Old Silver Key – Tales Of Wanderings

Old Silver Key – Tales Of Wanderings

Note Du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 06 / 10

Old Silver Key, pour faire dans les présentations, est le dernier bébé né du fertile cerveau de Ronan Sayenko du groupe ukrainien Drudkh. Le gars est un hyper actif, et si le combo enchaine les opus comme des lettres à la poste, la cadence n’est point encore suffisante pour le sieur. Qu’à cela ne tienne, exit le Black Metal nappé Pagan des racines, et notre bourreau de travail décide d’explorer de nouveaux horizons musicaux. Après le « Handful Of Stars » en 2010, le nouveau projet prendra forme avec Neige, le chanteur français d’Alcest. Et pour donner une touche d’originalité au line-up, le trio basse/Batterie/seconde guitare de… Drudkh, sera appelé aux affaires. Notez encore parallèlement pour faire dans le détail, et surtout vous faire cibler viscéralement le musicien, que le Ronan devrait plaire à notre nain national adepte du travailler plus pour gagner plus. En effet, notre ukrainien étant encore unique membre du side project de « Blood Of Kingu », -2 opus en 2007 et 2010-, et idem pour celui de « Dark Ages », 3 albums en 2004, 2006, 2010… Black, Pagan, ambiant, Death, le moins que l’on pourra dire est que l’ex « Hate Forest » souffre de boulimie de créativité lui faisant pondre ses œufs à la cadence de l’Alien chère à Sigourney Weaver…

Pour être franc du collier avec vous, le groupe ukrainien Drudkh et ses dérivés ont toujours été synonyme en mon esprit d’une dualité fratricide entre qualité et prolixité. Que de tracklists et d’albums en séries parus et laissant cette fâcheuse impression que le meilleur côtoie sempiternellement le « quelconque ». Qu’attendre alors de cette collaboration avec notre Neige avignonnaise nationale black avant gardiste, si ce n’est de s’immerger dans les brumes d’une mer mystérieuse en chialant sur ses problèmes métaphysiques ? Nostalgie, spleen, esthétisme, ressacs et soubresauts d’énergie pour mettre en exergue des sensitivités et des sentiments différents remués ou mis à mal ? Cela parait prometteur pour les torturés du bulbe aimant se martyriser les méninges en s’apitoyant sur leur sort, mais la voie choisie et ouverte par la vieille clé en argent se montrera différente. Malheureusement.

Des renards rusés, des sorcières, des loups qui parlent, des princesses et des grenouilles, un monde de contes de fées est proposé à votre entendement durant une petite quarantaine de minutes. Celles-ci défileront sympathiquement et sans efforts, mais paradoxalement sans highlights ni temps marquants. L’inévitable intro de mise en place, « What Once Was Will Never Happen Again”, annoncera d’ailleurs la couleur par un affichage de caciques et poncifs stéréotypés. Ronan Sayenko désire sillonner de nouveaux horizons musicaux et définit cette nouvelle exploration comme étant du Postrock, soit. « November Nights Insomnia » fera son petit effet, et le « Cold Spring » suivant, -à la structure Prog et bien amené par une subtile entame-, séduira irrémédiablement en s’affichant comme le meilleur titre d’une tracklist dans laquelle on va ensuite quelque peu s’ennuyer. Dès l’instrumental « Nineteen Winters », on perdra ainsi le fil dans une mixture dégénérée de New Order et Joy Division que personnellement j’oserais même labéliser de Post New/Cold Wave des années 80 avec « Star Catcher » et « Burnt Letters »! Les efforts de composition et de développement sur le titre de clôture, permettront bien de terminer l’opus sur une note plus convaincante, mais cela ne suffira pas à effacer un sentiment d’ensemble mitigé

Manque d’unicité et linéarité sont incontestablement les défauts majeurs d’une collaboration prometteuse dont on était en droit d’attendre et d’espérer plus. Ni les fans de Drudkh, ni ceux d’Alcest ou d’Amesoeurs ne seront conquis par ces « Tales Of Wanderings » quand bien même ces derniers ne souffrent pas de manquements rédhibitoires. Juste de personnalité qui ancrerait quelque chose en vous. Dommage…

