Trank

Le 21 octobre 2020 posté par Bloodybarbie

Intervieweuse : Bloodybarbie 

Interviewés : M.J (chant), David (Basse) et Julien (Guitare).

A l’occasion de la sortie du premier album The Ropes, de Trank, nous avons eu le plaisir de rencontrer le groupe pour en savoir davantage. 

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Quelle est l’histoire du groupe ?

David : je suis dans le groupe depuis 2016. L’ancien bassiste, Max, était parti à la sortie du premier EP, pas en mauvais terme mais pour des raisons professionnelles tout simplement. Le groupe a diffusé plusieurs annonces où ils ont auditionné quelques bassistes mais avec qui ça ne passait pas. Puis j’ai répondu à l’annonce et ça a bien collé !

J’ai toujours été dans le style rock et metal ; j’ai fait un peu de blues dans les années 70.  On a tous différents goûts musicaux et on en a fait un cocktail, qui s’appelle Trank. 

On a travaillé sur l’album pendant deux ans, les compos étaient déjà quasiment terminées. On a passé du temps à les perfectionner. 

 

Quelle était la partie la plus difficile de The Ropes ?

David : C’était plutôt le mixage car on est très perfectionnistes. 

On a enregistré une partie en France et une en Suisse, puis le mixage et le mastering à New York (pendant le confinement). 

L’aspect difficile est le son qu’on voulait obtenir et donner à nos morceaux, mais on était bien entourés, ce qui aide à trouver le bon son.

 

 Ce que je trouve remarquable dans votre disque c’est qu’aucun morceau ne ressemble à un autre !

David : C’est exactement ce qu’on voulait, donner des atmosphères uniques à chaque morceau. 

 

Maintenant que tu es là, peux-tu me raconter l’histoire du groupe?

M.J: On a fondé le groupe avec Julien (le guitariste). Avant, j’ai fait beaucoup de reprises rock, j’ai une voix assez haut perchée, donc je pouvais chanter des styles que d’autres ne pouvaient pas. 

J’ai tendance à composer des morceaux mélancoliques, puis un jour je suis tombé sur Julien qui composait des chansons que j’ai trouvées incroyables, mélodiques et mélancoliques. Je connais Johann, notre batteur, depuis des années, je savais que c’était un très bon batteur et il n’avait pas encore trouvé un projet suffisamment motivant pour s’investir. Puis un jour je l’appelle en lui disant que je tenais un truc qui pourrait l’intéresser et voilà, il nous a rejoint assez vite. 

Lorsque Max, l’ancien bassiste, est parti pour des raisons professionnelles, nous avons écumé les bassistes jusqu’à tomber sur David et le triangle s’est transformé en carré. On a vraiment pris un cran de plus, de par ses goûts et sa personnalité. 

 

Alors pourquoi vous avez choisi Trank comme nom?

M.J: On voulait un nom simple qui soit facile à prononcer dans toutes les langues. On voulait qu’il y ait un k pour une connotation germanique. Voir brainstorming. Avec Yohann, j’avais soumis crank puis Tchak [ndlr: il y a une histoire derrière], puis Yohan a fait un petit cocktail et ça a donné Trank. Un nom qui va bien avec la musique qu’on fait. D’ailleurs, quand tu écoutes nôtre musique, Trank vient assez naturellement, c’est logique ! Puis ça veut dire tranquillisant en anglais [rires].

 

Comment vous vous êtes retrouvés à jouer avec Deep Purple en concert ?

M.J: On y est allé au culot, un gros coup de culot.

En fait on aime bien les petites salles et les concerts de façon générale, mais on voulait donner de l’espace à nos morceaux et la seule façon de le réaliser c’était de faire la première partie d’un grand groupe dans une grande salle.

Donc on a fait le choix de prendre 3 chansons abouties dont on a fait le single, bien mixées et bien clipées pour s’en servir comme carte de visite et les envoyer aux managers dans les pays de l’Est. Donc on a tenté Deep Purple. Puis comme ça a marché, c’était plus facile pour se vendre auprès d’autres groupes comme Disturbed ou Papa Roach.

