Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

Là on rentre chez les vrais barjots, qui te regardent avec l’œil vide de ceux qui sont prêts à te fourrer l’urètre au wasabi. Depuis 1993, les Belges de Lugubrum répandent leur auto nommé « Farmer Black Metal » ou « Brown Metal » sur tous les formats possibles : album, split, démo, live, Wakar Cartel étant le douzième LP. Cela commence à peser dans une carrière.

S’il fallait poser des références pour évoquer la musique du trio, il faudrait sans doute se tourner du côté de Ved Buens Ende mais là où Lugubrum glace le sang, c’est qu’il ne s’agit pas uniquement d’expérimenter une nouvelle forme de Rock Métal. Il y a en plus un fond True Black Métal complètement flippant, servi par une production ultra-minimaliste qui me rappelle légèrement les premiers efforts de Darkthrone. Je parle juste du son car, du point de vue l’écriture, on est systématiquement sur des structures complètement fumées, des atmosphères d’asile. Un simple aperçu de la pochette suffira : plus drôle (si on comprend la référence aux Beatles) et plus malsain, il n’y a pas.

Je n’ai encore rien dit des plans Jazz qui parsèment l’album (« De Zoete Geur van de Meester ») mais, au final, je pense que vous l’aurez tous compris : Wakar Cartel est vraisemblablement l’un des disques les plus tordus et bizarres de 2017, inventif, irrévérencieux et, pour cela, en tout point formidable.

Tracklist :

01 : Meester van een Wortel (Intro)
02 : Het Vuur van de Meester
03 : Tussen Honden
04 : Orakelsnoer
05 : De Zoete Geur van de Meester

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