 

Site Internet : http://www.season-of-mist.com/bands/old-silver-key

Nine Stones Close – Traces

Nine Stones Close – Traces

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 09 / 1O

En cette période précédant la sortie du nouvel opus de la référence mondiale en matière de Metal Progressif, les illustres inconnus de Dream Theater, vous entretenir d’un album sorti maintenant depuis plus d’un trimestre pourrait tenir de la gageure. Quand les amateurs de ce sous style de notre planète musicale sont focalisés sur la nouvelle réalisation à venir de leurs idoles, s’essayer à leur expliciter qu’il peut exister autre chose loin de l’éclat, la notoriété et la luxure… parait vouer à l’échec. Une croisade sans templiers, une quête sans Graal, un Don Quichotte sans moulins ! Mais il n’empêche que souvent, le passionné et découvreur de richesses et talents insoupçonnés ne peut garder le silence quant à sa trouvaille incroyable. L’envie de montrer et vanter sa somptueuse « pépite » est la plus forte, et ce, quels que soient les risques ou l’inflexibilité de la « Vox Populi » quant à laisser un illustre inconnu se permettre de contester l’ordre établi.

Hors, ce « Traces » est de la caste des œuvres intemporelles, des bijoux empreints de magnificence resplendissants – malgré un écrin de discrétion ayant entouré son apparition -, un opus d’une qualité et d’une rareté ne méritant pas de s’égarer à travers les nasses de la multitude et du manque de puissance de marketing promotionnel. Car en seulement cinq titres, mais néanmoins quarante cinq minutes, « Nine Stones Close » nous époustoufle viscéralement et nous sidère de manière incommensurable. Derrière le multi instrumentiste compositeur de génie Adrian Jones, le combo assène un album de haute tenue, sans failles, surgi de presque nulle part, et qui, sans se targuer de prétendre postuler à la caste des albums « dits » cultes, n’en demeurera cependant guère éloigné. Le meilleur du Prog d’hier et d’aujourd’hui, tout simplement.

Entre un tonitruant instrumental d’ouverture « Reality Check », et la somptueuse vigoureuse et épique fresque de clôture « Thicker Than Water », le voyage auditif sera un pur régal. Ou quand la nostalgie, l’introspection, la sensitivité ne restituent leurs profondeurs qu’au travers d’une musicalité structurelle mettant en exergue un ressenti s’ancrant inexorablement aux racines de votre émotivité. « Do I regret », « How we grow », « What Happened To Us », « I’m Falling To Piece », les « Nine Stones Close » offrent une dimension parallèle que l’on gratifierait d’un label de « ménestrels du Rock Progressif ». Des structures à tiroir délivrées en couches et ressacs, entre ombres et lumières, entre quiétude et énergie et mettant en convulsion permanente votre émotivité. L’alchimie haut de gamme concoctée entre lignes organiques évanescentes ou plus incisives, dégoulinés et envolées des six cordes, rythmiques se montrant caressantes ou plus expressives; l’ensemble continuellement rehaussé par une prestation vocale à la subjectivité contagieuse parfaite tend vers la perfection.

Inévitablement, certains d’entre vous vont souhaiter pouvoir plus aisément catégoriser ce second album après St-Lo en souhaitant qu’on leur fournisse un panel d’influences référent à des groupes connus. Si personnellement je ne goute point à ce genre d’usage, -préférant les combos possédant de réelles unicités à des régurgitations même en partie digérées-, des parallèles avec les Porcupine Tree, Marillion et Camel ne seront pas infondés, voir même plutôt judicieux. Certains djeuns moins métaleux pourraient aussi y trouver du Coldplay, du Muse ou encore du Soundgarden, soit. Ils n’empêcheront cependant pas à mon sénile cerveau de ressortir de ses tiroirs tout le meilleur des Pink Floyd. « Is There Anybody Out There ? », « Hey You », ‘Confortably Numb », la crème de la mélodicité de nos vieux flamands roses seventies ressurgit imparablement…

Au final, le pourquoi du comment à chroniquer un opus passé malheureusement presque inaperçu près de six mois après sa sortie a du s’imposer à votre déduction. Ne vous mettez point à l’avance Martel en tête à savoir si « The Wall » of « Dream Theater » sera splendide ou décrépi. Plongez dans la twilight de « Nine Stones Close », vous en ressortirez subjugués , conquis, et fans absolus ! « Traces » sera dans mon tiercé gagnant des sorties Prog de cette année 2O11, et à ce titre là, je ne pouvais que le reviewer ! Louez ma grandeur à vous faire partager mon enchantement (killing joke), et remerciez moi en faisant en sorte de découvrir ces « Traces »… Elles seront pour vous indélébiles.

