Photos + report : Erikillmister
Il y a des jours comme ça où quand rien ne va, on arrive à se sublimer, comme ce fut le cas des vétérans du doom, Pentagram.
On sent dès la balance la nervosité ambiante, les roadies et les musiciens n’arrêtant pas de changer d’avis quant à la disposition des retours sur scène, du choix de l’accordage, des lumières…
Bref, une foultitude de petits détails qui ne laissent présager rien de bon. Impression malheureusement confirmée quand, au début du set, c’est Victor Griffin qui s’installe au chant en lieu et place de l’iconoclaste Bobby Liebling.
Ce bon vieux Victor cumulera donc le rôle de frontman avec celui de guitariste. Contre toute attente et malgré quelques balbutiements compréhensible, le désormais trio (ou est donc passé Bobby Liebling?) va nous délivrer un concert certes un peu écourté, amputé de trois ou quatre titres, mais où la fureur sera tout du long présente, les trois survivants jouant avec une hargne qu’ils n’avaient pas eue depuis longtemps.
Tout y passe : les rythmiques plombées entrecoupées de soli de Griffin, le lancinant vrombissement de la quatre cordes de l’affable Greg Turley et le martellement du cogneur de service, Pete Campbell, qui nous feront vite oublier l’absence de l’historique vocaliste de Pentagram.
Comme de plus, Victor Griffin s’en sort plutôt pas mal côté chant, il n’y a rien à redire. Les américains ont décidé de se la jouer « rock n’roll » jusqu’au bout, c’est donc façon Who de la grande époque qu’ils vont conclure, la guitare de Griffin effectuant un joli vol plané en direction des coulisses tandis que Campbell démontera ses toms à grands coup de chaussures.
La meilleure récompense pour le groupe qui semblait moribond ? L’ovation que lui a réservée la Valley ! Le public, lui, ne s’y est pas trompé !
Setlist :
Death Row
All your Sins
Sign of the Wolf/Sinister Queen (medley)
Scream
Dying World
Relentless
Broken Vows
Wartime
