer. souvent comparé à Jimi Hendrix, sa dextérité et sa technicité sont juste incroyables.
En témoigne sa superbe performance à tout juste 17 ans à Austin et le maire qui décida que ce jour, le 3 Mai, serait le « Gary Clark Jr. Day »
Il a su revisité le blues à merveille, influencé par le jazz, la country ou même le hip-hop, c’est une prestation assez surprenante au Hellfest mais les amateurs sont là.
On va fait faire un rapide résumé vu que le gars restera plongé dans ses riffs et solos pendant tout le set. Ok il joue bien, même très bien, belle voix claire, vraiment un excellent zikos et il est aussi bien entouré mais c’est un peu comme s’ils étaient en studio et ne s’occupaient que de leur musique, un côté un peu arrogant en ressort dommage.
Impassibles vraiment et ils se sont tous passé le mot, Gary le dit lui-même la musique est sa religion, elle le calme, le fait planer, c’est toute sa vie, effectivement ambiance très tranquille sur scène.
Moi j’espérais voir Slash qui l’accompagne souvent et en plus il jouait avec les Guns ce même jour, un peu déçue forcément surtout que deux guitaristes de ce niveau en duo c’est rare et à lui tout seul il aurait aussi assuré le show.
Là c’est donc un peu comme si on était devant son ranch au fin fond du pays des collines au Texas, à le regarder jouer de loin, lui, seul dans son monde.
Un set décalé dans ce contexte certes, mais musicalement intéressant et plutôt apprécié.

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Eluveitie
(MorganChrigel Glanzmann, chanteur et multi-instrumentiste, est à l’origine du groupe en 2002 dans le canton de Zurich, avec l’envie de faire du metal celtique à tendance folk. Plutôt tourné vers le studio au début et l’envie d’y intégrer de multiples instruments, il souhaitait déjà apporter une nouvelle dimension plus acoustique au genre. L’intégration de plusieurs musiciens leur a permis de se produire en live et d’enchaîner les tournées. La formation a connu plusieurs changements depuis, mais a su s’assurer un large succès international, reconnu par plusieurs nominations et récompenses.
Leur démarche est à la fois musicale et culturelle, ils ont choisi des instruments traditionnels : harpe, violon, cornemuse, plusieurs sortes de flûtes, une vielle à roue dans leur langue fétiche qui est le gaulois, ancienne langue celtique. Ils s’inspirent des textes anciens et font revivre parfois cette langue dans leurs paroles. « Eluveitie » traduit leurs origines en gaulois.
C’est un pur plaisir de les voir se produire sur cette belle Mainstage 2 ! Ils sont 9 sur scène et tous les instruments sont sortis. On peut admirer leurs performances, ce sont tous des musiciens confirmés et passionnés qui nous entraînent avec eux..
Une setlist bien équilibrée, un peu de tout, mais surtout, une belle surprise : la chanson « Call of The Mountains » a été jouée, magnifiquement bien, mais surtout en français ! Un sorte d’hommage au festival clissonnais et aux nombreux francophones présents !
Le concert a bien été maîtrisé, un très bon moment pour tous les fans et je pense qu’ils en ont convaincu beaucoup d’autres après cette magnifique prestation. Cet après-midi-là, ils ne se sont pas arrêté à « L’Appel des Montagnes », ils ont aussi joué d’autres gros tubes comme « Inis Mona », « Ambiramus » et « A Rose For Epona ». Pour finir en beauté ce concert, ils ont fait la promotion de leur nouveau single « Aidus », qui est selon moi un de leurs meilleurs morceaux pour finir un show comme celui-là !

