Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 10/10
En plat principal, tu reprendrais bien un peu de réacteur n°4 toujours aussi radioactif depuis ce fameux 26 avril 1986 ? Ça tombe bien puisque le groupe de Tchernobyl metal Cytotoxin vient de nous présenter sa quatrième offrande aux rayonnements ionisants qui vont une fois de plus affoler tous les compteurs Geiger alentours. Nuklearth est sorti ce 21 aout, signé par Unique Leader Records, alors assied toi à cette table de ce restaurant décharné de Prypiat et régale-toi.
Une fois de plus, comme sur leurs trois albums précédents, nos allemands vont nous balader entre lignes techniques de haut niveau et brutalité excessive. Cette agressivité maladive prend le dessus sur les trois premiers titres : « Atomb » avec ses changements de tempos et ses accélérations fulgurantes et sans merci, « Lupus Aurora », d’une puissance inouïe avec ses envolées à la batterie, sa voix imposante et son break salutaire puant le Heavy et « Uran Breath » avec ses blasts immondes, ses mélodies tortueuses et ses passages limite grind. Ces trois pistes flirtent langoureusement et obscènement, la langue bien au fond du gosier, avec le slam. Bref, ça tabasse, ça avoine, ça…fait mal.
« Dominus » marque un changement d’orientation : la brutalité cède la place à de très belles lignes techniques. Mais pas de méprise, si notre bassiste et nos guitaristes s’astiquent le manche avec agilité et passion jusqu’à l’orgasme auditif, la férocité et la sauvagerie sont toujours de mise.
«Drown in Havoc » en est l’exemple parfait : les lignes techniques adoucissent tant bien que mal cette violence exacerbée. La voix puissante de Grimo est mise en avant sur «Soul Harvester » et s’éclipse jusqu’à la fin du titre au profit du jeu des guitares. « Quarantine Fortress » fait varier les plaisirs entre lourdeur, rapidité, férocité, lignes de guitares de haute volée et partie presque indus.
Rien à jeter dans cet album abouti à l’atmosphère massive. Cytotoxin va s’imposer sur le devant de la scène tech/death avec Nuklearth, ça ne fait aucun doute. Bordel que c’est bon ! Véritable coup de cœur…
Tracklist :
1 Atomb (03:16)
2 Lupus Aurora (04:12)
3 Uran Breath (04:17)
4 Dominus (04:34)
5 Drown in Havoc (04:33)
6 Soul Harvester (04:40)
7 Coast of Lies (03:52)
8 Quarantine Fortress (05:11)
9 Dead Zone Anthem (01:39)
10 Nuklearth (04:49)
11 Mors Temporis (02:58)