Site internet : http://www.ninestonesclose.com/

Niflheim – Personae

Niflheim – Personae

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 6,5 / 10


La difficulté de concilier le Metal actuel et le Folk ne date pas d’aujourd’hui. Dès le début des seventies, alors que le net n’était qu’un fantasme utopique, la presse écrite présentait alors deux fleurons distincts et complémentaires pour ces deux tendances musicales. « Rock & Folk » d’un coté, et de l’autre « Best » pour le hard rock qui allait bientôt connaitre son heure de gloire planétaire à travers les Scorpions, AC/DC et consorts. N’empêche que trois décennies plus tard les veines musicales rivales sont devenues de plus en plus interdépendantes…

Et donc, bienvenue dans la taverne de Molly des franciliens de Niflheim ! Ces derniers, -trois garçons et deux (charmantes !) jeunes filles-, vous proposent un univers reflet de leurs diverses influences personnelles que l’on pourrait « étiqueter » comme un maelstrom de Metal/Folk/Rock/Pagan. Vous trouverez par exemple dans une liste non exhaustive, des guitares saillantes lâchant leurs riffs et leurs leads se répondant, des mélopées de violons entrainants, des lignes vocales féminines claires et limpides, et surtout de la gouaille et de l’entrain. Un « Fantasy world » àl’image de l’artwork cover réussi (Kanthesis Artworks) prenant et ne le partageant qu’avec une certaine forme de candeur, voir de naïveté désinvolte (à l’exemple du refrain de Holy Mushroom : « Sorry, sorry »)…

Le ressenti immédiat sera conforté après maintes écoutes pour ne pas rester sur un sentiment à chaud. « Personae » foisonne d’envie et d’idées mais manque de maturité. Une genèse que l’on pourrait qualifier de « pas totalement aboutie » qui séduit toute à la fois par sa fraicheur et chagrine néanmoins par certaine maladresses. Ne jetons pas la pierre néanmoins à cette première autoproduction tant le combo ne manque pas de potentiel, d’atouts, et que cette première pierre à l’édifice est intéressante à maints égards. Quoique au final assez rustique et brut de décoffrage.

L’omniprésence de la guitare du sieur Hicham se pavanera ainsi par exemple en fer de lance de la mélodicité concoctée avec une certaine et fâcheuse tendance à écraser le reste de l’instrumentalisation… Voir même le timbre assez exquis de la chanteuse Aurore. Les temps forts seront malgré tout légions, telle la divine intro de « Holy Mushroom », qui sans s’afficher dans le OOmpah a cependant des allures de Metal/Folk/Pagan qui vont faire se trémousser les trolls festifs. Les violons vous accrochent indéniablement, tout comme le refrain (précité) qui fera sourire à la première écoute avant de s’ancrer de manière indélébile en vous et vous entendre le fredonner continuellement. Le break et la prestation des six cordes avant la dualité avec le violon seront du grand art, indéniablement, et à mon sens le titre le plus abouti. « Deep » et son groove jazzy, « Spirits » et la dualité des voix déployée par le lyrisme de la frontwoman, un sautillant syncopé épileptique treizième guerrier au cœur judicieusement lacéré par les violons et les guitares -et repris en avant dernière plage en version symphonique- seront autant de tracks réussies et dignes d’intérêt. « The Blacksmith » et ses monstres et ogres, assénant son break arabisant, tirera aussi correctement son épingle du jeu avant que l’essoufflement ne surgisse et ne distribue plus le plaisir qu’avec parcimonie.