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(Cassie Di Carmilla) Etant dans ma lancée « Pouet Pouet Metal », je m’aventure pour la première fois dans le pit-photo des Mainstages pour assister au set d’Eluveitie (accessoirement mon groupe folk de prédilection).
Chrigel Glanzmann est le seul membre de la formation originelle fondée en 2002. Ce multi-instrumentaliste-chanteur a su s’entourer au fil des années afin de composer le groupe actuel. « Eluveitie » est un terme gaulois signifiant « helvète » qui renvoie aux origines et à la source principale d’inspiration de cet octette suisse du canton alémanique de Zurich. Certaines de leurs chansons sont d’ailleurs écrites en gaulois, retranscrites à partir d’inscriptions datant d’environ 300 ans avant J.C. Après une première mouture puisant dans le froid du Black Metal (‘Ven’ en 2004), sa musique se réchauffe des instruments acoustiques et médiévaux (flûtes, mandoline, cornemuse, violon, vielle à roue, harpe ou encore bodhran) pour finalement brûler la discographie d’un EP et de huit longs-formats dont ‘Atergnatos’ est le dernier en date (2019, Nuclear Blast).
D’ordinaire, la musique folklorique a ce pouvoir de m’émerveiller et de me transporter dans des live-reports d’égarement lyrique. Cette fois, je ne parviens pas à trouver le chemin qui mène au camp des irréductibles gaulois. Je me contenterai alors, banalement, de décrire les évènements qui se sont produits sur la Mainstage 2.
J’étais présente à la release party d’ ‘Atergnatos’, j’ai donc l’impression d’arriver en terra cognita. Je suis pourtant déconcertée par le son qui, de leur Death Folk usuel devient Metalcore ici, accentuant ainsi l’aspect épique des musiques et des textes. La voix de Chrigel Glanzmann est un peu fatiguée mais elle est compensée par l’énergie du groupe qui occupe la scène, comme à l’accoutumé, dans un balais chorégraphié entre les huit artistes. C’est « l’instant Chrigel » sur « Inis Mona » que le public reprend de concert sur un « Tribu de Dana » tout en tournoyant dans un circle pit enjoué. Nous sommes gratifiés d’un « Appel des Montagnes, Ayo Ayo ! » qui, dans sa version originale n’est déjà pas le meilleur titre de la discographie des helvètes mais, dans sa version française est inqualifiable. On les remercie pour cet hommage mais, celui-ci prend les traits d’un troll.
Malgré ces quelques failles, je ne peux m’empêcher d’entonner avec eux l’intégralité des chansons du set, tous des tubes ! Il faut bien reconnaitre qu’hormis « The Call Of The Moutains » rien n’est à jeter. Le format court et percutant des titres favorise le carton plein.
Je me sens survoltée par la liesse de ce concert, avec l’espoir de ne pas perdre cet entrain en cour de journée.

Sorcerer
(Metalfreak) Quand j’ai vu qu’ils passaient au Hellfest, j’avais promis / juré / craché que je ne manquerai pas une seconde de leur set ! Je suis fan, c’est indéniable ! Et j’en ai longuement parlé dans mes chroniques, que ce soit celle de “The crowning of the fire king” ou de l’EP de reprises “Reverence”. J’aurais aussi utilisé tout un dictionnaire de superlatifs pour “Lamenting of the innocent” que mon M.L.A.M. a absolument voulu chroniquer.
Bref, Sorcerer, je voulais les voir.
Je les ai vus… le temps de “Persecution”, “The hammer of witches” et “Sirens”…
Ensuite, comme les autres jours, il a fallu quitter le pit photo de l’Altar et, chemin devenu traditionnel, passer devant la Valley.
Sauf qu’à la Valley passait un groupe dont je n’avais encore jusque là jamais entendu parler mais dont les sonorités m’ont de suite interpelé. Curiosité oblige, j’ai été écouter… un peu… et suis resté jusqu’à la fin.

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Slift
(Metalfreak) Une autre des belles surprise de ce HellfestSlift !
Un voyage psychédélique complètement barré avec un dernier quart d’heure absolument époustouflant qui a fait poussé des « ah ben putain ! » à une grande partie d’un public sur le cul à la fin du set des toulousains ! Le dernier titre de plus d’un quart d’heure a été purement apocalyptique.
Encore deux ou trois autres groupes de cet acabit et je plantais ma tente au milieu de la Valley pour ne rien y louper… et surtout ne plus en repartir.
Du coup, je cherche désespérément les albums. Slift, si tu me lis, contacte moi, je te donne mon adresse pour m’envoyer le ou les albums que tu as sortis.

