Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
S’il est un genre musical bien défini pour lequel j’ai une adoration toute particulière, c’est bien le black metal atmosphérique nous invitant à un voyage intersidéral comme le font déjà merveilleusement bien des formations aussi passionnantes que Darkspace, Mesarthim, Midnight Odyssey, Battle Dagorath ou Astral Silence. Des groupes ou projets proposant des titres qui se mettent tout doucement en place, jouant sur les répétitions et les lancinances avec une fluidité remarquable et un soin vraiment particulier sur les arrangements avec des nappes de claviers omniprésentes, capables à elles seules de donner un peu plus d’intensité à l’ensemble.
Starless Domain, trio américain composé de trois magiciens des ambiances déjà aguerris dans des formations black metal, se forme en 2018 et compte déjà deux albums (“EOS” et “ALMA”) et un split avec Tome Of The Unreplenished (“Epistolary of the fall”), tous les trois sortis cette année.
“EOS”, celui qui nous concerne, est la première des trois sorties, initialement en cassette et en digital en début d’année avant que le groupe ne signe chez Aethetic Death qui a eu la sublime idée de le ressortir en CD. Et là, en un seul titre de quatre chapitres, on se prend quasiment une heure d’un voyage intersidéral qui nous transporte loin… très loin ! Bienvenue dans l’infiniment grand : Starless Domain nous alterne passage ambient d’une sérénité totale avec des moments de furie totale sur lesquels la batterie électronique donne le tempo – rapide principalement – sur des riffs lancinants répétés à l’envi. Et, derrière tout ça, les cris stridents et impalpables d’une âme perdue dans l’infinité galactique, doublés d’un growl profond, lui aussi au second plan.
Starless Domain a totalement déshumanisé sa musique : batterie programmée, chant sans lyrics criés, growlés ou chuchotés selon l’endroit où le groupe veut nous amener, riffs aigus et rapides, parfois dissonants… Là où Darkspace envoûte, Starless Domain fascine ! Les parallèles peuvent être nombreux avec les génies suisses : outre leur adoration pour l’espace, la science-fiction et le mystique, ils ont la même façon d’intituler leur morceaux et sont musicalement assez proches.
L’album est masterisé par Déhà (Déhà, Imber Luminis, Merda Mundi, Slow, We All Die (Laughing)…) qui s’y connait pour le moins dans le black metal.
Juste… sublime !
Tracklist :
1. EOS I (16:51)
2. EOS II (14:14)
3. EOS III (16:24)
4. EOS IV (10:35)
BandCamp : https://starlessdomain.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/starlessdomain/