La triplette « Watery Grave », « Birth Of Succubus », « Sailing South » se révèlera trop inconsistante, linéaire, et manquant de prise de risques à défaut d’originalité pour emporter l’adhésion. Alchimie difficile à concocter certes, mais que Niflheim maitrisera pourtant de bout en bout sur les trois titres clôturant leur opus. Le meilleur doit être gardé pour la fin dit-on, et bien l’adage pourra être pris dans les deux sens sur ce Personae tant « Happy Drunk Friend » est surprenant et hors des sentiers battus tellement sillonnés d’une part. Et de l’autre la version symphonique du 13 th Warrior, en rajoutant un nappage emphatique et épique, est une pièce de premier choix. Ne restera qu’à caller en bonus un ancien titre que tous les fans de la première heure de Niflheim connaissent : Molly’s Tavern !

Pour résumer, cette première offrande -distribuée par Red Rivet Records au Japon- est plus que prometteuse quoique son étalage de qualités se trouve amenuisé par une production moyenne et surtout des erreurs de jeunesse tel ce coup de pompes dans la tracklist. Cette dernière aurait pu (du ?) être épurée d’un ventre mou durant lequel on s’ennuie quelque peu contrairement à toutes les autres plages qui se révèlent séduisantes. Pour un coup d’essai, les coups de maitres encerclent les coups d’épée dans l’eau ; gageons que nos franciliens sauront les éviter pour leur second album. Au vu des promesses et potentiels affichés je serai enclin à me mouiller en pariant qu’ils éviteront ces écueils…

Myspace : http://www.myspace.com/niflheimmetal
Site Internet : http://www.niflheim.org/

Generation Kill – Red White And Blood

Generation Kill – Red White And Blood

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychokiller) : 7,5 / 1O

Certes en premier lieu, l’appellation du combo Generation Kill ne devrait susciter aucun souvenir en vos chétifs neurones déjà si souvent ravagés et mis à mal par les décibels délivrés par des combos d’une planète Metal de plus en plus core! A la rigueur GK remémorera aux chevelus canoniques ayant connu la vague Punk le slogan « No Future » dont il pourrait être issu ou dérivé. Et au plus jeune une toile ou une série télévisée pour teen agers en recherche d’identité et en besoin de s’affirmer. Autant dire que vous mettez totalement à coté de la plaque, car nos nouveaux venus ne sont en fait que la progéniture –dégénérée- du Frontman d’Exodus Rob Dukes et de l’ex Pro-Pain, Rob Moschetti.

Et pour cette première offrande, les New-yorkais n’useront pas de fioritures ou de dentelle, mais feront plutôt d’emblée dans la distribution d’ogives. L’artwork cover et son sniper caché par un masque bio chimique ne seront pas un leurre mercantile : Le gars vous a dans sa visée et ne va pas vous rater ! Un trident de feu au taquet, plus proche du néo Thrash à la Warbringer que de ses sources façon Bay Area, vous atteindra ainsi d’entrée plein front avec trois salves viscéralement meurtrières. Tempos échevelés, rythmiques béton exécutées tambours battants, chœurs omniprésents sur le titre éponyme à l’album… Les gars sont énervés et veulent en découdre. Suinteront même des onces d’influences punkisantes quelques parts entre les Angelic Upstars et Discharge plus que dans la veine Exploited. Surprenant de la part du pilote de char Exodus dont le premier dessein parait être de marteler et asservir vos oreilles par sa purée épaisse lâchée telles des orgues de Staline. Un but qui sera atteint sans coups férir après cette triplette d’entame lâchée tels des brulots incandescents. On apprécie, on trépigne d’impatience quant à la suite supposant qu’elle sera de la même couture… Et on se plante une nouvelle fois.

