Scorpion Child – Acid roulette

Le 28 juin 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Aryn Jonathan Black - Chant
  • Alec Caballero Padron - Basse
  • Christopher Jay Cowart - Guitares
  • Jon “Charn” Rice - Batterie
  • Aaron John “AJ” Vincent - Claviers
 

Style:

Hard Rock/Acid Rock

Date de sortie:

10 juin 2016

Label:

Nuclear Blast Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Juin 2014, Clisson…

« Chris, tu devrais faire un saut à la Mainstage », qu’il me dit !
J’avais prévu de me faire plaisir en assistant au set de Satan’s Satyr à la Valley mais bon, il était tellement insistant qu’il devait sans doute avoir raison.
Et effectivement, ce fut une claque, une belle, de celles dont on se rappelle pendant un moment.
Retourné chez moi, je me prends leur album et c’est un tel coup de cœur que ça a fini par donner une chronique spontanée.
Oui, Scorpion Child m’avait impressionné.
C’est dire si la perspective, deux ans après, et ce juste avant de retourner au Hellfest une nouvelle fois, d’écouter un nouvel album de ce quintet m’a pour le moins excité comme rarement !
Et la première écoute de ces treize titres a confirmé tout le bien que je pensais d’eux.

Si on devait résumer en cinq mots cette première impression, ce serait « Putain la vache, quelle baffe ! »
Clairement, ils sont énervés, c’est le moins qu’on puisse dire, mais quelle maîtrise, quelle sensation de puissance.
Imaginez la musique d’un Led Zeppelin sous amphétamines, sur laquelle tout est amplifié.
Déjà que le dirigeable n’était pas triste pour l’époque, l’enfant scorpion, lui, reprend quelques bases de ses ainés et te me les transforme en autant d’invitations à prendre son pied devant tant de déflagrations sonores qui vont faire un sacré effet en live.
Prenez ce mélange de classic (hard) rock avec son lot de sonorités empruntées à l’acid rock, au blues ou au psychédélique, mettez des tempos énervés à souhait, avec un soupçon de modernité dans la production et une bonne dose d’amphétamines dans l’ensemble et ça donne une musique épileptique au possible pour un melting pot d’influences rendant paradoxalement la musique de Scorpion Child un rien personnelle.

Clairement, si Led Zeppelin vient de suite à l’esprit de par un chant proche de celui de Robert Plant sur des riffs plombés proches de ceux que Jimmy Page nous distillait à l’envi, on a quelques réminiscences bien senties provenant d’un Deep Purple de par la présence d’un clavier omniprésent, le tout combiné avec un côté stoner / psychédélique rendant finalement la musique de Scorpion Child assez unique.
Que ce soit lors de tempi enlevés ou plus calmes, chaque titre se démarque des autres et l’addition de cette somme de petits plaisirs auditifs donne cet « Acid Roulette » qui pourra facilement prétendre au podium des plus belles sorties du genre cette année, rien que ça !

Le groupe met tellement de conviction dans sa musique qu’on adhère de suite, dès l’entame du morceau, et ce, pour tous les titres de l’album.
D’entrée, le ton est donné : « She sings I kill » pue le hard rock rempli d’énergie et de sueur. Mid tempo plombé, rythmique qui ne demande qu’à exploser à tout moment, riffs répétitifs tout en puissance, avec un chant haut perché proche de la perfection nous transmettant toutes les émotions qu’Aryn Jonathan Black veut nous faire ressentir. Pas un temps mort, le tout s’enchaîne sans laisser le temps à l’auditeur de respirer un brin. Une superbe entrée en matière !

Et ensuite ?
Ensuite, ça s’énerve, quelque chose de sévère ! Et pas qu’un peu : c’est comme si un TGV bourré de dynamite vous passait sur le corps : riffs épileptiques, rythmiques nerveuses, et un clavier suffisamment bien placé pour donner une intensité incroyable à l’ensemble.
On a l’impression que ça part de partout dans un chaos pour le moins organisé de façon on-ne-peut plus précise. Quel que soit le moment du titre, il se passe quelque chose : on se remet à peine du refrain que le solo apparait sans crier gare. Et la suite continue sur la même lancée : c’est d’une efficacité incroyable, tout a été travaillé pour que l’auditeur se prenne une baffe monumentale et le résultat est sans appel.
Les cinq gaillards de Scorpion Child sont de vrais tueurs !
On vient de se prendre « Reaper’s Dance » et « My Woman in black » droit dans les gencives et on a pris un pied hallucinant !

“Acid Roulette” s’ensuit et là, changement de décor !
On assiste à un titre très calme, planant, au psychédélisme proche de l’hallucinatoire : le chant est plus en retrait par rapport à des lignes calmes de guitares.
Mais dès que le refrain apparait, on sent que le groupe a le pied tout près de l’accélérateur mais il n’en est rien ! Ça repart tranquillement pour un second couplet toujours très calme avant à nouveau ce refrain près d’une explosion qui finit par arrive lors d’un (long) passage instrumental qui va crescendo sur des guitares / basse faisant office de rythmique sur un solo d’orgue Hammond qui s’accélère petit à petit pour finir en apothéose dans un trip à la Deep Purple déjanté ! Un autre grand moment de l’album.
Le plus court « Winter Side of Deranged » reste encore dans la veine d’un Scorpion Child bien énervé, diablement efficace, qui donne une fois de plus envie de se secouer les cervicales dans tous les sens avant une interlude parlée « Séance » ne rompe un rien la dynamique de l’album.
Il n’en sera rien vu que « Twilight Coven » repart sur les mêmes bases ensuite : ça pulse toujours autant avec une groove psychédélique des plus plaisant et un refrain à tomber.

Si une ballade du plus bel effet (« Survives ») nous donne de quoi respirer, elle se voit enchaînée par un superbe mid tempo, fuzzy à souhait, « Blind man’s Shine », sur lequel les grattes et le chant font de véritables miracles.
Et que dire de « Moon Tension » qui démarre tambour battant avec à nouveau un titre d’une efficacité remarquable ?

“Tomer Groove” et “Might be your Man” restent dans ce que Scorpion Child aura proposé de mieux dans cet album ; le final « Addictions » se voit porter son nom de façon grandiose : final en apothéose pour un album fantastique, on ne peut que ressortir avec la banane après l’écoute d’une telle merveille tant l’énergie positive qui s’en dégage est aussi communicative qu’addictive !

A se délecter tout l’été… et au-delà !

Tracklist :
1. She Sings I Kill (5:03)
2. Reaper’s Danse (3:41)
3. My Woman In Black (4:11)
4. Acid Roulette (5:49)
5. Winter Side Of Deranged (3:14)
6. Séance (1:06)
7. Twilight Coven (3:50)
8. Survives (4:24)
9. Blind Man’s Shine (4:38)
10. Moon Tension (3:24)
11. Tower Grove (4:13)
12. Might Be Your Man (5:56)
13. Addictions (6:33)

Site officiel : http://www.scorpionchildofficial.com
Facebook : https://www.facebook.com/scorpionchild

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