Neun Welten – Destrunken

Le 7 juillet 2010 posté par Son

Line-up sur cet Album


  • Aline Deinert – Violon & piano
  • Anja Hövelmann - flutes, clarinette & chant
  • David Zaubitzer – Violoncelle & guitare acoustique
  • Marten Winter – Batterie & Percussions
  • Meinolf Müller – Guitare acoustique & chant

Style:

Emotive acoustic folk rock

Date de sortie:

20 novembre 2009

Label:

Prophecy Records

Note du Soilchroniqueur ( Son ) 8/10

Un peu de douceur et d’authenticité dans un monde actuellement plutôt morne, ca ne peut pas faire de mal. Sorti fin 2009, Destrunken, le deuxième album des allemands de Neun Welten est une sorte de néologisme, un mélange des mots ‘ivresse’, ‘souche’, ‘breuvage’, et colle tout à fait à l’univers de notre quintet qui revendique un folk acoustique dont les racines proviennent exclusivement de tout ce que notre bonne vieille terre peut (encore) apporter. Après un premier album acclamé par la critique en 2006, Neun Welten garde la recette et embellit, devrais je dire enracine son propre style mélangeant compos instrumentales et compos chantées.

Pendant presque une heure, on se surprend à imaginer que le monde ne va pas si mal que ça au final, tant leur musique envoute et apporte tous les éléments fédérateurs. Il faut dire qu’avec des instruments comme le violoncelle, la harpe, la clarinette pour ne citer qu’eux, ils ont de quoi faire pour enrichir une musique qui pourrait vite devenir lassante et poussive. Mais nous n’avons pas affaire à des néophytes, et cela se ressent très vite.

Dès Fosthauch, un morceau folk assez classique emmené par un duo clarinette/chant, on se demande ce qu’ils nous réservent pour la suite du programme, tant on connaît leurs capacités à nous émouvoir au plus haut point. Et la dessus, pas de désillusion, Destrunken est de ceux qui montent en puissance tout le long de la durée de l’album, pour faire parfois des transitions, repartir de plus belle, ralentir, accélérer… Le tandem Destrunken I et II est d’ailleurs un bon représentant en cette première partie : mélodies charismatiques, cordes qui grincent, rythme mid tempo discret, un tout qui arrive à son paroxysme à la manière des morceaux épiques de prog ou de heavy metal. Les quatre éléments, tous représentés, se calment et se déchainent au bon vouloir des musiciens qui semblent transcendés par quelque esprit ou magie mystérieuse envoyé par Mère Nature…

A mi parcours, la tempête se calme et Weites End vient effleurer ce qu’il reste de notre pragmatisme : on est définitivement parti ailleurs, paradoxe ironique quand l’on sait que la source vitale se trouve toujours sous nos pied. Alors que l’on se complait dans une atmosphère lyrique et sensible, Dammerung nous rappelle à l’ordre : on entend au loin la voix de Anja, doux et sombre présage qui préfigure une nouvelle montée, un nouveau chaos naturel. Mais comme on pouvait s’en douter, Neun Welten de fera pas l’erreur de tenter une deuxième montée aussi forte que la première, au risque de tomber dans un classique du genre. C’est donc avec Tau que s’achève l’envolée de Destrunken, une fin comprenant beaucoup d’humilité.

A la fois simple et original, doux et puissant, ce nouvel album vient s’ajouter à la famille Folk ambiant sans qu’on se dise : encore un. L’esprit d’un groupe sage, humble et vivant au plus près de la vie transpire dans chaque morceau, ce qui rend leur musique encore plus attachante. Alors ce cd s’adresse à tout le monde : de ceux qui veulent reposer 5 minutes leurs oreilles meurtries par on ne sait quel groupe de core ou de death, à ceux qui veulent s’évader, le temps d’une heure ou plus, histoire de reposer leur âme et leur cerveau tourmenté…

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