by Metalfreak | Juil 25, 2024 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
S’il est une qualité à reconnaitre chez certains groupes de thrash metal old school, c’est bien celle de l’authenticité. Et le groupe de Palerme, Ireful, formé en 2019, a indéniablement ce trait de caractère.
On ne va pas se mentir, ce premier album après un EP “The walls of madness” en 2021, a tout ce que peut demander le fanatique du genre qui ne cherche pas sa révolution.
Clairement, le quatuor Italien a vu son horloge musicale s’arrêter en 1988, année où sont sortis quelques albums de référence comme “Forbidden evil” (Forbidden), “Under the influence” (Overkill), “Frolic through the park” (Death Angel), “Do or die” (Viking), l’EP “Surf Nicaragua » (Sacred Reich) ou “Socialized hate” (Atrophy). C’est dire qu’à l’écoute de cet “Agents of doom”, on a une quelconque tendance à trouver quelques affiliations avec ces albums pour la plupart référentiels au niveau du thrash metal.
Mais les références ne s’arrêtent pas là : là où le groupe en devient bluffant, c’est qu’on ressent énormément d’influences à chercher dans l’album “Eternal nightmare” des cultissimes Vio-lence ! Mais aussi chez Dark Angel voire le Deathrow des deux premiers albums.
Authentique, qu’on vous dit !
Articulé autour de quatre musiciens déjà bien aguerris dans des formations diverses, Ireful nous propose un thrash metal principalement en mode speed, voire intense (“Ireful”), aux riffs majoritairement saccadés et aux mid tempos utilises avec parcimonie, mais surtout d’une maturité déjà remarquable pour un premier album.
Le chant, aigu, se montre comme un bon compromis entre Steve Souza et Bobby “Blitz” Ellsworth et déclame ses lyrics avec une certaine rage bienvenue.
Bref, belle découverte de la part d’Xtreem Music que ce quatuor Ireful qui risque bien de mettre à mal bon nombre de cervicales tant l’énergie déployée pendant les 34 minutes que totalisent ces huit titres est une invitations au headbanging !
A suivre…
Tracklist :
1. I, Caligula (4:44)
2. …And God Will Take its Ones (4:32)
3. Agents of Doom (5:02)
4. Ireful (2:02)
5. Blackhearted Master (6:26)
6. Exiles for Metal (3:45)
7. A.B.Normal (4:17)
8. Evil Genius (4:06)
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by Metalfreak | Juil 8, 2024 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Décidément, nous sommes abonnés aux sorties d’Holycide, chez Soil Chronicles.
On ne va pas se mentir, mais de toutes les formations dans lesquelles évolue le prolifique chanteur Dave Rotten (Holycide, Avulsed, Christ Denied, Decrapted, Famishgod, Putrevore, Rotten, Weaponry, Yskelgroth), également patron de Xtreem Music, Holycide est définitivement ma préférée.
Toujours ancré dans un thrash metal résolument old school, Holycide nous sort son troisième album “Towards Idiocracy” après les excellents “Annihilate… then ask !” (2017) et “Fist to face” (2020) auxquels peuvent être rajoutés les deux EP “Toxic mutation” (2015) et “Bazookiller” (2023), quasiment tous chroniqués en nos pages.
Holycide perpétue son amour du bon vieux thrash metal old school, un rien blackisant, qui continue de flirter avec les grands “anciens” que sont Kreator, Sodom, Sepultura et Dark Angel ou, plus récemment, Legion Of The Damned ou leurs compatriotes d’Aggression.
Et on ne s’y méprend pas : dès les premières notes d’ “A.I. Supremacy”, la machine à riffer se met en place avec des cavalcades saccadées menées sur un tempo plutôt enlevé.
Le chant de David “Dave Rotten” Sánchez González reste dans un bon compromis entre ceux de Maurice Swinkels (Legion Of The Damned) et d’un Mille Petrozza un rien énervé (pléonasme).
