Fools Game, c’est le projet d’un homme qui voulait créer sa propre musique, devenir compositeur. Matt Crooks, bassiste guitariste et compositeur est rejoint par plusieurs musiciens de renommée plus ou moins évidente tels que Lars F. Larsen (Manticora) au chant, John Macaluso (Starbreaker, ex-Yngwie, ex-ARK, etc.) à la batterie, Nick van Dyk (Redemption) aux claviers et Matt Johnsen (Pharaoh) à la Lead Guitare. Le projet se veut etre un supergroupe de Power Progressif Métal, Fools Game reste néanmoins une composition de Power/Heavy Métal.
Si le line up et la pochette ornant le CD s’avèrent attirants, ce sont beaucoup d’autres points qui s’avèrent parasites. Fools Game nous offre une musique peu percutante, presque mollassonne, certainement à cause d’un sous mixage de la batterie. Et ce n’est pas la qualité des riffs optimisés pour dynamiser le tout qui pourra changer la donne. Le clavier semble jouer à mi temps, on le voit peu, si ce n’est qu’on ne le voit pas, souffrant d’un sous mixage ou simple rembourrage. Le son des guitares quoique pas dérangeant, reste assez lassant à la longue, un son qui homogénéise l’album à tel point que les titres s’en trouvent parfois difficilement discernables.
Mais le véritable point noir de cet album n’est autre que le chant, fébrile, peu appliqué, poussif dans les aigus. On note surtout une mauvaise interprétation dans les refrains déjà peu originaux et aussi intéressants que la vie des fourmis au 18° Siècle : « Mass Psychosis », quoique les couplets ne soient pas formidablement joués non plus : « When the Begining Meets The End »!
Heureusement, la présence de solo parfois inspirés : « Sowing Dead Seeds » ainsi que de solis, certes, qui ne cassent pas des briques mais qui ont le mérite d’être présents, donnent une petite vitalité aux musiques. Matt Crooks a beau avoir eu un problème de composition et d’inspiration, il n’en reste pas moins que la musique est formidablement interprétée, grâce à un entourage musicalement mature et pas nouveau sur le circuit en prime.
« L’habit ne fait pas le moine », Fool’s Game qui s’offre la chouette étiquette de supergroupe sent à plein nez le pétard mouillé (NB : Magnifiques rimes non ?). Si l’affiche est là, la qualité semble avoir des absences, suite à des titres sans personnalité, peu accrocheurs dans l’ensemble. Toutefois on reconnaitra une certaine réussite dans des titres tels « The Conqueror Worms » ou « Mass Psychogis ». « Reality Divine » est au final un album qui ne marquera pas les mémoires, bourré de mauvaises choses on se dit que nous avons là un beau gâchis.
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