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The Rumjacks
(Lyslia Huxley) Beaucoup de monde à la Warzone pour accueillir le groupe australien de punk rock celtique, ce n’est pas leur premier passage au Hellfest. On peut dire que le style compte de nombreux adeptes, ravis qu’il soit bien représenté sur cette édition.
Ils se sont formés à Sydney en 2008, tout à l’opposé des contrées Celtes mais leurs origines irlandaises les ont marqués, surnommés les Pogues australiens, ils ont déjà parcouru le monde et acquis une belle renommée.
La formation initiale est presque au complet avec Gabriel Whitbourne à la guitare, Johnny McKelvey à la basse, Adam Kenny aux banjo, mandoline et bouzouki, ils sont maintenant accompagnés de l’américain de Boston Mike Rivkees au chant et à la flûte irlandaise, également compositeur confirmé, et Pietro Della Sala à la batterie.
Leurs influences sont multiples, Johnny a joué de la contrebasse dans un groupe de rockabilly, Adam et Mike sont plus issus de la scène hardcore et du ska punk, pour arriver à un savoureux mix mêlant distorsion et instruments traditionnels, du folk celtique mélodique bien énergique et enjoué.
Les tournées leur manquaient, ils sont ravis d’être là et aussi de nous faire découvrir sur scène leur dernier album Hestia, telle la déesse du foyer et du feu sacré sorti en 2021, on reconnait là leur goût pour la narration qui identifie leurs textes. Et on peut dire qu’ils sont passés à un autre niveau, il est éminemment travaillé, ils ont pris le temps et en ressort un enthousiasme collectif perceptible, bien représentatif justement de cette nouvelle formation.
Le set reprend des chansons traditionnelles comme des compositions plus personnelles, en commençant par « Kirkintilloch », une belle intro à la flûte tel un conteur et ça leur va bien, une invitation à les accompagner, avec plaisir…
La Warzone se transforme en pub à la Saint Patrick, manquait plus qu’un bon Stout ! C’est bruyant aussi bien dans la fosse que sur scène , joyeux pogos, circle pits incessants, des titres comme « Bloodsoaked in Chorus », « A Fistful O’Roses », « My Time Again », » Sainted Millions », « Saints Preserve Us », « Hestia », une poignante interprétation, et enfin le plus universel et rassembleur « An Irish Pub Song » pour un final qui ne fera pas retomber l’excitation générale avec une chanson traditionnelle revisitée par leurs soins, « I’ll Tell Me Ma »!

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Epica
(Morgan) Les néerlandais d’Epica ont pu continuer cette journée consacrée au metal plutôt symphonique, celte et power avec notamment GloryhammerEluveitie et Nightwish !
Mark Jansen à la guitare rythmique est le membre fondateur du groupe (2002), vite rejoint par Coen Janssen toujours au synthétiseur ou au piano puis par Simone Simons, à la voix veloutée, mezzo—soprano. Ils sont maintenant accompagnés de Ariën Van Weesenbeek à la batterie, Isaac Delahaye à la guitare solo et Rob Van Der Loo à la basse.
Leur approche plutôt exclusive mêlant des chorales et orchestres symphoniques à des guitares saturées, pour des arrangements audacieux, leur permet de vite toucher un très large public. Ils enchaînent les tournées en passant même par le FuryFest dès 2005.
Les guitares ont gagné en puissance, le son en agressivité et la voix de Simone est plus mature, leur style s’est affirmé et on sent une réelle complicité entre eux.
Les textes sortent de leur imaginaire, des méandres de la vie ou de contrées enchanteresses avec un côté fantastique marqué, à l’image des deux serpents géants qui crachent du feu de chaque côté de la scène.
Leur set est un best of, des titres comme « Abyss of Time », « Countdown Singularity », « Victims of Contingency », « Unchain Utopia », « Cry Of The Moon », magnifique, « Sancta Terra », « Beyond The Matrix », « Consign For Oblivion ». Et on peut aisément dire que le nom du groupe est bien choisi, au fur et à mesure des chansons, on se voit transporté vers leur univers épique et majestueux.
Ce qui est sûr c’est que le public était conquis par cette alliance entre metal progressifmetal gothique et metal symphonique ! Epica n’avait rien à prouver avec ce Hellfest mais ils ont quand même réussi à montrer de quoi ils étaient capables aux très nombreux Hellbangers présents devant la Mainstage 1.