Inutile de dire qu’Holycide ne révolutionne en rien sa musique mais continue de la faire évoluer en magnifiant au mieux son agressivité et sa precision.
Et les dix nouveaux titres en sont la preuve la plus flagrante : pendant 38 trop courtes minutes, le quintet Madrilène continue de jouer dans la Ligue des Champions du thrash metal. S’ils ne gagneront pas la coupe aux grands manches de guitares cette année, ils pourraient bien finir dans le dernier carré.
D’autant que le dernier mercato a apporté un nouveau batteur en la personne de Santiago “GoG” García Arroyo (déjà présent sur l’EP de l’an dernier) et la formation revient en mode deux guitares avec l’arrivée d’Ancor Ramírez Santana (ex-Archantia, ex-Scandelion, ex-The Hole) là où l’EP n’en comportait qu’un seul depuis le depart de Miguel Bárez.
Clairement, Holycide continue de nous envoyer son thrash metal dévastateur, sans la moindre concession, avec son lot de soli ravageurs, de breaks assassins et d’accélérations démentielles (“Lie is the new truth”).
Et au milieu de toute cette débauche de riffs, le groupe se permet même le luxe de se réapproprier un “Chemical dependency” des cultissimes Atrophy et qui ouvre l’excellent album “Socialized hate” (1988).
Quand des amoureux du bon vieux thrash metal perpétuent avec brio l’attitude et la puissance du genre, ça donne un album comme “Towards Idiocracy”.
Hautement recommandé !
Tracklist :
1. A.I. Supremacy (3:15)
2. Towards Idiocracy (3:49)
3. Remote Control (4:17)
4. Lie Is the New Truth (3:42)
5. Power Corrupts (4:30)
6. Technophobia (3:17)
7. Angry for Nothing (3:53)
8. Chemical Dependency (reprise Atrophy) (3:03)
9. Pleased to Be Deceived (4:46)
10. Flamethrower ‘Em All (4:24)
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Chronique “Toxic mutation”
Chronique “Annihilate… then ask !”
Chronique “Fist to face”
Chronique “Bazookiller”
by Metalfreak | Juin 9, 2024 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Quand j’ai vu dans la boite mail de Soil Chronicles que l’excellent label Xtreem Music ressortait le premier album des New Yorkais de Lethal Aggression, je me suis retrouvé aussi excité qu’un chercheur dans un laboratoire pharmaceutique en pleine pandémie mondiale !
Cet album, qu’un pote de lycée m’avait tapetradé à l’époque, je l’avais tellement écouté que la bande magnétique de la cassette avait pété plusieurs fois et se retrouvait presque à chaque titre pourvue d’un morceau de scotch qui altérait grandement la qualité sonore du document !
Mais qu’importe, même si au vu du nombre de titres (21 sur l’édition d’origine), le rouleau y était passé, je continuait à me prendre cet album, coûte que coûte, avec le casque de mon Walkman (baladeur à cassette, pour les moins anciens) qu’on aurait pu croire greffé sur mes oreilles tellement il ne me quittait… jamais !
Il faut dire qu’en 1988, le crossover / thrash metal avait déjà de beaux albums à nous envoyer et Lethal Aggression se proposait comme la digne suite de groupes comme D.R.I., Cryptic Slaughter, The Accüsed, Agnostic Front, Nuclear Assault ou les tout premiers Suicidal Tendencies.
Avec ses 21 titres en 27 minutes, on n’avait pas le temps de s’emmerder, au mieux celui de pogoter quelque peu dans la rue sous le regard effrayé d’éphémères passants.
Et c’était ça, Lethal Aggression : un catalogue de titres (très) courts, hyper speed, à l’énergie keuponne surmultipliée et clairement, ce “Life is hard…” était (et est toujours) à classer entre les “Dealing with it”, “Suicidal tendencies”, “Convicted”, “Dem bones” ou la série des aventures de Martha Splatterhead.
Lethal Aggression a pourtant eu une carrière relativement éphémère, actif de 1985 à 1991 puis de 2001 à 2016, année du décès tragique d’une crise cardiaque du chanteur John Saltz à seulement 51 ans.
