Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10
Avec Profanity, je peux aisément parler de ce qu’il s’est fait de mieux en Allemagne en termes de death technique depuis Necrophagist. Moi-même, quand j’ai écrit cela, je me suis : « tout doux mon garçon, n’oublie pas Defeated Sanity tout de même ! » sauf qu’on n’est pas du tout dans le même registre, je mets donc un coup de pied au cul de mon propre commentaire.
Profanity, c’est déjà quatre albums, ayant pour ma part découvert le trio germain avec l’excellent troisième The Art of Sickness (2017). Cela avait été la fessée, ça le reste encore, et ce Fragments of Solace me semble aller encore plus loin dans la démesure technique et la qualité de compositions.
En effet, outre le fait que chaque musicien est une bête sur son instrument, je n’ai jamais le sentiment en écoutant les sept compositions (pour une honorable durée de quarante minutes) que les mecs ne savent pas où ils vont, à la différence d’un truc comme Equipoise par exemple qui nous a fait en 2019 une démonstration de la vacuité. Dit autrement, on peut être bon musicien et piètre compositeur. Ce n’est absolument pas le cas avec Profanity.
Bien sûr, ils n’en mettent pas une de côté, c’est évident, mais la technicité est pour une fois au service du propos, la formation cherchant à écrire des chansons plutôt que des enchaînements de plans techniques.
Par conséquent, si vous êtes dans le technical death metal, que vous aimez les trucs avec un petit feeling à l’ancienne mais où les gars tricotent dur, Fragments of Solace est fait pour vous.
Du très haut niveau.
Tracklist :
01 : Disputed Territory (4:52)
02 : Progenitor of the Blaze (6:39)
03 : Reckless Souls (8:23)
04 : Where Forever Starts (9:12)
05 : Towards the Sun (4:48)
06 : Ceremony of the Rotten (4:38)
07 : The Autopsy (2:02)