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Fleshgod Apocalypse

(Cassie Di Carmilla) Il y a quinze ans, en Italie, Fleshgod Apocalypse voyait le jour sous l’impulsion de quatre musiciens passionnés. Durant sa carrière, il modifie sa composition en accueillant Tommaso Riccardi (chant et guitare rythmique) remplaçant Francesco Paoli qui reprend alors sa place de batteur. Ce dernier reviendra à la guitare et au chant lead en 2017. A ce jour, le sextet expose un EP et cinq albums dans les galléries musicales de Nuclear Blast.
Nous voilà plongés dans le XIVe siècle (Quattrocento) de la Renaissance italienne. C’est dans ce décor théâtral rococo que nous assistons à un opéra Symphonic/Technical Death Metal.
Avec toute l’élégance de l’aristocratie, les maestros du Metal Orchestral entrent en scène. Ça joue presto ! Le côté technique de ce Death transparait à travers les arpèges qui n’en finissent plus de déferler en accord avec la fureur des percussions. Malgré les partitions baroques, la mélodie est mise en valeur par le piano, sans doute l’un des instruments les plus émouvants et sombres qui puisse exister. Cette exaltation s’enrichit du chant lyrique soprano de Veronica « ValchiRea » Bordacchini contrebalancé par le growl fortissimo arrangé de Francesco Paoli.
Du grand spectacle !

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Villagers Of Ioannina City
(Metalfreak) Encore un groupe de stoner psychédélique qui a attiré mon attention ! Là encore, les Grecs (de Ioannona, pour la forme) ont été une vraie belle surprise qui s’est vite avérée addictive. A force de découvrir des groupes de cette qualité, ma banquière me demande des comptes sur le pourquoi d’autant de dépenses au mois de juin ! Merci du cadeau…

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Draconian
(Cassie Di Carmilla) Voici poindre le concert que j’attendais ardemment, non pas seulement par ce que Draconian est mon groupe de Doom de prédilection, mais par ce qu’il s’agit d’un set exceptionnel marquant le retour de Lisa Johansson, ancienne chanteuse ayant officié aux côtés du groupe de 2001 à 2011.
Ce quintette suédois, fondé en 1994, propose un Death/Doom aux guitares oppressantes et lourdes, soutenu par le growl d’Anders Jacobsson et agrémenté par des arrangements mélodiques de claviers. La voix aérienne d’Heike Langhans vient apporter de la légèreté sur des textes, tout en poésie, qui desservent une atmosphère romantique et mélancolique témoignant des influences gothiques du groupe. Depuis leur début en 1994 ils ont donné naissance à pas moins de cinq démos avant de se lancer dans 7 longs formats dont le dernier, en 2020, intitulé Under a Godless Veil (paru chez Napalm Records). Abordant généralement les thématiques autour du romantisme gothique, le groupe a trait cette fois au Gnotisme, le culte de la déesse Sophia. C’est elle que l’on voit sur les rolldrops en fond de scène, sous les traits de Natalia Drepina, celle qui a réalisé l’ensemble des clips et visuels de ce dernier opus.
Le set de Draconian reste dans des doctrines doomesque…du riff fougueux, une batterie pesante, un growl caverneux et les voix éthérées d’Heike et de Lisa Johansson qui s’élèvent telle une aura qui irradie le s ténèbres de cette instrumentalisation et de ces textes tourmentés : une solide formule démoniaque pour post-rock mélancolique et paysages sonores symphoniques. L’une vêtue d’une robe blanche et l’autre d’un pantalon en cuir noir, se font personnification, en dualité, de la déesse Sophia – Sophia Achamoth précisément – le Féminin Divin au cœur de la théologie gnostique, basée sur la connaissance intérieure. Au centre de multiple religions, on dissocie deux aspects de ce personnage, deux femmes. Sophia des Cieux, vierge et immaculée et Sophia déchue, prostituée, âme torturée de ce monde, ayant besoin d’élévation spirituelle.
Un concert en ombre et en lumière où je déplore toutefois la prestation scénique d’Anders Jacobsson qui ne me semblait pas être au meilleur de sa forme. Ce set restera pourtant gravé dans ma mémoire comme ZE concert de Draconian, celui que j’attendais depuis si longtemps (une fois n’est pas coutume, résultant du long désert musical dû au virus). « … Soul matter spirit desire, The Achamoth raped on the funeral pyre… » résonnent encore dans ma tête alors que je traverse le festival vers d’autres horizons musicaux.

