Note du SoilChroniqueur (Berkaïal) : 8/10 

Les fans de Lovecraft auront facilement reconnu la source d’inspiration de ce groupe conceptuel basé à Perth (Australie), qui relaie fièrement la parole de Père Dagon et Mère Hydra depuis 2014. Dunwich est le troisième opus de ces multi-instrumentistes de talent. Ils délivrent un Doom lourd, l’ambiance est impeccablement sombre et, comme diraient les fans de Black Metal qui adorent reprendre les expressions du Maître, méphitique à souhait. Les morceaux sont très intéressants à écouter : on retrouve le type d’accords distordus traditionnellement utilisés dans le Doom, mais le tempo est assez élevé par rapport à ce dont on peut avoir l’habitude dans le style ; les riffs sont très variés et on sent qu’il y a eu de la recherche dans les effets d’harmonie. J’ai personnellement trouvé quelques similitudes avec Mourning Dawn sur certains passages.

L’album est entièrement inspiré par une nouvelle de Lovecraft qui s’appelle L’Horreur de Dunwich, où il est question d’une famille de culs-terreux qui essaie de faire venir sur terre un des pires Grands Anciens qui soit. Dans ce texte, Lovecraft a essayé de créer une atmosphère assez glauque, lourde. Les péquenauds du coin se retrouvent progressivement confrontés à une menace sourde, avide, sournoise. Je conseille grandement la lecture du texte avant d’écouter l’album, ou même pendant, tant l’ambiance est bien rendue.

Un album pour tous les amateurs et amatrices de Doom, mais conviendra aussi aux blackeux et à toutes celles et ceux qui aiment lire Lovecraft le soir.

Tracklist :

1. Yog Sothoth : Obsidian Stars will fall
2. Lavinia : The Lights that lay before my Eyes
3. Lavinia : Wretched Duo
4. Lavinia : Hieronymous
5. Wilbur : Necronomicon
6. Wilbur : Wreathed in Ivy
7. Wilbur : Verdance VII
8. Hieronymus : Matricidal Lineage
9. Hieronymus : The Dunwich Horror
10. Hieronymus : Pealed from mortal Sinew

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