Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
J’aime les compositions personnelles, j’aime les reprises, j’aime le hard rock, j’aime les pionners du hard rock, j’aime… la bonne musique, tout simplement !
Et avec les Australiens de Greystone Canyon, j’ai tout ça à la fois !
Pourquoi bouder son plaisir ?
Pour leur troisième album après “While the Wheels still turn” (2018) et “Iron & oak” (2024), les revoilà avec ce “Something borrowed… something new” de neuf titres dont cinq reprises, deux instrumentaux et deux nouvelles chansons.
Et on ne va pas se mentir, le quatuor Australien joue la carte de l’authenticité, quelque soit le titre.
Les reprises, ils ne se contentent pas de les interpreter, ils se les réapproprient : ce n’est jamais aisé de reprendre du Led Zeppelin (“Immigrant song”) à la façon de Robert Plant and co : non, ils en extraient le nectar et rajoutent leur propre parfum.
Le constat est le même pour le “Doctor Doctor” de UFO, le “Suicide” particulièrement réussi de Thin Lizzy, le “Hey, hey, my, my (into the black)” de Neil Young et surtout l’incomparable “Just got paid” de ZZTop.
Le guitariste / chanteur Darren Cherry le dit lui-même : « C’est notre album le plus authentique à ce jour : de vrais instruments, de vraies performances, le tout enregistré en live dans une seule pièce. Nous voulions rappeler aux auditeurs la chaleur et la puissance que seuls les vrais groupes de rock peuvent créer ensemble. C’est de l’énergie pure et old-school, et nous avons pris un plaisir fou à l’enregistrer ».
Et une chose est sure, on prend le même plaisir à l’écouter !
Greystone Canyon a ce petit je-ne-sais-quoi qui les rend sincere dans leur démarche, et ça se ressent.
Même leurs titres “à eux” ont une saveur particulière : on a la sensation de revivre les premiers Def Leppard à l’écoute de “Drive us”, on ressent les influences tant d’Iron Maiden de la deuxième moitié des eighties que du Megadeth de “Countdown to extinction” pendant le magnifique “Stealing our freedom”, ces deux titres restant indéniablement imprégnés du “son” Greystone Canyon.
Même l’instrumental acoustique “Friend of the fox” fait nous rappeler le final “Song for the children” de Molly Hatchet sur “The deed is done”.
Et on se délecte tout du long en n’émettant qu’un seul reproche à cet album, c’est que 32 minutes, quand c’est aussi bon, c’est définitivement trop court.
Juste… authentique !
Tracklist :
Doctor, Doctor (reprise UFO) (4:16)
Just got Paid (reprise ZZTop) (3:35)
Drives Us (5:06)
Immigrant Song (reprise Led Zeppelin) (2:21)
Friend of the Fox (Instrumental) (3:57)
Suicide (reprise Thin Lizzy) (5:14)
Hey, Hey, My, My (into the black) (reprise Neil Young) (3:22)
AAF (Instrumental) (1:47)
Stealing our Freedom (4:16)