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Myrkur : Folkesange
(Cassie Di CarmillaMyrkur (signifiant « obscurité » en islandais) est le projet de la multi-instrumentaliste danoise Amalie Bruun débuté à New York en 2014. Elle sortira un EP et trois albums avec ce projet sous une esthétique Folk Black Metal qui lui est propre et se détache des codes du genre. En tous cas, c’est ce dont elle essaye de se persuader, comme si c’était trop badass de faire du Black. C’est plutôt la musique d’une fleur fragile en mal du pays. Supercherie d’une esthétique musicale devenue fourre-tout qui n’est comparable en aucune mesure au Black scandinave qu’on connait outre quelques fulgurances criardes.
Myrkur revient sur la scène de la Temple, six ans après sa dernière venue en terre ligérienne. C’est un voyage au cœur même de la culture scandinave qui s’annonce grâce à des sonorités folks empruntées à des chants traditionnels et des compositions propres à cette autrice-compositrice. Elle ramène une partie végétalisée de ses souvenirs danois avec elle sur scène. Le décor est planté, la Nykur (« Nymphe » en islandais) se trouve au centre. C’est bucolique pour ne pas dire féérique.
La magie opère grâce à la voix éthérée d’Amalie Bruun et de ses douces mélopées pianotées. Certains chants m’évoquent ceux des jeunes bergères rappelant leurs troupeaux lorsqu’elles les guident dans les verts pâturages montagnards. Les instruments ancestraux tels que le nikelharpa font le lien avec le passé. Quelques percussions résonnent au rythme cardiaque d’une douce endormie qui rêve de contes païens. Les chœurs sont les fées fantomatiques de ses songes.
Ce set est une rêverie qui se veut pourtant reconnexion aux racines protectrices des paysages de l’enfance sur les traces de nos ancêtres. Ne jamais oublier de regarder derrière soit avant d’aller de l’avant…

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Discharge
(Metalfreak) Le premier des trois groupes que je comptais bien ne pas louper à la Warzone ce jour-là, c’est bien Discharge !
Keupon jusqu’au bout de la crête, violent du début à la fin, ça a gueulé fort pendant une heure sur la scène, avec un Wattie derrière qui n’en a pas loupé une miette !
(Lyslia Huxley) C’est le début d’une fin de journée mémorable à la Warzone avec une programmation 100% punk britannique, les vrais. Ils en profitent pour se retrouver en backstage et profiter du live des uns et des autres, depuis le temps qu’ils traînent ensemble… Et nous on est ravis!
Les débuts de Discharge datent de 1977, célèbre année, et leur son est à l’époque déjà bien percutant, ultra saturé, rapide et agressif avec une touche de heavy metal, un style propre qui fait d’eux les pionniers du crust punk tendance grindcore. C’est une approche brutale et extrémiste du punk, popularisant le D-beat qui les caractérise, le rythme de batterie cher à Motörhead. Leurs paroles sont délibérément anarchistes et nihilistes, la Dame de fer portait bien son nom…Ils sont avec Crass à l’origine du mouvement anarcho-core.
Jeff, J.J. Janiak, au chant et David Caution, Proper, à la batterie ont rejoint depuis les membres fondateurs Terence Roberts, Tezz, maintenant à la guitare, Royston Wainwright, Rainy, à la basse et Anthony Roberts, Bones, à la guitare.
L’esprit du groupe est intact. Jeff est beaucoup plus jeune, il avait nommé son premier groupe Chaotic Discharge, un signe, il a intégré Discharge après quelques temps avec Broken Bones l’autre groupe de Tezz et Bones, une suite logique. Ils sortent ensemble End of Days en 2016 chez Nuclear Blast, dans la continuité, un son toujours aussi puissant. On peut dire que Jeff a su faire perdurer au chant l’acrimonie initiale et le rythme bien maintenu par le reste de la formation.
Ce sont des passionnés qui ont fait de leur culture un vrai mode de vie, en ressort une authenticité qui donne encore plus d’impact à leurs titres.
« The Blood Turns Red », »Fight Back, Hear Nothing », « See Nothing,Say Nothing », « The Nightmare Continues », « A Hell On Earth », « Cires of Help », « Protest and Survive », « New World Order », « Hatebomb », « Realities of War », « Decontrol », « War Is Hell », « The Possibility of Life’s Destruction »….
Et beaucoup d’autres c’est un long set intense et bien varié, des riffs terribles, des solos maîtrisés, hyper rapides forcément, pas de temps morts ni sur scène ni dans la fosse, this is Chaos !

