Dehumanize – Full of Hate

Le 2 juillet 2012 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


Jul : chant
Goat : guitare
Fred : basse
Yo : batterie

Style:

Death Metal bestial

Date de sortie:

10 Mars 2012

Label:

Autoproduit

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10

Moi, les groupes qui vont jusqu’au bout de leur concept, j’aime bien. Quand je vois un Bloodbath, qui, du nom, au concept des artworks, en passant par les paroles, la musique et les costumes de prestations, met en images son univers gore fun, j’apprécie. On pourrait aussi citer Cannibal Corpse avec ses pochettes toujours très ragoutantes.
Mais j’ai trouvé que Dehumanize va encore plus loin dans son univers.
Pour les présentations, Dehumanize est un groupe qui nous vient de Metz, et qui sort, après une démo et un EP, Full of Hate, leur premier album. Sachez d’ailleurs que le CD a connu un certain succès dans sa région, en étant notamment en écoute dans pas mal de magasins. Et quand on voit que, la plupart du temps, les groupes locaux n’ont même pas droit aux faveurs des rayons, je me dis que c’est pas mal !
Donc ! Pour en revenir à mon introduction, Dehumanize va encore plus loin dans son univers.

Après son artwork en noir et blanc, représentant la patte d’une (de La?) bête sur une table d’autopsie, artwork qui se poursuit dans le livret vraiment classe entre humour (la présentation des membres du groupe), gore, petites trouvailles et référence à Franck Miller dans l’utilisation des couleurs, la première chose qui frappe dans cet album, c’est la production de la chose.
Derrière une intro inquiétante qui fait penser à la naissance d’une créature pas tout a fait prévue par les voies naturelles, les premiers riffs de guitare nous accueillent. Et là, ça surprend. En effet, la production est loin de ce qu’on peut entendre habituellement. Pour utiliser une image, on a l’impression qu’elle a été enregistrée dans un seau. Le son semble comme étouffé.
Mais attendez !
Attendez fans d’albums qui sentent l’eau de javel à force d’aseptisation, ne partez pas ! Car derrière cette description peu engageante se cache un réel compliment.
Cette production correspond à merveille à Dehumanize et son univers bestial.
Tout dans le groupe transpire la créature monstrueuse. Les riffs brutaux, la batterie d’une rapidité et d’une précision exemplaire et surtout la voix. Ce grunt caverneux d’homme qui a gobé un ours au petit-dèj’ ferait pâlir le plus costaud des All Black.

Et côté musique, ça ressemble à quoi ? Et bien on a affaire à du bon Death Metal violent, technique et mâtiné de Thrash, mais dans lequel poussent des éléments mélodiques purement grisants. Entre les passages d’animaux furieux, viennent s’implémenter des éléments plus lents, qui nous permettent de respirer et d’apporter une certaine ampleur à la musique, quelques refrains à la fois super efficaces et rapides et des soli bien Heavy (avec l’occasion d’inviter quelques copains). « As Time Goes By », par exemple, réunit tout ça.
Dehumanize m’a d’ailleurs fait pensé à Deeply Confused, groupe canadien malheureusement disparu après seulement deux démos et une album qui les réunissait (mais qu’est-ce que ça envoyait!) et qui, lui aussi, associait, à sa violence technique, une forte musicalité. Et ça m’a fait bien plaisir d’en retrouver certains aspects chez nos Français !
Mais ce n’est pas tout, car en plus de ces morceaux de Death suffocant, on a droit à du Black Thrashouille sur « The Undiscovery Chanel » – belle référence au monde animal, là encore, pour des paroles sur la bestialité de l’être humain –, quelque chose de presque sautillant, sans être du Punk-Rock non plus, hein, sur « Too Late » ou un morceau plus Doomy qui sait aussi accélérer jusqu’à la partie mélodique finale : « Till I Die » (peut-être mon préféré). Et si les titres font dans les 3 ou 4 minutes, Dehumanize n’hésite pas à casser ses structures pour désorienter l’auditoire.
C’est bien simple : au moment même où l’idée que peut-être il est possible que l’album s’essouffle commence à germer dans l’esprit, hop ! , un élément arrive, surprend et l’intérêt remonte.

Avec ce Full of Hate, Dehumanize a frappé fort. Pro sans être trop carré, les gars ont su insuffler à leur musique animalité et fureur. En opposition avec nombre de groupes qui jouent sur la puissance d’une production béton, eux agissent sans fioritures. Bruts. Et si parfois quelques influences sembles encore présentes, je pense au très bon, par ailleurs, « Beneath the Surface », avec son petit côté Death Mélo violent, sans arriver à saisir d’où ça me dit quelque chose, ils possèdent, malgré tout, une forte personnalité.

 

Site Officiel : www.dehumanize.weebly.com

MySpace : www.myspace.com/dehumanize.death-metal

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