Karelia – Golden Decadence

Le 9 novembre 2011 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


  • Matt Kleiber : Chant
  • Jack Ruetsch : Guitare
  • Samuel Clauss : Guitare
  • Frédérick-Edward Seiler : Batterie
  • Philippe Sissler : Basse

Style:

Electro/Indus Metal

Date de sortie:

Aout 2011

Label:

Season Of Mist

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 5,5 / 10

 

Karelia est un combo alsacien officiant depuis déjà plus d’une décennie et ayant en magasin trois opus (à titre d’info :Usual Tragedy en 2003, Raise en 2005 et le précédent Restless en 2008). Entité atypique de la scène Metal française, le combo évolue avec la sortie de ce « Golden Decadence » dans ce que l’on pourrait étiqueter largement comme étant de l’Electro Indus à mi chemin des teutons de Jesus On Extasy, et plus parcimonieusement, d’autres hexagonaux à la Punish Yourself. Pour les néophytes ne connaissant pas Karelia, résumons très succinctement son cheminement musical à une évolution entre Heavy/Power speed tendance sympho à la Rhapsody, vers un Heavy plus prog, puis enfin un glissement vers une trame électro indus flirtant occasionnellement avec le gothique. Autant vous dire qu’entre remaniements de line up et mutations des desseins musicaux, la bande de Matt Kleiber d’aujourd’hui est à des années lumière du heavy symphonique de leur premier opus « Usual Tragedy » dont j’ai encore en mémoire certains petits bijoux tel un divin « Letter For An Angel ».

Et pour ne pas vous fourvoyer ni vous faire perdre de temps, ce « Golden Decadence » est à mon sens viscéralement mi figue-mi raisin ! Du bon certes, minoritairement cependant, et surtout malheureusement du quelconque. Et pis encore… Du dispensable! L’ensemble concocté par nos gars de l’Est souffrira en fait d’un manque total d’homogénéité, d’un fil rouge tenu qui leur fera développer une tracklist tapant tous azimuts sans jamais nous subjuguer, ni conquérir totalement. La quadrette d’entame à l’opus ne manquera certes pas d’atouts. Avec un « Bill for the Ride » dans la veine précitée d’un Punish Yourself forniquant avec les teutons de Jesus On Extasy, -la track ayant l’atout d’asséner un refrain faisant mouche-, puis d’un « War Party » cherchant également malgré tout sa voie entre électro indus et gothique, la paire séduira néanmoins par cette dualité. Un « Animals » à l’intro grasse bien heavy complétera ce trident qui sans être ravageur se révélera intéressant et plaisant avant…Un « My tv Sucks » entamant sur du piano et un simili slam à la Eminem avant d’envoyer grassement le grain et de séduire par des envolées sympho de haute tenue. Puis de s’en étouffer en tournant en eau de boudin sur la longueur.

Un excellent travail de recherche de composition sur un « Housekeeper » orientalisant et mystique en son entame, avant d’éclater sataniquement le forceps pour asservir, se révélera haut la main le meilleur titre de l’album à mon sens. Un pur brulot, un highlight où s’étalent de manière éclatante, originalité, puissance, et dualité des voix. Karelia trouve ici une alchimie captivante et asservissant nos petits beignets de neurones subjugués par tant d’intensité et d’atours majestueux. Quel dommage qu’après un tel coup d’éclat le restant des titres proposés ne soient pas d’un tel acabit ! Et ce malgré une production sonore sur mesure et aux petits oignons. Seul « Ride It Wild » par son leitmotiv insidieux se révélera en effet ensuite capable d’accrocher quelque peu une attention auditive s’étant évaporée devant de fades compositions dont la palme de la langueur reviendra sans conteste à un « The Way Across The Hills » à la Jaune Bon Jovi

A osciller entre Depeche Mode et Aerosmith, grand est le risque à vouloir taper aussi large en affichant un panel trop hétéroclite à ne séduire personne. La diversité est certes un atout, mais l’éparpillement reste plutôt un égarement. Vous exprimer durant des heures ma relative déception quant à ce « Golden Decadence » n’apporterait rien de constructif et je conclurais néanmoins en explicitant que Karelia semble chercher un second souffle, une nouvelle voie et unicité d’une part. Et de l’autre que délivrer des Covers (ici en bonus tracks) est un art périlleux. Autant la reprise du « High Hopes » des Ployd sur le « Raise » de 2003 était un régal, une pure tuerie… Autant sur le Restless de 2008 la reprise du « Lift Me Up » de Moby était sympathique et le « Loosing My Religion » des Rem était déjà mi chèvre, mi chou…Autant le « Show Must Go On » des Queen du regretté Freddy Mercury (déjà plus de 20 ans !!!) étalé dans ce Golden Decadence, plus que de me laisser de marbre, me chagrinera outre mesure ! On touche difficilement aux légendes sans se bruler les ailes…

Site Officiel : http://www.karelia.fr/

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