Pour la petite histoire, le quatuor a eu le temps de sortir six demos, trois splits, deux EP et deux albums.
Et, outre ce premier album, Xtreem Music nous propose également en bonus la demo « Circle Pit of Life » (2006), les deux EP “Subliminal erosion” (1990) et “Just killed rock ‘n’ roll” (1987) ainsi que deux titres live de leur premier show en 1985.
Autant dire qu’ils ne se foutent pas de la gueule des fans qui, comme moi, vont certainement se ruer sur cette (re)sortie.
En tout, une heure et quart de violence musicale, hurlée par un chanteur possédé, qui s’avère être une monstrueuse invitation à pogoter dans la rue comme l’indique la pochette de l’album.
Et put**n que ça fait un bien fou !
Tracklist :
01. Intro
02. Morbid Reality
03. Vodda Vodka
04. Outcast
05. Proud Johnny
06. I’ll Fight
07. Cuntry Pig
08. Wasted Time
09. Kill Death Die
10. Newscaster Lies
11. Fight in the City
12. What You See
13. Wild Kingdom
14. Spooge
15. War
16. Sick Jack
17. Anarcheology
18. No Scene
19. F.D.A.
20. Drugcore
21. Quick Pain
22. Tipper Gore Smokes Dope (Outro)
23. Face The Facts
« Circle Pit of Life » [Demo 2006]
24. Circle Pit Of Life
25. MySpace Slut
26. Corproganda
« Subliminal Erosion » [7″EP – 1990]
27. Ripple On Ice
28. Tomorrow Comes Around
29. Stuck Fuck
30. Spooge 2
31. At Last
32. D’so Shall D’kay
33. Dyaneticide
34. Ineluctabl
« Just Killed Rock’n’Roll » [7″EP – 1987]
35. Dicked Again
36. Godservation
37. Lies
38. Hard Day
39. Regret
40. End
41. Just Killed R’n’R Part II
« 1st Show May ’85 Brick Roller Forum »
43. Metallic Rage
44. Vodda Vodka
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by Metalfreak | Mar 12, 2024 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Après deux albums en trois ans, à savoir “Spawn of the fallen” (2017) et “Dwellers of Apocalypse” (2019), le duo de blasphémateurs italien revient avec ce troisième méfait intitulé “Visions of the night side”, toujours chez les Espagnols de Xtreem Music.
Cinq (longues) années pour ce nouveau recueil de huit ignominies une nouvelles fois axées sur l’outrance musicale au moyen d’un death metal des plus putrides et purulents, qui hument bon la chair en putréfaction et le mélange bile / sang / pus / suintements divers et ragoutants, ça valait le coup d’attendre pour les adorateurs de toutes ces malsainetés dont seuls sont capables les indécrottables adorateurs du death metal le plus crasseux.
C’est que les deux ex-Horrid s’y entendent pour nous coller du riff sous accordé et du chant caverneux directement sorti des tombes les plus repoussantes.
Et tout ça, sur un rythme des plus soutenus !
En clair (ça fait bizarre d’écrire ces deux mots alors que la musique de Daemoniac semble directement sorties de ténèbres les plus poisseuses et opaques), le duo infernal – qui se fait aider d’un guitariste de session en la personne de Patrik Fernlund (ex-Gorement) – nous replonge pendant la bagatelle de 43 minutes dans ce bon vieux death metal à la façon des Grave, Dismember, Carnage, Unleashed et évidemment le Entombed des débuts sur lequel il n’a pas hésité à coller une pointe de war metal, donnant à l’ensemble un côté des plus noirs.
https://youtu.be/QQ7AenWLYJI
On ne va pas se mentir, ceux qui ont adoré les deux premiers rejetons du duo vont sauter sur celui-ci : même recette, mais avec un peu plus de tout.
