Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Bon, quand on joue du death metal, la concurrence est rude, on est vite noyé dans la masse. Mais quand on va attaquer un concept égyptien et qu’on fait du death « de niche » si je puis dire, on sait que l’on sera forcément comparé à Nile parce que ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Crescent ou Scarab ont beau faire ce qu’ils peuvent, ils auront toutes les peines du monde à s’extraire de la comparaison et à gagner leurs galons.
Je ne connaissais pas Akhenaten, bien que « The Emerald Tablets of Thoth » soit leur quatrième album depuis 2014. De plus, la formation a la particularité d’être un duo, avec notamment un musicien, Jerred Houseman, qui s’occupe de tous les instruments. Et le mec est bon, il n’y a pas photo. Il y a du brutal death, des plans plus aérés, des ambiances de sarcophage, de l’instrumentation traditionnelle, on y est, c’est le retour de la MILF, Momie I’d Like to Fuck si je me fie à mes recherches Internet…
Il reste que, très sincèrement, autant les parties death sont plutôt pas mal foutues, avec notamment un chant bien guttural mais varié, autant les interludes et autres orchestrations me font penser à la musique d’Astérix et Cléopâtre, ce qui casse un peu l’état d’esprit dans lequel il faudrait écouter l’album.
Du coup, dix titres et près d’une heure de musique, c’est bien trop long pour un truc qui aurait gagné à être raccourci de moitié et intensifié au maximum. Je noterais tout de même l’excellence de quelques incursions solos, la volonté d’écrire des mélodies cohérentes sans trop lorgner sur les proches voisins. C’est déjà énorme.
Mais à moins d’être un amateur acharné de l’Egypte ancienne, ça ne rassasiera pas un goinfre de death metal.
Tracklist :
1. Neferkapta’s Tomb (05:46)
2. Halls of Ament (04:26)
3. Of Emerald and Alchemy (04:00)
4. A Hybrid of the Gods (05:55)
5. The Atlantean (07:28)
6. Cult of Kukulkan (03:23)
7. The Black Land (08:00)
8. Tabula Smaragdina (03:41)
9. Priests of the Jackal (07:34)
10. Fall of the Living Gods (06:17)
