Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Avant aujourd’hui, je n’avais jamais entendu causer de Xael, ce qui me semble assez normal. En effet, le groupe américain n’a sorti son premier album qu’en 2018 (« The Last Arbiter« ) et il officie dans un genre que je ne suis pas plus que ça, le death symphonique. En soi, c’est suffisant pour justifier, si ce n’est excuser, mon ignorance.
Du coup, je profite de la sortie de « Bloodtide Rising » pour corriger mes lacunes ou, plutôt, était-ce bien nécessaire de chercher à les corriger ? La réponse est non.
Alors c’est sûr que les mecs jouent à mort, ce sont tous des multi instrumentistes accomplis et ils ne lésinent ni sur la technique, ni sur les ambiances grandiloquentes, ni sur le nombre d’instruments pratiqués. Mais déjà que je ne supporte plus le pompeux d’un Fleshgod Apocalypse qui me semble avoir perdu les pédales après « Labyrinth » (2013), ce n’est pas pour me faire prendre à revers par des nouveaux-venus.
En soi, « Bloodtide Rising » n’est évidemment pas un mauvais album : rien ne me permettrait d’affirmer cela, ni la production, ni la rigueur des musiciens, ni même les structures musicales. Mais à moins d’être des compositeurs de grands talents, comme ceux de Septicflesh, ce genre de death tombe vite selon moi dans une inanité où la brutalité se retrouve noyée sous des tonnes d’arrangements et où les arrangements ne bénéficient pas des moyens qui leurs seraient nécessaires pour resplendir pleinement.
Du coup on se retrouve avec un disque outrageusement ambitieux mais que je peine à achever, n’étant convaincu ni par le fond ni par la forme. En revanche, les mordus du genre pourraient apprécier.
Tracklist :
1. SuunВ Rai Aru (Passion Begets Ruin) (03:05)
2. As Decreed: the Law of Vuul Athmar (04:26)
3. The Waste of Dreadrift (05:19)
4. Srai – The Demon of Erring (06:24)
5. Dark World Mirrors (04:42)
6. Bloodtide Rising (03:48)
7. The Red Odyssey (02:07)
8. The Red Odyssey, Pt. 2: The Temple of the Sky Eater (04:58)
9. The Odium and the Contrition (04:13)