Parce que si Daemoniac ne trahit pas le genre et encore moins sa propre musique, on sent que l’expérience accumulée rajoute encore plus de cohérence à ce qu’on se prend dans les gencives en 2024. C’est clairement d’une précision infernale même si, à prime abord, on peut avoir a sensation de s’écouter un brouhaha informe…
Mais ça, le duo s’en fout : avec ces huit armes de destruction massive, ils ont de quoi foutre un bordel implacable, et c’est bien le but recherché !
Tracklist :
1. The Deamon Beast (6:08)
2. Into Damnation (4:16)
3. War in Heaven (4:39)
4. False Prophecies (4:50)
5. Fall from Grace (5:19)
6. The God’s Fault (5:32)
7. Lord of Immolation (6:59)
8. Visions of the Nighside (6:01)
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Chronique “Spawn of the fallen”
Chronique “Dwellers of the apocalypse”
by Metalfreak | Nov 7, 2023 | Chroniques
Note du Soil Chroniqueur (Fast Freddy) : 8,5/10.
La scène espagnole est riche en matière de metal, avec de nombreux groupes qui émergent sur la scène internationale depuis plusieurs années maintenant ; voilà presque dix ans qu’Holycide sévit en distillant un thrash incisif et ravageur et, à mon sens, le quatuor espagnol mériterait davantage de reconnaissance ! Après un EP « Toxic Mutation » en 2015 et deux albums, « Annihilate… Then Ask ! » en 2017, et l’excellent « Fist to Face » en 2020 (chroniques dans les liens ci-dessous), Holycide revient en sortant « Bazookiller », un EP quatre titres avec un énième remaniement au niveau du line up, la stabilité n’étant pas le fort du groupe.
Sans surprise, ça démarre droit dans le pentu avec « War Broadcast Live », le bien nommé si je puis dire dans le contexte de guerre au Moyen-Orient au moment où j’écris ces lignes ! Riff assassin d’entrée, rythmique façon rouleau compresseur, c’est rapide et massif, le tout avec le chant si caractéristique de Dave qui rajoute, s’il en fallait, une dose de brutalité ! Les changements de rythmes sont aussi efficaces que maitrisés et le solo a de quoi te filer le tournis ! Belle entrée en matière qui s’inscrit dans la continuité de leur dernier album !
Sur le titre qui a donné son nom à l’EP, on est plus sur une ambiance rendue lourde par une intro où la basse se fait plaisir ainsi que par un mid-tempo qui t’inciterait à frapper fort du pied dans la fosse ! Ceci dit, on retrouve de la rapidité au gré d’un break dévastateur passé la mi morceau, il ne faut quand même pas déconner ! Compo rendue riche par les nombreux changements de rythmes, les riffs intéressants et le solo plus en feeling qu’en vitesse d’exécution.
Sur « Modern Day Dictator », le mode rouleau compresseur est de nouveau de sortie avec le sentiment que rien ne l’arrêtera ! Rythmique lourde et puissante, quelques notes incisives façon scalpel envoyées avec précision, un refrain massif qui, à n’en pas douter, sera repris avec rage par un pit survolté lors des live, un break de derrière les fagots, un solo une fois encore en cible et une part belle accordée au duo basse-batterie… Bref, tout ce qu’il faut pour faire un morceau des plus thrashisants !
L’EP se conclut sur une reprise enragée de l’emblématique « Five Years Plan » du non moins emblématique monument du thrash qu’est D.R.I., avec lequel Holycide a par le passé déjà partagé l’affiche !
Au final, « Bazookiller » est une fessée d’une quinzaine de minutes sans discontinuer, de quoi te marquer l’arrière-train pour un bon moment… De bon augure pour le troisième album dont l’écriture est bien avancée à l’heure où j’écris ces lignes et dont Holycide annonce la sortie mi-2024 !
Tracklist :
01. War Broadcast Live 03:54
02. Bazookiller 04:19
03. Modern Day Dictator 03:25
04. Five Year Plan (reprise D.R.I.) 03:54
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Chronique « Toxic mutation«
Chronique « Annihilate… then ask !«
Chronique « Fist to face«