Note  du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

La belle petite claque que voilà !

En Slovénie, pays pas forcément le plus connu en matière de groupes de métal (on pourrait citer Sarcasm, Thraw ou Noctiferia), il y a ce petit groupe de thrash fondé en 2008. Ils sortent une démo en 2009, changent un nombre assez formidable de line up – d’ailleurs, depuis l’album, il y a encore un nouveau batteur – au point que seul le guitariste / chanteur Gašper Flere est de la formation d’origine.

Sorti originellement chez Metal Tank Records en mars 2013, l’album se voit ressortir chez Xtreem Music en novembre 2014 avec un titre en plus et un livret différent.
Il faut reconnaitre que cet album de thrash, sans prétention aucune, a le mérite d’être très bien foutu et fait partie des bonnes sorties du genre.
Un côté Exodus de l’époque entre « Bonded by blood » et « Fabulous disaster » pas dégueulasse permet de planter le décor.
Oui, on nage en plein revival thrash pour le plus grand plaisir des porteurs de vestes à patches qui aiment le métal dans sa forme rapide et saccadée.
Car oui, chaque musicien tient sa place de bien belle façon : un guitariste dont les soli peuvent soutenir la comparaison avec un Kerry King qu’il a bien écouté, un chanteur thrashy à souhait rappelant Sean Killian (Vio-lence), des parties musicales qui peuvent titiller les fans de Demolition Hammer, Evil Dead ou des groupes un peu plus crossover comme Acid Reign ou Municipal Waste, rien que ça !
Les Slovènes ont réussi un petit brûlot qui pourrait bien sortir des frontières de l’Europe de l’Est pour s’imposer de façon internationale avec ce « Unbearable conditions » : fortement inspiré par la Bay Area, l’album, s’il ne réserve pas à proprement parler de grosses surprises, est suffisamment bien inspiré et exécuté pour faire parti des belles sorties du genre.
Trois bons quart d’heure de thrash furieux tout en urgence et maîtrise avec son lot de brûlots bien sentis : « The wave of death », « Messiah of decay », « Unbearable conditions » ou « Cruel World (society to adapt) » sont autant de bonnes raisons d’acquérir cet album. Seul peut être l’instrumental « Away from reality » et ses cinq minutes au compteur peut paraître un tantinet longuet mais le talent des musiciens et celui de composition du groupe rattrapent ce petit point faible.

Malgré tout, l’ensemble est de bonne facture et permet de faire passer un agréable moment à tout thrasher digne de ce nom.

Le fait que Xtreem Music ait ressorti cette petite pépite pourra surement permettre à Panikk de préparer plus sereinement un deuxième album sur lequel ils sont déjà en train de plancher en vue d’une sortie en 2015.

En tous cas, ce serait ballot de passer à côté !

Tracklist :

1. Panic Attack (4:10)
2. Dismay (4:17)
3. Messiah of Decay (4:25)
4. Away from Reality (instrumental) (5:11)
5. The Wave of Death (5:33)
6. Playground of Visions (4:11)
7. Revelation of Truth (Acoustics) (instrumental) (1:33)
8. Cruel World (Society to Adapt) (5:41)
9. Unbearable Conditions (5:18)
10. Dismay (bonus) (3’55)

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