Car tel un poing se décontractant après vous avoir mis une bonne droite pleine face, nos cinq doigts de la main vont se montrer moins agressifs, voir presque subrepticement câlins. Le tempo va baisser de plusieurs tons et le « Self Medicating » à la structure Prog , évanescent harmonique et à l’ambiance très « maidienne », va vous laisser un répit. Une pause que l’on espérerait unique pour que le soufflé ne retombe pas ; mais qui va être en fait suivie d’optiques musicales un tant soi peu différentes. « Depraved Indifference » naviguera ainsi dans une veine de Metal gras, corrosif et épais, annonçant des leads et dégoulinés de guitares grande classe stylées heavy. Le « Section 8 » déboulant, quasi ambiant et empli de samples guerriers et métaphysiques schizo, trainera un peu en langueur (longueur ?) et n’apportera à mon sens pas grand-chose si ce n’est de marquer la mi galette tel un interlude.

« Walking Dead » relancera néanmoins la sauce avec son riff syncopé, -et malgré un tempo à nouveau modéré sur son intro-, avant que le feu nourri des tris croisés assènent et mitraillent de toutes parts. Cela parait devoir poudrer grave une nouvelle fois, et l’on croit que les « Robs brothers » vont finir au taquet et asséner à gogo comme sur l’entame de leur opus. Et que nenni, puisque le fil rouge choisi semble être la discontinuité et la surprise, arrive dès lors un surprenant « Dark Days » atmosphérique postrock dévoilant un chant clair et éraillé jusqu’alors non usité qui va vous laisser sur le séant d’une part…Mais vous casser aussi votre effet de l’autre ! Generation Kill a choisi de caller immanquablement ses tracks sur l’histoire quasi conceptuelle de son soldat marqué par les atrocités de la guerre et devenant un « serial killer » à son retour à la vie civile ; soit. Mais pour ceux d’entre vous se concentrant uniquement sur les testostérones auditives, les cassures des plages plus « molles du gland » gâchent un peu le plaisir. D’autant plus qu’elles ne sont pas d’une grande magnificence.

« Let Me Die » se complaira donc à nouveau dans le sillon des « Depraved Indifference » et « Walking Dead », riff saillant et gras, tempo modéré, démonstration des leads se répondant après le break… Du convenu, bien ficelé certes, mais du convenu néanmoins…Contrairement au « Wish » de clôture au coté « Indus » surprenant de la part du Rob que l’on connait. Les puristes chercheront la petite bête, soit ; mais cette plage pourrait avoir été pondu par notre Punish Yourself hexagonal, c’est dire… Qu’il s’agit d’un cover de Nine Inch Nails !!!

Au final si vous avez suivi les méandres compulsifs de mon bulbe rachidien flétri par les ans et ramollis par des hordes de métaleux croissement virulents et vociférant, Generation Kill tient du Docteur Jekyll et Mister Hyde. L’hybride est bi encéphale et quand la bête est énervée cela dépote, on souffre, apprécie, et en redemande. Quand elle s’apaise et éructe plus docilement, elle devient sympathique mais trop indolente pour susciter autre chose en nous qu’un attendrissement poli. Moralité : « Plus de tendresse, bordel », Stay Thrash ! Lâchez définitivement les chevaux car pour le reste il y a le Metal Gothique…

Myspace : http://www.myspace.com/officialgenerationkill

Nazareth – Big Dogz

Nazareth – Big Dogz

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7,5 / 10

Les dinosaures ont ils réellement tous disparus dans les temps immémoriaux suite à un brusque réchauffement climatique engendré par la chute sur notre bonne vieille terre d’un météorite de taille conséquente ? Une sacrée question dont la planète Metal pourrait totalement se foutre si l’on écartait définitivement en nos esprits séniles que le ptit père Einstein nous a asséné depuis belle lurette les preuves irréfutables de sa théorie de l’Evolution. Rien ne disparait, tout transmute, régresse ou évolue… Et les myriades de combos et courants musicaux nous intéressant et concernant aujourd’hui ne sont que les fruits issus d’un arbre au feuillage éclatant de magnificence dont les racines nous sont certes cachées. Mais encore bien puissantes et omniprésentes pour peu que vous ne fixiez point uniquement sur le lustre du visuel !