On était le premier groupe Français à avoir fait la première partie de Deep Purple depuis Magma et on a ouvert pour eux à Riga devant 7000 personnes.  Ça nous a fait tellement bizarre !

 

Beaucoup de stresse et d’excitation j’imagine!

M.J : On a bien dormi, par contre la journée du concert était très silencieuse. On a fait quelques répéts avant avec l’ingénieur son. Là où on a vraiment eu peur c’est lorsqu’on a fait le soundcheck dans une salle de 7000 personnes vide, c’était flippant !

 On avait été reçus comme des rois et Deep Purple avait fait un communiqué de presse avant concert en disant qu’il fallait absolument aller voir Trank, et que s’ils commençaient Deep Purple maintenant, ils sonneraient comme Trank.

 C’est bien de garder cette petite trouille avant de monter sur scène !

David: Disturbed sont très gentils mais inaccessibles, par contre Papa Roach sont des crèmes.

On avait aussi beaucoup discuté avec le manager d’Anthrax, qui nous a dit qu’avant de nous dire oui, ils ont dit non à 18 premières parties.

On était un peu inquiet, mais le manager nous a dit quelque chose d’intéressant : « vous ne faites pas du métal mais vous faites une musique dont les fans de métal pourraient adorer et qui est complémentaire à la musique d’Anthrax ».

Quand on a ouvert pour Anthrax, on s’attendait à  des canettes de bière dans la tronche et finalement on les a eus dans la main. 

Il y a une seule reprise, un medley entre « Call Me » de Blondie et « Personnel Jesus » de Dépêche Mode, le public était comme des fous et les gens sont venus nous remercier à la fin. Ça fait de la communication et un échange d’énergie incroyable avec le public pendant 6 minutes comme les gens connaissent les paroles. 

Peut-on trouver ces reprises quelque part ? 

Non, ça n’a pas été enregistré mais on la sortira bien un jour en captation live. Il y a une énergie terrible en live !

 

Comment composez-vous au sein du groupe ?

M.J: Les compositions démarrent soit d’une idée de Julien soit d’une idée de David. Comme il est bassiste, il sait faire de la guitare aussi. Ensuite je cherche le texte et LA phrase qui correspond à chaque morceau. 

 C’est soit moi qui amène quelque chose et donc le texte est déjà posé et les riffs se composent autour.

 

Peut-on savoir qui a composé quoi dans cet album?

M.J: Non c’est un peu confidentiel parce qu’on peut dire que par exemple, « Chrome » est celle qui se rapproche le plus du style metal et c’est David qui l’a amené. « Again » qui est plus électro-cold wave c’est de moi. Mais au final, tout le monde participe vu qu’on retravaille les morceaux ensemble. 

Puis il y a monsieur « moins » qui apporte un regard extérieur et nous dit : « là c’est trop, il faut en mettre moins ».

 

Des futurs projets en cours ?

M.J: On nous propose des concerts acoustiques et donc on sait qu’on doit consacrer une partie de répète pour faire sonner nos morceaux en version acoustique. Quand on joue en mode acoustique, on ne peut plus se cacher derrière les watts, le moindre pain s’entend et en plus c’est en une seul prise ! Donc batterie jouée aux balais, guitare acoustique, basse électrique douce et ni claviers ni autres effets. 

On avait déjà fait un concert acoustique en 2017.

On avait travaillé 3 de nos morceaux et on avait repris « Enjoy The Silence ».

 

Quels sont vos groupes préférés et vos influences ?

M.J: On a tous des goûts très éclectiques et assez complémentaires et propres à chacun.  La seule référence dans laquelle on se retrouve tous c’est le côté clair-obscur. 

David : là en ce moment, j’écoute beaucoup Porcupine Tree, mais il me faut ma dose journalière de Korn.

Julien : c’est Bring Me The Horizon  (les premiers albums) sinon il me faut ma dose de Muse

M.J : il me faut ma dose de Dépêche Mode. Justement pour ce côté clair-obscur. C’est le groupe qui m’a mis dans la musique dans les années 80.

Merci pour cette interview et cet excellent album !

 

 

 

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