Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
Avec un EP et trois albums dans leur besace, les colombiens de Sex Murder Art ont pu bien asseoir leur réputation death métallique. A juste titre d’ailleurs, les qualités de Monuments To The Torment étant nombreuses. A l’exception d’une : la brièveté. En effet, là où l’effort précédent, The Human Sickness, culminait à une trentaine de minutes, on frôle à présent l’heure avec pas moins de quinze titres. Et j’avoue que même en adorant le death metal, je finis par me lasser.
Une raison simple à cela : le pilonnage est continu, les compositions fonctionnant toutes à peu près sur le même moule. Et si cela ne pose aucun problème sur une période brève, c’est en revanche plus gênant quand ça dure de trop. On finit par ne plus rien distinguer, on perd tout recul, l’impact est amoindri.
Pourtant, comme je l’ai dit plus haut, les qualités du trio sont nombreuses : il se dégage de l’album une atmosphère bien putride, le chant guttural est excellent, profond et épais, les alternances de tempos bien amenées avec une vigilance apportée au fait que les passages slams n’empiètent pas sur le fond du propos, qui reste le bon vieux brutal death. Si l’on ajoute à cela une production impeccable pour le style et une illustration pile dans le ton, on tiendrait alors une petite perle de l’underground.
Après, faut-il en mettre moins au risque de frustrer l’auditeur ou au contraire surcharger quitte à lasser ? A vous de voir.
Tracklist :
1. Intro – Eradicating the Dirty Humanity (01:49)
2. Stillborn Existence (03:36)
3. The Apocalypse (Annihilation of the Hypocrites) (03:36)
4. Impaling the Traitor (04:31)
5. Laments of a Lacerated (04:09)
6. Domination for the Disease (04:13)
7. A Bloodthirsty World Full of Pain (04:24)
8. Wounds of Extermination (03:43)
9. Adoration of Abomination (04:06)
10. Throne of Human Remains (04:30)
11. Born in the Devastation (04:02)
12. Repugnant Creation (03:52)
13. Revelation of Misery (04:05)
14. Manifestations of Suffering (03:37)
15. Resurrection (01:02)
