Note du SoilChroniqueur (Ascirias) : 9/10
Lorsque je me pose pour écouter un CD, j’aime être surpris. Pour le coup, avec Kevel, je suis servi : le trio grec nous propose une musique alambiquée, technique, pour laquelle il faudra plusieurs écoutes afin de prendre toute la mesure de cet album.
L’opening de Mutatis Mutandis est assuré par « Of Being », un titre qui débutera par une mise en avant de la batterie qui vous donnera une idée de la complexité de l’album.
Poser une étiquette sur ce genre d’album est très délicat tant les influences sont diverses et variées.
Que dire du clip d’ »Of Being » ci-dessous, avec ses animations psychédéliques aussi surprenantes que déstabilisantes ?
Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas, bien au contraire et les rythmes se croisent. «Terraforming » et « Cosmic Domination » pourront par leurs passages très lents vous faire penser à du Doom, alors qu’un titre comme « Apophatic » sera plus proche du Black dans sa rythmique mais toujours avec cette patte Post parfaitement en phase avec chacune des pistes.
« Utopia Planitia » clôturera cet opus à la perfection, permettant à l’auditeur de quitter l’univers du groupe de la meilleure manière qui soit.
La voix ainsi que les claviers de Kostas sont parfait pour donner encore plus de profondeur à l’atmosphère qui se dégage de Mutatis Mutandis .
Je ne savais pas à quoi m’attendre avec cet album et c’est un « perfect » pour Kevel.
Le résultat est plus que positif et l’identité musicale du groupe est très marquée.
Mutatis Mutandis est un album absolument majestueux qui a su me séduire de la première à la dernière note. Si vous n’aimez pas le Sludge, allez tout de même écouter cet album de Kevel, car c’est tout sauf une musique conventionnelle et c’est bien pour cela qu’il est difficile de lui coller une étiquette.
A écouter d’urgence.
Tracklist:
1. Of Being(7:17)
2. Terraforming (11:20)
3. The Apophatic (6:31)
4. Arecibo (7:08)
5. Cosmic Domination (8:47)
6. Utopia Planitia (9:09)
