Note du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10
Etant que donné que strictement tous les articles que j’ai pu lire sur les Hollandais de Fluisteraars sont dithyrambiques, et ce depuis leur premier album en 2014, je ne pouvais qu’être curieux de me frotter à ce quatrième opus : « Gegrepen door de Geest der zielsontluiking« .
Alors que le duo semblait jusque-là opter pour des titres d’album en un seul mot (« Dromers« , « Luwte« , « Bloem« ), il joue ici une carte plus poétique (« Pris par l’Esprit de l’éveil de l’âme » en traduction littérale qui perd peut-être un peu du sens initial) qui va comme un gant à la classe absolue de leur black metal. Moi qui n’attendais rien de ces trois longues compostions (notamment les vingt minutes de « Verscheuring in de schemering »), j’ai été littéralement soufflé par la grâce, la beauté et la mélancolie qui s’en dégagent.
Sur des tempos majoritairement lents, la paire Koops (instruments) et Mollema (chant) développe des atmosphères à la fois éprouvantes de par leur trop plein émotionnel et paradoxalement superbes tant l’interprétation y est juste, sans emphase maladroite. « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots » écrivait mon ami Alfred de Musset mais rarement groupe a su incarner aussi profondément ces vers.
Je me rue de ce pas sur les disques précédents.
Tracklist :
1. Het overvleugelen der meute (08:14)
2. Brand woedt in mijn graf (07:06)
3. Verscheuring in de schemering (20:15)