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(Metalfreak) Un groupe qui fait partie de mes chouchous : les sonorités seventies qu’ils déploient depuis leurs débuts ont tout pour plaire aux nostalgiques dont je fais partie.
Un batteur très expressif à la moustache généreuse, de quoi rendre jaloux n’importe quel gaulois, et deux autres musiciens qui gesticulaient partout pour une prestation très haut de gamme.
Juste énorme… J’aurais pu rester sur la Warzone entre Discharge et GBH mais ce groupe vaut le déplacement malgré une évidente fatigue.
Et surtout, ça me permettait d’arrêter de me coltiner, même de loin, les Guns ‘n’ Roses

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Guns ‘n’ Roses
(Metalfreak) Il parait qu’on est des rageux si on dit qu’on n’a pas aimé la prestation de Guns ‘n’ Roses
Bien bien bien, alors si on est des rageux quand on est déçu d’un concert d’un groupe qu’on a idolâtré pendant des années pour obtenir “ça” trente ans plus tard, je veux bien en être un !
Maintenant, faudrait voir à ne pas pousser la fan-attitude trop loin, mais pour ce genre de personnes qui ont cet argument-là, le groupe aurait fait une reprise du “petit bonhomme en mousse” au ukulélé avec une plume dans le cul qu’ils auraient encore trouvé ça génial !
A une époque où on cherche à arrêter le gaspillage, demander un tel cachet pour un tel concert, on ne voit pas ce que ça peut être d’autre.
Décevant de la part d’un groupe qui a tout explosé à une époque…

Moonsorrow
(Cassie Di Carmilla) Oh, du Pagan Black Metal… Finlandais (perdu ! Et oui, si ce n’est pas norvégien, c’est donc son frère finlandais !)
C’est en 1995 avec les cousins Ville Seponpoika Sorvali (chant lead, basse) et Henri Urponpoika Sorva (guitare, claviers, chœurs) que débute l’histoire de Moonsorrow. Trois autres musiciens incorporent les rangs de Moonso’ et donnent alors vie à un EP et sept longs formats.
Moonsorrow fait partie de ces groupes qui n’ont plus à être présentés et qui n’ont plus à faire leurs preuves. J’abrègerai donc le récit de leurs exploits scéniques qui ferait redondance avec les autres articles de Pagan indigestes que je vous ai servis quelques lignes auparavant (et je te félicite d’en être arrivé jusque-là ô toi brave lecteur qu’aucune de mes successions d’adjectifs ne décourage !).
En somme, Moonsorrow vogue avec excellence sur la mouvance du Pagan Black Metal, avec des riffs incisifs et froids, du blast puissant et des échappées folk. Le tout accompagné d’un chant rauque et des chœurs à la sauce viking. La thématique est celle du paganisme et de la spiritualité des légendes finlandaises. C’est beau et épique ! (plus court, je ne peux pas !)
En revanche, je lance un appel à tous programmateurs qui liraient ces lignes en demandant de ne pas faire jouer Moonsorrow moins de deux heures ! En effet, les titres durant bien un quart d’heure sans perdre haleine, il est d’une cruauté bien pire que leurs récits guerriers de les faire se produire moins longtemps.

