Rafer – The Black Hole Day

Le 22 janvier 2014 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


  • David Charre: Chant
  • Florian Merindol: Guitare
  • Ralph Schwerdorffer: Guitare
  • Vincent Barnavol: Batterie
  • Patrice Gimenez: Basse

Style:

Old School Thrash/Power

Date de sortie:

Septembre 2013

Label:

Autoproduction

Note du Soiclrhoniqueur (Lusaimoi): 7,5/10

 

Alors là, aujourd’hui, je m’adresse à toi. Oui toi, le gars qui est en train de me lire derrière son écran. Celui qui veut un peu de son bien root dans les oreilles, mais qui a déjà ruiné tous ses vieux CDs, vinyls ou même cassettes à force de les écouter. Oui, toi, je te dis. J’ai un groupe qui va sûrement t’intéresser. Son nom, c’est Rafer, il nous vient de Nîmes, il est maintenant vieux de 3 ans et sort tout juste son premier album, The Black Hole Day, en autoproduction. Un album qui sent bon le soleil américain d’il y a une vingtaine d’années, mais qui n’est pas resté coincé vingt ans en arrière pour autant.

Alors en fait, dans la bio et dans les sites de référencement de groupes, il est indiqué qu’ils font du Power Metal. Moi, je leur trouve plus d’influences Thrash Old School. Toutefois, l’étiquette Power n’est pas vraiment pas inadéquate, car elle permet d’élargir les différentes inspirations du groupe, allant, donc, des années 90 à quelque chose de plus moderne.
Mais c’est véritablement les premières influences qui vont d’abord vous frapper. Le skeud commence par un court passage rythmique à la batterie, une batterie dont de son claque bien, peut-être un peu trop, et nous procure un vrai bon dans le temps. Ce n’est pas dû au jeu de Vincent Barnavol – par ailleurs batteur chez Hord, qui nous a pondu un sacré album qui tatane bien comme il faut en 2013 – mais à la production, très bonne, mais volontairement… root quoi !
Et ce n’est pas la suite qui va me contredire ! Énormément de passages renvoient une image de vieux clip de Thrash US ou de Metal américain tout court. Des images à la pellicule usée, sous-saturée, qui montre des paysages urbains vivants mais abîmés sous le soleil californien. L’ensemble du CD joue avec ces ambiances, que ce soit le chant de David Charre, assez burné, qui sent la bière et les boissons d’homme, ou les refrains, tous affichant une forte musicalité qui les rend facilement mémorisables. Celui de « The Black Hole Day », initié par un phrasé Rap, rappelle de bons vieux souvenirs, même à ceux qui n’ont pas connu cette époque. Celui de « Last Way to Bangkok » fait penser à du bon Hard Rock d’antan. Le très dansant « The Other ide of the Coin », semble venir d’ailleurs, avec cette guitare tranchante et son refrain parfait pour être scandé par la foule en live. Il y a aussi tous ces soli – au moins un par titre –, souvent rapides et techniques, parfois assez démentiels, mais tout en restant mélodiques. Mention spéciale à celui de « Fire Seed », clôturant l’album, abordé assez différemment des précédents, prenant plus de soin à la mélodie et semblant venir par phases de plus en plus énergiques.

Néanmoins, il n’y a pas que les soli qui assurent le spectacle. En premier lieu, la rythmique, qui apporte son lot de surprises et semble bien s’amuser, surtout sur « Fire Seed » ou même « Nobody Cares », qui la met en avant et débute d’ailleurs sur une sorte de solo du duo basse/batterie. Même son refrain joue sur les ruptures et nous réserve quelques surprises pour sa dernière apparition.
Mais Rafer possède également pas mal d’autres influences dont on peut apercevoir quelques réminiscences ici et là. On a quelque chose qui se rapproche presque de la Brit Pop sur « Sensitive Tripes », avant de revenir aux premiers amours. Et puis aussi le très boogie « Serial Killer », au refrain encore une fois très mémorisable, avant un passage presque clair précédant quelque chose très old Hardcore qui s’intensifie au fur et à mesure, reprenant le riff de départ, mais de plus en plus vite et de plus en plus colérique. Et puis le très lourd « Under the Rising Sun » – plombant, dont la voix sonne presque Grunge, avec quelque chose de plus moderne – un de mes titres préférés avec « Guru », dont le gimmick acéré à la fin de chaque phrase et la mise en avant de la basse assurent une ambiance inquiétante. Pour ce dernier, il est juste dommage que l’intro, parlée, possède un accent un peu trop marqué, ce qui gâche un peu l’immersion.

Bref, toi qui a grandi avec les bons vieux groupes US qui sentent le soleil et qui squattaient certaines chaînes de clips, sans être pas formatés pour autant. Si tu veux un peu de neuf, The Black Hole Day pourrait te plaire. Un CD qui transpire cette époque, mais qui a su la digérer même si les influences sont, bien entendu, reconnaissables. Rafer est un groupe prometteur et sans prétention, qui joue pour le fun, et ça s’entend.

 

Facebook: www.facebook.com/pages/Rafer

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