Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10
Au pays des O.V.N.I. musicaux, Ufomammut tient une bonne place.
Ceux qui connaissent ce groupe italien qui sévit tout de même depuis deux décennies ne me contrediront pas. Pour les autres, il donne dans ce qu’on appelle du stoner doom psyché, à savoir de longues plages musicales un peu déjantées, pleines de surprises soniques, de bidouillages électroniques, de rythmiques reptiliennes à grands coups de basse « overdosée » d’électricité, de chants en forme de litanies.
Leur nouveau-né, en la personne de « Fenice », marque un tournant dans l’histoire du trio transalpin. Effectivement, Vita, le batteur d’origine, est parti laissant place à Levre. Du coup, les compositions ont un peu changé, devenant, je trouve, un peu plus perméables au quidam lambda. Les mélodies, l’univers musical sont plus simples à aborder qu’auparavant. Cela dit le virage amorcé reste tout de même dans la lignée de ce que le groupe a déjà produit.
Quelques exemples. « Duat », le titre d’ouverture qui dure 10 minutes, nous plonge dans un monde d’arrangements électroniques, de rythmiques répétitives, parfois épaisses et toujours flippantes qui, au fur et à mesure, deviennent de plus en plus lourdes.
« Kepherer » donne l’impression de voyager dans l’espace en mode Pink Floyd.
« Psychostasia » met en place un chant en forme d’invocation, l’une des caractéristiques du groupe. Le « bricolage » electro y est léger, les solos planants et les rythmiques, au bout d’un temps, s’emballent et s’enfoncent dans un brouillard sombre.
Alors que « Metamorphoenix » est mélancolique et envoutant, « Pyramind » envoie un gros son stoner avec une basse qui ronronne comme un gros chat.
Au final, même si je regrette, un peu, de cette complexité que l’on trouvait parfois dans certaines plages de leurs anciens albums, leur musique reste toujours aussi angoissante et « à part ». Un bon album qui vous expédie dans un monde spatial, « pas comme les autres », entre stoner, approche hautement expérimentale et voix particulière.
C’est du « perché » au sens noble du terme !
Merci les gars.
Tracklist :
1. Duat (10:33)
2. Kepherer (2:59)
3. Psychostasia (7:13)
4. Metamorphoenix (7:41)
5. Pyramind (7:04)
6. Empyros (2:47)
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