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GBH
(Metalfreak) Enfin vu pour la première fois : groupe qui me fait secouer la nuque dès leurs premiers riffs depuis mes années collèges.
Pas déçu, belle claque prise entre celle de Discharge et de The Exploited.
GBH a enchaîné les titres cultes devant un public en feu vu le nombre de pogos, slams et autre circle pit qui se sont spontanément déclenchés.
(Lyslia HuxleyGBH… mon boy’s band préféré !!! Il fallait bien en avoir un, c’était à la mode.
Toujours dans la lignée « soirée UK82 », on reconnait les habitués dans la fosse.
GBH ou à l’origine Charged GBH, pour Grievous Bodily Harm soit coups et blessures aggravées dans le droit pénal britannique, tel Discharge ou The Exploited, sont des pionniers du mouvement punk hardcore. De Metallica à Rancid en passant par Slayer ils ont eu une forte influence sur les groupes qui les ont suivis.
Ils se sont formés en 1978 à Birmingham et leur style n’a pas changé, du punk hardcore avec un côté street punk, GBH fait du GBH, visuellement et musicalement.
Leur dernier album Momentum est sorti en 2017 sur le label Hellcat, dans la lignée des précédents. Leurs combos sont violents, directs, riffs acérés et le rythme toujours rapide. Leurs textes sont des critiques, ou constatations, de la société en mettant en avant le côté sordide, avec une touche d’humour, cynique… L’aspect contestataire est omniprésent.
Colin Abrahall au chant, Colin BlythJock, à la guitare, Ross Lomas à la basse sont toujours là, Scott Preece à la batterie les a rejoint depuis quelques temps déjà.
« This is the sound of punk rock !  » nous dit Colin c’est clair leur envie de tout exploser est là, le set commence fort avec « Time Bomb », « Sick Boy » et puis parmi les incontournables, « I am The Hunted », « The Prayer of a Realist », « Boston Babies », une cover de Slaughter and the Dogs pour un peu de rock’n’roll, « Bellend Bop », « No Survivors », « Momentum », « Give me fire », « City Baby Killed by Rats », « City Baby’s Revenge », une micro touche de ska avec « Liquid Paradise » pour finir par une belle dédicace à Lemmy avec « Bomber » de Motörhead. Circle pits et gros pogos en continu, pas de répit, ambiance rock’n’roll, c’est agité comme il aurait aimé, aucun doute!

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Conjurer
(Metalfreak) Je vais la faire courte, je n’ai pas réussi à rentrer dans leur set. Encore sous le charme de GBH et impatient de voir enfin pour la première fois The Exploited, je n’ai pas adhéré du tout à ce sludge / post metal
Ca m’a permis de zapper la fin de Guns ‘n’ Roses, et je suis sorti de l’Altar pour m’écouter un peu de Blind Guardian. De loin, parce que de toutes façons, les Mainstages étaient totalement inaccessibles…

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Converge : Blood Moon
(Cassie Di Carmilla) Au Roadburn Fest 2016, la formation élargie Converge + Chelsea Wolfe s’est présentée sous le patronyme de Blood Moon (qui a donné lieu à un premier album).
Un set exclusif s’offre à nous, dernier concert de la journée et qui, pour ceux qui ont de la route le lendemain, clôture le Hellfest 2022.
Chelsea Wolfe est une chanteuse-compositrice-interprète américaine avant-gardiste fusionnant les genres avec habilité pour obtenir une esthétique musicale qu’elle qualifie de Drone-Metal-Art-Folk, c’est-à-dire un mélange de Metal, d’Electro’ et de Folk enrobé de Gothic.
Converge, quant à lui, est un groupe bostonien œuvrant initialement dans un registre Punk / Hardcore depuis plus de vingt ans. Avec le sextet Blood Moon, on les retrouve plutôt dans une version Post-Hardcore grâce à la collaboration de Chelsea Wolfe qui a su apprendre à ses compatriotes à prendre le temps, ralentir leur tempo généralement plus cadencé. Ils avancent ensemble dans une atmosphère lourde et fiévreuse marquée par des explosions de rage passionnelle.
Jacob Bannon déclame ses tourments par des cris viscéraux en faisant chavirer son pied de micro sur des riffs planants très prog’ aux arrangements électrisés. Lorsqu’il ne hurle pas, cet écorché vif nous fait vibrer par un chant clair lascif auquel se mêle le gothique du timbre aérien de Chelsea Wolfe.
C’est avec intensité que Blood Moon dévoue sa technicité et le talent de ses artistes au service de l’émotion dans une musique bouleversante qui s’écoute avec l’âme. On ne ressort jamais indemne de ce genre d’expérience…