Plus de quatre décennies de carrière, plus d’une vingtaine d’albums, un break de dix ans cependant (ente 98 et 2008) juste parsemé de compilations, live et essentiels paraissant testamentaires avant un retour asséné avec des « Newz » sympathiques. Les écossais nazaréens ont entre autres points communs avec Elton John d’en être contemporains et si lui fut président durant un quart de siècles du Watford Footbal Club, la bande à Dan Mac Cafferty est elle un produit installé dans le sérail du Hertfordshire. Le parallèle s’arrêtant -et heureusement !- ici, car Nazareth appartient à une caste hautement plus prestigieuse que celle de l’androgyne aux perruques, hits mielleux sirupeux et commerciaux. Notre quatuor évoluant sensiblement et ostensiblement dans la catégorie des légendes à la Led Zeppelin, Deep Purple, Rainbow, Black Sabbath, et autres Blue Oyster Cult d’Outre Atlantique des frères Bouchard…

Et si ce « Big Dogz » est d’ailleurs un véritable exemple d’un Hard/Heavy Rock d’un autre temps je vous le concède sans fard ; force sera aussi de clamer que les légions d’aficionados d’antan vont se complaire dans ce retour aux sources originelles du pur plaisir. Cela pue et suinte le seventies et l’âge d’or, les Beck, Page, Plant, les riches cavernes du bon gros hard rock arrivant alors sans forceps dans nos esgourdes estourbies et aseptisées trop longtemps par les merdouilles chiteuses des hippies ou du rock mielleux à la Mamas and the papas. Certes, cet opus sera néanmoins inégal dans sa qualité et son intérêt car souffrant de quelques langueurs et longueurs, mais le résultat sera au final un agrément presque total.

Si le «Big Dog’s Gonna Howl»d’entame ne révolutionnera rien malgré son riff épais et sa basse bourrue, le rendu sera d’emblée positif. La pointe se présente acérée, parfaite entrée en matière que le marteau «« Claimed » digne d’un Aerosmith du Grand Steve Tyler au top de sa forme va vous enfoncer jusqu’à la garde. Joe Perry parait même être présent, c’est vous dire ! Nazareth surprendra ainsi tout au fil de la tracklist déployée par des accélérations (modérées cependant vu l’âge canonique, killing joke !) d’une part, mais et surtout de l’autre par un panel d’ambiances délétères. L’intro du « When Jesus Comes To Save The World Again » dévoilera cette tendance et une structure quasi Prog que « Butterfly » poussera à son paroxysme. Ce dernier titre avec son intro à la Bertignac, le trémolo du tempo, la gouaille digne d’un crooner new wave à la Paul Young, son serpentin de piano en leitmotiv et une atmosphère pesante empreinte de nostalgie et suavité…L’effet papillon sidère ! Du grand art par instant, concédons-le. Le « Watch Your Back », se dévoilera d’ailleurs comme le véritable highlight de l’opus par son groove, ses ruptures syncopées, son plan musical itératif et son refrain insidieux. Le genre de track qui ne sortira plus jamais de votre esprit et que vous siffloterez à outrance tout en étant agité de mouvements compulsifs incontrôlables des membres inférieurs…

La perfection n’étant pas de mise en ce bas monde, n’en déduisez point ce que je n’ai pas dit. Ces « Big Dogz » sont majoritairement agréables et appréciables, surtout de par leurs étalages d’unicités « pures et dures » d’autrefois. Mais les petits écueils de la linéarité et de l’intérêt moindre pointeront malheureusement leur nez sur une triplette de mi galette « Time And Tide », « Lifeboat » et « Toast » un ton au dessous. Les 7.minutes 20 de « Time » paraitront ainsi bien longues malgré les efforts des dégoulinés de guitares et lignes vocales pour essayer de vous accrocher. On ne s’ennuie pas « ferme » ; mais on se surprend à se distraire… Avant que le trident de clôture ne vous ressaisisse et emporte votre adhésion quasi-totale.

Au final, on se fout de savoir ce qu’il en est advenu des dinosaures tant ceux-ci à l’image de Nazareth sont toujours présents dans nos conduits auditifs. Blues, Rock, Hard Rock, Heavy, Metal… Tout n’est qu’histoire de temps et de sophisme. Nos anglais restent bon pied bon œil, n’en déplaise aux jeunes jouvenceaux qui devraient en prendre de la graine… Un bon petit opus !

Myspace : http://www.myspace.com/nazarethdirect