Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Un petit peu d’histoire !
On est en novembre 1986, un obscur groupe de thrash / death metal brésilien nous sort son premier album Morbid Visions chez Cogumelo Records et deviendra par la suite l’un des fers de lance du thrash metal grâce à des Schizophrenia, mais surtout Beneath the Remains et Arise.
Sepultura, alors trio, faisait rentrer par la grande porte la scène brésilienne au vu et au su de tous.
Les frères Igor et Max Cavalera faisaient connaitre Belo Horizonte et ce, accompagnés du guitariste (et aussi bassiste sur l’album) Jairo Guedes Braga Jr alias Jairo “Tormentor” qui partira du groupe en 1987, remplacé par Andreas Kisser.

Et sur cet album, Morbid Visions donc, se trouvent non seulement le titre “Troops of doom” mais également ce guitariste Jairo “Tormentor” Guedz !
Et niveau line up, il y a du lourd : outre le guitariste, il y a le bassiste / chanteur Alex Kafer (Enterro, Explicit Hate, Mysteriis, Vinterthron, Darkest Hate Warfront, ex-Genetic Deformation, ex-Anschluss, ex-Coldblood, ex-Impacto Profano, ex-Necromancer, ex-Songe d’Enfer), le batteur Alexandre Oliveira (Eminence, Raising Conviction, The Southern Blacklist) et le guitariste Marcelo Vasco (Demoniac Harvest, Hatred Sculpted Souls, Hellscourge, I Gather Your Grief, Le Chant Noir, Mysteriis, Patria, Vinterthron, Darkest Hate Warfront, ex-Black Winter Night, ex-Demonolatry, ex-Ancientblood, ex-Darkest Hate, Absinthe Bloody, Aurora Austraelis, Konsfearacy, Thrymheim, Valeforshaitan, ex-Lux Ferre, ex-Necromancer, ex-Nocturnal Worshipper).
En clair, un beau regroupement de CV déjà bien confirmés qui vient de se former en 2020 et déjà fort de deux EP et cinq singles.
C’est en 2020 que The Troops Of Doom sort The Rise of Heresy sur lequel on retrouve six titres dont deux reprises de Sepultura, “Bestial devastation” et… “Troops of doom”.
Et c’est en 2021 que parait The Absence of Light avec six titres dont une nouvelle fois une reprise de l’”Antichrist” de… Sepultura.
Enfin, c’est le 15 avril que sort cet « Antichrist » qui renait, premier full length de cette formation qui propose dix titres d’un death / thrash metal tout ce qu’il y a de plus old school avec en prime une reprise de Sep… ah non, de Celtic Frost (“The Usurper”) sur la version CD.
Bonus qu’il aurait été agréable de recevoir dans le .zip proposé par le label…

Musicalement ?
On est passé directement de 1986 à 2022 sans se taper les presque quarante années entre les deux ou quoi ?
Parce qu’à tous les niveaux, c’est un sacré bond dans le temps… à part peut-être dans la puissance du son.
Mais tout y est : un tel album n’aurait pas fait tâche s’il fût sorti dans la deuxième moitié des années 80.
A croire qu’en Amérique du Sud en général, et au Brésil en particulier, l’horloge du metal extrême est restée coincée à cette époque.
Quel revival !
Evidemment, le spectre du Sepultura de l’époque Morbid Visions reste dominateur (jusque dans son visuel), avec un côté Hellhammer / Celtic Frost bien présent, et les fans de Vulcano, des premiers Kreator ou Sodom, de Sarcófago ou des premiers Slayer vont y aller de leur headbanging.
Rien là dedans n’offre une quelconque modernité : de l’attitude à l’attaque des riffs, du look des musiciens à l’artwork, on est en plein dans l’urgence des groupes les plus énervés de l’époque bénie.
Et pour la pochette de l’album, ils poussent même le vice à s’adjoindre les services de Sergio « AlJarrinha » Oliveira (alias “Destroyer”), le même qui a fait la pochette de… Morbid Visions.

La boucle est bouclée, la musique s’est mise en mode full speed, la destruction peut commencer !

Tracklist :

1. Dethroned Messiah (4:42)
2. Far from Your God (5:06)
3. Altar of Delusion (4:15)
4. Grief (1:07)
5. Pray into the Abyss (4:40)
6. The Rebellion (4:40)
7. Deserters from Paradise (4:31)
8. Apocalypse MMXXII (0:42)
9. A Queda (3:32)
10. Preacher’s Paradox (6:27)
11. The Usurper (reprise Celtic Frost) (bonus CD)

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