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The Exploited
(Metalfreak) Lui, il pouvait se permettre de gueuler tout fort un « Alors ? C’est qui le patron ? » que toute la Warzone aurait gueulé Wattie à l’unisson !
The Exploited live, ce soir-là, c’était l’assurance de s’en prendre plein les yeux et les oreilles.
Et dans le public, ça a répondu présent : slams, circle pits, pogo et une scène blindée de fans en fin de set !
Oui, Wattie, c’est toi le patron !
(Lyslia Huxley) Les vétérans, éternels punks écossais, sont de retour, une référence pour maintenant des générations.
Actifs depuis 1979, les frères BuchanWattie, frontman et fondateur du groupe et Wullie à la batterie qui l’a rapidement rejoint puis rarement quitté, sont accompagnés depuis quelque temps déjà de Robby Davidson, Steedo, à la guitare et Robert Halkett, Irish Rob, à la basse. Ils forment la légende The Exploited et restent les plus représentatifs du mouvement. Du bon punk de base de leurs débuts ils ont évolué vers un rythme plus rapide à tendance hardcore depuis la sortie de Beat The Bastards en 1996, que l’on retrouve en live depuis. Ils sont impressionnants et pour les avoir vus plusieurs fois j’admire leurs performances, ils tiennent un rythme acharné avec une belle prestance sur scène, ils s’éclatent et c’est communicatif.
Pas d’album depuis le dernier Fuck The System sorti en 2003, autant dire que leurs titres sont tous archi connus.
Beaucoup, beaucoup de monde qui les attend à la Warzone dans une ambiance joyeuse et ce qui restera aussi de cette soirée ce sont les intermèdes avec les hits des années 80, A-HaMadonna et même Bob Marley, c’est fun, ça nous va bien. La suite sera un gros défoulement de la fosse en intégralité. Pas de grosse surprise Wattie est en forme et comme à leur habitude, ils appellent le public à monter sur scène pour une fin des plus chaotiques, et feront finalement même un titre de plus puisque personne ne voulait en descendre. Ca finira en chanson à boire mais ça c’est une autre histoire.
Le set est bien rodé, explicite.

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« Let’s Start A War », « said Wattie that day »… « Fightback don’t give in », « they won’t admit they got it wrong… Dogs Of War, » « what does it mean » and « I don’t give a damn », « The Massacre », « why? UK 82 », « You play the game but it’s real », « don’t let the bastards get to you », « the future is chaos and chaos is you », « Chaos Is My Life », « Dead Cities », « Saturday night you watch TV », « No alternative is what they say », « Alternative », « the choice is mine… A noise annoys 24 hours a fucking day », « Noize Annoys… We’re Troops of Tomorrow », « Vibrators forever, Never Sell Out », and « punks we’re going to stay cause I Believe In Anarchy! », « Tales to unfold », « I don’t want a Holiday In The Sun », « the countdown has started to go », « Rival Leaders », « down to live another day 10-9-8-7-6-4-3-2-1 », « here we go », « Beat The Bastards », « beat them now », « I hate Cop Cars », « they fucking never listen to you any way so Fuck The System », « we can bring it down », « I watch you on my TV screen », « Porno Slut », « Army Life is killing me », « Fuck The USA », « Sex & Violence on stage », Punks not dead !!!

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